tag:blogger.com,1999:blog-54245947556953989332024-03-13T17:12:09.767-04:00Le DoctrinaireUnknownnoreply@blogger.comBlogger384125tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-22058285452180090482022-08-18T18:11:00.004-04:002022-08-18T18:11:58.823-04:00Léon XIII - Diuturnum illud<p><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: justify;">A tous Nos Vénérables
Frères les Patriarches, Primats, Archevêques et Evêques du monde catholique, en
grâce et communion avec le Siège Apostolique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Vénérables Frères,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Salut et Bénédiction
Apostolique.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">La guerre redoutable,
depuis longtemps entreprise contre la divine autorité de l'Eglise, a eu l'issue
qu'elle devait avoir : elle a mis en péril la société en général, et tout
spécialement le pouvoir civil, qui est le principal soutien du bien public.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Notre époque, plus que
toute autre, fournit cette démonstration par les faits. Elle Nous montre les
passions populaires plus hardies que jamais à repousser toute autorité, et la
licence si générale, les séditions et les troubles si fréquents que ceux qui gouvernent,
après s'être vu refuser l'obéissance, ne trouvent même plus dans leur puissance
la garantie de leur sécurité personnelle. On a travaillé de longue main à faire
d'eux un objet de haine et de mépris pour le peuple ; l'incendie, ainsi
fomenté, a éclaté enfin, et l'on a vu en peu de temps la vie des plus grands
souverains en butte à de ténébreux complots ou à des attentats d'une criminelle
audace. L'Europe entière, naguère encore, frémissait d'horreur à la nouvelle du
meurtre affreux d'un puissant Empereur ; au lendemain d'un si grand forfait,
quand la stupeur qu'il a causé oppresse encore toutes les âmes, des scélérats
ne craignent pas de jeter publiquement l'intimidation et la menace à la face
des autres souverains de l'Europe.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ces grands périls publics,
qui frappent tous les yeux, qui mettent en question à chaque heure la vie des
princes, la tranquillité des États, le salut des peuples, nous jettent dans de
cruelles angoisses.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Et pourtant la religion
chrétienne, à peine avait-elle pénétré les mœurs et les institutions des
sociétés, leur avait préparé par sa divine vertu de précieuses garanties d'ordre
public et de stabilité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Parmi les premiers et les
plus grands de ses bienfaits, il faut placer ce juste et sage tempérament de
droits et de devoirs qu'elle a su déterminer entre les souverains et les
peuples. C'est qu'en effet, les préceptes et les exemples du Christ ont une
efficacité merveilleuse pour contenir dans le devoir aussi bien ceux qui
obéissent que ceux qui commandent, et pour produire entre eux cette harmonie,
ce concert des volontés qui est conforme aux lois de la nature et qui assure le
cours paisible et régulier des choses publiques.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est pourquoi, Dieu
ayant voulu Nous confier le gouvernement de l'Eglise catholique, gardienne et
interprète de la doctrine de Jésus-Christ, Nous estimons, Vénérables Frères,
qu'il Nous appartient, en cette qualité, de rappeler publiquement les
obligations que la morale catholique impose à chacun dans cet ordre de devoirs
; de cet exposé doctrinal ressortiront, par voie de conséquence, les moyens
qu'il faut employer pour conjurer tant de périls redoutables et assurer le
salut de tous.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est en vain que,
inspiré par l'orgueil et l'esprit de rébellion, l'homme cherche à se soustraire
à toute autorité ; à aucune époque il n'a pu réussir à ne dépendre de personne.
A toute association, à tout groupe d'hommes, il faut des chefs, c'est une
nécessité impérieuse, à peine, pour chaque société, de se dissoudre et de
manquer le but en vue duquel elle a été formée. Mais, à défaut d'une
destruction totale de l'autorité politique dans les Etats, destruction qui eût
été impossible, on s'est appliqué du moins par tous les moyens à en énerver la
vigueur, à en amoindrir la majesté. C'est ce qui s'est fait surtout au XVIe
siècle, alors que tant d'esprits se laissèrent égarer par un funeste courant
d'idées nouvelles. Depuis lors, on vit la multitude, non seulement revendiquer
une part excessive de liberté, mais entreprendre de donner à la société
humaine, avec des origines fictives, une base et une constitution arbitraires.
Aujourd'hui, on va plus loin ; bon nombre de Nos contemporains, marchant sur
les traces de ceux qui, au siècle dernier, se sont décerné le titre de
philosophes, prétendent que tout pouvoir vient du peuple ; que, par suite,
l'autorité n'appartient pas en propre à ceux qui l'exercent, mais à titre de
mandat populaire, et sous cette réserve que la volonté du peuple peut toujours
retirer à ses mandataires la puissance qu'elle leur a déléguée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est en quoi les catholiques
se séparent de ces nouveaux maîtres ; ils vont chercher en Dieu le droit de
commander et le font dériver de là comme de sa source naturelle et de son
nécessaire principe.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Toutefois, il importe de
remarquer ici que, s'il s'agit de désigner ceux qui doivent gouverner la chose
publique, cette désignation pourra dans certains cas être laissée au choix et
aux préférences du grand nombre, sans que la doctrine catholique y fasse le
moindre obstacle. Ce choix, en effet, détermine la personne du souverain, il ne
confère pas les droits de la souveraineté; ce n'est pas l'autorité que l'on
constitue, on décide par qui elle devra être exercée. Il n'est pas question
davantage des différents régimes politiques : rien n'empêche que l'Église
n'approuve le gouvernement d'un seul ou celui de plusieurs, pourvu que ce
gouvernement soit juste et appliqué au bien commun. Aussi, réserve faite des
droits acquis, il n'est point interdit aux peuples de se donner telle forme
politique qui s'adaptera mieux ou à leur génie propre, ou à leurs traditions et
à leurs coutumes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Que si l'on veut
déterminer la source du pouvoir dans l'Etat, l'Eglise enseigne avec raison
qu'il la faut chercher en Dieu. C'est ce qu'elle a trouvé exprimé avec évidence
dans les saintes Lettres et dans les monuments de l'antiquité chrétienne. On ne
saurait d'ailleurs imaginer une doctrine plus conforme à la raison, plus
favorable aux intérêts des souverains et des peuples.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Cette origine divine de
l'autorité humaine est attestée de la façon la plus claire en maints passages
de l'ancien Testament : « C'est par moi que règnent les rois, par moi que
les souverains commandent, que les arbitres des peuples rendent la justice<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Ailleurs : « Prêtez
l'oreille, vous qui gouvernez les nations, parce que c'est par Dieu que vous a
été donnée la puissance ; l'autorité vous vient du Très-Haut<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Le livre de
l'Ecclésiastique fournit le même enseignement : « C'est Dieu qui a préposé
un chef au gouvernement de chaque nation<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Les hommes
toutefois, sous l'influence des fausses religions, oublièrent peu à peu ces
divines leçons ; le paganisme, qui avait altéré tant de vérités et faussé tant
d'idées, ne manqua pas de corrompre aussi la vraie notion du pouvoir et d'en
défigurer la beauté. C'est plus tard, quand la clarté de l'Evangile se leva sur
le monde, que la vérité reprit ses droits et qu'on vit reparaître dans tout son
éclat le principe noble et divin d'où procède toute autorité. - Quand le
gouverneur romain se vante devant Notre Seigneur Jésus-Christ du pouvoir qu'il
a de l'acquitter ou de le condamner, le Sauveur lui répond : « Tu n'aurais
sur moi aucune puissance si celle que tu possèdes ne t'avait été donnée d'en
haut<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Saint Augustin,
expliquant ce passage, s'écrie : « Apprenons ici de la bouche du Maître ce
qu'il enseigne ailleurs par son Apôtre : c'est qu'il n'y a de pouvoir que celui
qui vient de Dieu. » Et, en effet, la doctrine et la morale de
Jésus-Christ ont trouvé un écho fidèle dans la prédication des Apôtres. On
connaît l'enseignement sublime et décisif que saint Paul donnait aux Romains,
bien qu'ils fussent soumis à des empereurs païens. « Il n'y a de pouvoir
que celui qui vient de Dieu<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » D'où l'Apôtre
déduit, comme une conséquence, que « le souverain est le ministre de Dieu<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Les Pères de l'Eglise ont
mis tous leurs soins à reproduire et à répandre cet enseignement dont ils
avaient été nourris. « N'accordons à personne, dit saint Augustin, le
droit de donner la souveraineté et l'empire, sinon au seul vrai Dieu<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Saint Jean
Chrysostome s'exprime ainsi sur le même sujet : « Qu'il y ait des
autorités établies, que les uns commandent, les autres obéissent ; qu'ainsi
tout dans la société ne soit pas livré au hasard, c'est là, je l'affirme, l'œuvre
de la divine Sagesse<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" style="mso-footnote-id: ftn8;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Saint Grégoire le
Grand rend le même témoignage : « Nous reconnaissons, dit-il, que la
puissance a été donnée d'en haut aux empereurs et aux rois<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" style="mso-footnote-id: ftn9;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[9]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Les mêmes saints
Docteurs se sont encore attachés à éclairer cette doctrine par le raisonnement,
afin de la faire accepter comme juste et vraie de ceux-là mêmes qui n'ont
d'autre guide que la raison naturelle. - Et, en effet, ce qui réunit les hommes
pour les faire vivre en société, c'est la loi de la nature ; ou, plus
exactement, la volonté de Dieu auteur de la nature ; c'est ce que prouvent avec
évidence et le don du langage, instrument principal des relations qui fondent
la société, et tant de désirs qui naissent avec nous, et tant de besoins de
premier ordre qui resteraient sans objet dans l'état d'isolement, mais qui
trouvent leur satisfaction dès que les hommes se rapprochent et s'associent
entre eux. D'autre part, cette société ne peut ni subsister ni même se
concevoir s'il ne s'y rencontre un modérateur pour tenir la balance entre les
volontés individuelles, ramener à l'unité ces tendances diverses et les faire
concourir aussi par leur harmonie à l'utilité commune. D'où il suit que Dieu a
certainement voulu dans la société civile une autorité qui gouvernât la
multitude.- Mais, voici une autre considération d'un grand poids : ceux qui
administrent la chose publique doivent pouvoir exiger l'obéissance dans des
conditions telles que le refus de soumission soit pour les sujets un péché. Or,
il n'est pas un homme qui ait en soi ou de soi ce qu'il faut pour enchaîner par
un lien de conscience le libre vouloir de ses semblables. Dieu seul, en tant
que créateur et législateur universel, possède une telle puissance; ceux qui
l'exercent ont besoin de la recevoir de lui et de l'exercer en son nom. « Il
n'y a qu'un seul législateur et un seul juge qui puisse condamner et absoudre<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" style="mso-footnote-id: ftn10;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[10]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Ceci est vrai de
toutes les formes du pouvoir. Pour ce qui est de l'autorité sacerdotale, il est
si évident qu'elle vient de Dieu que, chez tous les peuples, ceux qui en sont
investis sont appelés les ministres de Dieu et traités comme tels. De même,
dans la famille, la puissance paternelle porte l'empreinte et comme la vivante
image de l'autorité qui est en ce Dieu « de qui toute paternité, au ciel
et sur la terre, emprunte son nom<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" style="mso-footnote-id: ftn11;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[11]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Et par là, les
pouvoirs les plus divers se rapprochent dans une merveilleuse ressemblance :
partout où l'on retrouve un commandement, une autorité quelconque, c'est à la
même source, en Dieu, seul artisan et seul maître du monde, qu'il en faut
chercher le principe.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ceux qui font sortir la
société civile d'un libre contrat doivent assigner à l'autorité la même origine
; ils disent alors que chaque particulier a cédé de son droit et que tous se
sont volontairement placés sous la puissance de celui en qui se sont concentrés
tous les droits individuels. Mais l'erreur considérable de ces philosophes
consiste à ne pas voir ce qui est pourtant évident ; c'est que les hommes ne
constituent pas une race sauvage et solitaire ; c'est qu'avant toute résolution
de leur volonté, leur condition naturelle est de vivre en société.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ajoutez à cela que le
pacte dont on se prévaut est une invention et une chimère ; et que, fût-il
réel, il ne donnerait jamais à la souveraineté politique la mesure de force, de
dignité, de stabilité que réclament et la sûreté de l'Etat et les intérêts des citoyens.
Le pouvoir n'aura cet éclat et cette solidité qu'autant que Dieu apparaîtra
comme la source auguste et sacrée d'où il émane.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Cette doctrine n'est pas
seulement la plus véritable, elle est la plus salutaire qui se puisse
concevoir. Si, en effet, l'autorité de ceux qui gouvernent est une dérivation
du pouvoir de Dieu même, aussitôt et par là même, elle acquiert une dignité
plus qu'humaine ; ce n'est pas, sans doute, cette grandeur faite d'absurdité et
d'impiété que rêvaient les empereurs païens quand ils revendiquaient pour
eux-mêmes les honneurs divins ; mais une grandeur vraie, solide, et communiquée
à l'homme à titre de don et de libéralité céleste. Dès lors, les sujets devront
obéir aux princes comme à Dieu même, moins par la crainte du châtiment que par
le respect de la majesté, non dans un sentiment de servilité, mais sous
l'inspiration de la conscience. Et l'autorité fixée à sa vraie place, s'en
trouvera grandement affermie ; car les citoyens, se sentant pressés par le
devoir, devront nécessairement s'interdire l'indocilité et la révolte,
persuadés d'après les vrais principes, que résister au pouvoir de l'Etat, c'est
s'opposer à la volonté divine, que refuser l'honneur aux souverains, c'est le
refuser à Dieu.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est l'enseignement
formel que l'apôtre saint Paul adressait spécialement aux Romains, lorsque, les
instruisant sur le respect dû aux princes, il écrivait ces graves paroles dont
l'autorité et l'importance ne sauraient être dépassées : « Que tout homme
vivant soit soumis aux puissances souveraines ; car il n'y a de pouvoir que
celui qui vient de Dieu, et les autorités qui existent tiennent de Dieu leur
institution. C'est pourquoi celui qui résiste au pouvoir résiste à
l'institution divine. Et ceux qui résistent de la sorte attirent sur eux-mêmes
la condamnation... Soyez donc soumis, cela est nécessaire, non seulement parce
que le châtiment vous menace, mais parce que la conscience l'exige<a href="#_ftn12" name="_ftnref12" style="mso-footnote-id: ftn12;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[12]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Et le prince des
Apôtres, saint Pierre, confirme cette leçon dans ce célèbre passage : « Soyez
soumis à toute créature humaine à cause de Dieu : au roi parce qu'il est le
premier en dignité ; aux autres chefs, parce que Dieu les a envoyés pour le
châtiment des méchants et l'honneur des bons ; telle est, en effet, la volonté
de Dieu<a href="#_ftn13" name="_ftnref13" style="mso-footnote-id: ftn13;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[13]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il n'existe qu'une seule
raison valable de refuser l'obéissance ; c'est le cas d'un précepte
manifestement contraire au droit naturel ou divin, car là où il s'agirait
d'enfreindre soit la loi naturelle, soit la volonté de Dieu, le commandement et
l'exécution seraient également criminels. Si donc on se trouvait réduit à cette
alternative de violer ou les ordres de Dieu ou ceux des gouvernants, il
faudrait suivre le précepte de Jésus-Christ qui veut « qu'on rende à César
ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" style="mso-footnote-id: ftn14;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[14]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> », et, à l'exemple
des Apôtres, on devrait répondre : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux
hommes<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" style="mso-footnote-id: ftn15;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[15]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Et il ne serait
pas juste d'accuser ceux qui agissent ainsi, de méconnaître le devoir de la
soumission ; car les princes dont la volonté est en opposition avec la volonté
et les lois de Dieu, dépassent en cela les limites de leur pouvoir et
renversent l'ordre de la justice ; dès lors, leur autorité perd sa force, car
où il n'y a plus de justice, il n'y a plus d'autorité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais pour que la justice
préside toujours à l'exercice du pouvoir, il importe avant tout que les chefs
des États comprennent bien que la puissance politique n'est faite pour servir
l'intérêt privé de personne, et que les fonctions publiques doivent être
remplies pour l'avantage non de ceux qui gouvernent, mais de ceux qui sont
gouvernés. Que les princes prennent modèle sur le Dieu Très-Haut de qui ils
tiennent leur pouvoir ; et que, se proposant son exemple dans l'administration
de la chose publique, ils se montrent équitables et intègres dans le
commandement et ajoutent à une sévérité nécessaire une paternelle affection.
C'est pour cela que les Saintes Lettres les avertissent qu'ils auront un compte
à rendre « au Roi des rois, au Maître des dominateurs » et que s'ils
se soustraient au devoir, ils n'échapperont par aucun moyen aux sévérités de
Dieu. « Le Très-Haut interrogera vos actions et sondera vos pensées ;
parce que, aux jours où vous étiez les ministres de sa royauté, vous n'avez pas
jugé selon la justice... son apparition soudaine vous glacera d'effroi ; car
ceux qui gouvernent doivent s'attendre à un jugement plein de rigueur... Dieu
ne fera aucune acception de personne, il n'aura d'égard pour aucune grandeur :
c'est lui qui a fait les petits et les grands, et il prend le même soin de tous
les hommes. Seulement aux plus puissants il réserve un supplice plus redoutable<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" style="mso-footnote-id: ftn16;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[16]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Dans un Etat qui s'abrite
sous ces principes tutélaires, il n'y a plus de prétexte pour motiver les
séditions, plus de passion pour les allumer : tout est en sûreté, l'honneur et
la vie des chefs, la paix et la prospérité des cités. La dignité des citoyens
trouve là également sa plus sûre garantie, car ils doivent à l'élévation de
leurs doctrines de conserver jusque dans l'obéissance cette juste fierté qui convient
à la grandeur de la nature humaine. Ils comprennent que, au jugement de Dieu,
il n'y a pas à distinguer l'esclave de l'homme libre ; que tous ont un même
Maître « libéral envers ceux qui l'invoquent<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" style="mso-footnote-id: ftn17;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[17]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> », et que si les
sujets sont tenus d'obéir et de se soumettre aux souverains, c'est que ceux-ci
représentent en quelque manière le Dieu dont il est dit que le servir, c'est
régner.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Or, l'Eglise a toujours
travaillé à ce que ce type chrétien du pouvoir politique ne pénétrât pas
seulement dans les esprits, mais marquât encore de son empreinte la vie
publique et les mœurs des peuples. L'erreur religieuse empêchait les empereurs
païens de s'élever jusqu'à cet idéal du pouvoir que nous avons retracé. Tant
que les rênes du gouvernement furent entre leurs mains, l'Eglise a dû se borner
à insinuer dans l'esprit des populations une doctrine qui pût devenir la règle
de leur vie le jour où elles adopteraient les institutions chrétiennes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aussi les pasteurs des
âmes, renouvelant les exemples de l'Apôtre saint Paul, s'attachaient-ils avec
le plus grand soin à prêcher « la soumission aux princes et aux puissances<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" style="mso-footnote-id: ftn18;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[18]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> » ; la prière
offerte à Dieu pour tous les hommes, mais nommément « pour les rois et
pour les personnes constituées en dignité, selon qu'il est agréable au Dieu
Notre Sauveur<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" style="mso-footnote-id: ftn19;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[19]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. »
Les premiers chrétiens nous ont donné à cet égard d'admirables leçons :
tourmentés avec autant de cruauté que d'injustice par les empereurs païens, ils
n'ont jamais failli au devoir de l'obéissance et du respect, à ce point qu'une
lutte semblait engagée entre la barbarie des uns et la soumission des autres.
Une si grande modestie, une résolution si arrêtée de demeurer fidèles à leurs
devoirs de sujets, défiaient la calomnie et se faisaient partout reconnaître en
dépit de la malice de leurs ennemis.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aussi ceux qui
entreprenaient auprès des Empereurs, l'apologie publique du christianisme,
n'avaient pas de meilleur argument, pour établir l'iniquité des mesures
législatives prises contre les chrétiens, que de mettre sous les yeux de toute
leur vie exemplaire et leur respect des lois. Marc-Aurèle et son fils Commode
entendaient Athénagore leur adresser hardiment cette apostrophe : « Nous
qui ne faisons rien de mal, nous qui de tous vos sujets sommes les premiers
hommes à remplir et envers Dieu et envers votre autorité suprême les devoirs de
la piété et de la soumission, c'est nous que vous laissez poursuivre,
dépouiller, disperser<a href="#_ftn20" name="_ftnref20" style="mso-footnote-id: ftn20;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[20]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Tertullien, à son
tour, faisait ouvertement aux chrétiens un mérite d'être pour l'empire les meilleurs
et les plus sûrs des amis : « Le chrétien n'est l'ennemi de personne ;
comment le serait-il de l'Empereur qu'il sait établi par Dieu, qu'il a pour
cela le devoir d'aimer, de révérer, d'honorer, dont enfin il doit souhaiter la
prospérité avec celle de tout l'empire ?<a href="#_ftn21" name="_ftnref21" style="mso-footnote-id: ftn21;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[21]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Le même auteur ne
craignait pas d'affirmer que dans toute l'étendue de l'empire romain on voyait
diminuer le nombre des ennemis de l'Etat dans la mesure où s'accroissait le
nombre des chrétiens : « Si maintenant, disait-il, vous avez moins
d'ennemis, c'est à cause de la multiplication des chrétiens ; car vous comptez
aujourd'hui dans la plupart des cités presque autant de chrétiens que de
citoyens<a href="#_ftn22" name="_ftnref22" style="mso-footnote-id: ftn22;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[22]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. »
On trouve enfin une remarquable confirmation de ce témoignage dans l'Epître à
Diognète, qui atteste qu'à cette époque les chrétiens non seulement se
montraient toujours observateurs des lois, mais dépassaient spontanément, et en
perfection et en étendue, les obligations légales dans tous les ordres de
devoirs. « Les chrétiens obéissent aux lois établies et, par le mérite de
leur vie, ils vont plus loin que les lois mêmes. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">La question était tout
autre quand les empereurs par leurs édits, ou les préteurs par leurs menaces,
voulaient les contraindre d'abjurer la foi chrétienne ou de trahir quelque
autre devoir : alors sans hésitation ils aimaient mieux déplaire aux hommes
qu'à Dieu. Et cependant, même en ces conjectures, bien loin de faire aucun acte
séditieux ou injurieux pour la majesté impériale, ils ne revendiquaient qu'un
seul droit : celui de se déclarer chrétiens et de repousser toute apostasie ;
du reste, aucune pensée de résistance ; tranquillement, joyeusement, ils
allaient au-devant des supplices, et la grandeur de leur courage l'emportait
sur la grandeur des tourments. - Le même esprit dans le même temps fit admirer
jusque sous les drapeaux la force des institutions chrétiennes. Le propre du
soldat chrétien était d'allier la plus grande vaillance au respect le plus
absolu de la discipline, de joindre à l'élévation des sentiments une inviolable
fidélité envers le prince. Que s'il recevait un ordre immoral, comme de fouler
aux pieds la loi de Dieu ou de tourner son épée contre d'innocents adorateurs
de Jésus-Christ, alors seulement il refusait d'obéir ; mais alors aussi il préférait
déposer les armes et subir la mort pour sa religion plutôt que de donner à sa
résistance le caractère d'une sédition ou d'une attaque à l'autorité publique.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais lorsque les Etats
eurent à leur tête des princes chrétiens, l'Eglise redoubla de soins pour faire
comprendre par sa prédication tout ce qu'il y a de sacré dans le pouvoir de
ceux qui gouvernent ; l'effet salutaire de cet enseignement devait être de
confondre, dans l'esprit des peuples, l'image même de la souveraineté avec une
apparition de majesté religieuse qui ne pouvait qu'augmenter le respect et
l'amour des sujets envers leurs princes. Et c'est pour cette raison pleine de
sagesse que l'Eglise institua le sacre solennel des rois, que Dieu même avait
prescrit dans l'Ancien Testament. L'époque où la société, sortie des ruines de
l'empire romain, reprit une vie nouvelle et ouvrit à la civilisation chrétienne
des horizons pleins de grandeur, fut aussi celle où les Pontifes Romains
donnèrent au pouvoir politique, par l'institution du Saint Empire, une
consécration particulière. Il en résulta pour la souveraineté temporelle un
grand accroissement de dignité ; et il n'est pas douteux que les deux sociétés
religieuse et civile n'eussent continué à en retirer les plus heureux fruits,
si la fin que l'Eglise avait en vue dans cette institution eût été pareillement
celle que se proposaient les princes et les peuples. Et de fait, toutes les
fois que l'union régna entre les deux pouvoirs, on vit fleurir la paix et la
prospérité. Quelque trouble s'élevait-il parmi les peuples ? l'Eglise était là,
médiatrice de concorde, prête à rappeler chacun à son devoir et capable de
modérer, par un mélange de douceur et d'autorité, les passions les plus
violentes. Les princes, d'autre part, tombaient-ils dans quelque excès de
pouvoir ? l'Eglise savait les interpeller, et en leur rappelant les droits, les
besoins, les justes désirs des peuples, leur donner des conseils d'équité, de
clémence, de bonté. Une semblable intervention réussit plus d'une fois à
prévenir des soulèvements et des guerres civiles.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Tout au contraire, les
théories modernes sur le pouvoir politique ont déjà causé de grands maux, et il
est à craindre que ces maux, dans l'avenir, n'aillent jusqu'aux pires
extrémités. En effet, refuser de rapporter à Dieu comme à sa source le droit de
commander aux hommes, c'est vouloir ôter à la puissance publique et tout son
éclat et toute sa vigueur. En la faisant dépendre de la volonté du peuple, on
commet d'abord une erreur de principe, et en outre on ne donne à l'autorité
qu'un fondement fragile et sans consistance. De telles opinions sont comme un
stimulant perpétuel aux passions populaires, qu'on verra croître chaque jour en
audace et préparer la ruine publique en frayant la voie aux conspirations
secrètes ou aux séditions ouvertes. Déjà dans le passé, le mouvement qu'on
appelle la Réforme eut pour auxiliaires et pour chefs des hommes qui, par leurs
doctrines, renversaient de fond en comble les deux pouvoirs spirituel et
temporel ; des troubles soudains, des révoltes audacieuses, principalement en
Allemagne, firent suite à ces nouveautés, et la guerre civile et le meurtre
sévirent avec tant de violence, qu'il n'y eut presque pas une seule contrée qui
ne fût livrée aux agitations et aux massacres .- C'est de cette hérésie que
naquirent, au siècle dernier, et la fausse philosophie, et ce qu'on appelle le
droit moderne, et la souveraineté du peuple, et cette licence sans frein en
dehors de laquelle beaucoup ne savent plus voir de vraie liberté. De là on
s'est avancé jusqu'aux dernières erreurs, le communisme, le socialisme, le
nihilisme, monstres effroyables qui sont la honte de la société et qui menacent
d'être sa mort. Et cependant il ne se trouve que trop de propagateurs pour
répandre ces principes funestes ; le désir d'améliorer le sort de la multitude
a déjà servi de prétexte pour allumer de vastes incendies et préparer de
nouvelles calamités. Ce que nous rappelons ici n'est que trop connu et trop
rapproché de nous.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Et ce qu'il y a de plus
grave, c'est que, au milieu de tant de périls, les chefs des Etats ne disposent
d'aucun remède propre à remettre l'ordre dans la société, la paix dans les
esprits. On les voit s'armer de la puissance des lois et sévir avec vigueur
contre les perturbateurs du repos public ; certes, rien n'est plus juste, et
pourtant ils feraient bien de considérer qu'un système de pénalités, qu'elle
qu'en soit la force, ne suffira jamais à sauver les nations. « La crainte,
comme l'enseigne excellemment saint Thomas, est un fondement infirme ; vienne
l'occasion qui permet d'espérer l'impunité, ceux que la crainte seule a soumis
se soulèvent avec d'autant plus de passions contre leurs chefs que la terreur
qui les contenait jusque-là avait fait subir à leur volonté plus de violence.
D'ailleurs, trop d'intimidation jette souvent les hommes dans le désespoir, et
le désespoir leur inspire l'audace et les entraîne aux attentats les plus
monstrueux<a href="#_ftn23" name="_ftnref23" style="mso-footnote-id: ftn23;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[23]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. »
Tout cela est la vérité même, et l'expérience ne nous l'a que trop prouvé. Il
faut donc invoquer un motif plus élevé et plus efficace pour obtenir
l'obéissance, et se bien persuader que la sévérité des lois demeurera sans
effet, tant que le sentiment du devoir et la crainte de Dieu ne porteront pas
les hommes à la soumission. C'est à quoi la religion, mieux que toute autre
puissance sociale, peut les amener par l'action qu'elle exerce sur les esprits,
par le secret qu'elle possède d'incliner les volontés mêmes ; par là seulement
les sujets en viendront à contracter avec ceux qui les gouvernent des liens,
non plus seulement de déférence, mais d'affection, ce qui est, pour toute
collection d'hommes, le meilleur gage de sécurité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il faut donc reconnaître
que les Pontifes Romains ont rendu un service éclatant à la société par leur
vigilance à réprimer l'orgueil des Novateurs, à déjouer leurs desseins, à les
signaler sans cesse comme les plus dangereux ennemis des Etats. Clément VII
nous a laissé à ce sujet un enseignement digne de mémoire, dans une lettre
qu'il écrivait à Ferdinand, roi de Bohême et de Hongrie : « La cause de la
foi, disait-il, est aussi pour vous, pour tous les souverains, celle de votre
dignité et de votre intérêt ; car on ne peut déraciner la foi sans ébranler
tout ce qui vous touche ; c'est ce qui s'est vu très clairement dans ces
contrées. » - Des circonstances semblables ont mis en lumière la
prévoyance et le courage de nos autres prédécesseurs, notamment de Clément XII,
Benoît XIV, et de Léon XII, qui, voyant se propager la contagion des mauvaises
doctrines et grandir l'audace des sectes, ont mis en œuvre toute leur autorité
pour leur barrer le passage. -Nous-même, Nous avons dénoncé à plusieurs
reprises la gravité des périls et Nous avons indiqué les meilleurs moyens de
les conjurer.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aux princes et aux autres
chefs des Etats, Nous avons offert le concours de la religion; aux peuples Nous
avons adressé un pressant appel pour qu'ils se hâtent d'user des ressources
précieuses que l'Eglise met à leur portée. Ce que Nous faisons en ce moment n'a
pas d'autre signification ; les souverains comprendront que Nous leur proposons
ici de nouveau le plus ferme des soutiens. Puissent-ils se rendre à Nos
ardentes sollicitations, redevenir les protecteurs de la religion, et dans
l'intérêt même de l'Etat, laisser à l'Eglise cette liberté dont la violation
est une injustice et un malheur public. Assurément, l'Eglise de Jésus-Christ ne
peut être ni suspecte aux princes, ni odieuse aux peuples. Si elle rappelle aux
princes l'obligation de respecter tous les droits et de remplir tous les
devoirs, en même temps elle fortifie et seconde leur autorité de mille
manières. Elle reconnaît et proclame leur juridiction et leur souveraineté sur
tout ce qui appartient à l'ordre civil ; et là où, sous des aspects divers, les
deux devoirs religieux et politique ont chacun des droits à prétendre, elle
veut qu'il s'établisse un accord pour prévenir des conflits funestes à l'un et
à l'autre. Quant aux peuples, l'Église, se souvenant qu'elle est instituée pour
le salut de tous, leur a toujours témoigné une affection maternelle. C'est elle
qui, se faisant précéder des œuvres de sa charité, a fait entrer la douceur
dans les âmes, l'humanité dans les mœurs, l'équité dans les lois ; jamais on ne
l'a vue ennemie d'une honnête liberté ; toujours elle a détesté la tyrannie.
C'est à ce tempérament bienfaisant de l'Eglise que saint Augustin a rendu hommage
par ces belles paroles : « Elle dit aux rois de se dévouer aux peuples,
elle dit aux peuples de se soumettre aux rois, montrant ainsi que tous les
hommes n'ont pas tous les droits, mais que la charité est due à tous et
l'injustice à personne<a href="#_ftn24" name="_ftnref24" style="mso-footnote-id: ftn24;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[24]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. » Vous voyez par-là,
Vénérables Frères, quelle grande tâche, quelle salutaire mission est la Vôtre :
elle consiste à mettre en commun avec Nous toutes Vos industries, tous les
moyens d'action que la bonté de Dieu a placés dans Vos mains, pour écarter les
dangers et les maux qui menacent la société. Redoublez de soins et d'efforts
pour faire pénétrer dans les esprits, pour faire passer dans la conduite et
dans les œuvres de tous les hommes les principes de l'Eglise catholique sur
l'autorité et l'obéissance. Soyez pour les peuples des maîtres et des
conseillers fidèles, qui les pressent de fuir les sectes condamnées, d'avoir
horreur des complots, de s'interdire toute menée séditieuse ; faites-leur
comprendre que quand c'est pour Dieu qu'on obéit, la soumission est
raisonnable, l'obéissance pleine d'honneur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais, parce que c'est
Dieu qui « sauve les rois<a href="#_ftn25" name="_ftnref25" style="mso-footnote-id: ftn25;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[25]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> », qui donne aux
peuples « de se reposer parmi les splendeurs de la paix, sous les
tentes de la confiance et dans les richesses de la concorde », c'est Lui
qu'il faut supplier pour qu'il ramène les âmes au devoir et à la vérité, qu'il
désarme les haines et rende à la terre la tranquillité et la paix qui lui
manquent depuis si longtemps.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Pour être plus sûrs
d'être exaucés, prenons pour intercesseurs et pour avocats la Vierge Marie,
Mère de Dieu, secours des chrétiens, tutrice du genre humain ; saint Joseph,
son chaste époux, dont l'Eglise universelle invoque avec tant de confiance le
patronage ; saint Pierre et saint Paul, princes des apôtres, gardiens et
défenseurs de l'honneur du nom chrétien.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En attendant, comme gage
des dons divins et de Notre tendresse, Nous Vous donnons à Vous tous,
Vénérables Frères, au Clergé et au peuple confié à votre sollicitude, la
Bénédiction Apostolique dans le Seigneur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Donné à Rome, à
Saint-Pierre, le 29 juin 1881, la quatrième année de notre Pontificat.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span></p>
<div style="mso-element: footnote-list;"><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Prov.,
VIII, 15-16<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Sap.,
VI, 3-4<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn3" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Eccli.,
XVII, 14<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn4" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Joan., XIX, 11<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn5" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Tract. CXVI in Joan., n.5<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn6" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Ad. Rom., XIII, 1, 4<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn7" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">De Civ. Dei, lib. v. cap. 21<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn8" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" style="mso-footnote-id: ftn8;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">In epist. ad Rom. homil.
XXIII, n. 1<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn9" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" style="mso-footnote-id: ftn9;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[9]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">In epist. lib. </span></span>II,
epist. 61<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn10" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" style="mso-footnote-id: ftn10;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[10]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Jac.,
IV, 12<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn11" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" style="mso-footnote-id: ftn11;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[11]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Ad Ephes., III, 15<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn12" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref12" name="_ftn12" style="mso-footnote-id: ftn12;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[12]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Ad Rom. </span></span>XIII,
1, 2, 5<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn13" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref13" name="_ftn13" style="mso-footnote-id: ftn13;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[13]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> I
Petr. II, 13-15<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn14" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref14" name="_ftn14" style="mso-footnote-id: ftn14;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[14]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Matth.
XXII, 21<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn15" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref15" name="_ftn15" style="mso-footnote-id: ftn15;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[15]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Act. V, 29<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn16" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref16" name="_ftn16" style="mso-footnote-id: ftn16;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[16]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Sap. VI, 4, 5, 6, 8, 9<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn17" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref17" name="_ftn17" style="mso-footnote-id: ftn17;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[17]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Ad Rom., X, 12<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn18" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref18" name="_ftn18" style="mso-footnote-id: ftn18;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[18]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Ad Tit, III, 1<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn19" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref19" name="_ftn19" style="mso-footnote-id: ftn19;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[19]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">I Thimoth, II, 1, 3<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn20" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref20" name="_ftn20" style="mso-footnote-id: ftn20;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[20]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Legat. pro Christianis<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn21" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref21" name="_ftn21" style="mso-footnote-id: ftn21;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[21]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-ansi-language: EN-CA;"> <span lang="EN-CA">Apolog., n. 35<o:p></o:p></span></span></p>
</div>
<div id="ftn22" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref22" name="_ftn22" style="mso-footnote-id: ftn22;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[22]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Apolog.,
n. 37<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn23" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref23" name="_ftn23" style="mso-footnote-id: ftn23;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[23]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> De
Regim. Princip., I. I, cap. 10<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn24" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref24" name="_ftn24" style="mso-footnote-id: ftn24;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[24]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> De
morib. Eccl., lib. l, cap. 30<o:p></o:p></p>
</div>
<div id="ftn25" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="#_ftnref25" name="_ftn25" style="mso-footnote-id: ftn25;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[25]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Psalm.
CXLII, 11<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</div>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-34508425431247330342022-08-07T15:32:00.006-04:002022-08-07T15:32:58.903-04:00Léon XIII - Providentissimus Deus<p><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: justify;"><i>A ses vénérables Frères
tous les patriarches, primats et archevêques du monde catholique, en grâce et
en communion avec le Saint-Siège.</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Vénérables frères, Salut
et Bénédiction apostolique.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">La Providence de Dieu,
qui, par un admirable dessein d'amour, a élevé au commencement le genre humain
à une participation de la nature divine; qui ensuite a rétabli dans sa dignité
première l'homme délivré de la tache commune et arraché à sa perte, a apporté à
ce même homme un précieux appui, afin de lui ouvrir, par un moyen surnaturel,
les trésors cachés de sa divinité, de sa sagesse, de sa miséricorde.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Quoiqu'on doive
comprendre dans la révélation divine des vérités qui ne sont pas accessibles à
la raison humaine, et qui, par suite, ont été révélées à l'homme « afin
que tous puissent les connaître facilement, avec une ferme certitude, sans
aucun mélange d'erreur », cependant cette révélation ne peut pas être dite
nécessaire d'une façon absolue, mais parce que Dieu, dans son infinie bonté, a
destiné l'homme à une fin surnaturelle (Conc. Vat. sess. III, cap. II De
Revel).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">« Cette révélation
surnaturelle, selon la foi de l'Eglise universelle, est renfermée tant dans les
traditions non écrites que dans les livres qu'on appelle saints et canoniques,
parce qu'écrits sous l'inspiration de l'Esprit-Saint, ils ont Dieu pour auteur
et ont été livrés comme tels à l'Eglise (Ibid.). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est ce que celle-ci n'a
cessé de penser et de professer publiquement au sujet des livres de l'Ancien et
du Nouveau Testament. On connaît des documents anciens très importants qui
indiquent que Dieu a parlé d'abord par les prophètes, ensuite par lui-même,
puis par les apôtres, qu'il nous a aussi donné l'Ecriture qu'on appelle
canonique (St. Augustin, De civ. Dei XI, 3) qui n'est autre que les oracles et
les paroles divines (St Clément de Rome, 1 Ad Cor. 45 ; St Polycarpe Ad Phil. 7
; St Irénée Contra Haereses II, 28, 2); qu'elle constitue comme une lettre
accordée par le Père céleste au genre humain voyageant loin de sa patrie, et
que nous ont transmise les auteurs sacrés (St Jean Chrysostome, In Gen. hom. 2,
2 ; St Augustin, In Ps. 30, Serm., 3, 1 ; St. Grégoire le Grand, Ad Theod. ep.
IV, 31).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Cette origine montre bien
quelle est l'excellence et la valeur des Ecritures qui, ayant pour auteur Dieu
lui-même, contiennent l'indication de ses mystères les plus élevés, de ses
desseins, de ses œuvres. Il résulte de là que la partie de la théologie qui
concerne la conservation et l'interprétation de ces livres divins est fort
importante et de la plus grande utilité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Nous avons eu à cœur de
faire progresser d'autres sciences qui Nous paraissaient très propres à l'accroissement
de la gloire divine et au salut des hommes; tel a été, de Notre part, le sujet
de fréquentes lettres et de nombreuses exhortations qui, avec l'aide de Dieu,
ne sont pas demeurées sans résultat. Nous Nous proposions depuis longtemps de
ranimer de même et de recommander cette si noble étude des Saintes Lettres, et
de la diriger d'une façon plus conforme aux nécessités des temps actuels.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">La sollicitude de Notre
charge apostolique Nous engage et, en quelque sorte, Nous pousse, non seulement
à vouloir ouvrir plus sûrement et plus largement, pour l'utilité du peuple
chrétien, cette précieuse source de la révélation catholique, mais encore à ne
pas souffrir qu'elle soit troublée en aucune de ses parties, soit par ceux
qu'excite une audace impie et qui attaquent ouvertement l'Ecriture Sainte, soit
par ceux qui suscitent à ce sujet des innovations trompeuses et imprudentes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Nous n'ignorons pas, en
effet, Vénérables Frères qu'un certain nombre de catholiques, hommes riches en
science et en talent, se consacrent avec ardeur à défendre les Livres Saints ou
à en propager davantage la connaissance et l'intelligence. Mais, en louant à
bon droit leurs travaux et les résultats qu'ils obtiennent, Nous ne pouvons
manquer d'exhorter à remplir cette sainte tâche et à mériter le même éloge
d'autres hommes dont le talent, la science et la piété promettent, dans cette
œuvre, de magnifiques succès.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Nous souhaitons ardemment
qu'un plus grand nombre de fidèles entreprennent, comme il convient, la défense
des Saintes Lettres et s'y attachent avec constance ; Nous désirons surtout que
ceux qui ont été appelés par la grâce de Dieu dans les Ordres sacrés mettent de
jour en jour un plus grand soin et un plus grand zèle à lire, à méditer et à
expliquer les Ecritures ; rien n'est plus conforme à leur état.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Outre l'excellence d'une
telle science et l'obéissance due à la parole de Dieu, un autre motif Nous fait
surtout juger que l'étude des Livres Saints doit être très recommandée: ce
motif, c'est l'abondance des avantages qui en découlent, et dont Nous avons
pour gage assuré la parole de l'Esprit-Saint : « Toute l'Ecriture
divinement inspirée est utile pour instruire, pour raisonner, pour toucher,
pour façonner à la justice, afin que l'homme de Dieu soit parfait, prêt à toute
bonne œuvre (II Tim. III, 16-17). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est dans ce dessein que
Dieu a donné aux hommes les Ecritures ; les exemples de Notre-Seigneur
Jésus-Christ et des apôtres le montrent. Jésus lui-même en effet, qui « s'est
concilié l'autorité par des miracles, a mérité la foi par son autorité et a
gagné la multitude par sa foi (St Augustin, De util. cred. XIV, 32) »,
avait coutume d'en appeler aux Saintes Écritures en témoignage de sa mission
divine.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il se sert, à l'occasion,
des I.ivres Saints afin de déclarer qu'il est envoyé de Dieu et Dieu lui-même;
il leur emprunte des arguments pour instruire ses disciples et pour appuyer sa
doctrine; il invoque leurs témoignages contre les calomnies de ses ennemis, il
les oppose en réponse aux Sadducéens et aux Pharisiens, et les retourne contre
Satan lui-même qui les invoque avec impudence; il les emploie encore à la fin
de sa vie, et, une fois ressuscité, les explique à ses disciples, jusqu'à ce
qu'il monte dans la gloire de son Père.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Les apôtres se sont
conformés à la parole et aux enseignements du Maître, et quoique lui-même eût
accordé que des « signes et des miracles soient faits par leurs mains »
(Actes 14, 3), ils ont tiré des Livres Saints un grand moyen d'action pour
répandre au loin parmi les nations la sagesse chrétienne, vaincre l'opiniâtreté
des juifs et étouffer les hérésies naissantes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ce fait ressort de leurs
discours et en première ligne de ceux de saint Pierre; ils les composèrent, en
quelque sorte, de paroles de l'Ancien Testament comme étant l'appui le plus
ferme de la loi nouvelle. Ceci est non moins évident d'après les Evangiles de
saint Matthieu et de saint Jean, et les épîtres que l'on appelle catholiques,
d'après surtout le témoignage de celui qui, « devant Gamaliel, se glorifie
d'avoir étudié la loi de Moïse et les Prophètes, afin que, muni des armes
spirituelles, il pût ensuite dire avec confiance : » Les armes de notre
milice n'ont rien de terrestre : c'est la puissance de Dieu (St Jérôme, De
stud. script. ad paulin. ép. LIII, 3). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Que tous, surtout les soldats
de l'armée sacrée, comprennent donc, d'après les exemples du Christ et des
apôtres, quelle estime ils doivent avoir de la Sainte Ecriture, avec quel zèle,
avec quel respect il leur faut, pour ainsi dire, s'approcher de cet arsenal.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En effet, ceux qui
doivent répandre, soit parmi les doctes, soit parmi les ignorants, la vérité
catholique, ne trouveront nulle part ailleurs des enseignements plus nombreux
et plus étendus sur Dieu, le bien souverain et très parfait, sur les œuvres qui
mettent en lumière sa gloire et son amour. Quant au Sauveur du genre humain,
aucun texte n'est, à son sujet, plus fécond et plus émouvant que ceux qu'on
trouve dans toute la Bible, et saint Jérôme a eu raison d'affirmer que « l'ignorance
des Écritures, c'est l'ignorance du Christ (In Isaiam, prol.) » ; là, on
voit comme vivante et agissante, l'image du Fils de Dieu ; ce spectacle, d'une
façon admirable, soulage les maux, exhorte à la vertu et invite à l'amour
divin.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En ce qui concerne
l'Eglise, son institution, ses caractères, sa mission, ses dons, on trouve dans
l'Ecriture tant d'indications, il y existe en sa faveur des arguments si
solides et si bien appropriés que ce même saint Jérôme a pu dire avec beaucoup
de raison : « Celui qui est appuyé fermement sur les témoignages des
Saints Livres, celui-là est le rempart de l'Eglise (In Isaiam, 54:12). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Si maintenant ils
cherchent des préceptes relatifs aux bonnes mœurs et à la conduite de la vie,
les hommes apostoliques rencontreront dans la Bible de grandes et excellentes ressources,
des prescriptions pleines de sainteté, des exhortations réunissant la suavité
et la force, des exemples remarquables de toutes sortes de vertus, auxquels
s'ajoutent la promesse des récompenses éternelles et l'annonce des peines de
l'autre monde, promesse et annonce faites au nom de Dieu et en s'appuyant sur
ses paroles.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est cette vertu
particulière aux Écritures, et très remarquable provenant du souffle divin de
l'Esprit-Saint qui donne de l'autorité à l'orateur sacré, lui inspire une
liberté de langage tout apostolique et lui fournit une éloquence vigoureuse et
convaincante.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Quiconque, en effet,
porte dans son discours l'esprit et la force de la parole divine, celui-ci , « ne
parle pas seulement en langage, mais dans la vertu, dans l'Esprit-Saint et avec
une grande abondance de fruits (I Thess. I, 5). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aussi on doit dire qu'ils
agissent d'une façon maladroite et imprévoyante ceux qui parlent de la religion
et énoncent les préceptes divins sans presque invoquer d'autre autorité que
celles de la science et de la sagesse humaines, s'appuyant sur leurs propres
arguments plutôt que sur les arguments divins (Jerem. XXIII, 29).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En effet, leur éloquence,
quoique brillante, est nécessairement languissante et froide, en tant qu'elle
est privée du feu de la parole de Dieu, et elle manque de la vertu qui brille
dans ce langage divin : « Car la parole de Dieu est plus forte et plus
pénétrante que tout glaive à deux tranchants ; elle entre dans l'âme et
l'esprit au point de les fendre en quelque sorte (Heb. IV, 12). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">D'ailleurs, les savants
eux-mêmes doivent en convenir; il existe dans les Saintes Lettres une éloquence
admirablement variée, admirablement riche et digne des plus grands objets:
c'est ce que saint Augustin a compris et a parfaitement prouvé (De doctr. chr.
IV, 6, 7), et ce que l'expérience permet de vérifier dans les ouvrages des
orateurs sacrés. Ceux-ci ont dû surtout leur gloire à l'étude assidue et à la
méditation de la Bible, et ils en ont témoigné leur reconnaissance à Dieu.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Connaissant à fond toutes
ces richesses et en faisant un grand usage, les saints Pères n'ont pas tari
d'éloges au sujet des Saintes Ecritures et des fruits qu'on en peut tirer.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Dans maint passage de
leurs œuvres, ils appellent les Livres Saints « le précieux trésor des
doctrines célestes (St Jean Chrysostome, In Gen. hom. XX, 2 ; hom., LX, 3 ; St
Augustin, De disc. christ. II), les fontaines du salut (St Athanase, Ep. fest.
XXXIX) », les comparant à des prairies fertiles, à de délicieux jardins
dans lesquels le troupeau du Seigneur trouve une force admirable et un grand
charme (St Augustin, Serm. XXVI, 24 ; St Ambroise, In Ps. 118, Serm. XIX, 2).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Elles sont bien justes,
ces paroles de saint Jérôme au clerc Népotien : « Lis souvent les Saintes
Ecritures, bien plus, ne dépose jamais le Livre sacré : apprends ce que tu
devras enseigner ; que le langage du prêtre soit appuyé sur la lecture des
Ecritures (St Jérôme, De vita cleric. ad Nepot.). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Tel est aussi le sens de
la parole de saint Grégoire le Grand qui a indiqué, plus excellemment que
personne, les devoirs des pasteurs de l'Eglise: « Il est nécessaire,
dit-il, que ceux qui s'appliquent au ministère de la prédication ne cessent
d'étudier les Saints Livres (St Grégoire le Grand, Regul. past. II, 11 (al. 22)
; Moral. XVII, 26 (al. 14)). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ici, cependant, il nous
plaît de rappeler l'avis de saint Augustin : « Ce ne sera pas au dehors un
vrai prédicateur de la parole de Dieu, celui qui ne l'écoute pas au-dedans de
lui-même (St Augustin, Serm. CLXXIX, 1). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Saint Grégoire encore conseillait
aux auteurs sacrés « qu'avant de porter la parole divine aux autres, ils
s'examinent eux-mêmes, pour ne pas se négliger en s'occupant des actions
d'autrui (St Grégoire le Grand, Regul. past. III, 24 (al. 48)). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">D'ailleurs, cette vérité
avait déjà été mise en lumière par la parole et par l'exemple du Christ, qui
commença « à agir et à enseigner », et la voix de l'Apôtre l'avait
proclamée, s'adressant non seulement à Timothée, mais à tout l'Ordre des
clercs, lorsqu'elle énonçait ce précepte : Veille sur toi et sur ta doctrine
avec attention, car en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même et tu sauveras
tes auditeurs (I Tim. 4:16).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Assurément, on trouve
pour sa propre sanctification et pour celle des autres, de précieux secours
dans les Saintes Lettres, ils sont très abondants surtout dans les psaumes.
Toutefois, ceux-là seuls en profiteront qui prêteront à la divine parole non
seulement un esprit docile et attentif, mais encore une bonne volonté parfaite
et une grande piété.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ces livres, en effet,
dictés par l'Esprit-Saint lui-même, contiennent des vérités très importantes,
cachées et difficiles à interpréter en beaucoup de points; pour les comprendre
et les expliquer nous aurons donc toujours besoin de la présence de ce même
Esprit (St Jérôme, In Mich. I,10), c'est-à-dire de sa lumière et de sa grâce,
qui, comme les psaumes nous en avertissent longuement, doivent être implorées
par la prière humaine, accompagnée d'une vie sainte.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Et c'est en ceci
qu'apparaît magnifiquement la prévoyance de l'Eglise. « Pour ne pas que ce
trésor des Livres Saints, que l'Esprit-Saint a livré aux hommes avec une
souveraine libéralité, restât négligé (Conc. Trid. sess. V, Decret. de reform.,
1) », elle a multiplié en tout temps les institutions et les préceptes.
Elle a décrété non seulement qu'une grande partie des Ecritures serait lue et
méditée par tous ses ministres dans l'office quotidien, mais que ces Ecritures
seraient enseignées et interprétées par des hommes instruits dans les
cathédrales, dans les monastères, dans les couvents des réguliers, où les
études pourraient être prospères; elle a ordonné par un rescrit que les
dimanches et aux fêtes solennelles, les fidèles seraient nourris des salutaires
paroles de l'Evangile. Ainsi, grâce à la sagesse et à la vigilance de l'Eglise
l'étude des Saintes Ecritures se maintient florissante et féconde en fruits de
salut.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Pour affermir Nos
arguments et Nos exhortations, Nous aimons à rappeler comment tous les hommes
remarquables par la sainteté de leur vie et par leur science des vérités
divines, ont toujours cultivé assidûment les Saintes Ecritures. Nous voyons que
les plus proches disciples des apôtres, parmi lesquels Nous citerons Clément de
Rome, Ignace d'Antioche, Polycarpe, puis les Apologistes, spécialement Justin
et Irénée, ont, dans leurs lettres et dans leurs livres tendant soit à la
conservation, soit à la propagation des dogmes divins, introduit la doctrine,
la force, la piété des Livres Saints.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Dans les écoles de
catéchisme et de théologie qui furent fondées près de beaucoup de sièges
épiscopaux, et dont les plus célèbres furent celles d'Alexandrie et d'Antioche,
l'enseignement donné ne consistait pour ainsi dire que dans la lecture,
l'explication, la défense de la parole de Dieu écrite.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">De ces établissements
sortirent la plupart des Pères et des écrivains dont les études approfondies et
les remarquables ouvrages se succédèrent pendant trois siècles en si grande
abondance que cette période a été appelée l'âge d'or de l'exégèse biblique.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Parmi ceux d'Orient, la
première place revient à Origène, homme admirable par la prompte conception de
son esprit et par ses travaux non interrompus. C'est dans ses nombreux ouvrages
et dans ses immenses Hexaples, qu'ont puisé presque tous ses successeurs.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il faut en énumérer
plusieurs, qui ont étendu les limites de cette science : ainsi, parmi les plus
éminents, Alexandrie a produit Clément et Cyrille ; la Palestine, Eusèbe, et le
second Cyrille ; la Cappadoce, Basile le Grand, Grégoire de Nazianze et
Grégoire de Nysse ; Antioche, ce Jean Chrysostome, en qui une érudition
remarquable s'unissait à la plus haute éloquence.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">L'Eglise d'Occident n'a
pas acquis moins de gloire. Parmi les nombreux docteurs qui s'y sont distingués,
illustres sont les noms de Tertullien et de Cyprien, d'Hilaire et d'Ambroise,
de Léon le Grand, et de Grégoire-le-Grand, mais surtout ceux d'Augustin et de
Jérôme.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">L'un se montra d'une
pénétration admirable dans l'interprétation de la parole de Dieu, et d'une
habileté consommée à en tirer parti pour appuyer la vérité catholique; l'autre,
possédant une connaissance extraordinaire de la Bible et ayant fait sur les
Livres Saints de magnifiques travaux, a été honoré par l'Eglise du titre de
Docteur très grand.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Depuis cette époque
jusqu'au XIe siècle, quoique ces études n'aient pas été aussi ardemment
cultivées et aussi fécondes en résultats que précédemment, elles furent
cependant florissantes, grâce surtout au zèle des prêtres.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ceux-ci eurent soin, en
effet, ou de recueillir les ouvrages que leurs prédécesseurs avaient laissés
sur ce sujet si important, ou de les répandre après les avoir étudiés à fond et
enrichis de leurs propres travaux; c'est ainsi qu'agirent, entre autres,
Isidore de Séville, Bède, Alcuin. Ils munirent de gloses les manuscrits sacrés,
comme Valafride Strabon et Anselme de Laon, ou travaillèrent par des procédés
nouveaux à maintenir l'intégrité des textes, comme le firent Pierre Damien et
Lanfran.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Au XIIe siècle, la
plupart entreprirent avec beaucoup de succès l'explication allégorique des
Saintes Ecritures; dans ce genre, saint Bernard se distingua facilement parmi
tous les autres ; ses sermons ne s'appuient presque que sur les Lettres
divines.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais aussi, de nouveaux
et abondants progrès furent faits grâce à la méthode des scolastiques. Ceux-ci,
bien qu'ils se soient appliqués à faire des recherches relatives au véritable
texte de la version latine, comme le prouvent les Bibles corrigées qu'ils ont
fait paraître, mirent cependant plus de zèle encore et plus de soin à
l'interprétation et à l'explication des Livres Saints.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aussi savamment et aussi
clairement qu'aucun de leurs prédécesseurs, ils distinguèrent les divers sens
des mots latins, établirent la valeur de chacun au point de vue théologique,
marquèrent les différents chapitres des livres et le sujet de ces chapitres,
creusèrent la signification des paroles bibliques, expliquèrent la liaison des
préceptes entre eux. Tout le monde voit quelle lumière a été ainsi apportée dans
les points obscurs. En outre, leurs livres, soit relatifs à la théologie, soit
commentant les Saintes Ecritures elles-mêmes, manifestent une science profonde
puisée dans les Livres Sacrés. A ce titre, saint Thomas d'Aquin a obtenu parmi
eux la palme.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais après que Clément V,
Notre prédécesseur, eut attaché à l'Athénée de Rome et aux plus célèbres
universités des maîtres de langues orientales, ceux-ci commencèrent à étudier
la Bible, à la fois sur le manuscrit original et sur la traduction latine.
Lorsque ensuite, les monuments de la science des Grecs nous furent rapportés,
lorsque surtout l'art nouveau de l'imprimerie eut été inventé, le culte de la
Sainte Ecriture se répandit beaucoup. Il est étonnant combien, en peu de temps,
se multiplièrent les éditions des Livres sacrés, surtout de la Vulgate; elles
remplirent le monde catholique, tellement, même à cette époque si décriée par
les ennemis de l'Eglise, les Livres divins étaient aimés et honorés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">On ne doit pas omettre de
rappeler quel grand nombre d'hommes doctes appartenant surtout aux Ordres
religieux, depuis le Concile de Vienne jusqu'au Concile de Trente,
travaillèrent à la prospérité des études bibliques. Ceux-ci, grâce à des
secours nouveaux, à leur vaste érudition, à leur remarquable talent, non seulement
accrurent les richesses accumulées par leurs prédécesseurs, mais préparèrent en
quelque sorte la route aux savants du siècle suivant, durant lequel, à la suite
du Concile de Trente, l'époque si prospère des Pères de l'Eglise parut en
quelque sorte recommencer.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Personne, en effet,
n'ignore, et il Nous est doux de le rappeler, que nos prédécesseurs, de Pie IV
à Clément VIII, ont fait en sorte que l'on publiât de remarquables éditions des
versions anciennes, de celle d'Alexandrie et de la Vulgate. Celles qui parurent
ensuite par l'ordre et sous l'autorité de Sixte-Quint et du même Clément sont
aujourd'hui d'un usage commun. On sait qu'à cette époque furent éditées, en
même temps que d'autres versions anciennes de la Bible, les bibles polyglottes
d'Anvers et de Paris, très bien disposées pour la recherche du sens exact.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il n'y a aucun livre des
deux Testaments qui n'ait alors rencontré plus d'un habile interprète. Il n'y a
aucune question se rattachant à ces sujets qui n'ait exercé d'une façon très
fructueuse le talent de beaucoup de savants, parmi lesquels un certain nombre,
ceux surtout qui étudièrent le plus les saints Pères, se firent un nom
remarquable.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Enfin, depuis cette
époque, le zèle n'a pas fait défaut à nos exégètes. Des hommes distingués ont
bien mérité des études bibliques et ont défendu les Saintes Lettres contre les
attaques du rationalisme, attaques tirées de la philologie et des sciences
analogues et qu'ils ont réfutées par des arguments du même genre.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Tous ceux qui
considéreront sans parti pris cette revue nous accorderont certainement que
l'Eglise n'a jamais manqué de prévoyance, qu'elle a toujours fait couler vers
ses fils les sources salutaires de la divine Ecriture, qu'elle a toujours
conservé cet appui, à la garde duquel elle a été préposée par Dieu, qu'elle l'a
fortifié par toutes sortes de travaux, de sorte qu'elle n'a jamais eu besoin et
qu'elle n'a pas besoin encore d'y être excitée par des hommes qui lui sont
étrangers.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Le plan que Nous Nous
sommes proposé demande de Nous, Vénérables Frères, que Nous Nous entretenions
avec vous de ce qui paraît le plus utile à la bonne ordonnance de ces études.
Mais il importe d'abord de reconnaître quels hommes nous opposent des
obstacles, à quels procédés et à quelles armes ils se confient.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Auparavant, le
Saint-Siège a eu surtout affaire à ceux qui, s'appuyant sur leur jugement
particulier, et répudiant les diverses traditions et l'autorité de l'Eglise,
affirmaient que l'Ecriture était l'unique source de la révélation et le juge
suprême de la foi.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Maintenant, nos
adversaires principaux sont les rationalistes, qui, fils et héritiers pour
ainsi dire de ces hommes dont Nous parlons plus haut, se fondant de même sur
leur propre opinion, ont rejeté entièrement même ces restes de foi chrétienne,
encore acceptés par leurs prédécesseurs.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ils nient, en effet,
absolument toute inspiration, ils nient l'Ecriture, et ils proclament que tous
ces objets sacrés ne sont qu'inventions et artifices des hommes; ils regardent
les Livres Saints non comme contenant le récit exact d'événements réels, mais
comme des fables ineptes, comme des histoires mensongères. A leurs yeux, il n'y
a pas de prophéties, mais des prédictions forgées après que les événements ont
été accomplis, ou bien des pressentiments dus à des causes naturelles; il
n'existe pas de miracles vraiment dignes de ce nom, manifestations de la
puissance divine, mais des faits étonnants qui ne dépassent nullement les
forces de la nature, ou encore des prestiges et des mythes; enfin les Evangiles
et les écrits des apôtres ne sont pas écrits par les auteurs auxquels on les
attribue.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Pour appuyer de telles
erreurs, grâce auxquelles ils croient pouvoir anéantir la sainte vérité de
l'Ecriture, ils invoquent les décisions d'une nouvelle science libre; ces
décisions sont d'ailleurs si incertaines aux yeux mêmes des rationalistes,
qu'ils varient et se contredisent souvent sur les mêmes points.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Et tandis que ces hommes
jugent et parlent d'une façon si impie au sujet de Dieu, du Christ, de
l'Evangile et du reste des Ecritures, il n'en manque pas parmi eux qui veulent
être regardés comme chrétiens, comme théologiens, comme exégètes et qui, sous
un nom très honorable, voilent toute la témérité d'un esprit plein d'insolence.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">A ceux-ci viennent
s'ajouter un certain nombre d'hommes qui, ayant le même but et les aidant,
cultivent d'autres sciences, et qu'une semblable hostilité envers les vérités
révélées entraînent de même façon à attaquer la Bible. Nous ne saurions trop
déplorer l'étendue et la violence de plus en plus grande que prennent ces
attaques. Elles sont dirigées contre des hommes instruits et sérieux, quoique
ceux-ci puissent se défendre sans trop de difficultés ; mais c'est surtout
contre la foule des ignorants que des ennemis acharnés agissent par tous les
procédés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Au moyen des livres, des
opuscules, des journaux, ils répandent un poison funeste; par des réunions, par
des discours, ils le font pénétrer plus avant ; déjà ils ont tout envahi, ils
possèdent de nombreuses écoles arrachées à l'Eglise, où, dépravant misérablement,
même par la moquerie et les plaisanteries bouffonnes, les esprits encore
tendres et crédules des jeunes gens, ils les excitent au mépris de la Sainte
Ecriture.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il y a bien là,
Vénérables Frères, de quoi émouvoir et animer le zèle commun des pasteurs, de
telle sorte qu'à cette science nouvelle, à cette science fausse (I Tim. VI,
20), on oppose cette doctrine antique et vraie que l'Eglise a reçue du Christ
par l'intermédiaire des apôtres, et que, dans un tel combat, se lèvent de
toutes parts d'habiles défenseurs de la Sainte Ecriture.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Notre premier soin doit
donc être celui-ci : que dans les Séminaires, dans les Universités, les Lettres
divines soient enseignées en tout point comme le demandent l'importance même de
cette science et les nécessités de l'époque actuelle.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Pour cette raison, vous
ne devez rien avoir plus à cœur que la prudence dans le choix des professeurs;
pour cette fonction, en effet, il importe de désigner, non pas des hommes pris
parmi la foule, mais ceux que recommandent un grand amour et une longue pratique
de la Bible, une véritable culture scientifique, qui soient, en un mot, à la
hauteur de leur mission.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il ne faut pas mettre
moins de soin à préparer ceux qui devront prendre ensuite la place de ceux-ci.
Il Nous plaît donc que, partout où cela sera possible, on choisisse parmi les
disciples qui auront parcouru d'une façon satisfaisante le cycle des études
théologiques, un certain nombre qui s'appliqueront tout entiers à acquérir la
connaissance des Saints Livres, et auxquels on fournira la possibilité de se
livrer à des travaux plus étendus. Quand les maîtres auront été ainsi désignés
et formés, qu'ils abordent avec confiance la tâche qui leur sera confiée, et
pour qu'ils la remplissent excellemment, pour qu'ils obtiennent les résultats
auxquels on peut s'attendre, Nous voulons leur donner quelques instructions
plus développées.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Au début même des études,
ils doivent examiner la nature de l'intelligence des disciples, faire en sorte
de la cultiver, de la rendre apte en même temps à conserver intacte la doctrine
des Livres Saints, et à en saisir l'esprit. Tel est le but du Traité de
l'introduction biblique, qui fournit à l'élève le moyen de prouver l'intégrité
et l'authenticité de la Bible, d'y chercher et d'y découvrir le vrai sens des
passages, d'attaquer de front et d'extirper jusqu'à la racine les
interprétations sophistiques.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">A peine est-il besoin
d'indiquer combien il est important de discuter ces points dès le début, avec
ordre, d'une façon scientifique, en recourant à la théologie ; et, en effet,
toute l'étude de l'Ecriture s'appuie sur ces bases, s'éclaire de ces lumières.
Le professeur doit s'appliquer avec un très grand soin à bien faire connaître
la partie la plus féconde de cette science, qui concerne l'interprétation,
expliquer à ses auditeurs comment ils pourront utiliser les richesses de la
parole divine pour l'avantage de la religion et de la piété.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Certes, Nous comprenons
que ni l'étendue du sujet, ni le temps dont on dispose, ne permettent de
parcourir dans les écoles tout le cercle des Ecritures. Mais, puisqu'il est
besoin de posséder une méthode sûre pour diriger avec fruit l'interprétation,
un maître sage devra éviter à la fois le défaut de ceux qui font étudier des
passages pris çà et là dans tous les livres, le défaut aussi de ceux qui
s'arrêtent sans mesure sur un chapitre déterminé d'un seul livre.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Si, en effet, dans la
plupart des écoles, on ne peut atteindre le même but que dans les académies
supérieures, à savoir qu'un livre ou l'autre soit expliqué d'une façon suivie
et détaillée, au moins doit-on mettre tout en œuvre afin d'arriver à ce que les
passages choisis pour l'interprétation soient étudiés d'une façon suffisamment
complète; les élèves, alléchés en quelque sorte et instruits par cet exemple
d'explication, pourront ensuite relire et goûter le reste de la Bible pendant
toute leur vie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Le professeur, fidèle aux
prescriptions de ceux qui Nous ont précédé, devra faire usage de la version
Vulgate.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est celle, en effet,
que le Concile de Trente a désignée comme authentique et comme devant être
employée « dans les lectures publiques, les discussions, les prédications
et les explications (Sess. IV, Decr. de edit. et usu sacr. libr.) » ;
c'est celle aussi que recommande la pratique quotidienne de l'Eglise. Nous ne
voulons pas dire cependant qu'il ne faudra pas tenir compte des autres versions
que les chrétiens des premiers âges ont utilisées avec éloges, et surtout des
textes primitifs.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En effet si, pour ce qui
concerne les grands points, le sens est clair d'après les éditions hébraïque et
grecque de la Vulgate, cependant, si quelque passage ambigu ou moins clair s'y
rencontre, « le recours à la langue précédente », suivant le conseil
de saint Augustin, sera très utile (De doct. chr. III, 4).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il est clair qu'il faudra
apporter à cette tâche beaucoup de circonspection; c'est, en effet, le devoir
du commentateur d'indiquer, non pas ce que lui-même pense, mais ce que pensait
l'auteur qu'il explique (St Jérôme, Ad Pammachium).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Après que la lecture aura
été conduite avec soin jusqu'au point voulu, alors ce sera le moment de scruter
et d'expliquer le sens. Notre premier conseil à ce sujet est d'observer les
prescriptions communément en usage relatives à l'interprétation, avec d'autant
plus de soin que l'attaque des adversaires est plus vive.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il faut donc peser avec
soin la valeur des mots eux-mêmes, la signification du contexte, la similitude
des passages, etc. et aussi profiter des éclaircissements étrangers de la
science qu'on nous oppose. Cependant, le maître devra prendre garde à ne pas
consacrer plus de temps et plus de soin à ces questions qu'à l'étude des Livres
divins eux-mêmes, de peur qu'une connaissance trop étendue et trop approfondie
de tels objets n'apporte à l'esprit des jeunes gens plus de troubles que de
force.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">De là résulte une marche
sûre à suivre dans l'étude de l'Ecriture Sainte au point de vue théologique.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il importe, en effet, de
remarquer à ce sujet qu'aux autres causes de difficultés qui se présentent dans
l'explication de n'importe quels auteurs anciens, s'en ajoutent quelques-unes
qui sont spéciales à l'interprétation des Livres Saints. Comme ils sont l'œuvre
de l'Esprit-Saint, les mots y cachent nombre de vérités qui surpassent de
beaucoup la force et la pénétration de la raison humaine, à savoir les divins mystères
et ce qui s'y rattache. Le sens est parfois plus étendu et plus voilé que ne
paraîtraient l'indiquer et la lettre et les règles de l'herméneutique ; en
outre, le sens littéral cache lui-même d'autres sens qui servent soit à
éclairer les dogmes, soit à donner des règles pour la vie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aussi, l'on ne saurait
nier que les Livres Saints sont enveloppés d'une certaine obscurité religieuse,
de sorte que nul n'en doit aborder l'étude sans guide (St Jérôme, Ad paulin. de
studio script. Ep. LIII, 4): Dieu l'a voulu ainsi (c'est l'opinion commune des
saints Pères) pour que les hommes les étudiassent avec plus d'ardeur et plus de
soin, pour que les vérités péniblement acquises pénétrassent plus profondément
leur esprit et leur cœur; pour qu'ils comprissent surtout que Dieu a donné les
Ecritures à l'Eglise afin que, dans l'interprétation de ses paroles, celle-ci
fût le guide et le maître le plus sûr.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Là où Dieu a mis ses
dons, là doit être cherchée la vérité. Les hommes en qui réside la succession
des apôtres expliquent les Ecritures sans aucun danger d'erreur, saint Irénée
nous l'a déjà enseigné (Contra haereses, IV, 26, 5). C'est sa doctrine et celle
des autres Pères qu'a adoptée le Concile du Vatican, quand, renouvelant un
décret du Concile de Trente sur l'interprétation de la parole divine écrite, il
a décidé que, « dans les choses de la foi et des mœurs, tendant à la
fixation de la doctrine chrétienne, on doit regarder comme le sens exact de la
Sainte Ecriture, celui qu'a regardé et que regarde comme tel notre Sainte Mère
l'Eglise, à qui il appartient de juger du sens et de l'interprétation des
Livres sacrés. Il n'est donc permis à personne d'expliquer l'Ecriture d'une
façon contraire à cette signification ou encore au consentement unanime des
Pères (Sess. III, cap. II, De Revel. ; cf. Conc. Trid., sess. IV, Decret. de
edit. et usu sacr. libr.). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Par cette loi pleine de
sagesse, l'Eglise n'arrête et ne contrarie en rien les recherches de la science
biblique, mais elle la maintient à l'abri de toute erreur et contribue
puissamment à ses véritables progrès. Chaque docteur, en effet, voit ouvert
devant lui un vaste champ dans lequel, en suivant une direction sûre, son zèle
peut s'exercer d'une façon remarquable et avec profit pour l'Eglise.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">A la vérité, quant aux
passages de la Sainte Ecriture qui attendent encore une explication certaine et
bien définie, il peut se faire, grâce à un bienveillant dessein de la
Providence de Dieu, que le jugement de l'Eglise se trouve pour ainsi dire mûri
par une étude préparatoire. Mais, au sujet des points qui ont été déjà fixés,
le docteur peut jouer un rôle également utile, soit en les expliquant plus
clairement à la foule des fidèles, d'une façon plus ingénieuse aux hommes
instruits, soit en les défendant plus fortement contre les adversaires de la
foi.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">L'interprète catholique
doit donc regarder comme un devoir très important et sacré d'expliquer dans le
sens fixé les textes de l'Ecriture dont la signification a été indiquée
authentiquement soit par les auteurs sacrés, que guidait l'inspiration de
l'Esprit-Saint, comme cela a lieu dans beaucoup de passages du Nouveau
Testament, soit par l'Eglise, assistée du même Saint-Esprit, et au moyen d'un
jugement solennel, ou par son autorité universelle et ordinaire; il lui faut se
convaincre que cette interprétation est la seule qu'on puisse approuver d'après
les lois d'une saine herméneutique (Conc. Vat. sess. III, cap. ii, De fide).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Sur les autres points, il
devra suivre les analogies de la foi et prendre comme modèle la doctrine
catholique telle qu'elle est indiquée par l'autorité de l'Eglise. En effet,
c'est le même Dieu qui est l'auteur et des Livres sacrés, et de la doctrine
dont l'Eglise a le dépôt. Il ne peut donc arriver, assurément, qu'une
signification attribuée aux premiers et différant en quoi que ce soit de la
seconde, provienne d'une légitime interprétation.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il résulte évidemment de
là qu'on doit rejeter comme insensée et fausse toute explication qui mettrait
les auteurs sacrés en contradiction entre eux, ou qui serait opposée à
l'enseignement de l'Eglise.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Celui qui professe
l'Ecriture Sainte doit aussi mériter cet éloge qu'il possède à fond toute la
théologie, qu'il connaît parfaitement les commentaires des saints Pères, des
Docteurs et des meilleurs interprètes. Telle est la doctrine de saint Jérôme et
de saint Augustin, qui se plaint avec juste raison en ces termes : " Si
toute science, quoique peu importante et facile à acquérir, demande, comme
c'est évident, à être enseignée par un homme docte, par un maître, quoi de plus
orgueilleusement téméraire que de ne pas vouloir connaître les Livres sacrés
d'après l'enseignement de leurs interprètes (De util. cred. XVII, 35). "
Tel a été aussi le sentiment des autres Pères, qu'ils ont confirmé par des
exemples : « Ils expliquaient les Ecritures non d'après leur propre
opinion, mais d'après les écrits et l'autorité de leurs prédécesseurs, parce
qu'il était évident que ceux-ci avaient reçu pour succession des apôtres les
règles pour l'interprétation des Livres sacrés (Rufinus Hist. eccl. II, 9). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Le témoignage des saints
Pères, - « qui après les apôtres ont été pour ainsi dire les jardiniers de
la Sainte Eglise, ses constructeurs, ses pasteurs, l'ont nourrie, l'ont fait
croître (St Augustin, C. Julian. II, 10, 37) » (Saint Augustin.) - a aussi
une grande autorité toutes les fois qu'ils expliquent tous d'une seule et même
manière un texte biblique, comme concernant la foi ou les mœurs : car de leur
accord il résulte clairement que selon la doctrine catholique, cette
explication est venue telle, par tradition, des apôtres.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">L'avis de ces mêmes Pères
est aussi digne d'être pris en très grande considération lorsqu'ils traitent
des mêmes sujets en tant que docteurs et comme donnant leur opinion
particulière; en effet, non seulement leur science de la doctrine révélée et la
multitude des connaissances nécessaires pour interpréter les livres
apostoliques les recommandent puissamment, mais encore Dieu lui-même a prodigué
les secours de ses lumières à ces hommes remarquables par la sainteté de leur
vie et par leur zèle pour la vérité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Que l'interprète sache
donc qu'il doit suivre leurs pas avec respect et jouir de leurs travaux par un
choix intelligent. Il ne lui faut cependant pas croire que la route lui est
fermée, et qu'il ne peut pas, lorsqu'un motif raisonnable existe, aller plus
loin dans ses recherches et dans ses explications. Cela lui est permis, pourvu
qu'il suive religieusement le sage précepte donné par saint Augustin : « ne
s'écarter en rien du sens littéral et comme évident ; à moins qu'il n'ait
quelque raison qui l'empêche de s'y attacher ou qui rende nécessaire de
l'abandonner (De Gen. ad litt. VIII, 7, 13) ». Cette règle doit être
observée avec d'autant plus de fermeté, qu'au milieu d'une si grande ardeur
d'innover et d'une telle liberté d'opinions, il existe un plus grave danger de
se tromper.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Celui qui enseigne les
Ecritures se gardera aussi de négliger le sens allégorique ou analogique
attaché par les saints Pères à certaines paroles, surtout lorsque cette
signification découle naturellement du sens littéral et s'appuie sur un grand
nombre d'autorités.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">L'Eglise, en effet, a
reçu des apôtres ce mode d'interprétation et l'a approuvé par son exemple,
ainsi que cela ressort de la liturgie. Ce n'est pas que les Pères aient
prétendu ainsi démontrer par eux-mêmes les dogmes de la foi, mais parce qu'ils
ont expérimenté que cette méthode était bonne pour nourrir la vertu et la
piété.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">L'autorité des autres
interprètes catholiques est à la vérité moindre ; cependant, puisque les études
bibliques ont fait dans l'Eglise des progrès continus, il faut rendre aux
commentaires de ces docteurs l'honneur qui leur est dû ; on peut emprunter à
leurs travaux beaucoup d'arguments propres à repousser les attaques et à éclaircir
les points difficiles.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais ce qui ne convient
pas, c'est qu'ignorant ou méprisant les excellents ouvrages que les nôtres nous
ont laissés en grand nombre, l'interprète leur préfère les livres des
hétérodoxes; qu'au grand péril de la sainte doctrine et trop souvent au
détriment de la foi, il y cherche l'explication de passages au sujet desquels
les catholiques ont excellemment et depuis longtemps exercé leur talent, multiplié
les travaux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Quoique, en effet, les
études des hétérodoxes, sagement utilisées, puissent parfois aider l'interprète
catholique, cependant il importe à celui-ci de se souvenir que, d'après des
preuves nombreuses empruntées aussi aux anciens (Cf. Clément d'Alexandrie,
Strom. VII, 16 ; Origène De princ. IV, 8 ; In lec. hom. 4, 8 ; Tertullien, De
praes. 15 ; St Hilaire Pict. in Matt. XIII, 1), le sens non défiguré des
Saintes Lettres ne se trouve nulle part en dehors de l'Eglise et ne peut être
donné par ceux qui, privés de la vraie foi, ne parviennent pas jusqu'à la
moelle des Écritures, mais en rongent seulement l'écorce (2).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il est surtout très
désirable et très nécessaire que la pratique de la divine Ecriture se répande à
travers toute la théologie et en devienne pour ainsi dire l'âme: telle a été, à
toutes les époques, la doctrine de tous les Pères et des plus remarquables théologiens,
doctrine qu'ils ont appuyée par leur exemple. Ils se sont appliqués à établir
et à affermir sur les Livres Saints toutes les vérités qui sont l'objet de la
foi, et celles qui en découlent; c'est de ces livres sacrés, comme aussi de la
tradition divine, qu'ils se sont servis, afin de réfuter les nouvelles
inventions des hérétiques, de trouver la raison d'être, l'explication, la liaison
des dogmes catholiques.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il n'y a rien là
d'étonnant pour celui qui réfléchit à la place si considérable qu'occupent les
Saints Livres parmi les sources de la révélation divine: c'est à ce point que,
sans l'étude et l'usage quotidien de ceux-ci, la théologie ne pourrait être
traitée d'une façon convenable et digne d'une telle science. Sans doute, il est
bon que les jeunes gens, dans les universités et les Séminaires, soient exercés
surtout à acquérir l'intelligence et la science des dogmes et que, partant des
articles de la foi, ils en tirent les conséquences, par une argumentation
établie selon les règles d'une philosophie éprouvée et solide. Cependant, le
théologien sérieux et instruit ne doit pas négliger l'interprétation des
dogmes, appuyée sur l'autorité de la Bible.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">La théologie, en effet,
ne tire pas ses principes des autres sciences, mais immédiatement de Dieu par
la révélation. Et aussi, elle ne reçoit rien de ces sciences, comme lui étant
supérieures, mais elle les emploie comme étant ses inférieures et ses
servantes. ( St Grégoire le Grand, Moral. XX, 9 (al. 11)).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Cette méthode
d'enseignement de la science sacrée est indiquée et recommandée par le Prince
des théologiens, saint Thomas d'Aquin (Summ. theol. p. I, q. I, a. 5, ad 2).
Celui-ci, en outre, a montré comment le théologien, comprenant bien le
caractère de la science qu'il cultive, peut défendre ses principes, si
quelqu'un les attaque: « En argumentant, si l'adversaire accorde
quelques-unes des vérités qui nous sont données par la révélation. C'est ainsi
qu'au moyen de l'autorité de la Sainte Ecriture, nous discutons contre les
hérétiques, et au moyen d'un article de foi contre ceux qui en nient un autre.
Au contraire, si l'adversaire ne croit rien de ce qui est divinement révélé, il
ne reste plus à lui prouver les articles de foi par des raisonnements, mais à
renverser ses raisonnements, s'il en fait contre la foi (Ibid. a. 8). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Nous devons donc avoir
soin que les jeunes gens marchent au combat convenablement instruits des
sciences bibliques, pour ne pas qu'ils frustrent nos légitimes espérances, ni,
ce qui serait plus grave, qu'ils courent sans y prendre garde le péril de
tomber dans l'erreur, trompés par les fausses promesses des rationalistes et
par le fantôme d'une érudition toute extérieure.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Or, ils seront
parfaitement prêts à la lutte, si, d'après la méthode que Nous-même leur avons
indiquée et prescrite, ils cultivent religieusement et approfondissent l'étude
de la philosophie et de la théologie, sous la conduite du même saint Thomas.
Ainsi ils feront de grands et sûrs progrès, tant dans les sciences bibliques
que dans la partie de la théologie appelée positive.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Avoir prouvé la vérité de
la doctrine catholique, avoir expliqué et éclairci cette doctrine grâce à une
interprétation légitime et savante de la Bible, c'est beaucoup, certes : il
reste cependant un autre point à établir, aussi important que le travail
nécessaire pour y parvenir est considérable, afin que l'autorité complète des
Ecritures soit démontrée aussi solidement que possible.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Ce but ne pourra être
atteint d'une façon pleine et entière que par le magistère propre et toujours
subsistant de l'Eglise, qui « par elle-même, à cause de son admirable
diffusion, de son éminente sainteté, de sa fécondité inépuisable en toutes
sortes de biens, de son unité catholique, de sa stabilité invincible, est un
grand et perpétuel motif de crédibilité, et une preuve irréfragable de sa
divine mission ». (Conc. Vat. sess. III, c. III, De fide)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais puisque ce divin et
infaillible magistère de l'Eglise repose sur l'autorité de la Sainte Ecriture,
il faut donc tout d'abord affirmer et revendiquer la croyance au moins humaine
à celle-ci. De ces livres, en effet, comme des témoins les plus éprouvés de
l'antiquité, la divinité et la mission du Christ-Dieu, l'institution de la
hiérarchie de l'Eglise, la primauté conférée à Pierre et à ses successeurs,
seront mises en évidence et sûrement établies.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Dans ce but, il sera très
avantageux que plusieurs hommes appartenant aux Ordres sacrés combattent sur ce
point pour la foi et repoussent les attaques des ennemis, que surtout ces
hommes soient revêtus de l'armure de Dieu, suivant le conseil de l'Apôtre (Eph.
VI, 13-17), et accoutumés aux combats et aux nouvelles armes employées par
leurs adversaires. C'est là un des devoirs des prêtres, et saint Chrysostome
l'établit en termes magnifiques : « Il faut employer un grand zèle, afin
que la parole de Dieu habite abondamment en nous (Col. III, 16); nous ne devons
pas, en effet, être prêts pour un seul genre de combat, variée est la guerre,
multiples sont les ennemis; ils ne se servent pas tous des mêmes armes, et ce
n'est pas d'une façon uniforme, qu'ils se proposent de lutter avec nous. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">« Il est donc besoin
que celui qui doit se mesurer avec tous connaisse les manœuvres et les procédés
de tous, que le même manie les flèches et la fronde, qu'il soit tribun et chef
de cohorte, général et soldat, fantassin et cavalier, apte à lutter sur mer et
à renverser les remparts. Si le défenseur ne connaît pas, en effet, toutes les
manières de combattre, le diable sait faire entrer ses ravisseurs par un seul
côté, au cas où un seul est laissé sans garde, et enlever les brebis. »
(De sacerdotio IV, 4)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Nous avons décrit plus
haut les ruses des ennemis et les multiples moyens qu'ils emploient dans
l'attaque : indiquons maintenant les procédés qu'on doit utiliser pour la
défense.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est d'abord l'étude des
anciennes langues orientales, et en même temps de la science que l'on appelle
critique. Ces deux genres de connaissances sont aujourd'hui fort appréciés et
fort estimés ; le clerc qui les possédera d'une façon plus ou moins étendue,
suivant les pays où il se trouvera et les hommes avec lesquels il sera en
rapport, pourra mieux soutenir sa dignité et remplir sa charge. Le ministre de
Dieu doit, en effet, « se faire tout à tous (I Cor. IX, 22) », « être
toujours prêt à satisfaire celui qui lui demande la raison de l'espérance qu'il
a en lui-même » (I Pierre III, 15).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il est donc nécessaire
aux professeurs d'Ecriture Sainte, et il convient aux théologiens de connaître
les langues dans lesquelles les livres canoniques ont été primitivement écrits
par les auteurs sacrés; il serait de même excellent que les élèves
ecclésiastiques cultivent ces langues, ceux surtout qui se destinent aux grades
académiques pour la théologie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">On doit aussi avoir soin
que dans toutes les académies soient établies, comme cela a déjà eu lieu avec
raison pour beaucoup d'entre elles, des chaires où seront enseignées les
langues anciennes, surtout les langues sémitiques et les rapports de la science
avec celles-ci. Ces cours seront en première ligne à l'usage des jeunes gens
désignés pour l'étude des Saintes Lettres.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il importe que ces mêmes
professeurs d'Ecriture Sainte, pour la même raison, soient instruits et exercés
dans la science de la vraie critique : par malheur, en effet, et pour le grand
dommage de la religion, a paru un système qui se pare du nom honorable de « haute
critique », et dont les disciples affirment que l'origine, l'intégrité,
l'autorité de tout livre ressortent, comme ils disent, des seuls caractères
intrinsèques. Au contraire, il est évident que lorsqu'il s'agit d'une question
historique, de l'origine et de la conservation de n'importe quel ouvrage, les
témoignages historiques ont plus de valeur que tous les autres, que ce sont
ceux-ci qu'il faut rechercher et examiner avec le plus de soin.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Quant aux caractères
intrinsèques, ils sont la plupart du temps bien moins importants, de telle
sorte qu'on ne peut guère les invoquer que pour confirmer la thèse. Si l'on
agit autrement, il en résultera de grands inconvénients.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En effet, les ennemis de
la religion en conserveront plus de confiance pour attaquer et battre en brèche
l'authenticité des Livres sacrés; cette sorte de haute critique que l'on exalte
arrivera enfin à ce résultat que chacun, dans l'interprétation, s'attachera à
ses goûts et à une opinion préjudicielle. Ainsi, la lumière cherchée au sujet
des Ecritures ne se fera pas, et aucun avantage n'en résultera pour la science,
mais on verra se manifester avec évidence ce caractère de l'erreur qui est la
variété et la dissemblance des opinions. Déjà la conduite des chefs de cette
nouvelle science le prouve.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En outre, comme la
plupart d'entre eux sont imbus des maximes d'une vaine philosophie et du
rationalisme, ils ne craindront pas d'écarter des Saints Livres les prophéties,
les miracles, tous les autres faits qui surpassent l'ordre naturel. L'interprète
devra lutter en second lieu contre ceux qui, abusés par leur connaissance des
sciences physiques, suivent pas à pas les auteurs sacrés afin de pouvoir
opposer l'ignorance que ceux-ci ont de tels faits et rabaisser leurs écrits par
ce motif.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Comme ces griefs portent
sur des objets sensibles, ils sont d'autant plus dangereux lorsqu'ils se
répandent dans la foule, surtout parmi la jeunesse adonnée aux lettres; dès que
celle-ci aura perdu sur quelque point le respect de la révélation divine, sa
foi, relativement à tous les autres, ne tardera pas à s'évanouir.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Or, il est trop évident,
qu'autant les sciences naturelles sont propres à manifester la gloire du
Créateur gravée dans les objets terrestres, pourvu qu'elles soient
convenablement enseignées, autant elles sont capables d'arracher de l'esprit
les principes d'une saine philosophie et de corrompre les mœurs lorsqu'elles
sont introduites avec des intentions perverses dans de jeunes esprits.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aussi la connaissance des
faits naturels sera-t-elle un secours efficace pour celui qui enseignera
l'Ecriture Sainte ; grâce à elle, en effet, il pourra plus facilement découvrir
et réfuter les sophismes de toutes sortes dirigés contre les Livres sacrés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aucun désaccord réel ne
peut certes exister entre la théologie et la physique, pourvu que toutes deux
se maintiennent dans leurs limites, prennent garde, suivant la parole de saint
Augustin, « de ne rien affirmer au hasard et de ne pas prendre l'inconnu
pour le connu » (In Gen. op. imperf. IX, 30).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Si cependant elles sont
en dissentiment sur un point, que doit faire le théologien ? - Suivre la règle
sommairement indiquée par le même docteur. « Quant à tout ce que nos
adversaires pourront nous démontrer au sujet de la nature, en s'appuyant sur de
véritables preuves, prouvons-leur qu'il n'y a rien de contraire à ces faits
dans nos Saintes Lettres. Mais pour ce qu'ils tireront de certains de leurs
livres, et qu'ils invoqueront comme étant en contradiction avec ces Saintes
Lettres, c'est-à-dire avec la foi catholique, montrons-leur qu'il s'agit
d'hypothèses, ou que nous ne doutons nullement de la fausseté de ces
affirmations (De Gen. ad litt., I, 21, 41). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Pour bien nous pénétrer
de la justesse de cette règle, considérons d'abord que les écrivains sacrés, ou
plus exactement " l'esprit de Dieu, qui parlait par leur bouche, n'a pas
voulu enseigner aux hommes ces vérités concernant la constitution intime des
objets visibles, parce qu'elles ne devaient leur servir de rien pour leur salut
" ( St Augustin, Ibid. 9, 20).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aussi ces auteurs, sans
s'attacher à bien observer la nature, décrivent quelquefois les objets et en
parlent, ou par une sorte de métaphore, ou comme le comportait le langage usité
à cette époque, il en est encore ainsi aujourd'hui, sur beaucoup de points, dans
la vie quotidienne, même parmi les hommes les plus savants. Dans le langage
vulgaire, on désigne d'abord et par le mot propre les objets qui tombent sous
les sens; l'écrivain sacré (et le Docteur angélique nous en avertit) s'est de
même attaché aux caractères sensibles (Summa theol. p. I, q. LXXX, a. 1, ad 3),
c'est-à-dire à ceux que Dieu lui-même, s'adressant aux hommes, a indiqués
suivant la coutume des hommes, pour être compris d'eux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais, de ce qu'il faut
défendre vigoureusement l'Ecriture Sainte, il ne résulte pas qu'il soit
nécessaire de conserver également tous les sens que chacun des Pères ou des
interprètes qui leur ont succédé a employés pour expliquer ces mêmes Écritures.
Ceux-ci, en effet, étant données les opinions en cours à leur époque, n'ont
peut-être pas toujours jugé d'après la vérité au point de ne pas émettre
certains principes qui ne sont maintenant rien moins que prouvés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il faut donc distinguer
avec soin dans leurs explications ce qu'ils donnent comme concernant la foi ou
comme lié avec elle, ce qu'ils affirment d'un commun accord. En effet, pour ce
qui n'est pas de l'essence de la foi, les saints ont pu avoir des avis
différents, ainsi que nous-mêmes ; telle est la doctrine de saint Thomas (In
sent. II, Dist. q. i, a. 3).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Celui-ci, dans un autre
passage, s'exprime avec beaucoup de sagesse en ces termes : « Pour ce qui
concerne les opinions que les philosophes ont communément professées et qui ne
sont pas contraires à notre foi, il me semble qu'il est plus sûr de ne pas les
affirmer comme des dogmes, bien que quelquefois elles soient introduites dans
le raisonnement au nom de ces philosophes, et de ne pas les noter comme
contraires à la foi, pour ne pas fournir aux sages de ce monde l'occasion de
mépriser notre doctrine (Opusc. X). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">D'ailleurs, quoique
l'interprète doive montrer que rien ne contredit l'Ecriture bien expliquée,
dans les vérités, que ceux qui étudient les sciences physiques donnent comme
certaines et appuyées sur de fermes arguments, il ne doit pas oublier que
parfois plusieurs de ces vérités, données aussi comme certaines, ont été
ensuite mises en doute et laissées de côté. Que si les écrivains, qui traitent
des faits physiques, franchissant les limites assignées aux sciences dont ils
s'occupent, s'avancent sur le terrain de la philosophie en émettant des
opinions nuisibles, le théologien peut faire appel aux philosophes pour réfuter
celles-ci.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Nous voulons maintenant
appliquer cette doctrine aux sciences du même genre et notamment à l'histoire.
On doit s'affliger, en effet, de ce que beaucoup d'hommes qui étudient à fond
les monuments de l'antiquité, les mœurs et les institutions des peuples, et se
livrent à ce sujet à de grands travaux, ont trop souvent pour but de trouver
des erreurs dans les Livres Saints, afin d'infirmer et d'ébranler complètement
l'autorité des Écritures.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Quelques-uns agissent
ainsi avec des dispositions vraiment trop hostiles, et jugent d'une façon qui
n'est pas assez impartiale. Ils ont tant de confiance dans les livres profanes
et dans les documents du passé, qu'ils les invoquent comme s'il ne pouvait
exister à ce sujet aucun soupçon d'erreur, tandis qu'ils refusent toute créance
aux Livres sacrés, à la moindre, à la plus vaine apparence d'inexactitude, et
ce même sans aucune discussion.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">A la vérité, il peut se
faire que certains passages, dans l'impression des diverses éditions, ne se
trouvent pas reproduits d'une façon absolument juste. C'est ce qui doit être
étudié avec soin, ce qui ne doit pas être admis facilement, excepté sur les
points pour lesquels le fait a été convenablement prouvé.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il peut arriver aussi que
le sens de quelques phrases demeure douteux; pour le déterminer, les règles de
l'interprétation seront d'un grand secours ; mais il serait absolument funeste
soit de limiter l'inspiration à quelques parties des Ecritures, soit d'accorder
que l'auteur sacré lui-même s'est trompé.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">On ne peut non plus
tolérer la méthode de ceux qui se délivrent de ces difficultés en n'hésitant
pas à accorder que l'inspiration divine ne s'étend qu'aux vérités concernant la
foi et les mœurs, et à rien de plus. Ils pensent à tort que, lorsqu'il s'agit
de la vérité des avis, il ne faut pas rechercher surtout ce qu'a dit Dieu, mais
examiner plutôt le motif pour lequel il a parlé ainsi.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En effet, tous les livres
entiers que l'Eglise a reçus comme sacrés et canoniques dans toutes leurs
parties, ont été écrits sous la dictée de l'Esprit-Saint. Tant s'en faut
qu'aucune erreur puisse s'attacher à l'inspiration divine, que non seulement
celle-ci par elle-même exclut toute erreur, mais encore l'exclut et y répugne
aussi nécessairement que nécessairement Dieu, souveraine vérité, ne peut être
l'auteur d'aucune erreur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Telle est la croyance
antique et constante de l'Eglise, définie solennellement par les Conciles de Florence
et de Trente, confirmée enfin et plus expressément exposée dans le Concile du
Vatican, qui a porté ce décret absolu : « Les livres entiers de l'Ancien
et du Nouveau Testament, dans toutes leurs parties, tels qu'ils sont énumérés
par le décret du même Concile de Trente, et tels qu'ils sont contenus dans
l'ancienne édition vulgate en latin, doivent être regardés comme sacrés et
canoniques. L'Eglise les tient pour sacrés et canoniques non parce que, rédigés
par la seule science humaine, ils ont été ensuite approuvés par l'autorité de
ladite Eglise; non parce que seulement ils renferment la vérité sans erreur,
mais parce que, écrits sous l'inspiration du Saint-Esprit, ils ont Dieu pour
auteur (Sess. III, cap. II, De Revel.). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">On ne doit donc presque
en rien se préoccuper de ce que l'Esprit-Saint ait pris des hommes comme des
instruments pour écrire, comme si quelque opinion fausse pouvait être émise non
pas certes par le premier auteur, mais par les écrivains inspirés. En effet,
lui-même les a, par sa vertu, excités à écrire, lui-même les a assistés tandis
qu'ils écrivaient, de telle sorte qu'ils concevaient exactement, qu'ils
voulaient rapporter fidèlement et qu'ils exprimaient avec une vérité
infaillible tout ce qu'il leur ordonnait et seulement ce qu'il leur ordonnait
d'écrire.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Tel a été toujours le
sentiment des saints Pères. « Aussi, dit saint Augustin, puisque ceux-ci
ont écrit ce que l'Esprit-Saint leur a montré et leur a enjoint d'écrire, on ne
doit pas dire que lui-même n'a pas écrit; ceux-ci, comme les membres, ont mis
en œuvre ce que la tête leur dictait (De consensu Evangel. I, 35). » Saint
Grégoire le Grand s'exprime encore en ces termes: « Il est bien superflu
de chercher qui a écrit ces livres puisqu'on croit fermement que l'auteur en
est l'Esprit-Saint. Celui-là, en effet, a écrit qui a dicté ce qu'il fallait
écrire: celui-là a écrit qui a inspiré l'œuvre. » (Praef. in Job, n. 2)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il suit de là que ceux
qui pensent que, dans les passages authentiques des Livres Saints, peut être
renfermée quelque idée fausse, ceux-là assurément ou pervertissent la doctrine
catholique, ou font de Dieu lui-même l'auteur d'une erreur. Tous les Pères et
tous les docteurs ont été si fermement persuadés que les Lettres divines,
telles qu'elles nous ont été livrées par les écrivains sacrés, sont exemptes de
toute erreur, qu'ils se sont appliqués, avec beaucoup d'ingéniosité et
religieusement, à faire concorder entre eux et à concilier les nombreux
passages qui semblaient présenter quelque contradiction ou quelque divergence.
(Et ce sont presque les mêmes qu'au nom de la science nouvelle, on nous oppose
aujourd'hui)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Les docteurs ont été
unanimes à croire que ces Livres, et dans leur ensemble et dans leurs parties,
sont également d'inspiration divine, que Dieu lui-même a parlé par les auteurs
sacrés, et qu'il n'a rien pu énoncer d'opposé à la vérité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">On doit appliquer ici
d'une façon générale les paroles que le même saint Augustin écrivait à saint
Jérôme : « Je l'avoue, en effet, à ta charité, j'ai appris à accorder aux
seuls livres des Ecritures, que l'on appelle maintenant canoniques, cette
révérence et cet honneur de croire très fermement qu'aucun de leurs auteurs n'a
pu commettre une erreur en les écrivant. Et si je trouvais dans ces Saintes
Lettres quelque passage qui me parût contraire à la vérité, je n'hésiterais pas
à affirmer ou que le manuscrit est défectueux ou que l'interprète n'a pas suivi
exactement le texte, ou que je ne comprends pas bien (Ep. LXXXII, 1, et alibi). »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais lutter pleinement et
parfaitement au moyen des sciences les plus importantes pour établir la
sainteté de la Bible, c'est là beaucoup plus, certes, qu'il n'est juste
d'attendre de la seule érudition des théologiens. Il est donc désirable qu'ils
se proposent le même but et s'efforcent de l'atteindre, les catholiques ayant
acquis quelque autorité dans les sciences étrangères. Si la gloire que donnent
de tels talents, n'a jamais manqué à l'Eglise, grâce à un bienfait de Dieu,
certes elle ne lui fait pas non plus défaut maintenant. Puisse cette gloire
aller toujours croissant pour l'appui de la foi.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En outre, la haine de nos
défenseurs s'évanouira facilement, ou du moins, ils n'oseront plus affirmer
avec tant d'assurance que la foi est ennemie de la science, lorsqu'ils verront
des hommes doctes rendre à cette foi le plus grand honneur, avoir pour elle un
vif respect.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Puisque ceux-là peuvent
tant pour la religion, auxquels la Providence a libéralement donné un heureux
talent et la grâce de professer la religion catholique, il faut qu'au milieu de
cette lutte violente à laquelle donnent lieu les sciences qui touchent en
quelque façon à la foi, chacun d'eux choisisse un groupe d'études approprié à
son intelligence, s'applique à y exceller, et repousse, non sans gloire, les
traits dirigés contre les Saintes Ecritures par une science impie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il Nous est doux de louer
ici la conduite de certains catholiques qui, afin que les savants puissent se
livrer à de telles études et les faire progresser, leur fournissent des secours
de toutes sortes, formant des associations auxquelles ils donnent généreusement
des sommes abondantes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">C'est là un emploi de la
fortune tout à fait excellent et bien approprié aux nécessités de l'époque.
Moins, en effet, les catholiques doivent attendre de secours de l'Etat pour
leurs études, et plus il convient que la libéralité privée se montre prompte et
abondante; plus il importe que ceux auxquels Dieu a donné des richesses, les
consacrent à la conservation du trésor de la vérité révélée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais, pour que de tels
travaux profitent vraiment aux sciences bibliques, les hommes doctes doivent
s'appuyer sur les principes que nous avons indiqués plus haut. Ils doivent
retenir fidèlement que Dieu, créateur et maître de toutes choses, est, en même
temps, l'auteur des Ecritures; rien donc ne peut se trouver dans la nature,
rien parmi les monuments de l'histoire, qui soit réellement en désaccord avec
celles-ci.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">S'il semble y avoir
quelque contradiction sur un point, il faut s'appliquer à la faire disparaître,
tantôt en recourant au sage jugement des théologiens et des interprètes, pour
montrer ce qu'a de vrai et de vraisemblable le passage au sujet duquel on
discute, tantôt en pesant avec soin les arguments qu'on y oppose. On ne doit
pas perdre pied, même lorsqu'il réside quelque apparence de vérité dans
l'opinion contraire; en effet, puisque le vrai ne peut en aucune façon
contredire le vrai, on peut être certain qu'une erreur s'est glissée soit dans
l'interprétation des paroles sacrées, soit dans une autre partie de la
discussion; et si l'on n'aperçoit pas assez clairement l'une de ces deux
fautes, il faut attendre avant de définir le sens du texte.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">De très nombreuses
objections, en effet, empruntées à toutes les sciences, se sont élevées pendant
longtemps et en foule contre les Ecritures, et se sont entièrement évanouies
comme étant sans valeur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">De même, au cours de
l'interprétation, de nombreuses explications ont été proposées au sujet de
certains passages des Ecritures ne concernant ni la foi ni les mœurs, qu'une
étude approfondie a permis depuis de comprendre d'une façon plus juste et plus
claire. En effet, le temps détruit les opinions et les inventions nouvelles,
mais la vérité demeure à jamais (1).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Aussi, comme personne ne
peut se flatter de comprendre toute l'Ecriture, au sujet de laquelle saint
Augustin, il l'avouait lui-même, « ignorait plus qu'il ne savait »
(Ad Iamar. ep. LV, 21), que chacun, s'il rencontre un passage trop difficile
pour pouvoir l'expliquer, ait la prudence et la patience demandées par ce même
docteur : « Il vaut mieux, dit celui-ci, être chargé de signes ignorés
mais utiles, que d'envelopper, en les interprétant inutilement, sa tête dans un
filet d'erreurs, après l'avoir délivrée du joug de la soumission. » ( De
doct. chr. III, 9, 18)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Si Nos conseils et Nos
ordres sont suivis honnêtement et sagement par les hommes qui se livrent à ces
études subsidiaires, si dans leurs écrits, dans leur enseignement, dans leurs
travaux, ils se proposent de réfuter les ennemis de la vérité, de prévenir chez
les jeunes gens la perte de la foi, alors enfin ils pourront se réjouir de
servir véritablement l'intérêt des Saintes Lettres, d'apporter à la religion
catholique un appui tel que l'Eglise l'attend à bon droit de la piété et de la
science de ses fils.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Voilà, Vénérables Frères,
les avertissements et les préceptes qu'inspiré par Dieu, Nous avons résolu de
vous donner en cette occasion, relativement à l'étude de l'Ecriture Sainte. Il
vous appartient maintenant de veiller à ce qu'ils soient observés avec le
respect qui convient, de telle sorte que la reconnaissance due à Dieu pour
avoir communiqué au genre humain les paroles de sa sagesse se manifeste de plus
en plus, de telle sorte aussi que cette étude produise les fruits abondants que
Nous souhaitons, surtout dans l'intérêt de la jeunesse destinée au ministère
sacré qui est Notre vif souci et l'espoir de l'Eglise.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Employez avec ardeur
votre autorité et multipliez vos exhortations, afin que ces études demeurent en
honneur et prospèrent dans les Séminaires et dans les Universités qui dépendent
de votre juridiction. Qu'elles y fleurissent purement et d'une façon heureuse,
sous la direction de l'Eglise, suivant les salutaires enseignements et les
exemples des saints Pères, suivant l'usage de nos ancêtres ; qu'elles fassent
dans le cours des temps, de tels progrès qu'elles soient vraiment l'appui et la
gloire de la vérité catholique, et un don divin pour le salut éternel des
peuples.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Nous avertissons enfin
avec un paternel amour, tous les disciples et tous les ministres de l'Eglise,
de cultiver les Saintes Lettres avec un respect et une piété très vifs. Leur
intelligence, en effet, ne peut s'ouvrir d'une façon salutaire, comme il
importe, s'ils n'éloignent l'arrogance de la science terrestre, et s'ils
n'entreprennent avec ardeur l'étude de « cette sagesse qui vient d'en haut ».
Une fois initié à cette science, éclairé et fort, lié par elle, leur esprit
aura une puissance étonnante même pour reconnaître et éviter les erreurs de la
science humaine, cueillir ses fruits solides et les rapporter aux intérêts
éternels. L'âme tendra ainsi avec plus d'ardeur vers les avantages de la vertu
et sera plus vivement animée de l'amour divin. « Heureux ceux qui scrutent
ses témoignages, qui les recherchent de tout leur cœur ! » ( Ps. XVIII, 2
) Et maintenant, Nous appuyant sur l'espérance du secours divin et plein de
confiance en votre zèle pastoral, Nous accordons, bien volontiers en Dieu,
comme gage des faveurs célestes et comme témoignage de Notre particulière
bienveillance, la bénédiction apostolique, à vous tous, à tout le clergé, au
peuple confié à chacun de vous.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Donné à Rome, près de
Saint-Pierre, le 18 novembre de l'année 1893, de Notre Pontificat la seizième.<o:p></o:p></span></p>
<p align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">LÉON XIII<o:p></o:p></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-24192374720209418342022-08-04T19:33:00.004-04:002022-08-04T19:33:44.433-04:00Pie VIII - Encyclique Traditi humilitati nostrae<p> <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: justify;">Donné
à Rome à Saint-Pierre le 24 mai 1829, la première année de notre pontificat.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">À
nos vénérables Frères les Patriarches, Primats, Archevêques et Évêques.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Vénérables
Frères, Salut et Bénédiction Apostolique.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Au
moment de prendre possession dans la basilique de Latran, suivant l’usage de
nos prédécesseurs, du pontificat confié à notre faiblesse, nous vous ouvrons
avec joie notre cœur, vénérables Frères, qui nous avez été donnés pour
auxiliaires dans une si haute charge par celui qui dispose des emplois comme
des événements. Ce n’est pas seulement pour nous une satisfaction et un plaisir
de vous déclarer nos intentions et nos sentiments pour vous, mais il est très
important pour la religion que nous nous entretenions ensemble pour rechercher
les choses qui lui sont et doivent lui être les plus utiles.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">En
effet, c’est pour nous un devoir que le divin fondateur de l’Église nous a
imposé dans la personne de Saint Pierre, de paître, de diriger et de gouverner
non seulement les agneaux, c’est-à-dire le peuple chrétien, mais aussi les
brebis, c’est-à-dire les pasteurs eux-mêmes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Certes
nous nous réjouissons, et nous bénissons le prince des pasteurs qui a confié la
garde de son troupeau à des chefs qui n’ont d’autre soin et d’autre pensée que
de conduire dans les voies de la justice tous ceux qu’ils ont reçus de la main
de leur père, et qui en éloignent avec sollicitude tous les dangers pour n’en
perdre aucun : car nous connaissons parfaitement, vénérables frères, votre foi
inébranlable, votre zèle constant pour la religion, l’admirable sainteté de
votre vie, et votre rare sagesse. Aussi nous attendons avec confiance tous les
avantages que doit procurer à l’Église, à notre Saint-Siège et à nous-mêmes un
tel concours d’ouvriers que rien ne saurait confondre. Cet espoir nous fortifie
contre la crainte que nous inspire le poids de notre charge ; il nous soutient
et nous relève au milieu des sollicitudes amères dont nous sommes accablés :
aussi nous nous dispensons volontiers de vous adresser de longs avis pour vous
rappeler ce que vous devez toujours avoir sous les yeux pour administrer
convenablement les choses saintes et suivre les canons. Pourquoi voudrions-nous
exciter votre zèle, alors que de vous-mêmes vous travaillez avec tant d’ardeur
? Nous ne vous dirons pas non plus que personne ne doit se séparer de son
troupeau ni le négliger, et avec quelle attention, quelle circonspection vous
devez choisir les ministres des autels. Nous aimons mieux adresser des vœux au
Dieu sauveur pour qu’il vous soutienne par sa protection toute puissante, et
qu’il fasse prospérer vos actions et vos efforts.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Cependant,
bien que cet aspect de votre vertu soit une consolation que Dieu nous donne,
vénérables Frères, il faut que la tristesse nous accable encore, nous qui au
sein de la paix sentons l’amère douleur qui nous vient des enfants du siècle.
Nous vous parlons de choses qui sont connues, qui sont manifestes, que nous
déplorons tous ensemble, et qu’il faut par conséquent attaquer d’un commun
effort pour les réformer et les détruire ; nous vous parlons de ces erreurs
innombrables, de ces doctrines perverses à l’aide desquelles on attaque la foi
catholique, non plus en secret et avec déguisement, mais publiquement et avec
violence. Vous connaissez la ligue criminelle de ces hommes qui font la guerre
à la religion au nom d’une philosophie dont ils se proclament les docteurs, et
à l’aide de vaines impostures appropriées aux maximes du monde ; c’est surtout
contre le siège du bienheureux Pierre, dans lequel Jésus-Christ a établi la
force de son Église, qu’ils dirigent leurs coups ; et par suite les liens de
l’unité se relâchent de jour en jour : l’autorité de l’Église est méconnue ;
les ministres des choses saintes sont un objet de haine et de mépris ; les
préceptes les plus sacrés sont violés ; les pratiques saintes sont un sujet de
moquerie ; et le pécheur ayant en exécration le culte du vrai Dieu, tous les
enseignements de la religion sont assimilés à de vieilles fables et à de vaines
superstitions.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Hélas
! il n’est que trop vrai, et nous ne pouvons le dire sans verser des larmes : «
Les lions ont rugi contre Israël. Oui, ils se sont réunis contre le Seigneur et
contre son Christ, et les impies se sont écriés : Détruisez-la, détruisez-la
jusqu’aux fondements. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Voilà
où tend cette horrible conspiration des sophistes de ce siècle, qui n’admettent
point de différence entre les diverses professions de foi ; pensent que chaque
religion offre à tous un port de salut, et flétrissent d’une tache de légèreté
et de folie ceux qui abjurant la religion dans laquelle ils ont été élevés en
embrassent une autre, fût-ce même la religion catholique. Prodige horrible
d’impiété, qui confond dans les mêmes hommages la vérité et l’erreur, la vertu
et le vice, l’honneur et l’infamie ! Les seules lumières de la raison suffisent
pour renverser ce système mortel d’indifférence en matière de religion, et nous
avertissent que si deux religions diffèrent, et que l’une soit vraie, l’autre
est nécessairement fausse, et qu’il ne peut exister aucun accord entre les
ténèbres et la lumière.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ayez
soin, vénérables Frères, de vous opposer à ces faux docteurs, et enseignez aux
peuples que la foi catholique est la seule véritable, qu’ainsi que le dit
l’Apôtre, Il n’y a qu’un Seigneur, qu’une foi, qu’un baptême : que l’on est
profane, suivant la parole de Saint Jérôme, si l’on mange l’agneau hors de cette
maison, et que quiconque n’entrera pas dans l’arche de Noé périra dans le
déluge ; car excepté le nom de JÉSUS « il n’est point de nom accordé aux hommes
par lequel nous puissions être sauvés. Celui qui aura cru sera sauvé ; celui
qui n’aura pas cru sera condamné.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Il
faut aussi veiller sur ces sociétés qui, au mépris des règles les plus
salutaires de l’Église, font des traductions nouvelles de la Bible, où, d’après
le sens privé, le sens véritable est habilement altéré, impriment ces
traductions dans toutes les langues vulgaires, les répandent de toutes parts
avec une incroyable prodigalité ; les donnant gratuitement aux plus ignorants,
et souvent même y joignant de mauvais petits livres, afin qu’ils sucent un
poison mortel là où ils pensent puiser les eaux salutaires de la sagesse.
Depuis longtemps le siège apostolique a voulu que le peuple chrétien fût
prévenu contre ce terrible écueil de la foi, et a frappé de ses anathèmes les
auteurs de ce grand mal. Aussi après les règles publiées par ordre du concile
de Trente et par la congrégation de l’Index, il fut encore rappelé à tous les
fidèles que les traductions de la Bible, en langue vulgaire ne doivent pas être
permises, si elles ne sont approuvées du Siège apostolique, et imprimées avec
des notes extraites des saints pères de l’Église. C’est dans ce but que le
saint concile de Trente avait décrété pour comprimer les esprits hardis, que
personne dans les matières de foi ou de mœurs qui se rattachent à la doctrine
chrétienne, ne s’appuie sur sa propre sagesse, et ne détourne à son sens
l’Écriture Sainte, ou ne l’interprète contre le sens consacré par notre sainte
mère l’Église, ou contre le sentiment unanime des Pères.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Quoiqu’il
soit bien évident, d’après ces règles canoniques, que ces entreprises contre la
foi catholique étaient réprouvées depuis longtemps, cependant nos derniers
prédécesseurs d’heureuse mémoire dans leur sollicitude pour le bien du peuple
chrétien, eurent un soin tout particulier de comprimer par des lettres
apostoliques les criminelles tentatives de ce genre qui se renouvelaient de
toutes parts. Efforcez-vous, vénérables Frères, de soutenir avec les mêmes
armes la cause du Seigneur, dans un si grand danger des saintes doctrines, de
peur que ce poison ne se répande dans votre troupeau, et ne fasse surtout périr
les simples.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Après
avoir ainsi préservé des altérations les saintes Écritures vous devez encore,
vénérables Frères, tourner vos soins contre ces sociétés secrètes d’hommes
factieux qui, dans la haine qu’ils portent à Dieu et aux princes, travaillent
avec ardeur à la destruction de l’Église, à la ruine des états et au
bouleversement de l’univers, et brisent le frein de la foi pour ouvrir le
chemin à tous les crimes. Les précautions qu’ils prennent de cacher sous la foi
d’un serment ténébreux leurs assemblées perverses et les projets qu’elles
voient éclore, les font fortement soupçonner de ces crimes qui dans les temps
malheureux semblaient, pour la désolation de l’Église et des états, sortir du
puits de l’abîme. C’est pourquoi ces sociétés secrètes, quel que fût leur nom,
ont été frappées d’anathème par les souverains pontifes nos prédécesseurs
Clément XII, Benoit XIV, Pie VII, Léon XII, auxquels nous sommes appelé à
succéder malgré noire faiblesse. Nous confirmons leurs lettres apostoliques à
ce sujet de toute la plénitude de notre pouvoir, et ordonnons qu’elles soient
entièrement observées. Nous ne négligerons rien pour préserver l’Église et les
étals de la conspiration de ces sectes, après vous avoir engagés à nous aider
tous les jours de votre courage, afin que couverts de l’armure du zèle nous
soutenions avec force et dans un même esprit notre cause, ou plutôt la cause de
Dieu, pour renverser ce retranchement où s’abrite l’impiété hideuse des
méchants.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Nous
avons voulu vous désigner en particulier une de ces sociétés secrètes établies
depuis peu pour corrompre les jeunes gens que l’on instruit dans les gymnases
et les lycées. Sa tactique consiste à rechercher des maîtres dépravés, qui
conduisent les élèves dans les voies de Baal par des maximes contraires aux
enseignements de Dieu, parce qu’on sait bien que ce sont les leçons des maîtres
qui forment l’esprit et le cœur de ceux qui les écoutent. De là viennent ces
progrès affligeants de la licence chez les jeunes gens, qui, repoussant toute
crainte de la religion, secouent le frein des mœurs, attaquent la doctrine
sainte, foulent aux pieds les lois divines et humaines, et se jettent sans
pudeur dans tous les crimes, dans toutes les erreurs. C’est d’eux que l’on peut
dire avec le grand Saint Léon : Ils ont pour loi le mensonge, ils n’adorent que
les démons et leurs sacrifices sont l’assemblage de toutes les infamies.
Repoussez ces maux de vos diocèses, vénérables Frères, et tâchez par la force
de votre autorité et par vos conseils que les jeunes gens n’aient pour maîtres
que des hommes qui ne se recommandent pas seulement par leur instruction, mais
aussi par leur conduite et leur piété.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Veillez
surtout et avec plus de sollicitude encore sur vos séminaires, dont la
direction vous est exclusivement attribuée par le concile de Trente. C’est là
que vous devez trouver des hommes qui joignent à l’instruction de la discipline
chrétienne et ecclésiastique, et des principes de la saine doctrine, tant de
piété dans la pratique de leurs fonctions divines, tant de science dans
l’instruction des peuples, tant de gravité dans leurs mœurs que leur ministère
soit respecté par ceux-là mêmes qui ne s’y soumettent pas, et qu’ils puissent,
par la force de leurs paroles, ramener ceux qui s’éloignent des sentiers de la
justice !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Aussi
nous demandons de votre zèle pour le bien de l’Église que vous appliquiez tous
vos soins au choix de ceux à qui vous confierez la conduite des âmes, puisque
c’est du meilleur choix des pasteurs que dépend surtout le salut des peuples,
et que rien ne contribue plus à la perte des âmes que d’avoir pour guides des
hommes qui travaillent pour eux et non pour Jésus-Christ, ou qui, peu instruits
de la vraie science, sont emportés à tout vent, et ne sauraient conduire le
troupeau aux saints pâturages qu’ils ignorent ou qu’ils dédaignent.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Comme
les mauvais livres se propagent de toute part en nombre infini, et qu’à leur
aide le langage des impies s’étend comme une gangrène dans tout le corps de
l’Église, veillez sur votre troupeau, et n’épargnez rien pour le mettre à
l’abri de cette peste, la plus dangereuse de toutes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Avertissez
souvent les brebis de Jésus-Christ qui vous sont confiées, comme le faisait
notre saint prédécesseur et bienfaiteur Pie VII, que, si elles veulent se
sauver elles ne paissent que dans les pâturages où les conduit la voix et
l’autorité de Pierre. Dès qu’elle les rappelle ou les détourne qu’elles fuient
avec horreur, comme d’un lieu dangereux et pestilentiel, sans s’arrêter aux
apparences qui trompent et aux attraits qui corrompent.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Dans
le temps où nous vivons, nous avons cru devoir encore recommander instamment à
votre zèle pour le salut des hommes une grande sollicitude pour la sainteté du
mariage. Que votre peuple apprenne à respecter ce Sacrement auguste, afin qu’il
n’arrive rien qui le profane, rien qui souille la pureté de la couche nuptiale,
rien enfin qui jette du doute sur l’indissolubilité de ce lien : il n’y a qu’un
moyen pour y réussir ; il faut que le peuple chrétien sache bien que le mariage
n’est pas seulement régi par de lois humaines, mais par la loi divine ; que ce
n’est pas une chose terrestre, mais bien une chose sainte et par suite
subordonnée entièrement à la puissance de l’Église. Car l’union conjugale qui
n’avait d’abord d’autre but que la reproduction et la perpétuité de l’espèce
humaine a été élevée par Notre Seigneur Jésus-Christ à la dignité de Sacrement
et enrichie des dons célestes. La grâce a perfectionné la nature, et maintenant
la naissance des enfants est moins un sujet de joie que l’offrande que l’on en
fait au vrai Dieu pour les élever dans la Religion, et augmenter ainsi le
nombre des fidèles. Il est bien constant en effet que cette union du mariage,
dont Dieu est l’auteur, est la figure de l’union intime et éternelle de Notre
Seigneur Jésus-Christ avec son Église ; et que cette société étroite du mari et
de la femme est un sacrement, c’est à dire un signe sacré de l’amour immortel
de Jésus-Christ pour son épouse. Il faut donc instruire les peuples sur ce
point, leur expliquer ce qui est ordonné et ce qui est défendu par les lois de
l’Église et les décrets des conciles, afin qu’ils se conforment à ce qui est de
l’essence du Sacrement et évitent avec soin tout ce que l’Église a condamné.
C’est ce à quoi nous vous engageons autant qu’il est en nous, et nous nous en
rapportons à votre piété, à votre sagesse et à votre zèle.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Telles
sont, vénérables Frères, les choses qui nous affligent le plus vivement dans ce
moment, où placés sur la chaire du prince des apôtres nous devons nous sentir
enflammés du zèle de la maison de Dieu. Il en est d’autres en grand nombre et
bien graves aussi, que vous connaissez bien et qu’il serait trop long
d’énumérer ici. Nous est-il possible de retenir notre voix au milieu des
dangers de l’Église ? Nous est-il possible de céder à des raisons humaines, ou
de nous endormir lâchement et de nous taire lorsque la tunique de notre
Sauveur, qui avait échappé à la rage des bourreaux qui le crucifièrent, est
aujourd’hui déchirée en lambeaux ? Non, non, nos très chers frères, ce n’est
pas lorsque le troupeau est poursuivi à outrance que le pasteur qui l’aime lui
refuse ses soins empressés. Nous sommes convaincus que vous en feriez plus
encore que nous ne vous demandons, dans votre zèle pour soutenir, étendre et
protéger la religion de nos ancêtres pour vos mandements, vos conseils, vos
travaux et vos efforts.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Mais
dans des temps aussi fâcheux, il faut surtout prier du fond du cœur, et
supplier Dieu avec ferveur et persévérance qu’après avoir rétabli Israël de ses
blessures, il fasse fleurir partout la religion sainte et accorde aux peuples
une paix vraie et durable. Qu’il daigne dans sa miséricorde jeter un regard de
propitiation sur les temps de notre ministère et diriger et soutenir lui-même
le pasteur de ses brebis. Que les princes puissants et magnanimes favorisent
nos travaux et notre zèle, et que celui qui a disposé leurs cœurs à entrer dans
les voies de sa justice les fortifie encore par un surcroît de ses dons sacrés,
afin qu’ils travaillent avec courage à la prospérité et au salut de l’Église,
que tant de malheurs plongent dans le deuil.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Recourons
à l’intercession de la très sainte mère de Dieu, Marie. C’est elle qui a
détruit toutes les hérésies ; c’est elle que nous saluons de nos hommages sous
le titre de secours des chrétiens pour avoir rendu à cette ville de Rome, après
tant d’afflictions de tout genre, notre très saint prédécesseur Pie VII.
Demandons avec instance au prince des apôtres Pierre et à son compagnon Paul
qu’ils nous maintiennent sur la pierre de la foi catholique, et nous préservent
de tous les ébranlements et de tous les orages ; qu’ils nous obtiennent ces
faveurs du prince des pasteurs, Jésus-Christ notre Seigneur, que nous conjurons
de répandre sur vous, vénérables frères, et sur vos troupeaux les dons les plus
abondants de la grâce, de la paix et de la joie. Nous vous donnons notre
bénédiction apostolique comme un gage de notre affection.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Donné à Rome à
Saint-Pierre le 24 mai 1829, la première année de notre pontificat.<o:p></o:p></span></p>
<p align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Pie
VIII, Pape<o:p></o:p></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-91691133573974716572021-07-01T17:40:00.000-04:002021-07-01T17:40:34.105-04:00Nouvelle parution : Oeuvres de l'abbé Alexis Pelletier - Tome II<p style="text-align: center;"> Heureuse nouvelle!</p><p>Les Éditions des saints Martyrs canadiens vous annoncent que la sortie du deuxième tome des Œuvres de l'abbé Alexis Pelletier se fera sous peu. Restez aux aguets! </p><p>S'en suivra une nouveauté du Père Onésime Lacouture un peu plus tard.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-YvHhgHko3uc/YN41V41DoFI/AAAAAAAABF4/5z7YBygCpFYbbDIVXBTJ0jzBKFzF6_wgQCLcBGAsYHQ/s1102/couverture%2Btome%2B2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="780" data-original-width="1102" height="453" src="https://1.bp.blogspot.com/-YvHhgHko3uc/YN41V41DoFI/AAAAAAAABF4/5z7YBygCpFYbbDIVXBTJ0jzBKFzF6_wgQCLcBGAsYHQ/w640-h453/couverture%2Btome%2B2.jpg" width="640" /></a></div><br /><p><br /></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-14925318058375862662020-09-13T21:08:00.000-04:002020-09-13T21:08:41.244-04:00Notre Dame Médiatrice – Message de Heede<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="315" data-original-width="500" height="316" src="https://1.bp.blogspot.com/-699u8k7_6fs/X16TpW4ZIoI/AAAAAAAAA_c/_hyoeZk7VRw_hegPYpsVeevoTlhnmqncwCLcBGAsYHQ/w500-h316/382702315_bbf05bdfd0.jpg" width="500" /></div><br /><br /><span style="text-align: justify;">« Avant de rapporter les
paroles authentiques que la vision aurait données pas plus tard que l’an dernier
(en 1946 donc) nous aimerions à expliquer ces notes : Médiatrice de toutes
grâces, » qui furent employés dans le message. Actuellement la Grâce nous
vient de la Très Sainte Trinité, directement par le Christ Jésus. Il est au
sens très strict du mot, notre seul médiateur. Marie, Elle, n’est Médiatrice
que d’une manière secondaire, en ce sens que Notre-Seigneur fait de son
intercession à Elle la condition de l’arrivée en nous de la Grâce, qui vient de
la Très Sainte Trinité, par LUI. Tout ça paraît bien compliqué, mais ne veut
dire que ceci : Toute grâce nous vient de Dieu, par l’intercession de la
Sainte Vierge. Dernièrement, l’Eglise a fixé le 31 mai pour l’honorer sous le
titre nouveau de « Médiatrice de toutes Grâces ». On trouvera une
belle explication de cette doctrine, à ce même mot, dans les « Gloires de
Marie », par Saint Alphonse de Liguori.</span><p></p><p><span style="text-align: justify;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><img border="0" data-original-height="384" data-original-width="192" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-kHC5gm210O0/X16Tl_ruZkI/AAAAAAAAA_Y/eOH0AgZtGdYq3_tAl0Ac3Mxkol04yf9VQCLcBGAsYHQ/s320/Heede.jpg" style="text-align: left;" /></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">Le pouvoir de Notre
Dame</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« La résiliation du fait que
Dieu fait dépendre de l’intercession de la Bienheureuse Vierge, la réception de
toutes les grâces aboutit à une réalisation plus profonde de son pouvoir et de
notre grande dépendance à son égard… nous dépendons d’Elle comme le nouveau-né
de sa mère. Sans elle, pas de vie possible. Et cela donne un nouveau sens au
pouvoir qu’Elle eut de conférer ses faveurs au Rosaire et au Scapulaire qu’on
peut appeler, en un certain sens, Ses Sacrements à Elle. (Voir : Marie et
la promesse du Scapulaire, sous le titre : Le Sacrement de Marie.)<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« Souvenons-nous toujours
que la puissance de Marie vient de Dieu. Son pouvoir n’est si grand que parce
qu’il vient de Dieu. L’exemple classique est celui du réflecteur qui projette
presqu’autant de lumière que la lumière qui l’éclaire. Sans elle le réflecteur
s’obscurcit.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">De même la Sainte Vierge. Sans
Dieu elle ne serait rien du tout, car Elle n’est qu’une pure créature. Mais
Dieu l’a exaltée au-dessus de tous les Anges et tous les Saints.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ceci établi, nous saisirons mieux
le sens des messages de Lourdes, de Fatima… et de Heede. Voici maintenant les
paroles authentiques des Apparitions.<o:p></o:p></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">Message de Heede<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« Je préparerai la paix, là
où je trouverai le plus de confiance… et là où on enseignera au peuple que je
peux tout (par mes prières(.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Quand tout le monde croira en mon
pouvoir, il y aura la paix. Je suis le signe du Dieu vivant. J’imprime mon
signe sur le front de mes enfants. L’étoile <span style="font-family: "Segoe UI Symbol",sans-serif; mso-bidi-font-family: "Segoe UI Symbol";">✡ </span>persécutera mon signe, mais
mon signe vaincra l’étoile <span style="font-family: "Segoe UI Symbol",sans-serif; mso-bidi-font-family: "Segoe UI Symbol";">✡</span>.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« Je suis la puissante
Médiatrice de la Grâce. De même que le monde ne peut trouver grâce auprès du
Père que par le sacrifice du Fils, ainsi vos prières ne seront accueillies
auprès du Fils que par mon intercession. Si le Christ est inconnu, c’est parce
que je suis moi-même inconnue. Le Père vers la coupe de sa colère sur les
nations parce qu’elles ont rejeté son Fils. Le monde a été consacré à mon Cœur Immaculé,
mais cette consécration n’a abouti qu’à une redoutable responsabilité. Je
demande que le monde vive cette consécration. Ayez une confiance sans borne en
mon Cœur Immaculé; croyez que je suis toute-influente sur le Fils! Changez vos cœurs
pécheurs avec mon Cœur Immaculé! C’est moi-même, alors, qui attirerai la
puissance de Dieu; et l’amour du Père renouvellera en vous, la perfection du
Christ. Répondez à ma demande, que le Christ puisse régner comme le Roi de la
Paix. Le monde boira jusqu’à la lie la coupe de la colère de Dieu, à Jésus des
innombrables péchés qui offensent son Cœur, l’étoile <span style="font-family: "Segoe UI Symbol",sans-serif; mso-bidi-font-family: "Segoe UI Symbol";">✡</span>
des régions infernales déchaînera ses fureurs plus violemment que jamais et
fera d’épouvantables destructions, parce qu’il sait que son temps est court, et
qu’il voit que plusieurs se rallient déjà près de mon signe. Sur ceux-ci, il n’a
aucun pouvoir, malgré qu’il tuera les corps de plusieurs. Mais, grâce à ces
sacrifices supportés pour moi, mon pouvoir de conduire à la victoire, les
débris de l’armée, augmentera. Quelques-uns, déjà, ont permis d’imprimer mon
signe sur eux. Leur nombre ira en augmentant. Mais je tiens à vous dire, mes
enfants, de ne pas oublier que la véritable (épreuve) croix de ces jours de
sang est une grâce et d’offrir au Père des mercis répétés pour cette croix.
Priez, faites des sacrifices pour les pécheurs. Offrez-vous au Père, par moi,
avec vos travaux et mettez-vous à ma disposition, sans réserve. Dites le
rosaire! Ne priez pas tant, pour l’extérieur. Des choses plus importantes sont
en jeu aujourd’hui. N’attendez ni miracles, ni prodiges! Comme puissante
Médiatrice, je serai active en secret. Pour vous, je vous donnerai la paix du cœur,
si vous répondez à ma demande. Alors, le Christ régnera sur les nations, comme
le Roi de la Paix. Mettez votre sollicitude à faire connaître au monde ce mien
désir.<o:p></o:p></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">La Médiatrice<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« Je suis la puissante
Médiatrice de la grâce. C’est la volonté du Père que le monde connaisse cette
situation de sa servante. Le monde doit croire que je suis l’épouse éternelle
du Saint-Esprit, la fidèle Médiatrice de toutes grâces. Mon signe apparaît
déjà. Dieu le veut ainsi. Seuls mes enfants reconnaissent ce signe, car il se
révèle dans le secret et à cause de cela, ils rendent gloire à l’Éternel. Je ne
peux pas encore manifester ma puissance au monde entier, je dois encore me
tenir à l’écart avec mes enfants. En secret, j’opérerai des merveilles dans les
âmes, jusqu’au moment où le nombre voulu des victimes soit atteint. Ça dépend
de vous. Il n’en tient qu’à vous de raccourcir les jours de ténèbres. Votre
sang et vos sacrifices détruiront l’image de la Bête. Alors, je pourrai me
manifester moi-même au monde, à la gloire du Tout-Puissant. Prenez mon signe
afin que le Dieu Trine soit bientôt adoré et honoré. Priez toujours, dites le
Rosaire ! Faites toutes vos instances au Père, par mon Cœur Immaculé! Si elles
vont à son honneur, Il vous les accordera. Dans vos prières, ne LUI demandez
pas des faveurs temporelles, mais implorez des grâces pour des âmes en
particulier, pour votre communauté, pour les nations, pour que tout le monde en
arrive à aimer et honorer le Divin Cœur! Gardez les samedis, qui m’ont été
dédiés comme je l’avais demandé! Les apôtres et les prêtres doivent se
consacrer à moi tout spécialement, de manière que les grands sacrifices que l’INSCRUTABLE
demande surtout d’eux, puissent, placés dans mes mains augmenter en sainteté et
en mérites. Comme offrandes, apportez-moi beaucoup de sacrifices. Ne vous
recherchez pas vous-mêmes! Il est exigé que cette époque-ci que l’Honneur soit
rendu à l’Éternel et que Réparation lui soit faite. Que si vous vous appliquez
sans réserve, je prendrai soin de tout les reste. Je déposerai sur mes enfants
des croix pesantes et larges comme la mer, parce que je les aime dans mon Fils
sacrifié. Je vous en supplie, soyez prêts à porter la croix, afin que la paix puisse
être bientôt parachevée. J’insiste vivement pour que le monde réponde
promptement à mes désirs, parce qu’aujourd’hui et toujours un tel accomplissement
de ma volonté est nécessaire au plus grand honneur et à la plus grande gloire
de Dieu. Le père lance une terrible malédiction sur tous ceux qui refusent d’obéir
à sa volonté.<o:p></o:p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="240" data-original-width="163" height="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-_ulm0j_v_qA/X16UD0M-ZCI/AAAAAAAAA_o/ZitHhcbAf4Ul8qQzqJhwnpRW4xuRJ_VWwCLcBGAsYHQ/w204-h300/Heede2.jpg" width="204" /></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">Pour un petit groupe<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« Ces révélations doivent
être faites tout d’abord à la face du grand public. Cependant, la grande
multitude ne les prendra pas au sérieux. Elles seront réservées à un petit
groupe, à ceux-là seulement qui ont la connaissance des choses secrètes. J’opérerai
des merveilles comme jamais auparavant dans les âmes de ce petit groupe qui
commence à faire ma volonté. Mais, de ces merveilles, seuls mes enfants en
auront connaissance. Je me réjouis de ce qu’un petit groupe est déjà formé. Je
ne serai pas seule à plaider, il y en aura plusieurs à plaider avec moi. Je
ferai en sorte que mon assistance dépendra de l’aide de mes enfants (prières et
sacrifices). J’ai besoin de beaucoup de sacrifices. Il me faut beaucoup d’enfants
prêts à coopérer avec moi.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« C’est ma volonté que mon
message soit livré au public à la lettre. En l’annonçant, qu’on n’appuie pas
sur les choses secondaires, mais ma volonté soit être annoncée comme étant la
volonté du Père. Dès lors, il se fera un partage des esprits. Un petit groupe
comprendra le message correctement et le mettra en exécution. La grande masse
ne le prendre pas à cœur, mais le rejettera et s’en irritera. Mais, n’ayez pas
peur. Je suis toujours avec vous. Dans chaque pays, il y a déjà un petit groupe
qui comprend mon message. Ceux-ci recevront ma communication avec empressement,
la pratiqueront et la transmettront à d’autres. Ils ont vraiment reconnu ma
situation comme Mère admirable et Médiatrice de Grâces. Je me réjouis de leur
reconnaissance, et je leur révélerai des merveilles secrètes. »<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-17344597352175308562020-06-24T22:44:00.001-04:002020-06-24T22:44:58.634-04:00110e anniversaire du décès de l'abbé Alexis Pelletier<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/XuPgao3ev6s/0.jpg" frameborder="0" height="532" src="https://www.youtube.com/embed/XuPgao3ev6s?feature=player_embedded" width="640"></iframe></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-65554419164048027862020-06-23T23:19:00.001-04:002020-06-23T23:19:52.932-04:00Discours de la saint Jean-Baptiste de Mgr Laflèche suivi de M. l'abbé Colin <iframe height="800" src="https://drive.google.com/file/d/1hn2l998c7KrBqKUaVUbk_DPfKOkPrwPy/preview" width="700"></iframe><br />
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-90007886610663061622020-06-09T11:19:00.003-04:002020-06-09T11:19:42.248-04:00La vérité sur le racisme aux USA<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/v8ynWG0XpM0/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/v8ynWG0XpM0?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-91965238038626821012020-05-30T16:44:00.003-04:002020-05-30T16:44:53.401-04:00Sainte Jeanne d'Arc, priez pour nous<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/sI2v4FckAuw/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/sI2v4FckAuw?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-6697401924217269592020-05-24T12:40:00.000-04:002020-05-24T12:42:23.028-04:00Maxime Leblanc - Nouvelle réponse à Jean-Claude Dupuis (2)<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Suite à mon article <a href="https://ledoctrinaire.blogspot.com/2020/05/maxime-leblanc-reponse-jean-claude.html" target="_blank"><b>ici</b></a>, j’ai reçu une réponse de M. Jean-Claude Dupuis et pour être honnête je suis plutôt déçu. Je m’attendais à une réponse beaucoup plus profonde venant d’un historien ayant plusieurs années d’expérience. Étrangement, j’ai l’impression de lire un article qui avait paru dans l’Ami de la religion, un journal gallican qui est devenu un organe du « catholicisme » libéral. Il y a aussi des raccourcis décoiffants. Certes, il faudrait laisser une chance, à notre historien qui a l’insulte facile, de se reprendre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">D’abord M. Dupuis nous invite par honnêteté intellectuelle de publier sa réponse, ce qui sera fait. A-t-il été honnête intellectuellement de son côté? A-t-il employé cette médecine avec sa réponse? Médecin guérit-toi, toi-même. Il a relevé ici deux pages de citations qui semblent problématiques de toutes les œuvres de Mgr Gaume qui compte plus ou moins 80 livres. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Ensuite, je laisse ma réponse au bas des commentaires de M. Dupuis.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>RÉPONSE DE JEAN-CLAUDE DUPUIS :</u></div>
<div style="text-align: center;">
<u><br /></u></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Voici ma réponse en pièce jointe. Je vous invite à la publier sur votre blog par honnêteté intellectuelle. Vous avez le droit de ne pas être d'accord avec moi, mais je vous saurais gré de ne pas m'insulter en disant que je n'ai pas lu les auteurs dont je parle. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mgr Gaume écrivait dans son ouvrage <i><b>Du catholicisme dans l’éducation</b></i> (édition 1884) :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au risque d’être taxé de novateur <span style="color: red;">[oui, Mgr Gaume était un « novateur » par rapport à la tradition pédagogique de l’Église]</span>, exprimons encore une autre pensée, que nous nous empressons de mettre sous le patronage de deux noms célèbres <span style="color: red;">[Eckstein et Ballanche : deux gnostiques]</span>. Toute l’activité du monde savant se concentre aujourd’hui sur l’Orient (…) Initier la jeunesse à la connaissance des langues de l’antique Orient <span style="color: red;">[allusion au sanskrit pour ceux qui savent lire entre les lignes]</span> telle est la tâche sacrée <span style="color: red;">[le « sacré » touche à la religion]</span> que les circonstances lui imposent (…) Écoutons là-dessus un homme dont la voix n’est que l’écho de l’Allemagne savante <span style="color: red;">[la « science » allemande du XIXe siècle était obnubilée par l’Inde, ce qui a conduit au nazisme]</span> : « L’étude de la poésie, de la philosophie, de la tradition religieuse de l’Orient, dit M. le baron d’Eckstein, fera comprendre d’une manière plus vaste la littérature classique. Cette étude répandra une lumière inattendue sur les écrits de Moïse et des prophètes. (…) Plus les livres religieux des Perses et des Indiens nous seront connus, plus s’affermiront les bases de notre foi, à la vérité desquelles ces écrits apportent de magnifiques témoignages. <span style="color: red;">[Étudier la Bible à l’aide des Védas?]</span> (…)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Voici maintenant un autre philosophe non moins profond, et dont les paroles sont encore plus explicites sur le sujet qui nous occupe : « Il est impossible, dit M. Ballanche, de se le dissimuler plus longtemps : les études littéraires doivent prendre une direction nouvelle, être assises sur d’autres fondements... La langue latine n’a plus rien à nous apprendre (…). Bannissons donc dès à présent le latin de la première éducation. <span style="color: red;">[Mgr Gaume précise en note qu’il trouve cette affirmation trop absolue, mais qu’il est d’accord pour dire que le latin et le grec doivent occuper une place secondaire dans l’éducation, la première place revenant aux langues orientales.]</span> Le temps est venu de commencer à introduire dans les premiers rudiments de l’éducation l’étude des langues orientales : de se former de nouvelles traditions littéraires. (…) Je le répète, le latin est épuisé, le grec le sera tout à l’heure... Les langues orientales contiennent des trésors que nous commençons à peine à soupçonner … » </div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: red;">[Je pourrais appuyer mes autres affirmations sur Mgr Gaume par des citations, mais je vous invite plutôt à lire directement l’ouvrage, qui ne « sonne pas très catholique ». Bien des gens étaient mélangés au XIXe siècle, comme de nos jours d’ailleurs.] </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Voici donc ma réponse :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Dans un précédent courriel, j’ai posé des questions claires qui méritaient des réponses claires. J’ai obtenu des citations de deux auteurs que Mgr Gaume prenait pour référence, qui ne prouvent rien aux accusations qui sont portées contre lui.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Étrangement, j’ai trouvé de grandes similitudes entre l’article de M. Dupuis et la critique du livre Du catholicisme dans l’éducation parue dans l’Ami de la religion. Je rappelle que ce journal est un organe libéral. Est-ce la source où M. Dupuis a puisé? Révélateur? Par honnêteté intellectuelle, une des bases primordiales d’un historien est de citer ses sources. Avec la méthode de critique sur des citations nous pourrions rendre plusieurs personnages le contraire total de ce qu’ils sont. Par exemple, un auteur anticommuniste pourrait « devenir » un communiste par les simples citations qu’il met pour exprimer une idée ce qui n’équivaut guère à le cautionner. Honnêteté intellectuelle?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Je mets les pages de la critique parue dans le journal ainsi que la réponse de Mgr Gaume.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-kifxK2H0lpQ/XsqizCTjB9I/AAAAAAAAA8E/c_Td70U-bJIkfTJOTafofXKD21sGM7SJQCLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B1%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="729" data-original-width="437" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-kifxK2H0lpQ/XsqizCTjB9I/AAAAAAAAA8E/c_Td70U-bJIkfTJOTafofXKD21sGM7SJQCLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B1%255D.jpg" width="382" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-w28-BCtsNwU/Xsqizx3u_PI/AAAAAAAAA8I/H2DrTSz07uoAGYwUOXtmcqS4qRtGSE1uwCLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B2%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="736" data-original-width="446" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-w28-BCtsNwU/Xsqizx3u_PI/AAAAAAAAA8I/H2DrTSz07uoAGYwUOXtmcqS4qRtGSE1uwCLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B2%255D.jpg" width="386" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-W6zzI_ELMlk/Xsqi0XHOlwI/AAAAAAAAA8M/7KT20KbV4W4Z3-TOzXXbgjS_TZO_o4-ZQCLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B3%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="728" data-original-width="438" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-W6zzI_ELMlk/Xsqi0XHOlwI/AAAAAAAAA8M/7KT20KbV4W4Z3-TOzXXbgjS_TZO_o4-ZQCLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B3%255D.jpg" width="384" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-XVwp6CBIZtg/Xsqi02LGHRI/AAAAAAAAA8Q/KZ_sQDaPoWQXNF3GMOofTzK9FUwZNWWqwCLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B4%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="729" data-original-width="439" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-XVwp6CBIZtg/Xsqi02LGHRI/AAAAAAAAA8Q/KZ_sQDaPoWQXNF3GMOofTzK9FUwZNWWqwCLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B4%255D.jpg" width="384" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-fYMjREsOSLg/Xsqi2NhHAvI/AAAAAAAAA8Y/R5dk4koVWAUMdv93tsrP52HQalU_0wRAgCLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B5%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="730" data-original-width="448" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-fYMjREsOSLg/Xsqi2NhHAvI/AAAAAAAAA8Y/R5dk4koVWAUMdv93tsrP52HQalU_0wRAgCLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B5%255D.jpg" width="392" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-ORYbJSwo_3M/Xsqi1lD1Q0I/AAAAAAAAA8U/Mi3G6f9y6R8t9dc2KZii9rXln3CEEMxhgCLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B6%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="733" data-original-width="447" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-ORYbJSwo_3M/Xsqi1lD1Q0I/AAAAAAAAA8U/Mi3G6f9y6R8t9dc2KZii9rXln3CEEMxhgCLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B6%255D.jpg" width="390" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-sqFY9AF747c/Xsqi2QvWl3I/AAAAAAAAA8c/mvM0dYFhnnAuSbcTFbAvWPy9e3X07VEzwCLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B7%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="728" data-original-width="446" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-sqFY9AF747c/Xsqi2QvWl3I/AAAAAAAAA8c/mvM0dYFhnnAuSbcTFbAvWPy9e3X07VEzwCLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B7%255D.jpg" width="390" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-t746FoHykf8/Xsqi23xherI/AAAAAAAAA8g/6UiJIUGf7cktyyemctEOsKlL5v2B2ttvACLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B8%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="730" data-original-width="436" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-t746FoHykf8/Xsqi23xherI/AAAAAAAAA8g/6UiJIUGf7cktyyemctEOsKlL5v2B2ttvACLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B8%255D.jpg" width="382" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-B9WWaQV75KM/Xsqi3qkdnFI/AAAAAAAAA8k/2gJ6eOOKAZkuaA43hJeggjANdTrRs4KsACLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B9%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="728" data-original-width="433" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-B9WWaQV75KM/Xsqi3qkdnFI/AAAAAAAAA8k/2gJ6eOOKAZkuaA43hJeggjANdTrRs4KsACLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B9%255D.jpg" width="380" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-2y-cWe2J3MY/XsqiwXXcCZI/AAAAAAAAA74/XiDZa4upXD0biy1tCHrdBDro8pI-a2ELQCLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B10%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="729" data-original-width="432" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-2y-cWe2J3MY/XsqiwXXcCZI/AAAAAAAAA74/XiDZa4upXD0biy1tCHrdBDro8pI-a2ELQCLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B10%255D.jpg" width="378" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-Txup7wGtAqk/Xsqix2qQ2pI/AAAAAAAAA8A/Hx0yf91Dtbo6T_jaHJU8zVWH1LAU6SgVgCLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B11%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="732" data-original-width="436" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-Txup7wGtAqk/Xsqix2qQ2pI/AAAAAAAAA8A/Hx0yf91Dtbo6T_jaHJU8zVWH1LAU6SgVgCLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B11%255D.jpg" width="380" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-fT_PLoSg0D0/Xsqiw_kAAiI/AAAAAAAAA78/0xqvb7OgPHc-nM_ZJUnH4t5s0aXkZrE6ACLcBGAsYHQ/s1600/L_Ami_de_la_religion%255B12%255D.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="738" data-original-width="437" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-fT_PLoSg0D0/Xsqiw_kAAiI/AAAAAAAAA78/0xqvb7OgPHc-nM_ZJUnH4t5s0aXkZrE6ACLcBGAsYHQ/s640/L_Ami_de_la_religion%255B12%255D.jpg" width="378" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Maintenant, je répondrais aux commentaires laissés par M. Dupuis : </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<i><b>« la « science » allemande du XIXe siècle était obnubilée par l’Inde, ce qui a conduit au nazisme »</b></i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Il y a tout un raccourci ici, c’est un commentaire complètement inutile qui n’a aucun lien avec Mgr Gaume.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<b><i>« Mgr Gaume précise en note qu’il trouve cette affirmation trop absolue, mais qu’il est d’accord pour dire que le latin et le grec doivent occuper une place secondaire dans l’éducation, la première place revenant aux langues orientales. »</i></b></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Voici la note de bas de pages du livre Du catholicisme dans l’éducation au complet de Mgr Gaume :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<i><b>« Ce précepte de M. Ballanche nous paraît trop absolu : le latin est la langue de l’Église catholique; il doit tenir dans l’éducation des jeunes chrétiens une place proportionnée à l’importance des vérités qu’il est chargé de transmettre. »</b></i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Ai-je besoin d’en dire plus? Honnêteté intellectuelle?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">L’autre note de bas de page qui ne doit pas être mêlée avec celle ci-dessus :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: blue;">« M. Ballanche veut dire, sans doute, que le grec ne devra plus occuper qu’un rang très-secondaire dans la première éducation, et nous sommes tout-à-fait de son avis. »</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">J’aimerais bien savoir où Mgr Gaume a-t-il dit que la première place revenait aux langues orientales. Honnêteté intellectuelle?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">N’oublions surtout pas que Mgr Gaume a publié une trentaine de livres d’auteurs chrétiens latins et grecs aux éditions Gaume et frères.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Je continue ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Voici un Bref de Grégoire XVI donné à Mgr Gaume en 1842. Souvenons-nous que Mgr Gaume a écrit Du Catholicisme dans l’éducation en 1835.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
BREF À MONSEIGNEUR GAUME</div>
<div style="text-align: center;">
GREGOIRE XVI, PAPE</div>
<div style="text-align: center;">
A NOTRE CHER FILS J. GAUME, PRÊTRE, CHANOINE DE L’EGLISE CATHÉDRALE DE NEVERS</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cher Fils, salut et bénédiction apostolique.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est pour Nous un bonheur et une coutume de décerner des éloges, des récompenses honorables et des témoignages de Notre bienveillance Pontificale, surtout aux ecclésiastiques qui, distingués par le talent et la vertu, professent un attachement inébranlable pour cette Chaire de Pierre, et mettent toute leur gloire à bien mériter de la Religion catholique. <u>C'est pourquoi, sachant d'une manière certaine qu'étant orné des plus belles qualités de l'esprit et du cœur, et recommandable par une piété, une intégrité de vie et une gravité de mœurs connues de tous, vous n'omettez ni soin, ni travail, ni effort pour procurer le bien de la religion catholique à laquelle <b>les ouvrages que vous avez publiés </b>n'ont pas rendu un médiocre service, et que vous professez pour Nous et pour ce siège Apostolique un dévouement et une vénération singulière : pour toutes ces causes, Nous avons jugé convenable de vous donner une preuve de Notre bienveillance à votre égard.</u> Voulant donc vous honorer d'un honneur particulier, après vous avoir absous, à cette fin seulement, et vous déclarant absous de toute excommunication, suspense, interdit et autres censures ecclésiastiques, sentences et peines portées, de quelque manière et pour quelque cause que ce soit, si par hasard vous en aviez encouru quelqu'une, en vertu de Notre Autorité Apostolique, Nous vous créons et nommons, par les présentes Lettres, chevalier de l'Ordre de la Milice Dorée, dernièrement restauré par nous et environné d'un nouvel éclat ; Nous vous associons à cet ordre, et vous mettons au rang et au nombre des Chevaliers qui le composent. En conséquence, Nous vous accordons et octroyons de porter la croix de l'Ordre, d'user et de jouir de tous et de chacun des privilèges, prérogatives, faveurs, dont usent et jouissent les autres Chevaliers du même ordre, ou dont ils peuvent et pourront user et jouir, sauf les facultés supprimées par le Concile de Trente, approuvé par l'autorité de ce Siège Apostolique : nonobstant les constitutions et décrets apostoliques et autres dispositions contraires, quelles qu'elles soient. Or, Nous voulons que vous portiez l'insigne de l’Ordre, c'est-à-dire la Croix d'or octangulaire, ayant au milieu, sur un champ émaillé d'argent, l'image du Souverain Pontife saint Sylvestre, suspendue à la poitrine avec un ruban rouge et noir, liséré de rouge, sur la partie gauche de l'habit, suivant l'usage ordinaire des Chevaliers, et d'après la forme prescrite par Nos Lettres Apostoliques, en date du 31 octobre de l'an 1841, concernant le même ordre ; autrement vous perdriez les privilèges de cet indult. Et afin que vous connaissiez de plus en plus Notre bienveillance à votre égard, Nous avons ordonné que la Croix elle-même vous fût remise de Notre part.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Donné à Rome, à Saint-Pierre, sous l'anneau du Pêcheur, le 29 mars de l'an 1842, et de notre Pontificat le douzième.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
A. Gard. LAMBRUSCHINI.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<i><b>« Bien des gens étaient mélangés au XIXe siècle, comme de nos jours d’ailleurs. »</b></i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Si des gens étaient « mélangés » comme vous dites, et vous incluez Mgr Gaume, dois-je comprendre que les Papes qui lui ont attribué des Brefs étaient mélangés aussi? C’est déjà une grande grâce de recevoir un seul bref, imaginez en recevoir 6 comme Mgr Gaume, celui que vous dites écrire une œuvre qui « ne sonne pas très catholique ». Où est la condamnation de ce livre? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Mgr Gaume allait porter lui-même à la Congrégation de l’Index ses ouvrages traitant de la question des classiques. À ce que je sache, aucun de ses livres ne s’est retrouvé à l’Index, mais il a plutôt reçu des Brefs d’approbation, une décoration et ensuite nommé protonotaire apostolique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Était-il si mélangé que le prétend M. Dupuis? Honnêteté intellectuelle?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;">Il y aurait bien d’autres choses à rajouter, mais je vais m’arrêter ici. À une prochaine fois peut-être.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="color: blue;">Maxime Leblanc</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: blue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="white-space: pre;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-43629040138411987112020-05-16T21:45:00.001-04:002020-05-24T12:41:01.947-04:00Maxime Leblanc - Réponse à Jean-Claude Dupuis sur la question des Classiques<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Voici un article de M. Jean-Claude
Dupuis auquel j’ai annoté (en rouge) quelque questionnement. Suite à un court
échange avec M. Dupuis pour avoir des réponses à mes questions j’ai eu pour
seule réponse un renvoi vers un article de l’abbé Athanase Sauget auquel La
Voix des Francs numéro 25 avait déjà répondu. (Voir à la fin de l’article) <o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></b></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Suite à l’envoi de la réponse de La
Voix des Francs j’ai reçu comme réponse : « Non, je n’ai pas eu le temps. […de
lire l’article] »<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Je m’interroge sur le sérieux du
billet de M. Dupuis dépeignant Mgr Gaume comme un ésotériste, « apparemment »
antilibéral, « traditionnaliste » condamné par Grégoire XVI ainsi que « des
tendances gnostiques des modes médiévales contemporaines. »<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il n’a certainement rien compris de
la question des classiques de Mgr Gaume mais il peut se rassurer, il n’est pas
le premier.<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Beaucoup l’ont condamné sans même
avoir pris le temps de le lire et pourtant Pie IX l’a défendu à maintes
reprises et aussi indirectement en défendant, en autre, Mgr d’Avanzo et le
Cardinal Gousset pour ne nommer qu’eux.<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">« Mon
éloge d’Antigone et de la culture classique en général a pu scandaliser les
« gaumistes », en supposant qu’il s’en trouve encore.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mgr
Jean-Joseph Gaume (1802-1879) était un brillant polémiste contre-révolutionnaire
français. Dans Le vers rongeur des sociétés modernes ou le paganisme dans
l’éducation (1851), il soutenait que la Révolution française était le fruit des
études littéraires gréco-latines. Les élites européennes s’étaient détournées
de Dieu parce que les collèges classiques leur avaient inculqué le culte des
héros de l’Antiquité païenne plutôt que celui des saints du Moyen Âge. Mgr
Gaume suggérait de remplacer l’enseignement du latin classique de Cicéron par
celui du bas-latin de saint Augustin. Une authentique civilisation chrétienne,
disait-il, devait s’imprégner de la Bible et de la Patrologie plutôt que
d’Homère et de Virgile. (<span style="color: red;">Où Mgr Gaume a-t-il dit qu’il voudrait remplacer les
auteurs classiques par celui du bas?!-latin de saint Augustin?</span>)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">La
question des classiques païens a soulevé la controverse, en France et au
Québec. L’abbé Alexis Pelletier (1837-1910) a propagé le gaumisme chez nous. Le
clivage opposait généralement les catholiques ultramontains (gaumistes) aux
catholiques libéraux (anti-gaumistes). Mais ce n’était pas toujours clair. Les
jésuites, très ultramontains, défendaient néanmoins les études anciennes, qui
formaient la base de leur ratio studiorum.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Le
Saint-Siège n’a pas vraiment tranché le débat, car c’était une question
pédagogique plutôt que théologique. Dans Inter multiplices (1853), Pie IX a dit
que l’on pouvait étudier le latin « tant dans les ouvrages si remplis de
sagesse des saints Pères de l’Église que chez les auteurs païens les plus
célèbres, purifiés de toute souillure ». Le Souverain Pontife ne condamnait pas
le gaumisme, mais il confirmait que la pédagogie humaniste n’avait pas fait
fausse route en enseignant la littérature païenne. Il recommandait seulement de
censurer les passages immoraux de certaines œuvres, ad usum Delphini.
(<span style="color: red;">Avez-vous seulement lu Mgr Gaume pour bien comprendre? Avez-vous bien discerné
ce qu’il disait sur la question des classiques?</span>)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">L’Église
catholique a toujours récupéré ce qu’il y avait de bon dans la culture non
chrétienne. « Tout ce qui est vrai est mien, disait saint Augustin, car tout ce
qui est vrai est chrétien. » Saint Thomas d’Aquin a complété, et non pas
rejeté, la philosophie d’Aristote.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Certains
protestants ont parfois eu tendance à condamner en bloc la culture profane sous
prétexte que la Bible pouvait répondre à toutes les questions. Leur mentalité
ressemble à celle du calife Omar, qui fit brûler la bibliothèque d’Alexandrie
(643) en disant : « Le Coran suffit ! »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Le
gaumisme se rattachait au christianisme romantique du XIXe siècle, qui
dénonçait la prétendue « dérive rationaliste » de l’Église du Concile de Trente
(1542-1563) au nom d’une religiosité sentimentale qui se réclamait d’un Moyen
Âge imaginaire. En réalité, l’Église médiévale n’a jamais condamné la
littérature gréco-latine. Les moines recopiaient fidèlement les œuvres païennes
de l’Antiquité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mgr
Gaume était apparemment antilibéral. Mais son rejet total de la culture antique
visait à promouvoir une sorte de christianisme ésotérique. (<span style="color: red;">Citation?</span>) Il
adhérait au « traditionalisme philosophique » de l’abbé Félicité de Lamennais
(1782-1854), le père du catholicisme libéral français. (<span style="color: red;">Preuve?</span>) Dans son
ouvrage Du catholicisme dans l’éducation (1835), Mgr Gaume fait l’éloge de
Platon, mais il ne consacre qu’une demi-phrase à saint Thomas d’Aquin. Il va
même jusqu’à soutenir que l’on devrait étudier le sanskrit plutôt que le grec
et le latin. (<span style="color: red;">Citation?</span>) Cela dit tout.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Léon
XIII écrivait dans Aeterni patris (1879) : « Il est dans l’ordre de la divine
Providence que, pour rappeler les peuples à la foi et au salut, on recherche
aussi le concours de la science humaine : procédé sage et louable, dont les
pères de l’Église les plus illustres ont fait un usage fréquent, ainsi que
l’attestent les monuments de l’Antiquité ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">J’admire
le Moyen Âge, mais je me méfie des tendances gnostiques des modes médiévales
contemporaines. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://www.cqv.qc.ca/culture_chretienne_et_culture_paienne" target="_blank"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Article de M. Jean-Claude Dupuis</span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><a href="https://www.cqv.qc.ca/culture_chretienne_et_culture_paienne" target="_blank"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></a><a href="https://ledoctrinaire.blogspot.com/2014/10/la-voix-des-francs-catholiques-numero.html" target="_blank"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Article de La Voix des Francs, numéro 25, juillet 2012</span></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><a href="https://ledoctrinaire.blogspot.com/2014/10/la-voix-des-francs-catholiques-numero.html" target="_blank"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></a><a href="https://edsmc.ca/boutique/fr/maxime-leblanc-oeuvres-de-l-abbe-alexis-pelletier-tome-i-p65/" target="_blank"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Livre sur la question des Classiques de l'abbé Alexis Pelletier</span></a></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-78172546116189696822020-04-22T21:58:00.000-04:002020-04-24T20:19:34.323-04:00Pédophilie, satanisme et MK Ultra<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/gxVNygPSZnI/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/gxVNygPSZnI?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/sbhwLiTk984/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/sbhwLiTk984?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-44910134216553570262020-04-09T09:46:00.000-04:002020-04-10T10:02:49.641-04:00Les changements liturgiques du Pape Pie XII : Un catholique peut-il rejeter les lois promulguées par un Pape légitime ? <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Les
modernistes, dans leur tentative de détruire la liturgie catholique, introduisirent
progressivement et astucieusement la "Nouvelle Messe", aussi appelée <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Novus Ordo</i>, les nouveaux sacrements et
les changements liturgiques qui découlaient de Vatican II. En conséquence, les
catholiques sont devenus réticents à changer la liturgie. Malheureusement,
certains traditionalistes sont allés plus loin, rejetant même les changements
légitimes introduits par le Pape Pie XII, qu'ils considèrent comme un Pape
légitime.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ils
soutiennent à tort que certains de ces changements, y compris la Semaine Sainte
Réformée, ont été les premiers pas vers le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Novus
Ordo</i>, grâce à l'implication de Monseigneur Annibale Bugnini, ainsi que
quelques retouches faites par d'autres modernistes. Ces âmes fortement têtues
ne rejettent pas complètement les changements ; elles se rassemblent et
choisissent ce qu'elles vont accepter et ce qu'elles vont rejeter. Par exemple,
ils observent la réforme du jeûne eucharistique du Pape et la permission de dire
des Messes du soir : qui leur a donné l'autorité pour déterminer ce qu'il faut
suivre concernant les rites liturgiques, les décrets, les rubriques ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
Pape Pie XII a promulgué plusieurs changements liturgiques, dont les suivants :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">1)
Pendant de nombreux siècles, l'Église catholique a exigé que les gens jeûnent à
partir de minuit sans manger ni boire quoi que ce soit, y compris de l'eau,
avant de recevoir la communion. En 1950, le Pape Pie XII a modifié les lois sur
le jeûne pour les boissons non alcoolisées et pour les repas et les boissons alcoolisées.
Vous pouvez boire de l'eau et prendre des médicaments à tout moment avant de
recevoir la Sainte Eucharistie. Le résultat de ces mouvements est que les
catholiques peuvent recevoir Notre Seigneur plus fréquemment dans la Sainte
Communion. Les prêtres américains qui récitent souvent plusieurs Messes ou
Messes du soir le dimanche ont apprécié ces changements.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">2)
Sa Sainteté a permis la célébration de la Messe l'après-midi et le soir - un changement
très notable par rapport à l'observance précédente. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">3)
En 1955, il simplifia les rubriques du bréviaire romain et du missel en changeant
la classe de certaines fêtes et en supprimant quelques octaves et veilles. Il a
mis en œuvre les réformes bréviaires que le Pape Saint Pie X a faites pour le
bréviaire monastique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">4)
En 1955, le Pape Pie XII approuva la Nouvelle Semaine Sainte, au cours de
laquelle certaines des cérémonies qui avaient été modifiées au fil des ans furent
restaurées. Il a également facilité la participation des travailleurs aux cérémonies
du Jeudi saint, du Vendredi saint et de la Veillée pascale en les ramenant à
leur heure originale et appropriée. Dans les temps apostoliques, l'Église
catholique célébrait la liturgie du Jeudi Saint, du Vendredi Saint et de la Veillée
pascale « aux mêmes heures du jour où ces mystères sacrés se sont produits.
Ainsi, l'institution de l'Eucharistie a eu lieu le soir du Jeudi Saint, la Passion
et la Crucifixion ont eu lieu dans les heures qui ont suivi midi le Vendredi
Saint et la Veillée pascale a eu lieu dans la nuit du Samedi Saint, se terminant
le matin du jour pascal avec le Jubilé de la Résurrection de Notre Seigneur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Au cours de Moyen Âge...[l'Église], pour diverses raisons pertinentes, a commencé
à faire, dans les premières heures, les représentations liturgiques de l'époque,
puis, vers la fin de cette période, tous ces services liturgiques ont été transférés
au matin. Cela n'a pas été sans nuire à la signification liturgique et à la confusion
entre les récits évangéliques et les cérémonies liturgiques qui s'y rattachent
». (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Décret de la Sacrée Congrégation des
Rites, pp. 1-2</i>, 16 novembre 1955)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Les
services liturgiques solennels du Jeudi Saint, du Vendredi Saint et de la Veillée
pascale ont eu lieu le matin dans des églises presque vides parce que peu de
gens pouvaient y assister. Les écoliers ont dû supplanter les hommes lors de la
cérémonie de lavement des pieds le Jeudi Saint parce qu'ils devaient travailler.
Grâce à la restauration de la Semaine Sainte par le Pape Pie XII, l'Église est
maintenant pleine et les fidèles viennent en grand nombre pour assister aux
cérémonies et recevoir la Sainte Communion.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">En
1951, le Pape Pie XII restaure la Veillée pascale pour la nuit, en son temps :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Pendant des siècles, l'Église a vu l'incongruité de la célébration de la Veillée
pascale - un service dont les textes [par exemple alléluia] et les symbolismes
[par exemple <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Lumen Christi</i>] se
penchent manifestement vers les heures du soir - aux premières heures du Samedi
Saint matin, quand le Christ ne s'était certainement pas encore levé. » </span><span lang="EN-CA" style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: EN-CA; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">(John Miller,
C.S.C., "The History and Spirit of Holy Week<i style="mso-bidi-font-style: normal;">", The American Ecclesiastical Review</i>, p. 235.)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="EN-CA" style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: EN-CA; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
Pape Pie XII réduit le nombre de leçons récitées de douze à quatre, revenant à
la pratique de saint Grégoire le Grand. <u>Le Pape a ordonné que le jeûne du Carême
se termine à minuit le Samedi Saint au lieu du soir pour compléter les 40 jours
de jeûne, et non les 39 jours de jeûne. Cette loi disciplinaire assure que le
Samedi Saint conserve son caractère de tristesse par la mort de Notre Rédempteur
couché dans le Saint Sépulcre.<o:p></o:p></u></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><u><br /></u></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">5)
En 1954, le Pape Pie XII révisa l'Office divin en omettant plusieurs prières,
comme le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Notre Père, l'Ave Maria </i>et
le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Credo</i> avant les heures, les prières
des Laudes et des Vêpres à quelques exceptions près, le long Credo athanasien,
à l'exception du jour de la Très Sainte Trinité, etc. Selon la Sacrée Congrégation
des Rites, l'objectif proposé de ces modifications était « de réduire la grande
complexité des rubriques à une forme plus simple ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Saint
Pie X avait déjà introduit certains de ces changements dans le bréviaire monastique.
Sous l'influence des bénédictins, le Pape Pie XII les étendit à tout le clergé.
En simplifiant les rubriques et en diminuant le nombre de prières, le bréviaire
est devenu plus facile pour les prêtres d'accomplir fidèlement et pieusement
leur obligation de réciter chaque jour l'office divin. Le clergé a accueilli
avec joie ces sages changements.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
Pape Pie XII approuva et promulgua officiellement ces changements. Bugnini n'avait
pas le pouvoir de promulguer quoi que ce soit. Faire référence à la Nouvelle
Semaine Sainte comme à la liturgie de Bugnini n'est pas très ingénieux et même
intellectuellement malhonnête. Quel que soit son rôle, cela n'enlève rien au
fait que plusieurs cardinaux et liturgistes orthodoxes ont été impliqués dans
la préparation de ces changements.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
Sacrée Congrégation des Rites a été créée pour diriger la liturgie de l'Église latine.
Par Église latine, on entend la partie de l'Église catholique, de loin la plus grande,
qui utilise le latin dans ses cérémonies. Le Pape Pie XII a établi une commission
« pour examiner la question de la restauration de l'Ordo de la Semaine Sainte
et proposer une solution. Ayant obtenu la réponse, Sa Sainteté décréta, comme
l'exigeait la gravité de la question, que la question dans son ensemble soit
soumise à un examen spécial par les Cardinaux de la Sacrée Congrégation des
Rites ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Lorsque
les Cardinaux se réunirent au Vatican en 1950, « ils examinèrent la question à
fond et votèrent à l'unanimité pour que l'Ordo de la Semaine Sainte restauré
soit approuvé et prescrit, sous réserve de l'approbation du Saint-Père. Sa
Sainteté daigna approuver ce que les Cardinaux avaient décidé. Puis, par mandat
spécial du Pape Pie XII lui-même, la Sacrée Congrégation des Rites a déclaré ce
qui suit...[donnant des directives spécifiques, y compris :] Ceux qui suivent
le rite romain sont obligés... de suivre l'Ordo de la Semaine Sainte Réformée,
établi dans l'édition officielle du Vatican ». (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Décret de la Sainte Congrégation des Rites, pages 1-2</i>, 16 novembre
1955)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Selon
le Pape Pie XII, les Réformes liturgiques qu'il a promulguées étaient « comme
un signe des dispositions providentielles de Dieu sur le temps présent, comme
un passage du Saint-Esprit dans son Église » (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Actes du premier Congrès international de liturgie pastorale</i>,
Assise - Rome, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">18-22 septembre 1956, p. 224</i>).
Le Christ a dit à saint Pierre et à tous ses successeurs : « Celui qui vous écoute,
M'écoute. » (Luc 10, 16) Il s'agit de l'obéissance à l'Autorité suprême légitime
de l'Église Catholique. Un vrai Pape a approuvé ces changements. Nous devons
accepter ces changements comme légaux et dignes d'un suivi, à moins que nous
puissions prouver que le Pape Pie XII n'était pas un vrai Pape.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Celui
qui dit que le Pape Pie XII n'a pas approuvé la Semaine Sainte Restaurée, le
dit sans fondement. Il est ridicule de dire que le Pape Pie XII n'avait aucune idée
ce que la Sacrée Congrégation des Rites et le monde catholique tout entier faisaient
à propos de la Semaine Sainte. N'est-ce pas le même argument que certains
utilisent pour défendre les « Papes » post-conciliaires - que depuis la mort du
Pape Pie XII, les "Vicaires du Christ" ne savent pas ce qui se passe
dans l'Église Catholique ? L'argument selon lequel il était déjà âgé ou avait
un autre handicap pour diriger l'Église est également complètement absurde à
cause de la clarté de ses dernières encycliques, directives et discours de
l'année même de sa mort.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
Pape Pie VI stigmatisait comme « au moins erronée » l'hypothèse « que l'Église
pouvait établir une discipline dangereuse, préjudiciable, propice à la superstition
ou au matérialisme ». (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dz. 1578</i>) Dans
l'article 22, canon 7, le Concile de Trente a condamné quiconque dit que les
cérémonies de l'Église sont un stimulus à l'impiété plutôt qu'à la piété.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Les
changements introduits par le Pape Pie XII sont légaux, saints et propices à la
sanctification et au salut des âmes. L'Église catholique a toujours enseigné qu'un
Pape valide ne peut promulguer une cérémonie liturgique ou une loi qui est
préjudiciable à la foi et à la piété et qui déplaît à Dieu. Dans de telles décisions,
le Pape est protégé par l'infaillibilité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Les
théologiens enseignent que les lois disciplinaires universelles et les changements
liturgiques sont des objets secondaires d'infaillibilité. Monseigneur Van Noort
l'explique clairement : « L'axiome bien connu<i style="mso-bidi-font-style: normal;">, Lex orandi est lex credendi</i> (la loi de la prière est la loi de la
foi), est une application spéciale de la doctrine de l'infaillibilité de
l'Église en matière disciplinaire. Cet axiome dit en effet que la formule de la
prière approuvée pour l'usage public de l'Église universelle ne peut contenir
d'erreurs contre la foi et la morale. » (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Église
du Christ, p.116</i>)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Les
changements liturgiques du Pape Pie XII - l'institution de la fête de saint Joseph
le travailleur, la restauration de la Semaine Sainte, les lois du jeûne eucharistique,
etc. - ne conduisent point au péché. Si quelqu'un disait que ces changements
sont hérétiques ou conduisent au péché, il accuserait l'autorité doctrinale
infaillible de l'Église de pratiques sacrilèges et d'erreurs doctrinales qui
corrompent la foi, compromettent ses doctrines et blessent les âmes. Une telle
accusation nierait que le Christ protège Son Église et Sa sainte Liturgie du mal
et de l'erreur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
Pape Pie XII interdit sans exception, dans un langage plus précis, aux prêtres d'utiliser
l'ancienne liturgie et condamne également l'antiquarisme (archéologie),
c'est-à-dire la pratique du retour aux observances liturgiques primitives pour
non-conformité aux rubriques concurrentes et aux lois ecclésiastiques, ce qui,
en une telle occasion, serait implicite dans la non-activité du Saint Esprit à
diriger l'Église. Le plus vieux n'est pas toujours le meilleur, surtout quand
il défie les ordres d'un vrai Pape.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
raison pour laquelle nous suivons les changements liturgiques du Pape Pie XII
est l'autorité infaillible de l'Église pour enseigner. Les changements ont été autorisés
par un Vicaire infaillible du Christ et ont été officiellement promulgués pour
remplacer les anciens rites et lois existants. Puisque le Pape Pie XII était un
vrai Pape, nous devons obéir à ses ordres concernant la sainte Liturgie. L'obéissance
est la plus sûre, la plus cohérente et la règle de l'orthodoxie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">D'autre
part, ceux qui acceptent Pie XII comme un vrai Pape tout en refusant d'accepter
ses décrets liturgiques font preuve de rébellion et de désobéissance. En se
rassemblant et en choisissant ce qu'ils veulent, ils se placent comme l'autorité
suprême de l'Église catholique. Ils revendiquent le droit de juger le Pape, de
filtrer ce qu'il enseigne et de décider ce à quoi ils vont obéir et ce qu'ils vont
rejeter. Filtrer et choisir ce qui sera obéi et ce qui sera rejeté est une
erreur. C'est un sceau de rébellion que de nier l'obéissance au vrai Vicaire du
Christ ; la rébellion en matière d'obéissance à l'Autorité légitime est
toujours un danger pour la foi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
gallicanisme était une hérésie contre la juridiction papale, qui avait tendance
à limiter les pouvoirs du Pape. Elle a commencé au début du XVe siècle et s'est
répandue dans toute l'Europe. Par conséquent, beaucoup d'européens ont perdu leur
sens d'obéissance au Pape. En 1682, le clergé français formula les quatre articles
qui sont devenus obligatoires pour toutes les écoles et pour tous les professeurs
de théologie. Les quatre articles déclaraient que le jugement papal ne vaut
rien sans le consentement de l'Église. Les Papes Alexandre VIII et Pie VI et le
Concile du Vatican ont condamné le gallicanisme. Malheureusement, l'esprit du
gallicanisme prévaut encore aujourd'hui.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ceux
qui rejettent les changements liturgiques du Pape Pie XII sont incohérents. S'ils
acceptent Pie XII comme Pape, ils doivent se réserver leur propre opinion sur
sa liturgie, mettre de côté leurs goûts et leurs aversions liturgiques, et simplement
lui obéir. La mentalité catholique est d'obéir aux supérieurs légaux dans tout
sauf le péché.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">L'esprit
d'obéissance à l'autorité légitime a été exprimé par la mère de Lucie, une des
enfants de Fatima. Quand on a demandé à la mère de Lucie pourquoi le nouveau
pasteur n'autorisait pas la danse et l'ancien l'interdisait, elle a répondu : «
Je ne sais pas pourquoi l'ancien et le nouveau pasteur l'ont fait. Si le
nouveau curé ne veut pas des danses, mes enfants ne danseront pas. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Nous
conclurons par un discours du Pape Saint Pie X devant les prêtres de l'Union
Apostolique :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Quand on aime le Pape, on ne discute pas au sujet des mesures ou des ordres
qu'il donne ; on ne recherche pas jusqu'où doit aller l'obéissance, et quelles
sont les choses dans lesquelles on doit obéir. Quand on aime le Pape, on n'objecte
pas qu'il n'a pas parlé assez clairement, comme s'il était obligé de répéter à
l'oreille de chacun ses volontés clairement exprimé, tant de fois, non seulement
de vive voix, mais encore par des lettres et d'autres documents publics ; on ne
met pas en doute ses ordres, sous le prétexte, si facile pour celui qui ne veut
pas obéir, que ce n'est pas le Pape qui commande, mais ceux qui l'entourent. On
ne limite pas le champ où son autorité peut et doit s'exercer. On ne préfère
pas à l'autorité du Pape celle d'autres personnes, si doctes soient elles, qui
ne sont pas du même avis que le Pape : car, si elles ont la science, elles n'ont
pas la sainteté, parce que celui qui est saint ne peut être en dissentiment avec
le Pape. » (AAS 1912, p. 695)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Nous
devons nous rappeler que tout cela s'applique à un Pape légitimement et validement
élu, et non à un hérétique ou à un "Pape" invalidement élu - un faux Pape.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<u><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Biblio
:<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<u><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<u><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">https://www.cmri.org/span-may-catholics-reject-piusxii-liturgicalchanges.html<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">https://www.deepl.com/translator<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La position doctrinale de la CMRI
sur la Semaine Sainte Restaurée<o:p></o:p></span></u></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Les
prêtres de la CMRI, conformément au décret publié en novembre 1955, observent
la "Semaine Sainte Restaurée" qui fut ainsi ordonnée par le Pape Pie
XII pour tous ceux qui suivent le rite romain. Ils agissent aussi en obéissance
au décret infaillible du Concile Vatican I er de 1870, qui disait :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
En conséquence, Nous enseignons et déclarons que l'Église Romaine possède sur
toutes les autres, par disposition du Seigneur, une primauté de pouvoir
ordinaire, et que ce pouvoir de juridiction du Pontife Romain, vraiment épiscopal,
est immédiat. Les pasteurs de tout rang et de tout rite et les fidèles, chacun
séparément ou tous ensemble, sont tenus au devoir de subordination hiérarchique
et de vraie obéissance, non seulement dans les questions qui concernent la foi
et les mœurs, mais aussi dans celles qui touchent à la discipline et au
gouvernement de l'Église répandue dans le monde entier. Ainsi, en gardant l'unité
de communion et de profession de foi avec le Pontife Romain, l'Église est un
seul troupeau sous un seul pasteur. Telle est la doctrine de la vérité catholique,
dont personne ne peut s'écarter sans danger pour sa foi et son salut...»
(Concile œcuménique de Vatican, Constitution dogmatique <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Pastor Æternus (sur l'Église du CHRIST), chap. III, IV<sup>e</sup> session</i>,
18 juillet 1870, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Denzinger n. 1830</i>.)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Par
le Révérend Père Dominic Radecki, CMRI<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-35297545304514847942020-01-26T13:32:00.001-05:002020-01-26T13:32:27.816-05:00Chanoine Georges Panneton - Offensive maçonnique à Montréal VERSION 1<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Dans LE DEVOIR du 3 avril -76 nous avons lu
un texte inquiétant, signé par deux Jésuites et un Dominicain, membres d’un
Comité de recherche sur la Franc-Maçonnerie au Québec. Ils font état d’un
document du <u>cardinal(?) Seper</u>, préfet de la S. Cong. pour la Doctrine de
la Foi, adressé aux conférences épiscopales de toute l’Eglise catholique (18
juillet 1974). Il s’agit du canon 2335 du Code canonique qui « interdit
aux Catholiques sous peine d’excommunication de faire partie de la F.M. ou d’autres
associations du même genre, qui forment des complots contre l’Eglise ou les
pouvoirs civils légitimes. » Le Card.<u>(?)</u> Seper écrit que « le
dit canon concerne seulement les catholiques qui font partie d’associations qui
agissent contre l’Eglise.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Les Pères SJ et OP distinguent deux branches
de F.M. : La Maçonnerie régulière d’inspiration anglaise et la M.
irrégulière d’inspiration latine; ils prétendent que les Loges irrégulières ou latines
sont méchantes et condamnées par le <u>card(?).</u> Seper; tandis que les Loges
régulières ou anglaises ne sont pas anti-catholiques, donc pas condamnées. Ils
insinuent que nos catholiques pourraient entrer dans ces dernières, qui sont « des
associations fraternelles interconfessionnelles ». Voilà une directive
ambiguë qui va réjouir les laïcisateurs et qui va ouvrir la porte dangereuse à
nos catholiques naïfs, prêts à fraterniser avec les hérétiques, les
agnostiques, les athées, etc. C’est le succès assuré à la LOGE MONTCALM, que M.
Prouteau, envoyé par le Grand Orient de France, est venu fonder à Montréal l’an
dernier (cf. La Presse, 6 fév. 1975).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Dans LE DEVOIR du 7 avril, M.J.P. de LAGRAVE
répond, par une étude historique solide et pertinente sur la F.M. au Québec; il
n’admet pas le libéralisme imprudent des RR.PP. –Nous allons ajouter quelques réflexions
pour mettre en garde nos bonnes gens contre un œcuménisme qui conduit à l’indifférentisme
(toutes les religions sont bonnes également) et qui favorise l’idéal maçonnique
d’une seule RELIGION UNIVERSELLE, dominée évidemment par la Franc-Maçonnerie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">En 1910, il y avait à Montréal la trop
fameuse Loge L’EMANCIPATION. Elle a été discréditée par sa tentative d’organiser
un guet-apens pour déshonorer les prêtres étrangers qui devaient venir au
Congrès Eucharistique international, en les dirigeant vers des lupanars où ils
auraient été photographiés. Ce complot diabolique fut dévoilé par un M.
Lemieux, qui publia les noms des conjurés de la dite Loge, dont plusieurs
citoyens éminents, des hypocrites connus comme de bons catholiques. Le complot
étant éventé, la Loge humiliée rentra dans l’ombre. –Et voici qu’on va la
ressusciter après 65 ans, en cherchant à redorer son blason avec le nom de
Montcalm! Nos patriotes devraient protester contre ce salissage d’un héros
national.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">La Grande Loge de France ayant manqué son
coup à Montréal en 1910, voici que revient à l’attaque le Grand Orient athée et
persécuteur, loup sous une peau de brebis.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">À ce propos, L’HOMME NOUVEAU de Paris (2 mars
1975) rappelle que le grand savant Alexis Carrel avait prédit, dans une lettre
à sa mère que l’Eglise catholique au Canada subirait une crise grave provoquée
par la Franc-Maçonnerie (c’est elle qui avait obligé Carrel à s’expatrier en
Amérique, parce qu’il avait approuvé les miracles de Lourdes). Nous y voilà! C’est
la crise… Le terrain a déjà été miné par le Mouvement laïc de Langue française
(MLF) alors patronné par la Grande Loge de France. Ce MLF a bataillé il y a une
vingtaine d’années pour acclimater chez nous l’école neutre et le Ministère de
l’Instruction publique comme en France. Cette bataille étant maintenant gagnée,
le MLF s’est effacé, et c’est la Loge maçonnique Montcalm qui, ouvertement, à
la faveur de l’œcuménisme, vient prendre le gouvernail de la laïcisation
anti-chrétienne.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Depuis le Concile Vatican II, des œcuménistes
aveugles demandent l’abolition de la censure canonique rappelée ci-dessus :
ce serait la porte ouverte à la SYNAGOGUE DE SATAN comme l’appelait Léon XIII,
sans distinction de Loges d’obédience anglaise ou française. Dans les Loges, il
y a des honnêtes gens qui y sont entrés comme dans une société de bienfaisance;
mais l’esprit et la haute direction de la F.M. sont toujours anti-chrétiens.
Partout la F.M. travaille à démolir l’Eglise et la religion catholique; on en a
eu la preuve dans l’histoire des pays catholiques, depuis la Révolution
française.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Dans tous les pays, on a vu la F.M. alliée à
la finance juive, favoriser les partis révolutionnaires et communistes, ainsi
que les lois anti-chrétiennes : école neutre, laïcisation du clergé,
expulsion des communautés religieuses, spoliation (vol) des bien de l’Eglise en
France, lois du divorce, avortement, contraceptifs, cinéma corrupteur, liberté
de la pornographie, amour libre, modes scandaleuses, nudisme, érotisme, etc. En
somme, influence des démons de l’impureté et de la subversion, qui avaient
inspiré au franc-maçon Voltaire cette maxime odieuse : « Ecrason l’infâme! »
(L’Eglise catholique). C’est ça la FRATERNITÉ maçonnique!<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Depuis 50 ans, nous avons eu l’exemple des
pays catholiques ibériques. Par un acte courageux, les chefs Franco et Salazar
ont délivré leur patrie de la F.M. et ils ont relevé l’économie ruinée par les
sectes maçonniques. La F.M. internationale s’en est vengée en organisant le
blocus économique de la péninsule ibérique. Hélas, en sept. 1974, les ennemis
de l’Eglise ont repris le pouvoir à Lisbonne, et le pauvre peuple portugais est
actuellement victime d’une persécution terrible de la part des communistes
(appuyés par Moscou) et des francs-maçons, qui travaillent à marxiser et
paganiser le pays. Ils veulent détruire l’œuvre de Salazar et effacer la
mémoire des gloires du Portugal : le grand poète Camoens, le découvreur Vasco
de Gama, le cardinal Cerejeira, le patron du pays saint Antoine de Padoue
(natif de Lisbonne). Les Portugais prient Notre-Dame de Fatima de sauver leur
patrie du communisme et de la maçonnerie. (cf. l’Ordre français, fév. 1975, p.38)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Au Portugal, comme en Espagne, en France et
en Italie, il s’agit de Maçonnerie irrégulière ou latine. Si la Maçonnerie
régulière ou anglaise (rite écossais) est moins virulente, les principes
fondamentaux de toutes les Maçonneries restent anti-catholiques. Dans l’enc.
ETSI MULTA (1873), Pie IX déclare : « Ce n’est pas le seul corps
maçonnique d’Europe que nous visons (dans nos condamnations), mais aussi les
sectes d’Amérique et de n’importe quelle partie du monde. » Et dans
HUMANUM GENUS (1884), Léon XIII dit : « Dans le plan insensé et
criminel de la F.M., on reconnaît la haine implacable dont Satan est animé à l’égard
du Christ et sa passion de vengeance. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Dans son livre La Charte inconnue de la F.M.
chrétienne (ed. Mame 1965), A. MELLOR avance une fausseté historique : que
les papes ont condamnés la F.M. uniquement à cause de ses menées subversives et
révolutionnaires, sur le plan politique; il cache peu honnêtement les motifs
fondamentaux des condamnations pontificales, motifs répétés dans les treize encycliques
anti-maçonniques de huit pontifes, depuis Clément XII (1738).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">En 1829, Pie VIII appelle les F.M. « les
ennemis déclarés de Dieu, qui font tout ce qu’ils peuvent pour détruire l’Eglise ».
En 1884, Léon XIII dit : « L’objet et le principe fondamental de la
secte reposent sur ce qui est vicieux et criminel. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Depuis Clément XII jusqu’à Jean XXIII<u>(?)</u>,
on compte pas moins de 200 documents des S. Pontifes condamnant la F.M. En
1960, au Synode Romain(?), <u>Jean XXIII(?)</u> déclare : « Les
fidèles doivent savoir que les peines stipulées par le Code canonique contre la
Secte maçonnique sont toujours en vigueur. » La récente directive du <u>cardinal(?)</u>
Seper ne doit pas faire oublier la tradition pontificale qui, depuis 250 ans,
recommande aux catholiques de fuir la secte maçonnique, qu’elle soit régulière
ou irrégulière.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">On objecte que plusieurs évêques ont déjà
fraternisé avec des francs-maçons. Dans les relations sociales, il faut bien
que nos évêques rencontrent parfois des F.M. plus ou moins camouflés; alors ils
doivent les accueillir poliment et même charitablement (dans l’espoir de les
convertir). Mais fraterniser? Non. Un évêque peut bien faire une imprudence et
se laisser tromper par les mains tendues des maçons ou des communistes :
attitude condamnée par les directives pontificales. Il y a toujours eu dans le
clergé et l’épiscopat, des renégats et des transfuges plus ou moins naïfs, qui
ont sacrifié les intérêts de l’Eglise; nous ne devons pas les approuver. Nous
avons confiance que les Evêques de notre pays sauront défendre la Sainte Eglise
catholique contre ses ennemis les plus dangereux : les communistes et les
francs-maçons.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">(Voir les ouvrages très forts, sur la Franc-Maçonnerie,
par le comte LEON DE PONCINS, qui vient de mourir en France à 79 ans :
charge irréfutable contre la F.M.).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">GEORGES PANNETON, prêtre<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-themecolor: text1;">Trois-Rivières<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-10611986199870856762020-01-23T21:24:00.002-05:002020-01-23T21:24:27.421-05:00LHR - Dernier acte <iframe height="800" src="https://drive.google.com/file/d/1P5bbTicg9SweQ9XmY_x9LC44Xu3sQb4m/preview" width="700"></iframe><br />
<br />
<a href="http://blog.catholicapedia.net/2020/01/18/disputatio-retractation-mgr-guerard-dernier-acte-concernant-sa-these-dite-de-cassiciacum/" target="_blank">SOURCE</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-22922764242311911262020-01-16T12:11:00.000-05:002020-01-16T12:13:34.566-05:00LHR - Réponse à l’Abbé Ricossa sur la rétractation de Mgr Guérard concernant sa Thèse dite de Cassiciacum<iframe height="800" src="https://drive.google.com/file/d/1YFCzxnL40ruIvBVVdDfLJJWKWh_t7B3w/preview" width="700"></iframe><br />
<br />
<br />
<a href="http://blog.catholicapedia.net/2020/01/13/disputatio-reponse-a-labbe-ricossasur-la-retractation-de-mgr-guerardconcernant-sa-these-dite-de-cassiciacum/" target="_blank">SOURCE Catholicapedia</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-26400640158638557282019-12-31T20:39:00.000-05:002019-12-31T20:39:20.240-05:00Adjutor Rivard, juge/ Père Louis Lalande, S.J. - La bénédiction paternelle<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><b><u>La
bénédiction paternelle</u></b><o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Beaucoup de nos
vieilles coutumes, et des meilleurs sont en train de se perdre. Bientôt nul ne
les pratiquera plus; déjà c’est à peine si on les connaît. Quelques chercheurs
s’y intéressent encore ; avant qu’elles ne disparaissent tout à fait, ils les
enregistrent comme on herborise, ils les décrivent, ils en font le recueil
comme des choses curieuses.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Eh! Que m’importe ce folklore,
froide sépulture des traditions mortes. Je n’y trouve qu’un faible et stérile
souvenir de ce qui fut vivant. Les vieilles coutumes s’en vont et il ne suffit
point d’en conserver la mémoire : il faudrait les garder elles-mêmes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">De ces coutumes qui se perdent,
il en est de singulièrement précieuses qui tiennent à l’esprit même de notre
race, qui sont comme une expression de notre conscience nationale, et qui
emportent avec elles quelque chose de notre âme. Elles font vraiment partie du
patrimoine idéal hérité de nos ancêtres. N’est-ce pas forfaire que de les
laisser s’éteindre? Comment ne pas déplorer amèrement que de perdre par exemple
la bonne, la salutaire, la saine coutume de la bénédiction paternelle? Jadis,
personne n’eût voulu commencer l’année sans que des mains étendues du chef de
famille ne fû descendue sur les enfants agenouillés la bénédiction d’en haut.
Moment solennel! Le père apparaissait revêtu d’un caractère sacré, et c’est
Dieu qui par sa voix bénissait. Quels fruits salutaires produisait la
bénédiction du Jour de l’an : pardon de toutes les fautes, promesse de tous
les dévouements, garanties de tous les respects! Le seul souvenir de cette
scène auguste devrait arrêter plus d’un fils sur le bord des abîmes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Les enfants qui n’osent
plus demander la bénédiction de leurs pères et les pères qui ne bénissent plus
leurs enfants, savent-ils bien ce dont ils se privent eux-mêmes, et leurs
familles, et la société? Que deviendrons-nous et que restera-t-il du vrai génie
de notre race quand la coutume sera toute perdue et que nul des nôtres ne
pourra plus se réclamer d’une bénédiction de son père?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Quelle figure serait l’histoire
d’un peuple chez qui la malédiction paternelle serait devenue de tradition? Et comment
ce peuple dont chaque citoyen porterait ce fardeau très lourd saurait-il sa
destinée?... Il n’est personne, même chez ceux qui ne savent pas la vraie
source de l’autorité paternelle, qui ne craigne la malédiction d’un père. Comment
donc la bénédiction paternelle n’importerait-elle pas au bonheur, non seulement
des individus et des familles, mais encore de la société, de la nation.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Heureux les peuples qui
gardent pieusement la coutume de la bénédiction paternelle! Ils ont les dons
qui font les races fortes; car, de père en fils et de siècles en siècles, la
bénédiction descend multipliée sur les têtes toujours plus nombreuses et, à
chaque génération, plus riche de vertus.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Adjutor Rivard
(juge)<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<img border="0" data-original-height="697" data-original-width="334" height="200" src="https://1.bp.blogspot.com/-I3_nM502O98/Xgv2gHUDGYI/AAAAAAAAA5I/gh7xXLQHG34O8UstfYtzkTx8T_5qpEv-ACLcBGAsYHQ/s200/b%25C3%25A9n%25C3%25A9diction.jpg" width="200" /><b style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">h! La belle tradition!
Lisez ce qu’en dit le père Louis Lalande, S.J. :</span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">De bonne heure, le Jour
de l’An au matin, les enfants de familles canadiennes-françaises s’agenouillent
devant leur père, et le père les bénit. C’est une tradition que nos aïeux nous
ont apportée de France. Elle s’est perpétuée chez nous, intimement liée au
sentiment religieux. Elle est une des plus touchantes manifestations de la
piété filiale dans nos foyers. L’Eglise en explique le sens surnaturel, l’encourage,
la recommande, la conserve, comme elle fait pour toutes nos traditions les
meilleures…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Rien par ailleurs, n’est
plus simple que la bénédiction du jour de l’An. Le rituel renferme bien
quelques formalités variant d’une paroisse ou d’une région à une autre. Mais l’essentiel,
le fond, reste partout le même, d’une signification touchante et grande dans sa
simplicité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Au reste, c’est la
maman qui interprète et qui enseigne aux petits comment il faut faire. Elle a d’abord
commencé elle-même par faire à son mari ses souhaits du nouvel an. Elle et lui
se sont levés plus tôt que de coutume ce matin-là; lui pour être prêt à bénir;
elle, pour s’émouvoir et caresser ses chers petits quand ils seront bénis. Les
plus grands sont venus les premiers ou bien séparément, chacun demandant sa
bénédiction, ou bien à la suite de l’aîné qui la demande pour tous : « Papa,
voulez-vous, s’il vous plaît, nous donner votre bénédiction? » Et le père
levant ses deux mains sur la tête de ses enfants, prononce d’une voix qui s’efforce
de n’être pas trop émue : <b><i>« Ô mes enfants, que le bon Dieu daigne
vous bénir comme je vous bénis moi-même. »</i></b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Quand les enfants sont
encore tout jeunes, c’est la maman qui les conduit aux pieds de leur père,
tenant elle-même le bébé dans ses bras. Et la scène devient d’autant plus
émouvante que la sensibilité paternelle est plus atteinte par cet acte si
grand, accompli par des êtres si petits.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">En nul autre moment de
l’année peut-être, cet homme ne sent son cœur paternel remué par un amour plus
tendre et plus ardent pour ses chéris. Jamais sous son toit, il ne se sent plus
près de Dieu qui bénit avec lui et par lui; nulle part, il n’agit en plus
parfait accord et harmonie avec le Père qui est aux cieux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Souvent la scène se
renouvelle plusieurs fois le même jour : avant la grand’messe, le soir, ou
même les jours suivants. C’est que le père est devenu grand-père. Ses fils et
ses filles sont mariés : ils ont quitté la maison, comme les oiseaux
quittent leur nid. Ils ont fondé à leur tour un foyer. Il faut qu’ils s’en
soient allés bien loin, pour que le Jour de l’An ne les ramène pas à la vieille
maison familiale. De grand matin ils ont eux-mêmes béni leurs petits; puis, en
hâte, le cœur battant de joie, le visage rougi par les caresses du froid, ils
reviennent au grand-papa, le prier, à leur tour, d’appeler le bonheur sur leur
tête et sur celle de leurs bien-aimés. Et le vieillard, levant de nouveau ses
mains sur ses fils, sur leurs enfants, et parfois sur les enfants de leurs
enfants recommence : « Ô mes enfants, et mes petits-enfants, que le
bon Dieu daigne vous bénir comme je vous bénis moi-même! » Ah! c’est à une
année bien commencée!<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">-Louis Lalande,
S.J.<o:p></o:p></span></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-16914224528003874482019-12-24T11:01:00.000-05:002019-12-24T11:01:42.906-05:00Cardinal Pie - Homélie pour le jour de Noël 1874<br />
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Hæccine reddis
Domino, popule stulte et insipiens ?<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Est-ce donc là ce que tu rends au
Seigneur, peuple fou et insensé ?<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<b><i><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Deut. XXXII-6<o:p></o:p></span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Mes très chers frères,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">I.</span></b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"> C’est une loi de l’ordre moral que le
devoir de la reconnaissance est proportionné à l’importance des bienfaits
reçus, et que, conséquemment, le crime de l’ingratitude se mesure sur l’étendue
des largesses du bienfaiteur. Cela est vrai pour les individus, cela est vrai
pour les peuples. Et de même que chaque Israélite en particulier put faire son
profit des grandes paroles que nous allons reproduire, chacun de nous
également, mes bien aimés auditeurs, pourra se les approprier avec fruit.
Toutefois, le discours de Moïse visait directement la nation d’Israël, et je
confesse sans difficulté que l’enseignement qui va s’en déduire pour nous est,
avant tout, un enseignement public et national. De là cet exorde si solennel :
« Cieux, écoutez ce que je vais dire : que la terre entende les paroles de ma
bouche : <i>Audite, cœli, quæ loquor, audiat terra verba oris mei</i> ». «
Puisse ma doctrine tomber comme une pluie salutaire, et s’insinuer dans les
esprits comme une rosée bienfaisante » <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></span> !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Ce cantique célèbre, qui fut comme le
chant du cygne et le testament du législateur des Hébreux, n’était pas
seulement l’histoire du passé ; c’était l’histoire anticipée et prophétique de
l’avenir. Moïse avait été témoin des miracles opérés par le Seigneur en faveur
de son peuple, et il avait vu de ses yeux les ingratitudes et les rébellions de
ce même peuple, et il avait assisté aux châtiments terribles que ses fautes lui
avaient attirés, ce qui n’empêchait pas que finalement il allait entrer dans la
terre promise.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">En cela, le cantique de Moïse était de
l’histoire ; mais ce grand homme, avant de mourir, éclairé d’une lumière
divine, avait vu se dérouler devant lui le tableau complet des vicissitudes
futures de la nation sainte : les interventions miséricordieuses et
manifestement miséricordieuses d’en haut, les infidélités et les crimes d’en
bas, les abaissements et les défaites qui ne manqueraient jamais de suivre, puis
les relèvements et les délivrances qui succéderaient. Et comme tout ce qui
avait trait au premier Israël se rapportait à celui que saint Paul appelle l’autre
« Israël de Dieu » ; « comme rien n’arrivait aux Hébreux qu’en figures : <i>Omnia
in figuris contingebant illis</i> » <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>, il
se trouve que le cantique final de Moïse est la prophétie explicite des
destinées du nouveau Testament comme de l’ancien. Et parce que la venue de Dieu
sur la terre, en la personne de son Fils Jésus, a été signalée par des prodiges
d’amour infiniment supérieurs à ceux dont son serviteur Moïse avait été l’instrument
et le ministre ; parce que la constitution de la grande société chrétienne a
été le suprême chef-d’œuvre de la providence et de la bonté divine ; le langage
que nous allons entendre et que nous allons méditer aura pour nous plus de
signification encore que quand il fut proféré au pied des montagnes d’Abarim et
de Nébo <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">II.</span></b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"> Par le fait, c’est aux fils de la
nouvelle alliance qu’il appartient de chanter : Rendez gloire à notre Dieu ; «
les œuvres de Dieu sont parfaites : <i>Dei perfecta sunt opera</i> » <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>.
Jusqu’au jour où le Fils de Dieu est descendu parmi nous, jusqu’à celui où,
ayant envoyé son Esprit sur la terre, il en a renouvelé la face, l’œuvre divine
n’était qu’à l’état d’ébauche et de préparatif. C’est l’incarnation qui a donné
à tout l’ordre créé sa perfection suprême ; c’est la loi évangélique qui a
empreint à tous les degrés, sur toutes les parties de l’ordre social, un cachet
de justice jusque-là inconnu des nations : <i>Dei perfecta sunt opera, et omnes
viæ ejus judicia</i>. Dieu avait promis le règne de la justice : il a été
fidèle à sa promesse ; l’iniquité, qui faisait le fond du régime païen, a cédé
la place à ce qui est juste et droit : <i>Deus fidelis, et absque ulla
iniquitate, justus et rectus</i>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Voilà bien, en réalité, ce que la
doctrine et la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ce que sa religion et son
Esprit ont apporté à la race humaine. Et comment l’humanité, si salutairement
affranchie par l’Evangile, comment les plus privilégiées des nations ont-elles
répondu à ces bienfaits ? « Ah ! ceux que Dieu avait adoptés pour « ses
fils ont cessé de l’être par leurs désordres et leurs souillures : génération
dépravée et pervertie : <i>Peccaverunt et, et non filii ejus in sordibus :
generatio prava atque perversa</i> <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>. Et
ici éclate l’énergique interpellation de l’homme de Dieu : « <i>Hæccine
reddis Domino, popule stulte et insipiens</i> : Est-ce donc là ce que tu rends
au Seigneur, peuple fou et insensé ? »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">N’accusez pas mon patriotisme, mes
Frères, s’il n’a pas souci de se montrer plus délicat que celui de Moïse envers
la nation dont il était l’instituteur et le chef. <b><i>D’après les témoignages
les plus autorisés, la France, sous la loi nouvelle, a été l’héritière spéciale
des prérogatives de la nation sainte</i></b>. Entre toutes les autres nations
chrétiennes, elle se glorifie du droit d’aînesse et se qualifie d’un superlatif
que l’histoire ne lui dispute pas. Or, les bénéfices entraînent les charges, et
à ce titre, les fautes de la France auront toujours un caractère particulier de
gravité. J’entrerai donc sans détour en jugement avec elle : c’est pourquoi je
reprends mon texte et je poursuis.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">III.</span></b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"> <i>Hæccine reddis Domino, popule
stulte et insipiens</i> : Est-ce donc là ce que tu rends à Dieu, peuple
fou et insensé ? N’est-ce pas lui qui est ton père et qui, t’ayant fait et t’ayant
créé, a entendu que tu lui appartinsses : <i>Numquid non ipse est pater
tuus, qui possedit te, et fecit et creavit te</i> ? <b><i>Remonte le cours des
siècles et des générations ; interroge les origines et les traditions de ton
histoire, et tu reconnaîtras ceci : c’est qu’à l’heure où le Très Haut
préparait la grande société européenne, faisait la division des peuples,
assignait à chaque nation sa frontière, il a posé le cordeau et jeté son dévolu
sur le pays de France qu’il prenait pour son partage, et il a voulu que ce
peuple fût son peuple</i></b>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Il l’a trouvé sur une terre déserte et
longtemps ravagée, au milieu des forêts et des solitudes ; il s’est fait son
guide, son précepteur et son gardien, il l’a soigné comme la prunelle de son œil.
Semblable à l’aigle qui, provoquant ses petits à voler, voltige légèrement sur
eux, il a étendu ses ailes sur son peuple, et il l’a pris et porté sur ses
épaules, comme l’aigle se charge de ses aiglons. Aucune autre influence que l’influence
chrétienne n’a présidé à l’éducation et au développement de cette nation. L’hérésie,
qui souilla le berceau de plusieurs peuples voisins, n’infecta point les
origines de la France. « Jésus-Christ seul fut son initiateur, et il n’y avait
point avec lui de Dieu étranger : <i>Dominus solus dux ejus fuit, et non erat
cum eo Deus alienus</i> » <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">À cette école de la pure vérité
chrétienne, et sous le souffle de ces tenants illustres de l’orthodoxie qui
s’appelèrent Irénée, Hilaire, Martin, Remy, et combien d’autres, on vit éclore
et se développer les institutions, les lois, les libertés, les mœurs, les
vertus, les gloires qui assurèrent au peuple franc la suprématie sur tous les
peuples. D’autant qu’aux avantages de l’ordre religieux et intellectuel, le
Seigneur ajouta, par surcroît, un sol riche et fertile, les fruits les plus
succulents, une industrie qui sut tirer le miel de la pierre et l’huile du
rocher, des pâturages qui donnèrent le beurre des troupeaux et le lait des
brebis, et, avec la chair grasse des bestiaux, la fleur du froment et la plus
exquise liqueur de la vigne : <i>Et hircos cum medulla tritici et sanguinem uvæ
meracissimum</i> <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[7]*</span></span><!--[endif]--></span></span></span>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Voilà le résumé rapide, le
dénombrement incomplet des bienfaits spirituels et temporels du Seigneur envers
ce peuple. Et maintenant, qu’allons-nous entendre ? Mes Frères, je n’aurai
presque pas de commentaire à ajouter au texte sacré. Écoutez l’histoire de nos
fautes et celle de nos châtiments.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">IV.</span></b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"> « Ce peuple, si particulièrement aimé
de Dieu, s’étant engraissé de ses dons, est devenu récalcitrant contre son
bienfaiteur : <i>Incrassatus est dilectus, et recalcitravit</i>. « Ecrasé sous
le poids de la graisse et de l’embonpoint, il a dans son abondance, délaissé
Dieu son auteur, et il s’est retiré de celui en qui était le principe même de
sa prospérité et de son salut : <i>Impinguatus, dilatatus, dereliquit Deum
auctorem suum et recessit a Deo salutari suo</i> » <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>. Et
comme toute apostasie ne manque jamais de devenir une idolâtrie, on n’a
abandonné l’autel de la vérité que pour sacrifier sur l’autel du mensonge. «
Ils ont outragé Dieu en se mettant au service de dieux étrangers, de dieux
inconnus : <i>Provocaverunt Deum in deis alienis</i> <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[9]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>,
divinités nouvelles que leurs pères n’avaient pas servies, et qui arrivaient du
nouveau continent à travers l’océan : <i>Novi recentesque venerunt, quos
non coluerunt patres eorum</i> <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[10]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Une divinité moderne et récente, une
divinité étrangère et importée : ne voilà-t-il pas à ce culte tardif deux caractères
grandement suspects ? N’importe, l’engouement devint si fort, il devint si
général, qu’après bientôt un siècle écoulé, il dure encore, et cela non pas
seulement chez les ennemis déclarés de Dieu, mais ce qui est plus blessant pour
lui, chez un grand nombre de ceux qui ne toléreraient point d’être considérés
comme apostats.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">« <i>Vidit Dominus et ad
iracundiam concitatus est, quia provocaverunt filii et filiæ</i>. Oui, le
Seigneur a vu cela, et ce qui a excité son courroux, ce qui a enflammé sa
colère, c’est que la provocation partait de ses propres fils et de ses propres
filles ». Venue d’ailleurs, il eût été moins blessé ; mais c’était le
peuple très chrétien, c’était la fille aînée de l’Eglise. « <i>Vidit
Dominus et ad iracundiam concitatus est</i> : Le Seigneur a vu cela et il a dit
: Je leur cacherai mon visage : <i>Et ait : Abscondam faciem meam ab eis</i>,
et alors on verra bien comment cela finira pour eux, pour cette génération
infidèle et pervertie. Infidèle, oui ; car mettre les faux dieux au même rang
que l’unique Dieu véritable, décerner à l’erreur des droits égaux à ceux de la
vérité, c’est l’infidélité ; et comme l’infidélité ne se tient jamais dans les
régions abstraites de la théorie, mais descend inévitablement à des
conséquences pratiques et morales, en définitive, cette génération est une
génération pervertie. Encore une fois, nous verrons bien comment cela finira
pour ces infidèles et ces pervers : <i>Et considerabo novissima eorum :
generatio enim perversa est, et in fideles filii</i> <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[11]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Mes Frères, <b>la grande loi, la loi
ordinaire de la Providence dans le gouvernement des peuples, c’est la loi du
talion</b>. Comme les nations font à Dieu, Dieu fait aux nations. Eh
bien ! dit le Seigneur, « ils m’ont jeté le défi en me sacrifiant, moi
Dieu, à celui qui n’était pas Dieu : <i>Ipsi me provocaverunt in eo qui non
erat Deus</i>. Je relèverai le gant et je mettrai ce peuple aux pieds de celui
qui n’était pas un peuple : <i>Et ego provocabo eos in eo qui non erat populus</i> ».
La France était le premier entre les royaumes depuis douze ou treize siècles,
quand ce royaume n’existait pas encore. On a proclamé le principe de la
neutralité entre la vérité et l’erreur, entre le Dieu de l’éternité et le Dieu
d’hier qui n’est pas Dieu. J’observerai la neutralité entre celui qui était un
peuple ancien et celui qui est un peuple d’hier. « Je leur cacherai mon visage,
et je considérerai la tournure finale du combat : <i>Abscondam faciem meam ab
eis, et considerabo novissima eorum</i> ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Mais, que dis-je ! comme leur
neutralité, c’est pour moi l’outrage, la mienne, c’est pour eux la haine. J’amasserai
sur leurs têtes tous les maux, et j’épuiserai contre eux toutes les flèches de
mon carquois. Guerre étrangère et guerre civile, « le glaive dévastateur au
dehors, l’épouvante au dedans : <i>Foris vastabit eos gladius et infra pavor</i>
<span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[12]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>. «
Et j’ai dit : Ou sont-ils : <i>Et dixi : ubinam sunt</i> ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Les laissera-t-on au moins tranquilles
dans leur impuissance et respectés dans leur malheur ? <i>Et devorabunt eos
aves morsu amarissimo</i> : leurs vainqueurs, comme des oiseaux de proie, s’acharneront
contre eux par des morsures très amères. Ils étaleront devant le monde entier
les marques de leur mépris. Les entendez-vous s’apitoyer avec dédain sur la
dissolution dans laquelle est tombé cet amas d’hommes qui fut la grande France,
ces coups de langue ou de plume encore plus intolérables que les coups d’épée :
<i>Et devorabunt eos aves morsu amarissimo</i>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">Ce n’est pas assez. Le dernier degré
de l’outrage, c’est de dire à une rivale vaincue : il te resterait une
ressource, une ressource qui te replacerait bientôt à ton premier rang ; et
cette ressource, je te l’indiquerai à la face du monde, assurée que je suis que
tu es incapable d’en profiter, et que, même devant mes provocations et mes
défis, ta raison, incurablement pervertie, ton aveuglement, ton orgueil, ton
asservissement à quelques ambitieux vulgaires ne te permettent plus d’embrasser
le salut qui s’offre à toi ici-bas. Ainsi fait le démon dès ici-bas envers les
victimes qu’il ne redoute pas de lui voir échapper : il les couvre de honte :
Morsures, oui, morsures les plus cruelles et les plus envenimées, morsures vraiment
infernales et sataniques : </span><i><span lang="DE" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: DE; mso-no-proof: no;">Dentes bestiarum dimittam in eos cum
furore serpentium</span></i><span lang="DE" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: DE; mso-no-proof: no;">.</span><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">V.</span></b><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"> Heureusement, mes très chers Frères,
nous allons l’apprendre de ce même cantique du libérateur d’Israël : l’aveuglement
de nos triomphateurs rivalise, et par delà, avec l’aveuglement qu’ils nous
reprochent. Le Seigneur disait tout à l’heure : en parlant de nous : « Où
sont-ils maintenant ? Je veux effacer leur mémoire du souvenir des hommes : <i>Dixi
ubinam sunt ? cessare faciam ex hominibus memoriam corum</i> » <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[13]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>.
Et nous-mêmes, nous allions nous résigner peut-être à disparaître de la scène
du monde plutôt que de traîner une existence nationale désormais abaissée et
sans gloire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">« Mais, dit le Seigneur, j’ai différé
à cause de l’orgueil de leurs ennemis, qui se glorifient de devoir à la puissance
de leurs mains, et non à celle du Seigneur, les avantages merveilleux qu’ils
ont obtenus. Peuple mal inspiré par ses succès, et chez qui le sens et la
prudence ont disparu dans l’infatuation de la victoire : <i>Gens absque
consilio est et sine prudentia</i>. S’ils ont eu si facilement raison cette
fois de ceux qui les avaient tant de fois terrassés, n’est-ce pas parce que le
Dieu de ceux-ci les a vendus et livrés en proie ? <i>Nonne ideo quia Deus suus
vendidit eos et Dominus conclusit eos</i> ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">« La vengeance est moi, et je leur
rendrai en son temps ce qui leur est dû ; au premier faux pas qu’ils feront, le
jour de leur perte viendra, et les moments s’en avancent. Le Seigneur jugera
son peuple, et après qu’il aura été réduit à néant, il aura pitié de ses
serviteurs châtiés et humiliés. Je lèverai ma main au ciel, et je dirai : Je
vis, moi, et vivrai éternellement : <i>Vivo ego in æternum</i>. Voyez
maintenant que, seul, je suis Dieu, et qu’il n’y a pas d’autre Dieu que moi. C’est
moi qui fais mourir, c’est moi qui fais vivre, c’est moi qui brûle et c’est moi
qui guéris, et nul ne peut se soustraire à ma main.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 21.3pt;">
<span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;">« Nations, contemplez, admirez, louez
ce peuple qui est le peuple du Seigneur, parce que le Seigneur vengera le sang
de ses serviteurs, et de nouveau il sera favorable à son peuple » <span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-ansi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-no-proof: no;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 11.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-no-proof: no;">[14]</span></span><!--[endif]--></span></span></span>.
Ainsi soit-il.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div style="mso-element: footnote-list;">
<!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="EN-CA" style="mso-ansi-language: EN-CA;"> Deut. XXXII-1/2<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="EN-CA" style="mso-ansi-language: EN-CA;"> I Cor. X-11<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn3" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Deut. XXXII-49<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn4" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Ibid. 4<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn5" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Deut. XXXII-5<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn6" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><a href="file:///E:/BIBLIOTEQUE/Pie%20Card/Pie%20oeuvres%20individualis%C3%A9es/No%C3%ABl%20-%201874.docx#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><!--[if !supportFootnotes]--></a><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><a href="file:///E:/BIBLIOTEQUE/Pie%20Card/Pie%20oeuvres%20individualis%C3%A9es/No%C3%ABl%20-%201874.docx#_ftnref6" title="">[</a>6]</span></span><!--[endif]--></span></span><span lang="FR"> Deut. XXXII-12<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn7" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[7]</span></span><a href="file:///E:/BIBLIOTEQUE/Pie%20Card/Pie%20oeuvres%20individualis%C3%A9es/No%C3%ABl%20-%201874.docx#_ftnref7" title=""><!--[endif]--></a></span></span><span lang="FR"> Ibid. 14<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn8" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Deut. XXXII-15<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn9" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[9]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Ibid. 16<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn10" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[10]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Ibid. 17<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn11" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[11]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Deut. XXXII-20<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn12" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[12]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Deut. XXXII-25<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn13" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[13]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Deut. XXXII-26<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn14" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[14]</span></span><!--[endif]--></span></span></span><span lang="FR"> Deut. XXXII-35/43<o:p></o:p></span></div>
</div>
</div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-62377515158477868292019-09-08T11:57:00.000-04:002019-09-08T11:57:36.101-04:00Mgr Louis-François Laflèche - L'éducation de l'enfance<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<img border="0" data-original-height="450" data-original-width="301" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-BE6AkjtNh-w/XXUiKvxgAzI/AAAAAAAAA38/ITIKSiPNivcnmt80Ofo5WjFXCiaDnfYFwCLcBGAs/s320/abb%25C3%25A9%2Blafl%25C3%25A8che.jpg" width="214" /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Monseigneur Louis-François Laflèche</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">lorsqu'il était un jeune prêtre.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">L’EDUCATION DE L’ENFANCE. </span><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?tab=rj&blogID=5424594755695398933#_ftn1" name="_ftnref1" style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">[1]</span></span></span></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">L’éducation des enfants par leurs parents n’est que
l’application d’une des lois primordiales de la nature.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Il
est étonnant qu’il se soit trouvé des hommes assez hardis pour contester au
père et à la mère le droit imprescriptible qu’ils tiennent de la nature même,
de donner l’éducation à l’enfant,- pour transférer ce droit à l’Etat et en
faire l’un de ses attributs. C’est pourtant là une des lois primordiales de la
nature. Les peuples infidèles, tombés dans les plus graves erreurs, n’ont
jamais méconnu ce droit inaliénable que l’autorité paternelle tient de Dieu lui-même.
Ils ont toujours reconnu et proclamé bien haut que le père est le seul
souverain de l’enfant, et qu’il en est également le premier précepteur.
Pourquoi faut-il donc que cette vérité de premier ordre ait été attaquée et
niée par des hommes élevés dans le christianisme, qui la proclame encore bien
plus clairement et bien plus haut?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Non-seulement
cette loi importante régit les êtres raisonnables, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>mais c’est une loi commune à tous les êtres
qui jouissent du bienfait de la vie. L’animal privé de la raison, qui n’a
d’autre guide que l’instinct, la connaît cette loi de l’éducation des êtres qui
lui doivent la vie. Le végétal lui-même, n’ayant ni instinct ni sentiment, l’être
que l’on trouve aux dernières limites de la vie, ne la méconnaît pas. Il sait,
à sa manière, que les fleurs qui se sont épanouies sur ses rameaux, que les
fruits qui en sont nés, doivent recevoir de lui, et de lui seul, la nourriture
nécessaire à leur développement, les soins, la protection sans lesquels ils ne
pourront arriver à une heureuse maturité. Aussi leur donnera-t-il, suivant leurs
besoins, une sève abondante et salutaire qui les fera croître ; son feuillage
épais les défendra contre la violence de la tempête, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les protégera contre la trop grande ardeur des
rayons solaires. En <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>un mot, il en
prendra soin, il les élèvera à sa manière, jusqu’à ce qu’enfin, arrivés à leur
complet développement, ils puissent se suffire à eux-mêmes. Alors ils se
détacheront sans efforts de la tige qui les a vus naître, pour aller, à leur
tour, prendre racine dans le sol que la Providence leur aura préparé, produire
un arbre semblable à celui qui leur a donné la vie, avec tous ses
perfectionnements.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Que
faudrait-il penser du jardinier qui voudrait se charger de nourrir lui-même les
fruits différents qui croissent dans son parterre ; leur donner, sans le ministère
des arbres qui les portent, la sève qui convient à chaque espèce? N’est-il pas
évident qu’une semblable idée dénoterait chez lui une aberration de jugement plus
que suffisante pour faire douter de l’état sanitaire de son cerveau, et
démontrer à l’évidence qu’il n’a pas la première notion de sa mission et de son
ministère, puisqu’il ignore cette grande loi de la nature qui prescrit au
végétal de nourrir, de protéger le fruit auquel il a donné naissance, jusqu’à
ce qu’il puisse se suffire à lui-même ? Le jardinier doit prendre soin des
arbres, les grouper convenablement, leur procurer, autant qu’il le pourra, les
substances que ces mêmes arbres pourront seuls élaborer et transformer en une
sève vivifiante avec laquelle ils nourriront leurs fruits. Mais se charger
lui-même d’élaborer cette sève, d’entrer en rapport immédiat avec leurs fruits,
de la leur distribuer journellement et dans une juste mesure, c’est une folie
qui n’est encore jamais passée par la tête d’aucun jardinier !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Non
; la mission et le devoir du jardinier, c’est de protéger l’arbre, de
l’arroser; la mission et le devoir de l’arbre, c’est de nourrir le fruit en lui
donnant la forme et l’éclat convenables. Or, le jardinier c’est l’État, l’arbre
c’est la famille, le fruit c’est l’enfant.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
même loi d’éducation régit le règne animal. L’être qui a donné la vie en donne
aussi les développements. Non-seulement l’animal nourrit ses petits, mais il
les élève en leur donnant, à sa manière, l’éducation qui leur convient. Le
castor industrieux apprend à ses petits l’art de construire une loge, en les
faisant travailler avec lui; l’animal carnassier enseignera aux siens toutes les
ruses et les détours par lesquels ils réussiront à saisir leur proie. C’est
même dans cet ordre d’idées que le prophète Ezéchiel prend la comparaison dont
il se sert pour reprocher à Jérusalem la mauvaise éducation de ses rois : «
Pourquoi votre mère, qui est une lionne, s’est-elle reposée parmi les lions, et
pourquoi a-t-elle nourri ses petits au milieu des lionceaux?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">« Elle
a produit un de ces lionceaux, et il est devenu lion: il s’est instruit à
prendre la proie et à dévorer les hommes. » Et, un peu plus loin, il
continue : « Mais la mère, voyant qu’elle était sans force et que ses
espérances étaient ruinées, prit un autre de ses lionceaux et l’établit pour
être lion. Il marcha parmi les lions, il devint lion. Il apprit à faire des
veuves et à déserter les villes. » L’aigle enhardit ses aiglons en les
soutenant d’abord de ses puissantes ailes ; il s’efforce de leur apprendre
comment ils doivent s’emparer de l’immensité des plaines de l’air, en
s’élançant avec eux du haut des cimes escarpées où il a placé le nid dans
lequel leurs yeux se sont, pour la première fois, ouverts aux rayons de l’astre
du jour.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ici
encore, c’est l’être qui a donné la vie qui est chargé par la nature de la
développer et de la perfectionner. Sa tâche n’est accomplie que quand il a
formé à son image et à sa ressemblance l’être qui lui doit le jour. Toujours et
partout, dans la classe des êtres privés de la raison, le père et la mère sont
par instinct les instituteurs nécessaires de leurs petits.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">LA LOI D’ÉDUCATION QU’ON OBSERVE DANS LES ÊTRES PRIVÉS
DE LA RAISON<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">EST AUSSI CELLE QUI PRÉSIDE AU DÉVELOPPEMENT DE
L’HOMME.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Dieu
a-t-il donc soumis les développements et le perfectionnement de l’homme à une
loi différente? Non ; c’est encore le même principe qui préside à la formation
de l’être raisonnable. Ceux qui lui ont donné le jour n’ont, eux aussi,
accompli la tâche providentielle qui leur a été imposée que quand ils lui ont
procuré le perfectionnement physique, moral et intellectuel qui en fait un être
réellement semblable à eux-mêmes. Ici ce n’est plus un instinct aveugle qui
leur enseigne cette grande vérité ; c’est la noble faculté qui les met à la
tête de la création ici-bas, c’est la raison, éclairée des lumières de la
révélation, qui leur dit que l’homme ne vit pas seulement d’un pain matériel,
mais qu’il lui faut encore le pain de la parole qui réveillera dans son âme la
vie de l’intelligence et du <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>cœur. Or,
cette vie intellectuelle et morale aussi bien que la vie physique, c’est au
père et à la mère à la donner ; ce n’est même qu’à cette condition qu’ils ont
réellement droit à l’honneur et aux privilèges attachés à la paternité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">« Si le père et la mère ont chacun dans la famille une fonction <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>propre, dit le R. P. Félix, la Providence a
fait à tous deux une fonction commune, où l’autorité qui caractérise l’un, et
ce dévouement qui caractérise l’autre, se rencontrent et s’unissent pour faire le
grand œuvre de la famille, ’élever l’enfant;’ l’enfant, troisième personne de
cette trinité humaine, procédant du père et de la mère, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour compléter la société domestique et
atteindre sa destinée. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
père, qui est la personnification la plus légitime et la plus parfaite de
l’autorité, tient de Dieu lui-même les attributs essentiels à la paternité,
dont le premier est la puissance d’enseigner et d’instruire ; c’est en lui un
droit inviolable contre lequel aucune usurpation, quelque longue et puissante
qu’elle puisse être, ne pourra jamais prescrire. Le père et la mère dans la
famille sont les premiers maîtres de l’enfant : c’est sous le rayonnement de
leur parole que se produira le premier mouvement de la vie intellectuelle de l’enfant.
La parole maternelle d’abord fait briller aux yeux de cette âme, encore plongée
dans le plus profond sommeil, une lumière aussi douce que celle de l’aurore qui
dissipe au matin les ténèbres de la nuit. Puis la parole paternelle s’unissant
à celle de la mère, semblable au soleil qui apparaît sur l’horizon, donne à l’âme
de l’enfant la vérité qui l’éclaire, la nourrit et la développe. Et c’est ainsi
qu’il reçoit la vie de l’intelligence.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
second attribut de la paternité, c’est le droit de gouverner. La vérité qui
éclaire déjà l’intelligence de l’enfant lui montre le bien, ce qu’il doit aimer
et pratiquer ; mais en même temps se présente sur son chemin le mal qu’il doit
haïr et repousser. Une voix qui retentit au fond de son âme lui dit qu’il peut
choisir entre l’un et l’autre. Faible et sans expérience, que va-t-il faire ?
Abandonné à lui-même, ses premiers pas dans la vie morale, comme dans la vie
physique, seront accompagnés de chutes nombreuses, si la surveillance
maternelle et l’autorité des commandements du père ne sont là pour le soutenir
et le défendre contre les sollicitations et les premiers entraînements des
mauvais penchants qui ne tardent pas à faire leur apparition. C’est sous cette
surveillance et soutenu par cette autorité que l’enfant débute dans la vie
morale ; il apprend peu à peu à faire l’application des principes éternels et
immuables qui ont été gravés au fond de son âme, sur lesquels s'appuie son intelligence
pour soutenir courageusement les luttes de la vie. En pliant sa volonté sous le
joug de l’obéissance, il apprend peu à peu à se commander lui-même. Le commandement
fait à l’enfant a donc le double avantage d’éclairer son intelligence, de
fortifier son cœur par la crainte du châtiment qui en suivra la violation, et en
même temps de développer l’énergie de la volonté par les efforts qu’il lui faut
faire pour se soumettre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Lorsque
le père ne peut lui-même continuer, dans tous les détails, l’éducation de
l’enfant, et qu’il lui faut avoir recours à un précepteur étranger pour lui
venir en aide, non-seulement il conserve le droit imprescriptible de contrôler
l’enseignement donné par ce délégué, mais il a le devoir, le plus grand devant
Dieu, de le surveiller et de s’assurer qu’il est réellement digne de le
remplacer auprès de l’être le plus cher à son cœur. Impuissant à instruire lui-même
son enfant, il garde la faculté de lui choisir un maître.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">LES DROITS DU PRÊTRE A CONCOURIR A L’ÉDUCATION DE
L’ENFANT DÉCOULENT DU MÊME PRINCIPE.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ce
que nous venons de dire des droits et des devoirs du père selon la nature dans
l’éducation à donner à l’enfance, s’applique également à la paternité dans
l’ordre de la grâce. L’enfant régénéré a reçu au jour de son baptême une
nouvelle vie ; il est devenu réellement, par l’effet de ce sacrement, l’enfant
de Dieu et de l’Eglise. Le prêtre, qui est le ministre et le représentant
visible de cette paternité d’un ordre supérieur, doit aussi concourir, de par le
même droit divin, à l’éducation de l’enfant, dans tout ce qui se rattache de
près ou de loin à la vie spirituelle et à son développement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
religion, qui a présidé à la formation de la famille, doit aussi présider à
l’éducation de l’enfant et la contrôler. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">C’est
ce que les livres saints nous enseignent en une multitude de passages; c’est ce
que l’Eglise catholique a toujours recoin</span><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"> </span><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">mandé
et prescrit rigoureusement aux fidèles confiés à ses soins. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>C’est même un des points les plus importants
de la mission des pasteurs: « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Ite,
docete</i>: Allez, enseignez. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Un
fait bien remarquable dans nos livres saints nous montre d’une manière claire
l’application de ce principe ; il est, en même temps, une figure frappante de
l’Eglise dans ses rapports avec l’éducation de l’enfant chrétien : c’est la
naissance et l’éducation du législateur des Hébreux avec toutes leurs
circonstances merveilleuses. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Qui
ne reconnaîtrait dans ce petit enfant exposé à une mort certaine sur les eaux
du grand fleuve de l’Egypte, en vertu d’une loi terrible qui le condamnait à la
mort même avant sa naissance, qui ne reconnaîtrait le genre humain tout entier,
héritier du péché originel, et sous le coup d’une sentence de mort encore plus terrible
? Cette noble princesse, qui se trouve à temps sur les bords du Nil pour sauver
des eaux l’enfant qui doit y périr, n’est-elle pas une figure admirable de
l’Eglise, qui se tient au bord du fleuve de la vie où passent les générations
dans leur marche vers l’éternité, et qui en sauve un si grand nombre en les
soustrayant à la condamnation portée contre eux, par la régénération
baptismale, et l’adoption qui les rétablit dans tous leurs droits et privilèges
d’enfants de Dieu ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">L’Eglise,
ainsi devenue mère de l’enfant chrétien, fait venir, comme la fille de Pharaon,
sa mère selon la nature, et lui dit: « Reçois cet enfant, nourris-le pour
moi, en lui apprenant à connaitre, aimer et servir son Dieu. » L’enfant
devenu grand est de nouveau remis à l’Eglise pour en recevoir une éducation
religieuse plus complète ; puis, comme Moïse, confié à des personnes que le prêtre
et le père auront trouvées propres et convenables à leur venir en aide pour l’initier
aux connaissances humaines dont il aura besoin dans le poste où la Providence
l’appelle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ce
n’est que quand cette grande œuvre de l’éducation aura été parachevée, que
l’enfant, arrivé à la taille de l’homme parfait, cessera d'être le sujet de la
famille où il a pris naissance. Après avoir reçu le complet développement de
ses facultés physiques, intellectuelles et morales, par les soins et sous le
contrôle de son père et de sa mère dirigés par le prêtre, il sera prêt à
prendre le rang que la Providence lui a assigné d’avance dans la société.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Voilà
bien ce que la raison et la foi, la loi naturelle et la loi divine enseignent
et prescrivent sur les droits et les devoirs de la paternité dans l’éducation
des enfants.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">LE LIBÉRALISME TEND A S'APPROPRIER LE DROIT DES
PARENTS DANS L’ÉDU</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">CATION DE L’ENFANT.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Mais
qu’en pense le libéralisme moderne ? Quelles sont ses doctrines sur un sujet si
grave ? Au nom de la liberté et du progrès, le libéralisme n’hésite pas à
déclarer l’incapacité générale des pères à élever leurs enfants et contrôler et
surveiller leur instruction. Au nom de la liberté et du progrès, il n’hésite
pas à proclamer que c’est là un des attributs de l’omnipotence de l’Etat II a
l’étrange prétention de mieux entendre que ceux qui en ont reçu de Dieu lui-même
la charge, l’art si difficile de bien former l’enfance. Les libéraux trouvent
tout naturel que des hommes portés au pouvoir par un événement imprévu ou une
ambition heureusement servie par les circonstances, se substituent aux pères et
se chargent de donner, au nom de la liberté, un enseignement obligatoire. Ils trouvent
parfaitement juste de taxer les pères pour fonder de somptueux établissements
d’éducation, salarier grassement des professeurs émérites, auxquels leur
conscience de père aussi bien que leur foi de chrétien leur défendent
rigoureusement de confier leurs enfants. Au nom de la liberté, ils proclameront
la langue officielle de l’Etat ; et ils forceront le père à payer un maître
pour apprendre à son enfant la langue de ses oppresseurs, comme en Irlande, en
Pologne et à la Nouvelle-Orléans Le libéralisme, lorsqu’il a ses coudées
franches, ira même jusqu’à défendre, au nom de là nationalité, d’enseigner à
l’enfant la langue maternelle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Mieux
que tout autre, il prétend connaître la vérité qu’il faut admettre et le Dieu
qu’il faut adorer. Or, la vérité qu’il faut croire, qui ne la connaît ? c'est
sa pensée, ce sont ses principes avant tout. Le Dieu qu’il faut adorer, c’est
le Dieu des incrédules et, faut-il le dire? le Dieu des athées ; c’est-à-dire
qu’il faut bannir de ses écoles tout enseignement religieux. Il a la modeste
prétention de former des hommes vertueux, des citoyens honnêtes, sans aucune
religion. Malheur aux pères qui ne penseront pas comme lui, lorsqu’il a le pouvoir
en main. S’ils refusent de lui sacrifier leurs fils et leurs filles, il saura
bien au moins empocher leur argent, et les mettre dans la triste nécessité de
condamner leurs enfants à la flétrissure de l’incapacité littéraire et
scientifique, et de leur fermer ainsi toute carrière libérale.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">A
la vérité, dans notre Canada encore si catholique, le libéralisme se trouve un
peu plus à la gêne. Nos libéraux savent qu’il faut user de prudence et attendre
des temps plus favorables. Ils se contentent de vanter, pour le quart-d’heure,
les avantages et la supériorité des écoles communes, qui sont exclusivement
sous le contrôle de l’Etat, dans lesquelles on impose aux pères les maîtres et
les livres jugés orthodoxes de par la loi. On les entendra quelquefois dire que
l’enseignement du catéchisme et de la religion <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dans l’école est un temps précieux que l’on fait
perdre aux enfants, qui ont tant d’autres choses utiles à apprendre; mais
reculant devant le sentiment encore trop catholique des parents, ils font profession
de ne point vouloir leur imposer de force leur système de prédilection.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Voilà
ce que rêve le libéralisme, voilà la plus ardente de ses aspirations : arracher
l’enseignement de l’enfant à l’autorité paternelle, le soustraire au contrôle
de la religion, s’emparer absolument de son éducation par le despotisme de l’Etat,
afin de le former à son image et à sa ressemblance. C’est peut-être le point le
plus violemment et le plus habilement attaqué de notre temps, et la plus
sanglante injure faite à l’autorité des parents.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">L.
Laflèche, Ptre<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="mso-element: footnote-list;">
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<!--[if !supportFootnotes]-->
<hr size="1" style="text-align: left;" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?tab=rj&blogID=5424594755695398933#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Nous ne croyons pas pouvoir donner à nos lecteurs une meilleure idée du beau livre
que M. le grand-vicaire Laflèche vient de publier, qu’en en reproduisant ici un
des chapitres qui nous a été indiqué par l’auteur lui-même.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
—Note de la Direction.<o:p></o:p></div>
</div>
</div>
<span style="font-family: "Times New Roman",serif;"></span><br />
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-26435142390278174372019-09-01T16:57:00.000-04:002019-09-01T16:57:19.119-04:00Père Dominget - La question des classiques<iframe height="800" src="https://drive.google.com/file/d/1Sfn2U-GP64_eQJ8V72i-Cl8r8gLGwC0r/preview" width="700"></iframe><br />
Père Dominget - Le catéchisme au XIXe siècle
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-25568578939846649522019-08-15T13:51:00.001-04:002019-08-15T13:51:27.351-04:00Père A. Plessis - La Virginité de Marie et son Assomption corporelle<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
R. P. Morineau m’a demandé, presque en dernière heure, de traiter ce sujet très
précis et très limité : les relations qui existent entre la virginité
perpétuelle de Marie et son Assomption corporelle.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Cette
perspective ne causa d’abord chez moi aucune sorte d’enthousiasme. Mes
fonctions actuelles ne me permettent plus guère les recherches purement
spéculatives. Je risque donc de paraître inférieur à ma tâche, et de décevoir
ceux qui sont en droit d’attendre une étude parfaitement documentée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">D’autre
part, j’étais bien persuadé que l’on ne tirerait jamais de ce rapprochement
qu’un argument de lointaine convenance en faveur de l’Assomption corporelle de
Marie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">J’avais
gardé surtout le souvenir de deux textes cités du reste dans mon Manuel (et
dans beaucoup d’autres livres).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
premier est de S. Thomas, dans son Explication de la Salutation Angélique :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Marie a été exempte de trois malédictions dont les hommes ont été l’objet à
cause du péché : 1°) de la malédiction propre à la femme : conception
entraînant la perte de la virginité, gestation pénible et enfantement
douloureux ; 2°) de la malédiction propre à l’homme : Tu mangeras ton pain à la
sueur de ton front ; 3°) de la malédiction commune aux hommes et aux femmes :
Tu es poussière, et tu retourneras en poussière... de cette troisième
malédiction, la Bienheureuse Vierge fut exempte, parce qu’elle fut élevée au
ciel avec son corps. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
second texte, plus ancien d’un siècle, est du Pape Alexandre III dans l’Exposé
de la foi catholique qu’il envoya au sultan d’Iconium en 1169 :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Marie a conçu sans honte, enfanté sans douleur, et quitté cette terre sans
corruption, afin que, selon la parole de l’Ange, que dis-je ? selon la parole
de Dieu par le ministère de l’Ange, elle se manifestât pleine de grâce, et non
pas seulement à demi-pleine de grâce ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Evidemment,
dans ces deux textes, une certaine comparaison est établie entre la Virginité
et l’Assomption. L’une et l’autre sont considérées comme postulées par la
plénitude de grâce de la T.-S. Vierge. Mais de là à établir entre elles une
relation qui voudrait être de la causalité, il y a un chemin énorme à
parcourir. Et je trouvais qu’en établissant cette argumentation, la conclusion
dépasserait largement les prémisses. Et dans notre séminaire de philosophie de
Chézelles, comme dans tous les autres séminaires du reste, on enseigne qu’un
tel procédé viole ouvertement les règles de la logique...<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Mais
voilà qu’une recherche plus attentive dans cette « Situa Mariologorum » que
constitue le livre du P. Jugie sur l’Assomption, me fit voir que cette relation
de causalité entre l’un et l’autre privilège de notre Mère du ciel a bel et
bien été envisagée dans la Tradition. Les témoignages abondent. Contentons-nous
présentement de celui-ci, tiré de l’Eglise d’Arménie, par le truchement de
Grégoire de Tatev. Je le choisis entre tous, parce qu’il pose très nettement le
problème, dont nous cherchons la solution :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Si quelqu’un objecte le décret divin en vertu duquel personne ne doit
ressusciter ni recevoir en héritage l’honneur de la glorification (complète)
avant la résurrection générale, nous lui répondrons que c’est une loi aussi
qu’une Vierge ne puisse devenir Mère sans perdre le sceau de sa virginité. Le législateur
n’est pas lié par la loi qu’il a posée. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">De
ces paroles, il résulte tout d’abord que, parce que Dieu a fait l’un, il était
aussi capable de faire l’autre. Mais on ne force nullement le texte en disant
que parce qu’il a fait l’un, il s’engageait aussi à faire l’autre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
P. Jugie lui-même s’inscrit en faux contre cette conclusion.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Le fait, dit-il, que Dieu a sauvegardé la Virginité de sa Mère dans la
Conception et l’Enfantement, qu’il a auréolé sa Maternité de la Virginité,
suggère qu’il a préservé ce corps virginal de la putréfaction du tombeau. Le
premier miracle paraît annoncer le second. Le second, en tout cas, est tout à fait
convenable. On a peine à comprendre que Dieu ayant fait des merveilles pour
sauvegarder cette intégrité parfaite du corps de Marie, l’ait abandonné ensuite
au sort commun de toute chair. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Mais,
remarquez-le, le Père Jugie ne parle que de l’incorruption dans le tombeau. Il
continue en effet: <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Abstraction faite de la Maternité divine et du privilège de la Conception
Immaculée, la Virginité perpétuelle ne paraît postuler en toute convenance que
l’incorruption du corps de la Vierge en cas de mort, mais non la résurrection
corporelle immédiate. C’est en brouillant les notions, en faisant intervenir d’autres
privilèges, que certains théologiens essaient de tirer de la Virginité de Marie
une conclusion théologique proprement dite en faveur de l’Assomption glorieuse.
»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">En
somme, la Virginité miraculeuse de Marie, Virginité dans la conception et dans
l’enfantement, cas absolument unique dans l’histoire du monde, ne postulerait
que le privilège accordé à Ste Claire de Montefalco, en Italie, dont le corps, après
six siècles et demi, est aussi frais que si elle venait d’expirer. C’est
vraiment peu.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Nous
convenons très bien que l’Assomption corporelle est postulée par le privilège
de l’Immaculée Conception, lequel est lui-même en dépendance de la Maternité
divine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Mais,
en soi, l’Immaculée Conception réclamait plus que la résurrection et
l’assomption corporelle. Elle réclamait le privilège de l’immortalité,
puisqu’elle replaçait Marie dans l’état de justice originelle. Si la Vierge a
pu mourir, et si elle est morte effectivement, c’est en vertu d’un autre
principe, la corédemption. Marie a voulu être pour son Fils un aide semblable à
lui, autant que cela était possible à une pure créature. La Rédemption exigeait
les souffrances et la mort de l’Homme-Dieu ; la corédemption exigeait également
les souffrances (au pied de la Croix) et la mort de la Mère de Dieu. Le Christ n’était
pas obligé d’accepter une mission si pénible. Mais s’il voulait l’accomplir, il
devait verser le prix convenu. Marie, unie de volonté à son Fils, a choisi de
marcher d’emblée par les mêmes chemins.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">On
comprend dès lors que les auteurs ecclésiastiques postérieurs au IV<sup>e</sup>
siècle, qui ont envisagé clairement ce dogme de l’Assomption de Marie, ne se
sont pas appuyés sur sa pureté originelle, du reste alors beaucoup moins en
évidence que sur sa prodigieuse Virginité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Il
y a, en effet, une certaine similitude entre l’un et l’autre privilège.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
Virginité a assuré à Marie une intégrité parfaite et une pureté inviolable dans
toutes les circonstances qui, normalement, sont fatales à la virginité (sans
être pour cela des péchés) : 1°) dans le mariage et une vie de ménage qui dura une
trentaine d’années ; 2°) dans la conception; 3°) dans l’enfantement. Même si
l’état d’innocence avait persisté, la virginité eût été incompatible avec le
mariage, avec la conception et avec l’enfantement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
Virginité parfaite de Marie dans ces trois circonstances la mettent donc à
part, dans une situation supérieure à celle qui aurait été normale, même dans
l’état de justice originelle. Elle demeure intacte là où, normalement, elle
aurait dû être détruite ; elle reste pure au milieu de la corruption.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Et
c’est en cela que la Virginité de Marie présage son Assomption. Par cet autre
privilège, Marie échappe à la loi de la corruption que, normalement, elle
aurait dû subir. Elle sort, vivante et glorieuse, du tombeau qui aurait dû
contenir ses restes jusqu’à la fin du monde.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">L’exposé
de cette similitude nous amènera à découvrir d’autres relations encore, entre
les deux privilèges de Marie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Supposant
donc établies les preuves du fait même de l’Assomption corporelle de Marie, et
même de cette Assomption précédée de la mort sans souffrances et de la
résurrection anticipée, je voudrais chercher avec vous quelles relations la Tradition
chrétienne a découvertes entre la Virginité de Marie et son Assomption
corporelle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Commençons
par ce qui est <i style="mso-bidi-font-style: normal;">implicite</i>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Nul
n’ignore l’importance primordiale que revêtait, aux premiers siècles de l’Eglise,
le dogme de la Virginité perpétuelle de Marie. On peut dire que c’est autour de
cette vérité et à partir de cette vérité que s’édifia peu à peu toute la doctrine,
et bientôt toute la théologie mariale, toute la mariologie. La preuve la plus
convaincante de la divinité du Christ était celle-ci : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Natus est ex Maria Virgine</i> ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Aussi
les erreurs ne tardèdent pas à s’attaquer à cette clef de voûte de toute la
doctrine christologique et mariale. Mais elles provoquèrent les vigoureuses
réactions de S. Epiphane, de S. Ambroise et de S. Jérôme.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
De ces discussions ressortait la Virginité intégrale de Marie. On maintenait
avec force, non seulement que Marie était Vierge et le resta dans sa Conception
de Jésus-Christ, et même dans son enfantement, mais qu’elle resta vierge plus tard
et n’eut pas d’autre enfant que Jésus... L’argument principal que l’on
invoquait contre les hérétiques était la nécessité de sauvegarder
l’incorruption totale de la Mère de Dieu... »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Si la dignité du Fils écarte toute corruption virginale en Marie, ne peut-on y
voir l’annonce de privilèges analogues concernant l’incorruption corporelle ?
Ce n’est pas encore la glorification proprement dite, mais nous sommes sur la
voie, et les anciens ont d’abord envisagé cela à l’égard de Marie. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">(P.
F. Cayré, dans l’<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Année théologique 1948</i>,
fasc. III et IV).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ainsi,
le silence des trois premiers siècles au sujet de l’Assomption ne doit pas être
pris au tragique. Comme dit encore le P. Cayré : « Ce silence n’est pas celui
de la mort, mais celui des mystérieuses germinations, qui secrètement, préparent
la vie. Un labour prêt à être ensemencé et un labour ensemencé sont apparemment
identiques pendant un temps donné ; mais quelle différence au fond ! La suite
le prouve ! »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Les
affirmations quelque peu énigmatiques de S. Epiphane et du Prêtre Timothée<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?tab=rj&blogID=5424594755695398933#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
seraient demeurées lettres mortes ; les récits fortement enjolivés des
apocryphes n’auraient pas trouvé grâce devant des écrivains ecclésiastiques d’une
orthodoxie ombrageuse, s’ils n’avaient pas été l’éclosion de cette foi
implicite en l’incorruption totale de Marie. Il a fallu plusieurs siècles pour
que cette foi prenne conscience d’elle-même. Est-ce vraiment le seul cas où une
telle lenteur s’est manifestée ? Et la Maternité divine ? Et l’immaculée
Conception ? Pour ne parler que des points de doctrine mariale...<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Puisque
le dogme de la Virginité de Marie comporte trois aspects spéciaux, exprimés
dans la formule lapidaire de S. Augustin : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Virgo concepit, virgo peperit, virgo permansit</i> » (Sermo 51, 28 ;
196, 1, etc.), nous aurons avantage nous-mêmes à rechercher quels rapports
existent entre la Virginité de Marie à chacun de ces points de vue et son
Assomption corporelle. Ainsi, nous serons mieux en mesure d’apprécier la force du
lien que la tradition a admis entre ces deux privilèges mariais. Car il est
curieux que les textes spécifient toujours la virginité à ce triple point de
vue, chaque fois qu’ils cherchent un fondement au dogme de l’Assomption.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">1°) Virgo concepit<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Dans
cette conception virginale, deux éléments ont un rapport très étroit avec
l’assomption corporelle : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">l’intégrité virginale</i>,
miraculeusement conservée dans la conception elle-même, et <i style="mso-bidi-font-style: normal;">l’absence des troubles de la concupiscence</i>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Evidemment,
il y a bien des raisons à la conception virginale. Dieu n’a pas été conduit
dans le choix de cette voie uniquement par une question d’esthétique. La
nécessité pour le Rédempteur d’échapper au « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">debitum peccati originalis</i> », l’impossibilité d’une vraie paternité
selon la chair se terminant au Verbe Incarné prouvant mieux que tous les
sentiments, la nécessité de la Conception virginale. Sur ce point, Billot a
fait la lumière en réfutant Suarez, et j’ai été heureux de le suivre dans mon
Manuel de Mariologie dogmatique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Il
n’en reste pas moins que Dieu a accompli un miracle pour préserver l’intégrité
de sa Mère, pour lui donner à la fois l’honneur de la Maternité et la gloire de
la Virginité. Il a voulu que son corps ne perdît aucun des charmes dont il avait
été surabondamment doté en recevant la vie, et l’un de ces charmes les plus
puissants, charme à la fois physique et moral, c’est celui de la virginité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Si
Dieu a tant eu à cœur de conserver ainsi l’intégrité corporelle de Marie jusque
dans ses moindres éléments, pourrait-on admettre qu’il soit insensible à la
totale destruction de ce même corps par la corruption du tombeau ? Nous avons entendu
tout à l’heure le Père Jugie réclamer au moins l’incorruption corporelle.
Avantage sans doute, mais combien petit ? Un cadavre, même bien conservé, est
toujours un cadavre. Il peut rappeler la personne aimée, mais il ne la remplacé
pas. Ce que Dieu aime en Marie, c’est un corps vivant, une virginité consciente,
choisie et protégée. Il était en son pouvoir de la reconstituer intégralement
après la courte période de mort corédemptrice. Qui pourra nier qu’il l’ait fait
?...<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ensuite,
une des grandes raisons qui ont attiré sur la nature humaine l’humiliation du
tombeau, c’est le plaisir que l’homme a cherché dans sa faute. Plaisir
tellement intense et désordonné, que même lorsque l’acte correspondant n’est pas
peccamineux, le plaisir trouble la raison et la domine brutalement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Dans
sa conception virginale, Marie a été parfaitement à l’abri des troubles de la
chair. Ceux-ci n’avaient plus aucune raison d’être et ne pouvaient même pas
exister. Marie n’était-elle pas préservée de la concupiscence ? Alors, pourquoi
participer au châtiment quand on n’a nullement participé à la culpabilité ? Ce
petit aspect lui-même ne semble pas absent de l’ensemble des raisons qui
motivent l’Assomption corporelle. Et là, sachons distinguer entre la mort et la
corruption. La mort peut être méritoire et glorieuse, tout en étant conséquence
du péché. La corruption n’est jamais méritoire, puisqu’elle n’est pas subie par
un être humain. Elle est la honte de notre condition. Impossible donc
d’invoquer ici pour Marie le motif de la Corédemption.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">2°) Virgo peperit<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Certaines
raisons métaphysiques postulaient absolument la Virginité dans la conception du
Christ. Les mêmes raisons ne militent plus aussi impérieusement pour la
Virginité dans l’enfantement. Ici, Dieu semble avoir cédé davantage à des motifs
d’esthétique, de convenance, de libre choix. La conclusion du reste n’en sera
que plus directe en faveur de l’Assomption.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
P. Friethoff, O. P., dans son étude « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">De
doctrina Assumptionis corporalis B.M.V. rationibus theologicis illustrata</i> »,
construit son argument de la façon suivante :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
La malédiction portée par Dieu contre le genre humain au jour de sa colère
s’étend aussi aux douleurs dans l’enfantement : « Tu enfanteras dans la
douleur. » (Gen, III, 16).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Ces douleurs résultent de la façon dont l’enfant vient à la lumière (Somma
theologica, III, 35, 6). Or, le Christ est né <i style="mso-bidi-font-style: normal;">clauso utero</i>, car notre foi nous enseigne que Marie est vierge </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">dans
l’enfantement. Il n’y avait donc plus aucune cause à la douleur dans cet
enfantement.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
De cette vérité révélée, à savoir la Virginité de Marie dans l’enfantement,
nous arrivons par raisonnement à établir sa préservation de la douleur dans
l’enfantement. Et pourtant, cette préservation n’exige nullement la virginité,
car, si l’homme n’avait pas péché, Dieu aurait prévu un moyen pour empêcher la
douleur sans préserver la Virginité. Mais la virginité dans l’enfantement a
comme effet propre d’empêcher la douleur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Ainsi Marie, de par sa virginité, a été préservée des douleurs de
l’enfantement. Nous concluons qu’elle a été également préservée de la
corruption du tombeau. Car il n’y a qu’une malédiction comme il n’y a qu’un
péché. Mais l’une, et l’autre ont de multiples effets. Si l’un des effets
manque, on peut conclure à l’absence de tous les autres, et à l’absence de la
malédiction elle-même. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
R. P. Friethoff prétend ainsi démontrer scientifiquement le privilège de
l’Assomption. Pour comprendre cette prétention, il faut se rappeler la théorie
des effets formels. Une cause ne saurait exister sans être accompagnée de son
effet formel. Et la meilleure preuve que la cause existe ou n’existe pas, c’est
la présence ou l’absence de l’effet formel. Et l’argument peut se renverser. Là
où la cause est impossible, ou est simplement empêchée, l’effet ne saurait
exister.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Quelle
est la cause des douleurs dans l’enfantement, de la mort et de la corruption du
tombeau ? Le péché. Marie n’a pas péché. Elle n’a donc encouru ni les douleurs
dans l’enfantement, ni la mort, ni la corruption dans le tombeau. Si, pour des
raisons spéciales, elle a subi la mort, elle demeurait de plein droit exempte
de la corruption.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">On
le voit, ici la virginité dans l’enfantement n’est pas invoquée comme cause de
l’Assomption, mais seulement comme<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> preuve</i>
manifestative.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
P. Jugie s’élève contre cette argumentation. Elle ne prouve, selon lui, que
l’immaculée Conception, et, encore une fois, n’aboutit qu’à écarter la
réduction du corps virginal en poussière. D’autre part, il considère
l’enfantement virginal comme privilège du Sauveur lui-même, plutôt que de sa
Sainte Mère. Cela semble un peu de la mauvaise humeur. Le privilège concerne
l’un et l’autre. De fait, les théologiens disent que, dans ce miracle, c’est
plutôt l’impénétrabilité du corps du Sauveur qui a cédé et a pu ainsi traverser
le corps dé Marie sans rien y déplacer. Mais il n’en résulte nullement que
Marie n’ait pas été intéressée, honorée et souverainement consacrée par ce
miracle : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Virginitatem non minuit sed
sacravit </i>».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Toute
la question est là ! Cette consécration elle-même n’entraîne-t-elle pas des
conséquences par delà le tombeau ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Si
de telles conséquences ne sont peut-être pas démontrées scientifiquement, elles
sont du moins manifestées comme de souveraines convenances, et postulées par la
logique de l’action divine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">3°) Virgo pepmansit<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">On
admire à juste titre un exemple comme celui de S. Henri, gardant une virginité
parfaite dans son mariage avec Cunégonde, malgré toutes les facilités qu’une
cour royale est capable de fournir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Et
on a raison d’admirer. La virginité sacerdotale et religieuse auprès de
celle-là n’est qu’un jeu d’enfant.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Marie
a conservé une virginité parfaite dans un mariage qui a duré une trentaine
d’années. Mais son exemple n’est pas admirable au même point de vue que celui
de S. Henri. Pour elle, la virginité était facile, normale même, en tout cas
pleinement sous le domaine de la volonté, parce que Marie était exempte,
parfaitement exempte de la concupiscence.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Et
alors, qui n’admirera cette maîtrise parfaite des facultés inférieures, cet
épanouissement total d’elle-même, cette sécurité au milieu de la corruption du
monde ? Cette fleur peut pousser partout, même dans les terrains les plus
défavorables. Ce qui ne signifie pas, du reste, qu’elle s’est exposée à tous les
dangers. Personne, plus que la Vierge, n’a mené une vie retirée, presque
cloîtrée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Cet
aspect de sa virginité n’aurait-il aucun rapport avec l’Assomption corporelle ?
Ce n’est pas l’opinion de S. Grégoire de Nysse ( </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">†</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">394).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
C’est, dit-il, de la génération que la corruption tire son origine, et ceux
qui, en gardant la virginité s’abstiennent d’engendrer, posent en eux-mêmes une
limite à la mort, l’empêchant d’aller plus loin. Frontières vivantes, séparant
l’empire de la vie et celui de la mort, ils arrêtent celle-ci dans sa course en
avant. Si donc la mort ne peut passer au-delà de la virginité, mais trouve en
elle son terme et sa destruction, il est clairement démontré que la virginité
triomphe de la mort.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
De même que, pour parler de Marie, Mère de Dieu, la mort qui a régné depuis
Adam jusqu’à elle, — oui, jusqu’à elle, parce que d’elle aussi la mort s’est
approchée, — de même, dis-je, que la mort, après s’être heurtée contre le fruit
de sa virginité, a été écrasée et brisée, de même, en toute âme qui passe la
vie présente sur la nacelle de la virginité, la puissance de la mort sera
brisée en quelque sorte, et elle est détruite en ce sens qu’elle n’a plus
personne en qui enfoncer son aiguillon. » (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">De
Virginitate</i>, cap. XII).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">En
dépit de l’affirmation de S. Grégoire de Nysse : « Il est clairement
démontré... », on ne voit pas très bien ce qui ressort de ses paroles. Les
Vierges triomphent de la mort en arrêtant et détruisant sa puissance, en
refusant de lui donner d’autres victimes. Cela n’aurait donc rien de miraculeux
et manifesterait même quelques sentiments manichéens. La matière étant mauvaise,
il faut à tout prix s’opposer à sa multiplication en refusant d’engendrer. Et
que viendrait faire ici la T.-S. Vierge ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">S.
Grégoire n’affirmerait-il pas plutôt que la virginité donne à celui qui la
pratique une victoire sur la mort et un droit de plus à la résurrection ? Et
quand cette vertu a été pratiquée au degré où la T.-S. Vierge Marie l’a
pratiquée, elle donne droit à la résurrection anticipée ; elle soustrait à la
corruption du tombeau.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ces
vues rapides sur les rapports qui peuvent exister entre la virginité
perpétuelle de Marie et son Assomption corporelle nous mettent en état de
comprendre les témoignages que la Tradition nous a laissés à ce sujet.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Il
nous est agréable de les trouver d’abord dans les Sacramentaires, c’est-à-dire
dans ces vénérables livres liturgiques, jadis compris de tout le peuple
chrétien, et exprimant à ce titre, mieux que tous les autres, la foi de
l’Eglise universelle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Le
Sacramentaire grégorien présentait cette préface pour la fête de l’Assomption :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">...Et nos in tuis sanctis virginibus
exultantibus animis laudare, benedicere et prædicare, inter quas beata Dei
genitrix intemerata Virgo Maria, gloriosissima effulsit, cujus assumptionis diem
omni devotione praesenti sacrificio celebramus.</i> »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">C’est
déjà un beau rapprochement entre la Virginité et l’Assomption. Cependant, les
paroles sont encore très générales. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
Messe de la Liturgie gallicane pour l’Assomption, dans le Missel dit « de Bobbio
» donne plus de précision. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Voici
ce qu’elle affirme dans l’oraison de l’Introit :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Generosae diei dominicæ Genitricis
inexplicabile sacramentum, tanto mugis præconabile qgantum inter homines Assumptione
Virginis singulare. Apud quam vitæ integritas obtinuit filium, et mors non
invenit par exemplum ; nec minus ingerens stuporem de transita, quam exultationem
ferens unico beata de partu ; non solum mirabilis pignore quod fide concepit...
fratres carissimi, deprecemur, ut ejus adjuti muniamur suffragio, quæ beata
Maria de partu clara, de merito felix prædicatur post transitum.</i> »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Et
dans la préface :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Die præ ceteris honorando quo… Virgo Dei
genitrix Maria de mundo migravit ad Christum, germine gloriosa, Assumptione
secura, paradisi dote prælata, nesciens damna de coitu, sumens vota de fructu ;
non subdita dolori per partum, speciosus thalamus, de quo decorus procedit
sponsus... Recte ab eo suscepta es in Assumptione feliciter, quem suscepisti conceptura
per fidem, ut quæ terræ non eras conscia, te non teneret rupes inclusa.</i> »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Une
variante de la même préface, tirée d’un missel gallican du VIII<sup>e</sup>
siècle, serre encore de plus près le rapport entre Virginité et Assomption en
disant :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Quæ nec de corruptione suscepit contagium, nec resolutionem pertulit in
sepulchro. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">De
même, un missel mozarabe du IX<sup>e</sup> siècle :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Nec immerito quidem ibidem debuit cum
filio gloriari cui divinitus intemerato virginitatis pudore meruit inviscerari</i>.
»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Si,
de ces témoignages émanant des livres liturgiques, nous passons aux
affirmations des Pères de l’Eglise au temps où la foi en l’Assomption glorieuse
de Marie avait trouvé son expression définitive, nous remarquons encore de
nombreux rapprochements entre les deux grands privilèges de Marie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Quelques
exemples simplement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">S.
André de Crète, mort en 740, écrivait :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Si le sein de la Vierge ignora toute lésion, la chair de la morte échappa à la
destruction. O prodige ! L’enfantement fut à l’abri de toute avarie, et la
tombe ne connut point la destruction, car celle-ci ne s’attaque pas aux choses
saintes. » (P. G. XCVII, 1081).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">S.
Jean Damascène († 749) disait dans sa deuxième homélie « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Sur la Dormition de la Vierge</i> » (P. G. XCI, 713) :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Comment, celle qui dans son enfantement a passé au-dessus des lois de la
nature, cède-t-elle maintenant à ces mêmes lois, et comment son corps virginal
est-il soumis à la mort ?»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
réponse se trouve dans le mystère de la corédemption. La virginité de Marie la
soustrayait à la loi de la mort. Mais elle s’y est soumise pour ressembler à
son Fils.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Passe
pour la mort. Mais la corruption du tombeau ? Le saint y a songé (Ibid., col.
716) :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Ton âme n’est pas descendue aux enfers, et ta chair n’a pas connu la
corruption. Ton corps tout virginal et immaculé n’a pas été abandonné dans la
terre. Mais toi, la reine, la souveraine, la Mère de Dieu, la véritable
Théotokos, tu as été transférée dans les demeures royales des cieux. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">L’Abbé
Théognoste, mort après 871, disait mieux encore :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Il convenait pareillement que celle qui... par le message d’un ange, avait reçu
le privilège d’une conception sainte, et avait eu pareillement un enfantement
saint, obtint une dormition sainte. » (Patr. Orient. XVI, I, p. 457).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Avant
de quitter l’Orient, écoutons encore la voix de l’Eglise de Byzance. Jean le
Géomètre disait :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Restée Vierge dans l’enfantement, Marie échappe maintenant à la corruption dans
la mort. Tout comme son enfantement surpassa alors toute parole et le mode
habituel, de même maintenant elle défie le temps et la nature. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ne
terminons pas sans recueillir quelques témoignages de l’Eglise occidentale. Le
Pseudo-Augustin (P. L. XL, 1145-1145) dit<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?tab=rj&blogID=5424594755695398933#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Marie n’a pas été soumise à toutes les pénalités auxquelles Eve a été
condamnée. Elle a eu une maternité virginale, un enfantement virginal et sans
douleur. Elle est restée toujours Vierge. Il y a donc des exceptions pour elle
et on ne peut assimiler en tout soit sort à celui d’Eve.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«
Si donc Jésus a voulu conserver l’intégrité virginale de sa Mère, pourquoi ne
voudrait-il pas la préserver de la puanteur de la corruption ?»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Enfin,
Pierre de Blois (mort après 1204) :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">«Je
crois, dit-il, que celui qui, en naissant, conserva intact la Virginité de sa
Mère, garda aussi de toute corruption de la mortalité ce corps virginal dans
lequel la plénitude de la divinité daigna habiter en sa personne... Elle peut
en toute sûreté monter au ciel, celle qui mena sur la terre une vie angélique.
» (Sermo in Assumptione BJM.VJ.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Une
conclusion s’impose.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
foi de l’Eglise dans l’Assomption corporelle de Marie ne semble pas
sérieusement contestable. Pour en revenir à la comparaison employée dans
l’Année théologique, entre un champ labouré, mais non ensemencé, et un champ
nouvellement ensemencé, il n’y a aucune différence. Seules les tiges en se développant
démontrent : 1°) que le champ était réellement ensemencé ; 2°) quelles graines
y ont été semées.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La
foi des premiers siècles n’était qu’implicite dans le mystère de l’Assomption.
Mais la foi des siècles suivants a montré tout ce qui était réellement contenu
dans le dépôt de la révélation : et dans ce dépôt, il y avait place pour le mystère
de l’Assomption.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">De
plus, quand on a voulu savoir avec quel autre privilège marial l’Assomption
était en connexion, on n’a pas hésité à le relier au privilège de la Virginité
perpétuelle. Ce dogme fondamental en Mariologie, connu dès l’origine, et
accepté avec enthousiasme, plaçait la Vierge en si haute estime, qu’il prédisposait
les esprits à admettre toutes les plus glorieuses exceptions en sa faveur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Ainsi,
dès que la question de l’Assomption s’est posée, on a vu d’emblée que ce
privilège était dans la logique de l’action divine, et postulé, au moins de
convenance, par la miraculeuse Virginité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">C’est,
je crois, ce que j’avais à vous prouver. Trop heureux si ces quelques
réflexions pouvaient aider un tant soit peu à la proclamation du dogme de
l’Assomption corporelle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">A.
PLESSIS, S. M. M.<o:p></o:p></span></div>
<div style="mso-element: footnote-list;">
<!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?tab=rj&blogID=5424594755695398933#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Si
Prêtre Timothé il y a. Cf, le rapport de Dom Capelle.<o:p></o:p></div>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?tab=rj&blogID=5424594755695398933#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri",sans-serif; font-size: 10.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR-CA; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Avant le rapport du R.P. Barré, je croyais le pseudo-Augustin d’une plus
vulnérable antiquité.<o:p></o:p></div>
</div>
</div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-33721333271892359882019-08-06T10:34:00.001-04:002019-08-06T10:34:53.004-04:00Abbé Marchiset - 8e dimanche après la Pentecôte<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/6LqY2UIWpzs/0.jpg" frameborder="0" height="480" src="https://www.youtube.com/embed/6LqY2UIWpzs?feature=player_embedded" width="640"></iframe></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-40874479388280993722019-08-03T12:48:00.001-04:002019-08-03T12:48:31.727-04:00L'abbé Marchiset se rétraque de l'hérésie feeneyiste<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<img border="0" data-original-height="899" data-original-width="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-FYsqBXed3Gc/XUW6gkaviDI/AAAAAAAAA3Y/-lg5fvqq-hcaNwP_uc2mO_4Ucer4FVzhQCLcBGAs/s1600/communiquecc81-signe-1.jpg" /></div>
<br />
<a href="https://altapetra.wordpress.com/2019/08/01/communique-de-la-maison-sainte-philomene/" target="_blank">SOURCE</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-73112994612361578222019-08-01T19:33:00.001-04:002019-08-01T19:34:33.629-04:00Otto Lueger - La condamnation de l'Action Française : Ça suffit la désinformation !<iframe height="800" src="https://drive.google.com/file/d/1gx1BDPjOpJwQLE61hQ2mWE07TBRjws-X/preview" width="700"></iframe><br />
<a href="http://onvousment.free.fr/condamnation.htm" target="_blank">SOURCE</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5424594755695398933.post-31550565257013702612019-07-05T11:54:00.000-04:002019-07-05T11:54:35.810-04:00Le Linceul de Turin ne peut venir que de la Résurrection du Christ<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/x8kXiDm5rLc/0.jpg" frameborder="0" height="480" src="https://www.youtube.com/embed/x8kXiDm5rLc?feature=player_embedded" width="640"></iframe></div>
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