LE LIBÉRALISME : POISON DIABOLIQUE
Le
LIBÉRALISME est la plus grande erreur des temps modernes en ce sens qu’il
conduit infailliblement au matérialisme, à la négation pratique du péché
originel, du bien et du mal, au socialisme d’État, au communisme athée. « Le
SOCIALISME à le LIBÉRALISME comme PÈRE et le COMMUNISME comme HÉRITIER », dit
S.S. Pie XI dans l’encyclique « QUADRAGESIMO ANNO ».
Le
LIBÉRALISME, c’est cette erreur qui vient de la liberté mal comprise. Pour le
LIBÉRALISME, la liberté, c’est le pouvoir de choisir entre le bien et le mal.
Si c’est ça la liberté, si, parce que je suis libre, je peux choisir entre le
bien et le mal, si Dieu m’a donné ce pouvoir, Il ne peut donc pas me condamner
si je choisis le mal. C’est Lui qui fait ma liberté; c’est Lui qui serait
responsable de mon choix. Dieu ne pourrait pas faire le reproche suivant à sa
créature : « Pourquoi fais-tu le mal? » Elle Lui répondrait : « Seigneur, Vous
m’avez donné la faculté, la possibilité, la permission, le privilège de choisir
entre le bien et le mal. » Le péché, c’est agir contre la volonté de Dieu. S’Il
a voulu me donner le droit de choisir entre le bien et le mal, je ne peux
jamais aller contre sa volonté. Donc, il n’y a plus de péché avec une telle notion
de la liberté. On ne peut faire de reproche à personne si on accepte ce sens du
mot liberté.
Or,
le LIBÉRALISME admet ce sens du mot liberté. Il détruit donc la notion du bien
et du mal, enlève le péché originel : la Rédemption devient inutile avec le
LIBÉRALISME, ainsi que la Révélation. Avec le LIBÉRALISME, l’homme est livré à
la raison qui devient indépendante de Dieu, qui devient pratiquement Dieu, Le
LIBÉRALISME détruit toute la religion, toute relation, tout lien entre le
Créateur et la créature. Le LIBÉRALISME met sur un pied d’égalité le bien et le
mal, laisse autant de latitude au mal comme au bien. Qu’arrive-t-il alors si
l’on met sur un même niveau le bien et le mal? Nous, chrétiens, nous savons que
c’est le mal qui va triompher si on donne autant de chance au mal qu’au bien.
Pourquoi? C’est très facile à comprendre : il est plus facile de faire le mal
que de faire le bien comme il est plus facile de descendre que de monter un
escalier. Pour faire le mal, rien de plus facile : nous n’avons qu’à suivre nos
instincts, nos penchants, nos passions, les inclinations de notre corps. Pour
faire le bien, il faut livrer bataille à notre corps qui ne connaît pas Dieu :
il est animal : il est incapable de penser; il ne connaît pas Dieu. Et il n’est
pas soumis à l’âme qui seule peut connaître Dieu.
Le
corps est incliné au bonheur : il faut qu’il ne lui manque rien : qu’il ait la
plus grande chose auquel il est incliné : la complète satisfaction sexuelle.
S’il n’était pas incliné à son bonheur, il serait incliné à sa destruction : ce
qui est impossible, car l’être n’étant pas le néant, il ne peut tendre à le
devenir. Le corps, pour être heureux, pour avoir son bonheur, doit tendre à
réaliser ses plus grandes inclinations : celles du plaisir charnel.
Pour
l’âme, au contraire, se satisfaire, avoir le bonheur, c’est-à-dire, ne manquer
de rien, posséder la plus grande chose qu’elle connaît, c’est posséder Dieu,
c’est avoir la jouissance de penser à Dieu. Si elle ne l’a pas, il lui manque
quelque chose : elle est malheureuse. Elle compare toujours ce qu’elle a avec
ce qu’elle peut avoir. Comme elle peut avoir le bon Dieu parce qu’elle Le
connaît, elle n’est heureuse que lorsqu’elle pense à Dieu.
Telle
que nous sommes faits, nous sommes mal faits parce qu’il y a toujours ce
tiraillement, cette lutte continuelle entre les deux bonheurs, celui du corps
et celui de l’âme. Or Dieu, qui fait bien tout ce qu’il fait, ne peut nous
avoir fait ainsi au début de la création de l’homme. Il a créé l’homme avec
cette parfaite soumission du corps à l’âme. La Révélation est là pour le
prouver.
Adam
et Ève, avant leur péché, étaient complètement nue et cela les laissait
indifférents, n’était d’aucune conséquence, comme pour deux enfants de six mois
complètement nus, dont les passions ne sont pas éveillées encore, sont comme
endormies. Immédiatement après leur péché, cette parfaite soumission du corps à
l’âme leur a été enlevée puisqu’Adam et Ève ont été se cacher après leur péché.
« Où es-tu? » a dit Dieu à Adam dans le paradis terrestre. (Genèse 3,9) « J’ai
entendu ta voix, dans le jardin, et j’ai eu peur, car je suis nu; et je me suis
caché ». (Genèse 3,10) : voilà sa réponse à Dieu. Et Dieu de dire à Adam : «
Qui t’a appris que tu es nu? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais
défendu de manger? » (Genèse 3,11). « Dieu fit à Adam et à sa femme des
tuniques de peau et les en revêtit ». (Genèse 3,21). « Leurs yeux à tous deux
s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus; et ayant cousu des feuilles de
figuier, ils s’en firent des ceintures ». (Genèse 3,7) Depuis le péché d’Adam
et d’Ève, nous devons revêtir notre corps parce qu’il n’est plus soumis à l’âme
: il force l’âme à penser aux seules choses qui l’intéressent : les choses
sexuelles, charnelles, sensuelles : son bonheur : la plus grande chose à quoi
il est incliné. Il faut que l’âme lutte sans cesse contre son corps; autrement
elle ne sera pas libre mais esclave de son corps; elle ne pourra jamais penser
à Dieu, s’occuper de son bonheur propre à elle : Dieu. Et si elle n’habitue pas
son corps à se priver, même dans les choses permises, elle sera incapable de ne
pas le satisfaire dans les choses défendues. Le corps deviendra le maître de
l’âme. C’est Notre-Seigneur qui disait dans l’Évangile de saint Jean : « En
vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque commet le péché est esclave du
péché ». (Jean 8,34)
Le
libéralisme, c’est cette erreur de la liberté mal comprise. « Laisser au mal la
même latitude qu’au bien » : ce principe qui est appliqué en démocratie ne peut
qu’engendrer beaucoup de mal parce que le peuple n’est pas composé d’une
majorité de saints. Des saints, on n’en a pas à la douzaine. Et comme pour
faire le bien, il faut souffrir la persécution de ceux qui font le mal (« tous
ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus auront à souffrir
persécution ». 2 Timothée, 3,12), puisque le peuple n’est pas saint, ce peuple
faible sera influencé par les puissances occultes de l’argent et de l’erreur et
c’est le mal qui triomphera. Ce qui se passe dans la vie pratique est là pour
prouver cette assertion.
Le
libéralisme est un mal qui atteint tout le monde. Plus ou moins inconsciemment,
par la lâcheté à combattre pour les droits de la vérité, nous sommes tous
inclinés à donner des droits au mal et à le laisser faire. Plusieurs prêtres,
au lieu de lutter contre cette inclination mauvaise du libéralisme, vont
jusqu’à accepter l’école neutre publique pour les agnostiques, les sans-Dieu.
Leur libéralisme les fait travailler pour le triomphe des athées.
Il
ne s’agit pas d’empêcher de force le mal commis privément. Jésus lui-même a dit
qu’il faut laisser l’ivraie pousser dans le même champ que le bon grain,
jusqu’à la fin du monde : « Laisser croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la
moisson, et au temps de la moisson je dirais aux moissonneurs : Ramassez
d’abord l’ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler; quant au froment,
amassez-le dans mon grenier ». (Matthieu 13,30) Mais lorsqu’il s’agit du mal
public, les chrétiens ont le devoir de le combattre pour empêcher la perte d’un
grand nombre. Autrement ils deviennent complices et responsables du mal public.
Jésus nous donne l’exemple à ce sujet : « Race de vipères, comment
pourriez-vous dire de bonne paroles, étant mauvais? Car la bouche parle de
l’abondance du coeur ». (Matthieu 12,34) Il lutte contre le mal public des
Juifs et Pharisiens qui corrompaient et opprimaient le peuple. S’Il ne l’avait
pas fait, Il aurait accepté par son silence leur mal.
Les
chrétiens doivent se débarrasser du libéralisme, de cette erreur qui donne
autant de droits au mal qu’au bien, parce que le mal n’a aucun droit et pour
empêcher la masse de se corrompre. Autrement, on donne de la force au mal, on
affaiblit les bons en les désarmant, en leur enlevant leur conviction de
supériorité sur ceux qui font le mal, en leur donnant un complexe d’infériorité
lequel entraîne jusqu’au respect humain, jusqu’à cette fausse honte de faire le
bien. Depuis que le libéralisme s’est installé parmi nous dans son château fort
: la démocratie, beaucoup de bons ont honte de faire le bien; ils se cachent
même souvent pour faire le bien. Les méchants, eux, sans aucune pudeur,
semblent être fier de faire le mal; ils n’ont pas peur et ils le font
ouvertement. Devant le mal qui semble exalté, celui qui fait le bien, parce
qu’il n’est pas saint et que des saints, il n’y en a pas à la douzaine, a peur
de passer pour un arriéré, ne s’engage pas dans la voie de la prudence et il
succombe plus facilement dans le péché.
Avec
le libéralisme, on rend la liberté synonyme de licence. Le mal a autant de
droit que le bien et cela non seulement au point de vue économique mais aussi
au point de vue morale et politique. La démocratie est un produit du
libéralisme. Elle donne autant de droit à un parti de gauche qu’à un parti de
droite, c’est-à-dire à un parti qui est pour le Christ, à un parti chrétien,
qu’à un parti qui est contre le Christ, comme le parti socialiste, communiste.
Tout a droit de cité avec la démocratie libérale : le bien comme le mal,
l’erreur, le mensonge, comme la vérité.
Le
libéralisme ne lutte pas contre le mal : il fait l’oeuvre de Satan, car Jésus a
dit : « Qui n’est pas avec moi est contre moi » (Matthieu 12.30). Aux
catholiques qui disent au parti libéraliste ou libéral : nous ne pouvons pas
faire partie du parti libéral parce que notre religion établit une différence
bien marquée entre le bien et le mal et nous oblige de lutter contre le mal, ce
même parti libéral répond : faites une différence entre votre vie privée et
votre vie publique; mettez un mur très étanche entre les deux. Appliquez le
libéralisme, soyez de vrais libéraux seulement dans votre vie publique. Dans
votre vie privée, continuez à suivre vos traditions : faire le bien et éviter
le mal. Le libéralisme ne veut donc pas mélanger, mêler la religion à la
politique, Dieu à la politique. La politique devient indépendante de Dieu tout
comme les rabbins qui sont indépendants de Dieu dans le gouvernement juif, dans
la réalisation de leur rêve : le gouvernement mondial juif, suivant une parole
du catéchisme des Juifs appelé : « LE TALMUD » : « Dieu se tient debout au ciel
lorsque les rabbins discutent ensemble ».
Peut-on
suivre deux maîtres : un dans sa vie publique et l’autre dans sa vie privée? Le
Fils de Dieu Jésus-Christ, au jugement dernier ne fera pas un jugement spécial
pour la vie privée et un autre pour la vie publique de chaque homme. Chacun de
nos actes, même s’ils sont accomplis dans un cadre social, constitue pour
chacun de nous un acte personnel dont nous sommes personnellement responsables et
Jésus jugera les personnes et non pas les groupes, les sociétés parce qu’Il
récompensera ou punira les personnes et non les groupes, les sociétés. Tous nos
actes sont accomplis d’une façon personnelle s’ils sont vraiment humains,
c’est-à-dire que nous en sommes responsables, non pas un autre, et Dieu doit
les jugers comme tels : « Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de
son Père avec ses anges, et alors Il rendra à chacun selon ses oeuvres ».
(Matthieu 16,27)
Il
faut travailler pour Dieu dans chacune de nos actions même dans notre vie
publique, en politique. La politique doit être sous le contrôle de Dieu, sous
son autorité, comme d’ailleurs toutes choses, tous les êtres dans l’univers
entier. Autrement, Dieu n’est plus Dieu; la politique est Dieu. Jésus n’a-t-Il
pas dit dans l’Évangile : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait
été donné d’en haut ». (Jean 19,11); « Toute puissance m’a été donnée dans le
ciel et sur la terre » (Matthieu 28,18); « …il n’est pas d’autorité qui ne vienne
de Dieu, et celles qui existent ont été établies par Dieu ». (Romains 13,1) Et
si l’on n’admet pas la Révélation, on est rationaliste : la raison devient Dieu
: c’est du panthéisme pratique. Il n’y a qu’un seul et unique Dieu Maître de
chacune de nos actions, même dans notre vie publique. Autrement la vie publique
ne serait pas sous le contrôle de Dieu mais, d’un autre et cet autre, c’est
Satan.
Nous
ne sommes donc pas libres de faire le mal. Nous sommes obligés de faire le
bien, d’aimer Dieu parce que nous sommes obligés de vouloir être heureux et que
le véritable bonheur de notre âme, c’est Dieu ou Sa volonté, car il n’y a pas
des distinctions en Dieu, puisqu’Il est sans limites. La liberté ne réside pas
dans le fait, qu’il nous est permis, si Dieu veut nous laisser faire et ne pas
nous écraser, nous faire mourir avant de Lui désobéir, de résister à Sa
volonté. La liberté n’est pas une permission de faire le mal. Il est admis que
Dieu ne veut pas toujours empêcher le mal et dans ce cas, nous donne la force physique
pour accomplir nos actions mauvaises, en attendant de nous punir et de nous
condamner au jour du jugement, à moins que nous ayons regretté, expié nos
péchés. Mais Dieu ne peut pas vouloir nous donner le choix indifféremment de
Lui faire la peine ou de ne pas Lui faire de la peine (le Fils de Dieu dans sa
nature humaine, comme homme, a eu de la peine, a souffert au Jardin des
Oliviers, dans sa Passion : Il voyait à ce moment tous les péchés de tous les
hommes et chacun de ces péchés en particulier, depuis le premier homme jusqu’au
dernier, à l’exception de sa Mère, la Vierge Immaculée, sans aucune tache, pas
même la tache originelle; depuis Sa Résurrection, aucune souffrance n’est
possible en Jésus), de Lui désobéir ou de Lui obéir, de faire le bien ou de
faire le mal : Dieu ne peut pas vouloir se détruire Lui-même. La liberté n’est
pas la permission d’une désobéissance à Dieu ni une licence de notre part, un
caprice de notre volonté pour se conduire comme si elle était indépendant de
Dieu.
La
vraie liberté, c’est le pouvoir qu’a la volonté de choisir entre deux choses ou
plusieurs, pourvu que ces choses puissent conduire à Dieu que je dois connaître
et aimer pour être vraiment heureux avec mon âme, la partie la plus importante
de mon être, qui est obligée de chercher de toutes ses forces à être heureuse.
Le plus grand mal du monde actuel, c’est de ne pas connaître la vraie notion de
la liberté. Puisse le Concile Vatican II lui venir en aide par une définition
claire de la liberté! (1) Voilà le plus beau cadeau que ce Concile pourrait
apporter au monde pour le délivrer de l’erreur la plus pernicieuse de tous les
temps justement parce qu’elle entraîne toutes les autres erreurs y compris le
communisme : LE LIBÉRALISME.
On
parle toujours de progrès dans le libéralisme du parti libéral. Selon les
libéraux, la Province de Québec est arriérée en éducation surtout parce qu’elle
n’a pas d’école neutres comme toutes les autres provinces du Canada. Le
progrès, selon les libéraux, c’est accorder autant de droits au mal qu’au bien,
reconnaître aux sans-Dieu, le droit de vivre comme des sans-Dieu, d’avoir des
écoles sans-Dieu, d’imposer leur système à toute une province même s’ils ne
constituent qu’une faible minorité; le progrès pour les libéraux, c’est faire
comme s’Il n’existait pas, vivre comme si l’homme gouvernait le monde par
lui-même, ne pas enseigner l’existence de Dieu, ne pas supporter le crime de
parler de Dieu dans une classe d’élèves même quand il y a un seul enfant athée;
ça c’est du progrès pour eux. Voilà le progrès qu’ils veulent nous obtenir. Eh
bien, ce progrès, tout chrétien a le devoir grave de le condamner de même que
le parti libéral qui veut le promouvoir : le parti du LIBÉRALISME.
Bien
des gens affirment, chez nous dans Québec, que le LIBÉRALISME condamnable et
condamné formellement par l’Église n’a rien de commun avec le LIBÉRAISME
POLITIQUE CANADIEN. Le plus grand théoricien et praticien du LIBÉRALISME
POLITIQUE CANADIEN, le Très Hon. Ernest Lapointe, affirmait à la Chambre des
Communes du Canada, en 1929 (session 1929) : « Il faut laisser à l’Erreur la
même latitude qu’à la Vérité ». Voilà la quintessence du LIBÉRALISME le plus
naturaliste, le plus rationaliste, le plus condamnable. Réprouver un
enseignement aussi malsain, si semblable à l’arbre de la science du BIEN et du
MAL, est pour tout chrétien authentique, un cas de conscience.
Adrien
Arcand
(1) Cet article risque d'avoir été écrit dans les débuts des années 60 donc il n'a pu savoir tout le mal qu'a créé ce Concile (Conciliabule).
(1) Cet article risque d'avoir été écrit dans les débuts des années 60 donc il n'a pu savoir tout le mal qu'a créé ce Concile (Conciliabule).
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