jeudi 28 juin 2018

Abbé Eric Jacqmin - Hérésie de l'Institut Mater Boni Concilii (IMBC)

Obligation


Je suis obligé de parler, car se taire concernant des hérésies ambiantes nous rend complices du crime contre la foi (voir : le « Formulaire d’acceptation des hérétiques convertis » du Pape Saint Hormisdas 5e siècle, voir en annexe ci-dessous).

La Vierge Marie pleure à La Salette pour les péchés contre le premier commandement de Dieu.
Des disputes théologiques sur des opinions sont normales
L’Eglise a toujours accepté des discussions sereines sur des questions pressantes selon les circonstances dans laquelle elle se trouvait.
C’est un bien pour l’Eglise que les théologiens sont forcés d’étudier des questions vitales dans l’Eglise. Car alors les questions sont traitées et regardées de tous les côtés, mieux cernées et comprises. Et un pape peut être motivé à un certain moment de proclamer un dogme sur le sujet.
Mais…
Une hérésie par contre n’est jamais admise
L’Institut MBC doit corriger une erreur hérétique dans son sein. Leur supérieur l’abbé Ricossa a publié dans le bulletin officiel de l’Institut : Sodalitium N°48
que l’Apocalypse agit du passé, et même avant l’année 33.
Cela a été publiée  dans le bulletin officiel de l’institut nr 48, toujours en ligne sur internet et jamais révoquée :
« l’Apocalypse, comme l’indique son nom signifie “révélation”, est bien la description d’une venue, de la venue de Jésus-Christ: mais il ne s’agit pas de celle qui viendra à la fin des temps, mais de celle qui s’est réalisée au cours de toute l’histoire, depuis la création du monde, et qui a eu son point culminant dans le grand ‘événement’ (gr. kairós) de la venue historique de Jésus-Christ, surtout dans sa mort et sa résurrection”.
Selon ce texte, l’Apocalypse, qui a été écrite par l’apôtre et évangéliste Saint Jean en l’année 94, porte uniquement sur l’histoire du peuple de Dieu jusqu’à l’année 33. Donc elle s’agirait du passé et pas de l’avenir.
Preuve de l’existence d’une vraie hérésie
Une hérésie est un énoncé contradictoire à une source de Révélation.
Le texte de l’abbé R. est contraire aux deux sources de la Révélation. Donc il est certainement hérétique.
Preuve (de la mineur) :
1) l’Ecriture Sainte dit clairement:
Apocalypse Chapitre I :
« Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a confiée pour découvrir à ses serviteurs les événements qui doivent arriver bientôt; et qu’il a fait connaître, en l’envoyant par son ange, à Jean, son serviteur,.. »
Et cela a été écrit en l’année 94 environs, par Saint Jean l’évangéliste sur l’île de Patmos en Grèce où il a été exilé par les Romains persécuteurs.
2) La Tradition certaine enseigne infailliblement.
Tous les Pères de l’Eglise et les exégètes enseignent que l’Apocalypse est un livre prophétique qui annonce l’avenir de l’Eglise de l’année 94 jusqu’à la fin des temps.
Et l’unanimité des Pères est infaillible.
Donc  il est malheureusement absolument certain et sans aucun doute que l’abbé Ricossa est clairement et purement un hérétique public et l’IMBC à sa suite.
Résultat de recherche d'images pour "vierge en pleures"
Tout l’institut IMBC est  en effet également dans cette erreur:
– car elle accepte un supérieur hérétique
– elle accepte sa publication sans protestation
C’est très grave, car l’hérésie met finalement ses adeptes en dehors de l’Eglise. C’est dans tous les catéchismes.
– Tentatives de correction de cette hérésie – et pertinacité.
Voir la controverse traitée sur internet qui a abouti à aucun résultat, l’abbé R. a refusé de se rétracter  :
J’ai parlé personnellement avec Mgr Stuyver, évêque de l’Institut, à ce sujet, qui m’a répondu tout simplement :
 « je ne suis pas d’accord avec mon supérieur, c’est son opinion mais pas la mienne. Pour moi la chose réglée ! »
Mais  comme évêque, Prince de l’Eglise, il fait partie de l’Eglise Enseignante, il doit parler et surtout corriger. Sinon il accepte un hérétique et il devient « semi-hérétique », car si on ne résiste pas à une hérésie on devient soi même  semi-hérétique. (Voir mon article sur la semi-hérésie, ci-dessous).
Bien sûr les fidèles peuvent aller à la Messe de l’Institut si c’est difficile de trouver un bon centre de Messe,  mais à condition qu’ils ne se laissent pas influencer par cet esprit hérétique, mais vous comprenez tous, comme bons catholiques, qu’il y a encore une chose urgente et insupportable à régler. Mais par qui? Par un pape quand il sera là un jour et entretemps par un concile de tous les évêques catholiques (pas concilaires, pas hérétiques ou semi-hérétiques : Fellay-istes, Williamsonistes, Feeney-istes, ou Palmariens etc…).
Prions pour la solution de l’Eglise et son avancement urgent.
Abbé Eric Jacqmin+

Plus amples détails sur cette affaire

Citations :
Sodalitium n° 48, L’APOCALYPSE SELON CORSINI, par M. l’abbé Francesco Ricossa, page 46 :
« Tout en demeurant soumis au jugement de l’Eglise, seule compétente en matière d’interprétation authentique de la Sainte Ecriture (Dz 1788), le soussigné se range en cela à l’opinion d’un Billot, d’un Spadafora, d’un Romeo ou d’un Allo: ce n’est pas du futur que parle l’Apocalypse, mais bien plutôt du passé. Sur ce, voilà que m’est tombé entre les mains le livre d’Eugenio Corsini. Je veux le présenter au lecteur. »
Mais même Cardinal Billot dit clairement que les textes de l’Apocalypse de St jean  » sont des prédictions »  (L. Billot, La Parousie, Beauchesne, 1920, pp. 267-271) donc il dit bien qu’il s’agit de l’avenir! Ce que combattent ces personnages citées (Mgr Billot et Abbé Spadafora) est l’eschatologisme (système selon lequel Jésus aurait prêché essentiellement la fin imminente du monde). Donc les citations d’auteurs par l’abbé Ricossa ne valent pas en sa faveur mais au contraire… le contredisent ! C’est vraiment une affaire triste et incroyable.
Et l ‘abbé Ricossa ne s’appuie que sur un auteur moderniste : Eugenio Corsini, qui est un “progressiste” comme son “maître” Pellegrino.  En 1980 ses études furent publiées sous le titre « Apocalisse prima e dopo » (éd. SEI, Torino) avec une préface d’un autre “progressiste”, Mgr Rossano, et en Français : « L’ Apocalypse maintenant », avec préface du non moins progressiste Xavier Léon-Dufour.
Entretemps l’Abbé Ricossa est un hérétique matériel
Heureusement que l’abbé Ricossa ajoute laconiquement :
« Mon intention est de présenter le plus fidèlement possible la thèse de l’auteur, tout en laissant à chacun (en attendant un éventuel jugement de l’Eglise) la tâche de se faire une opinion personnelle après une éventuelle lecture de l’œuvre recensée ».
Cela le rend hérétique matériel mais pas formel jusqu’au jugement d’un pontife. Et en attandant, il donne du poison hérétique à ses lecteurs.
Entretemps c’est absolument clair et sans aucun doute que son texte est bel et bien hérétique.
Et cela est très dommage dans un temps de crise de l’Église, qui souffre d’hérésies et d’apostasie générale.

Annexe : Doctrine sur l’hérésie et la semi-hérésie

Commençons par rappeler quelques définitions.
L’hérétique est celui qui profère obstinément une ou plusieurs hérésies.
Une hérésie est une contradiction avec Dieu, avec la Révélation de Dieu.
Celle-ci a deux sources : l’Ecriture Sainte et la Tradition.
Donc toute contradiction avec l’Ecriture Sainte pour autant qu’elle est claire, ou avec la Tradition pour autant qu’elle est infaillible est une hérésie.
La semi-hérésie est une erreur qui donne partiellement une hérésie. On parle de semi-arianisme, de semi-pélagianisme, de semi-rationalisme etc…
Un semi-hérétique est celui qui profère une ou plusieurs  semi-hérésie(s).
Sens plus large
Mais dans un sens plus large le terme  « sémi-hérétique » est parfois utilisé pour désigner celui qui n’agit pas contre les hérésies ni contre les hérétiques. Il est même en bons rapports avec des hérétiques.
Condamnation par un document infaillible
Ce commerce avec des hérétiques est gravement peccamineux, car le Pape Saint Hormisda, dans son formulaire de réconciliation des hérétiques avec l’Eglise catholique le condamne.
Image illustrative de l'article Hormisdas
Pape Saint Hormisda
Ce formulaire du Saint Pape Hormisda  en 519
« La première condition du salut »
« est une des pièces les plus importantes de toute l’histoire de l’Eglise »(Rohrbacher, « Histoire Universelle de l’Eglise catholique », livre XLIII, p.617).
Citation de ce formulaire :
« …Nous anathématisons pareillement Acace, autrefois évêque de Constantinople, devenu leur complice et leur partisan, ainsi que ceux qui persévèrent dans leur communion ; CAR EMBRASSER LA COMMUNION DE QUELQU’UN, C’EST MERITER UN SORT SEMBLABLE. De même nous condamnons et anathématisons Pierre le Foulon d’Antioche, avec tous les siens… »
En effet ce n’est que l’écho du même principe dans l’Ecriture Sainte – Epitre de II Jean 1:10 et 11 :
« 10: si quis venit ad vos et hanc doctrinam non adfert, nolite recipere eum in domum nec ‘have’ ei dixeritis 11qui enim dicit illi ‘have’, communicat operibus illius malignis »
« Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine,
ne le recevez pas dans votre maison, et ne le saluez pas,
car celui qui le salue a part à ses oeuvres »
Dieu-même nous interdit donc tout contact avec les hérétiques, « pour ne pas avoir part à ses oeuvres ». Donc celui qui a commerce avec l’hérétique a part à ses oeuvres.
Pastorale désirée bien sûr
L’Eglise va bien sûr toujours et partout « tout » faire pour les convertir, mais tout commerce qui n’a pas pour but et intention de les convertir, est condamné clairement par l’Ecriture Sainte et la Tradition.
Bossuet déclare que :
« ce formulaire a servit dans les siècles suivants, avec le même exorde et la même conclusion, en y ajoutant les hérésies et les hérétiques qui, aux diverses époques, troublèrent l’Eglise. De même que tous les évêques l’avaient adressé au saint pape Hormisda, à Saint Agapet et à Nicolas I, de même nous lisons qu’au huitième concile on l’adressa, dans les mêmes termes à Adrien II, successeur de Nicolas. Or, ce qui a été répandu partout, propagé dans tous les siècles et consacré par un concile oecuménique, quel chrétien le rejettera? »  (« Defensio » l.10,c.7)
Bossuet fait donc allusion au critère d’infaillibilité ordinaire : « Quod ubique, semper, ab omnibus » de St Vincent de Lérins et les Pères de l’Eglise du 4e, 5e siècle et plus tard.
Bref, « celui qui a commerce avec les hérétiques, reçoit le sort des hérétiques ». Puisqu’il n’est pas hérétique au sens stricte il est appelé parfois dans ce sens-là : « semi-hérétique » : celui qui a commerce avec les hérétiques et en contracte « le même sort ».


Aucun commentaire:

Publier un commentaire