LA
NOUVELLE ÉGLISE VOULUE PAR LA SYNARCHIE
- TEXTES
LE DÉMONTRANT
Dans son livre «
Mystère d’Iniquité »(1), Pierre Virion le dénonçait déjà avec une profonde clairvoyance
; auteur du prologue de l’édition en espagnol de cet ouvrage, l’Abbé Meinvielle
se posait la question suivante : « Comment briser l’ossature de l’Église
catholique romaine pour faire entrer celle-ci dans cette Église universelle de
la Maçonnerie avec les autres cultes de ceux qui croient ou non en
Jésus-Christ, qui croient ou non en Dieu ? Dans ce nouvel ouvrage, Pierre
Virion s’applique justement à illustrer cette question et à nous révéler en
quoi consiste le misterium iniquitatis dont parle l’Apôtre (II Tess., 2, 7). Le
mystère d’iniquité consiste précisément en ce que l’« Appareil public de
l’Église », qui devait servir à amener les âmes à Jésus-Christ, sert en fait à
les perdre et à les asservir au démon. C’est en cela que réside le “mystère de
perversité” : que le sel se corrompe et cesse de saler (Mt., 5, 3). […]
L’Église est indéfectible et durera en tant que telle jusqu’à la fin. Mais l’Église
de Jésus-Christ ne peut être assimilée à l’ “Appareil public de l’Église.” » (p.
9).
On a là – exprimé en
d’autres termes – le fait indiscutable que Monseigneur Lefebvre signalait déjà
en disant qu’« il ne faut pas assimiler l’Église visible (la seule vraie) avec
l’Église officielle, qui ne possède pas les notes caractérisant et permettant
d’identifier la véritable Église du Christ ». Dans le même sens, cela nous
remet en mémoire ce que disait le célèbre et vénérable Cardinal Pie en
affirmant que « l'Église, société sans doute toujours visible, sera de plus en plus ramenée à des proportions simplement individuelles et
domestiques ».
Le commentaire du
Cardinal Pie fait présager ce que sera le grand mystère d’iniquité qui réduira
l’Église à sa plus simple expression : un petit reste dispersé de par le monde
et réfugié dans le désert, sans pasteurs ou presque. Cela signifie que la
grande persécution ou tribulation – telle qu’il ne s’en sera jamais vu et qu’il
ne s’en verra plus jamais ensuite – consistera en ce rapetissement de l’Église,
que nul ne pourrait sauver si ces temps n’étaient abrégés en faveur des élus,
de ceux que Dieu aime.
L’Abbé Meinvielle
continue son prologue en démontrant que le progressisme est l’œuvre de la
collaboration du christianisme avec la maçonnerie : « Il va de soi que cette
collaboration du christianisme avec l’antichristianisme de la maçonnerie aura
pour conséquence une transformation nécessaire de la doctrine et de la vie
chrétiennes. Cette transformation, voilà justement ce qu’est le progressisme.
Celui-ci est axé sur l’erreur consistant à assimiler l’Église au monde. Une
nouvelle dimension serait donnée à l’homme, celle du monde. D’où la suppression
de la nécessité d’un Dieu sauveur : le Christ n’est pas venu pour sauver le
monde, l’Église n’est pas nécessaire au salut de l’homme. Le salut de l’homme
vient de l’immanence de celui-ci. L’homme est Dieu au plus profond de son être
; c’est pourquoi il n’est transcendé par aucune Église et par aucun Dieu. Il
est possible et obligatoire d’employer un langage théiste adapté au vulgaire.
Mais en réalité, ce n’est là que l’expression exotérique de l’immanence totale
du divin en l’homme et dans le monde. Telle est l’unique réalité ésotérique unifiant
toutes les religions de l’humanité. C’est pourquoi le culte de l’homme et de
l’humanité, qui est celui des loges maçonniques, doit être imposé comme étant
le seul culte de la véritable humanité » (p. 11). Voilà qui met en évidence
le caractère gnostique et ésotérique du progressisme et de la nouvelle
religion.
L’Abbé Meinvielle
poursuit en ces termes : « Ainsi, par le biais de la nouvelle religion du progressisme,
le culte catholique fait place au culte maçonnique de la fraternité universelle
» (p. 11). Par conséquent, comme le montre ce prêtre, « Aucun dogme ne
reste debout » (p. 11).
En effet : « Tout est
subverti au nom de la science et des principes maçonniques. La nouvelle
théologie du progressisme, élaborée par de prestigieux théologiens, envahit les
séminaires, les universités et les établissements de formation, où elle
configure la mentalité des nouvelles générations ecclésiastiques » (p. 11
et 12).
Voilà pourquoi l’Abbé Meinvielle
a pu exposer cette prophétie, qui se réalise manifestement aujourd’hui sous nos
yeux : « D’ici quelques années, si la main de Dieu n’intervient pas directement,
l’“Appareil public de l’Église catholique” professera une religion complètement
différente de celle que nous a enseignée Jésus-Christ et que nous ont transmise
les Pères, les docteurs et les saints de l’Église bimillénaire. D’où cette
fureur satanique qui s’est déchaînée contre l’Église préconciliaire. […] La
vieille et séculaire ennemie de l’Église – la Synagogue – a cherché à détruire
l’Église pour toujours. » (p. 12).
Pierre Virion parvient à la
conclusion que la nouvelle Église correspond à un plan occulte : « … nous nous
voyons obligés de parvenir à la conclusion – soutenus en cela par une documentation
indiscutable – qu’un magistère occulte dirige l’ensemble des docteurs de la nouvelle
“Église” inventée au sein des hautes sociétés secrètes à la fin du siècle
dernier (2). Autre fait essentiel depuis que l’œcuménicité de cette
nouvelle “Église” s’est séparée de la nôtre : ladite “Église” accueille en même
temps l’erreur et la vérité, toutes les religions, toutes les idéologies,
toutes les institutions, tous les régimes politiques, y compris le communisme soviétique
et le communisme chinois. » (p. 15 et 16).
La conjuration contre l’Église est
manifeste : « À la fin du siècle dernier (3), il a été ourdi contre l’Église
une formidable conjuration, qui se déroule actuellement devant nos yeux. » (p.
16).
L’auteur décrit l’espoir qui
sous-tendait cette conjuration : « … voir tomber le “Vatican royal” et
régner un Pape qui sera le Pontife de la “Synarchie Divine”, à la tête d’un
“nouveau catholicisme”, et qui consacrera l’esprit, tout l’esprit de la société
moderne. […] Car la Synarchie entièrement réalisée sera avant tout la Contre-église
organisée. » (p. 16 et 17).
« L’Église universelle
synarchique, telle que l’initié Saint-Yves la décrit dans ses œuvres, n’est
autre que l’ensemble syncrétique de toutes les religions, considérées comme
égales entre elles, avec l’attribution d’une certaine primauté motrice à la
Kabbale et – surtout à la fin de sa vie – d’une importance particulière à
l’hindouisme. » (p.
23). En résumé : « Une église nouvelle, une autre foi, un autre culte, un
œcuménisme maçonnique. » (p. 24).
On veut un pape qui soit un
pontife synarchique : « Il faut leur persuader que la Papauté romaine est
coupable d’avoir remplacé le Magistère initial de Pierre par les honneurs et
les richesses d’un impérialisme latin qui doit tomber sous les coups d’un
nouveau clergé, convaincu par avance de l’inévitable victoire d’une nouvelle
Église. Et cette dernière sera instaurée par un Pontife qui réunira dans sa
personne et dans sa charge celles des Papes et celles des Mages de la
Synarchie. » (p. 42).
Ainsi les écritures seront-elles
interprétées selon la Kabbale et la Gnose : « … assimiler de manière
équivoque la lettre des Écritures à la cosmogonie de la Kabbale et de la Gnose,
avec la prétention de professer le véritable esprit de l’Évangile, au contraire
de l’Église romaine. D’où une subversion de la Foi qui, parfois présentée avec
une grande subtilité, échappe même à des ecclésiastiques dont la culture
théologique n’est pas assez solide, du moins sous certains aspects. » (p.
44).
L’auteur cite ensuite l’abbé
Roca, prêtre apostat et initié aux secrets des dieux : « Par conséquent, il
est inévitable que se produire une rébellion contre la structure et l’autorité
de l’Église romaine, contre sa discipline sacramentelle, et c’est sur ce
chapitre que Roca nous intéresse tout particulièrement. Ses hérésies ne sont pas
les seules et ne se signalent pas non plus par leur nouveauté. Mais ce qui
impressionne en lui, c’est sa volonté froidement subversive de modernisme sur
des questions qui sont d’actualité de nos jours, unie à sa conviction d’illuminé
de leur réalisation future et du fait qu’un jour, la « sublime synarchie »
mènera à bien la conquête de l’Église. » (p. 46).
« Ce qui se prépare dans
l’Église universelle ? […] Ce n’est pas une réforme, ce n’est pas une
révolution – je n’ose employer ce mot, qui serait malsonnant et inexact – c’est
une évolution. » (p.
46 et 47).
« Sous sa forme actuelle, la
Papauté disparaîtra. Le Pontife de la divine synarchie ressemblera autant au Pape
de l’époque actuelle que ce dernier ressemble à celui du Lac Salé […] Le nouvel
ordre social s’implantera en marge de Rome, sans Rome, malgré Rome, contre
Rome. » (p.
47).
« Mais le F…. Renan qui, sans
être comme Roca dans le secret des dieux, présentait la même imprégnation
naturaliste, avait sans doute déjà entendu parler de lui, puisque dans
“L’Abbesse de Jouarre”, il décrit les réformes religieuses (euphémisme par
lequel il désigne la révolution religieuse et morale) qu’accompliront des
personnalités de l’Église elle-même, en conformité absolue avec les
observances. Autrement dit, le clergé régulier – et non pas séparé –, influencé
par le néo-christianisme ouvert aux courants de pensée modernes, fera subir à l’Église,
lors d’un futur Concile, la dégradation dogmatique et disciplinaire favorable à
son intégration dans l’“œcuménisme” des Loges. » (p. 55 et 56). Ce qui devait se
produire avec le Concile Vatican II.
« Je crois que le culte divin,
tel que le fixent la liturgie, le cérémonial, les rites et les préceptes de
l’Église catholique, subira bientôt, lors d’un Concile Œcuménique, une
transformation qui lui restituera en même temps la vénérable simplicité de
l’âge d’or apostolique, la mettra en harmonie avec le Nouvel État de Conscience
de la Civilisation Moderne. » (p. 56).
« Il se produira quelque chose
qui laissera le monde dans la stupéfaction et le fera tomber à genoux devant son
Rédempteur. Et ce quelque chose sera la démonstration de l’accord parfait entre
les idéaux de la Civilisation Moderne et ceux du Christ et de son Évangile. Il
signifiera la consécration du nouvel ordre social et le baptême solennel de la
Civilisation Moderne. » (p.
56 et 57).
« Le Pontife se bornera à
confirmer et à glorifier l’œuvre de l’Esprit du Christ ou du Christ-Esprit dans
l’esprit public, et grâce au privilège de son infaillibilité personnelle, il
déclarera publiquement urbi et orbi que la civilisation actuel est fille
légitime du Saint Évangile de la Rédemption Sociale. » (p. 57).
« La Papauté succombera ; elle
périra sous le couteau sacré qu’auront forgé les Pères du dernier Concile. Le
César papal est une Hostie couronnée pour le sacrifice. » (p. 58).
« La révélation étant niée, les
mystères subsistent, et l’on prétend les expliquer. Mais comment le faire autrement
qu’à travers la gnose, cette science sans limites, comme dit le F…. Camille
Savoire ? Et comment les justifier, si ce n’est par l’exposition des “mystères
secrets” ? » (p.
62).
« Le lien qui unit l’occultisme
au modernisme et, aujourd’hui, à la Religion Universelle des Sectes, n’est autre
que le christianisme syncrétiste qui apparaît clairement ici. » (p. 63).
« Sur le plan international, le
Fédéralisme ; dans l’ordre économique, un socialisme technocratique, dénominateur
commun du communisme et du capitalisme scientifiquement conjugués ; ni l’un ni
l’autre n’éviteront la révolution de la rue. La révolution des esprits se fera
par la réduction de toutes les valeurs à un autre dénominateur commun : le
“Nouvel Humanisme” ou “Humanisme Intégral” qui masquera les objectifs traditionnels
de la Contre-église. » (p.
78).
« L’insistance du Pacte
Synarchique sur la nomination des ecclésiastiques démontre surabondamment que cette
intégration doit déboucher sur une Église nationale qui fasse table rase du
pouvoir juridictionnel du Pape, puis de son magistère doctrinal. D’autres
paragraphes du document ne cachent pas, en effet, la prétention de s’opposer à la
violation des consciences libérées et à l’admission de toute orthodoxie, quelle
qu’elle soit, à l’exception de celles du régime, naturellement. Car il existe
une orthodoxie du régime. Bien que seul revienne continuellement dans tous les chapitres
du Pacte le leit motiv de l’“humanisme intégral” païen et panthéiste des Hautes
Sociétés Secrètes, duquel provient “la Primauté du Spirituel dans notre
Mouvement Révolutionnaire”, selon ce que souligne le même texte. Curieux écho
aux titres d’œuvres de Jacques Maritain publiées à la même époque et dont le
succès, connu de tous, montre combien se sont répandus certains mots-clés. » (p. 94).
« Enfin, sous réserve que ces
deux premiers objectifs aient été atteints, le troisième consistera à mener une
vaste campagne de propagande en faveur de ce singulier œcuménisme de toutes les
religions : l’“Église Universelle”, selon la terminologie des Congrès
aujourd’hui parfaitement connus, l’“Église Catholique”, selon les termes audacieux
de Saint-Yves d’Alveydre. Tel était tout le programme de la Contre-église
synarchique : la “Nouvelle Église” à la recherche de laquelle Jules Romains
consacra un ouvrage qui n’a pas laissé d’exercer une certains influence dans
les milieux catholiques et maçonniques. » (p. 105 et 106).
« Le résultat du rapprochement
saute aux yeux. Ou bien la maçonnerie s’intègre à un œcuménisme présenté comme
chrétien, ainsi que le prétendent certains, et alors, selon ce que préconise
Saint-Yves d’Alveydre, le catholicisme sera un syncrétisme que le patriarche de
l’Église gnostique décrit dans les termes suivants : “l’élément commun à toutes
les religions (catholicisme) est rationnel et traditionnel ; par conséquent, il
est éternel […] Le catholicisme proprement dit n’est pas remis en question,
contrairement à la seule orthodoxie romaine, destinée de tous temps à tomber un
jour”. (Barbiere, « Infiltraciones masónicas en la Iglesia, p. 100). Ou bien,
ce qui revient au même, l’Église catholique sera intégrée, comme d’autres le
disent, à l’“œcuménisme” maçonnique, ce qui signifiera sa soumission à la
Synarchie Universelle, en accord également avec Saint-Yves d’Alveydre (p. 15 et
suivantes). Il est aberrant d’oublier que la doctrine synarchique, ébauchée il
y a trois siècles, puis élaborée à l’époque de Saint-Yves d’Alveydre et révisée
en 1935, ne sépare jamais la politique des questions religieuses et qu’elle les
confond au contraire dans les perspectives d’un Gouvernement mondial qui ne
serait autre que celui de la Contre-Église. » (p. 144).
« L’abolition des dogmes – ceux
du catholicisme, évidemment – s’impose en premier lieu pour l’instauration d’une religion
nouvelle qui ne manquera pas de susciter de nouveaux dogmes. Sur ce chapitre,
Roca se montre disciple de Papus, réorganisateur du Martinisme : “Il y aura une
nouvelle religion ; il y aura un nouveau dogme, un nouveau rite, un nouveau
sacerdoce dont la relation avec l’Église qui tombe sera exactement ce que fut celle
de l’Église catholique avec l’Église mosaïque, sa défunte mère”. » (p. 151).
« C’est pourquoi il importe
d’entreprendre une tâche de démolition doctrinale pour faire passer de nouveaux
dogmes adaptés à l’avenir spirituel de l’humanité. Objectivement, le premier de
ces dogmes sera celui de l’évolution, qui ne peut guère se maintenir sur un tel
terrain sans ceux du panthéisme et de l’“Humanisme intégral” du Pacte
synarchique. » (p.
152).
« Il sera nécessaire de créer
une religion nouvelle, une morale nouvelle, une société nouvelle. Nous avons de
bonnes raisons de croire que l’intégration jouera un rôle important dans ce
monde de demain et qu’elle sera la clé de voûte de la conscience planétaire, de
même que le séparatisme fut celle du régime égocentrique dont nous allons nous dépouiller.
» (p. 153).
« L’humanisme païen est un autre
dogme de la nouvelle religion. » (p. 153).
« La masse se transforme ainsi
en directrice de sa propre évolution religieuse, que l’Autorité Pontificale
aura pour mission de couvrir de son infaillibilité. » (p. 157). On ne peut s’empêcher
d’observer ici que ces apostats et ces hérétiques ont besoin pour cela de
l’image d’un Pape, afin que derrière l’écran de l’infaillibilité pontificale,
qui n’a aucun crédit à leurs yeux, ils puissent imposer aux fidèles l’erreur et
l’apostasie de leur fornication avec les rois de la terre tout en s’enivrant du
sang des martyrs, c’est-à-dire en tirant vanité de la gloire de ceux-ci dans le
but de manipuler la masse en question à leurs propres fins mercenaires. Or,
cette falsification, cette corruption, cette apostasie est subtilement offerte
à l’admiration publique, car la grande prostituée exhibe les symboles du pouvoir
et de la richesse – la pourpre, l’écarlate et les bijoux –, grâce à quoi le
pouvoir au service du mal s’acquiert un prestige porteur d’admiration et
d’adhésion.
« Nous observons néanmoins que
la liberté préconisée n’est pas la liberté psychologique du sujet, mais un droit
objectif de rejeter la vraie religion, celle de l’Église catholique,
apostolique et romaine. Et l’on fera reposer le critère extrinsèque sur
l’égalité des religions. Une fois établie, cette liberté aura pour effets : 1.
de réduire à rien le magistère pontifical ; 2. de ruiner de fait l’orthodoxie
romaine ; 3. d’instaurer sur ces ruines un syncrétisme artificiel, expression
d’un « œcuménisme » derrière lequel se cache la haute autorité maçonnique. Car
il existe un œcuménisme d’extraction maçonnique, néo-catholique,
para-communiste, massivement propagé par les journaux et revues confessionnelles
ou non, politiques et littéraires, un œcuménisme total résultant de la simple
accrétion des cultes et au nom duquel l’Église est félicitée par ses
théologiens les plus audacieux, mais vitupérée pour son passé, sa tradition,
son « immobilisme », son intégrité doctrinale future, si elle ne s’insère pas
dans le mouvement du futurisme synarchique. » (p. 173).
« Ne permettez pas que l’on
dise, mes Frères, que la Maçonnerie est l’anti-église. Cela n’a jamais été qu’une
formule de circonstance. Fondamentalement, la maçonnerie veut être une
super-église, l’Église qui les réunira toutes. » (p. 182).
« Laissons à présent le prêtre
apostat nous parler avec son assurance coutumière, captée à de bonnes sources,
du formidable complot ourdi contre l’Église. “Bien qu’elle ne sorte pas des
formes temporelles d’un passé qui meurt et ne peut revivre, la Papauté des
anciens temps n’a plus rien à dire aux temps modernes, qui n’ont d’ailleurs pas
d’oreilles pour l’entendre. La vieille Papauté n’a rien à faire dans le nouvel
ordre social qui s’implantera forcément, inéluctablement en marge de Rome, sans
Rome, malgré Rome, contre Rome […] La vieille Papauté rompra le silence lorsque
sera accomplie l’œuvre évangélique de cette glorieuse palingénésie (4).
Retournant alors dans son sépulcre, Pierre réalisera l’oracle du Christ. ‘Il
confirmera ses frères’, c’est-à-dire tous les peuples chrétiens, sur les
nouvelles voies auxquelles leur Rédempteur les a fait accéder. Il consacrera la
civilisation moderne, il la proclamera Fille de l’Église, héritière des
promesses du Seigneur et du véritable esprit de ses paraboles. En prononçant sa
propre caducité, la Papauté romaine déclarera urbi et orbi qu’ayant accompli sa
mission et joué son rôle d’initiateur, elle se dissout spontanément sous sa forme
antique pour laisser le champ libre aux opérations supérieures du nouveau
pontificat, de la nouvelle Église et du nouveau sacerdoce qu’elle instituera
canoniquement avant d’exhaler son dernier soupir.” » (p. 198 et 199).
« Lorsqu’il sera visible aux yeux
de tous que l’ordre nouveau dérive logiquement de l’ordre ancien […] le vieux
pontificat et le vieux sacerdoce abdiqueront de bonne grâce devant le
Pontificat et les prêtres du futur, qui seront ceux du passé convertis et
transfigurés en vue de l’organisation de la Planète, à la lumière de
l’Évangile. Et cette Église nouvelle, bien qu’elle ne doive peut-être rien
conserver de la discipline scolastique et de la forme rudimentaire de l’Église
antique, recevra néanmoins de Rome l’ordination et la juridiction canonique. Il
est nécessaire que la loi de l’évolution reprenne le cycle ouvert par le Saint
Évangile sous les pas de l’Humanité Nouvelle. La Synarchie possède la taille
suffisante pour mener à bien cette rénovation générale. » (p. 199 et 200).
« Celui qui désire voir à la
tête d’un “Concile œcuménique” de l’Humanité Synarchique, composé de sages, de
chefs d’État, de cardinaux et d’évêques et constituant la “première chambre de
la Synarchie Trinitaire, dont le marquis de Saint-Yves d’Alveydre a trouvé les
marques dans l’antique enseignement des temples” “n’est pas un pontife de la
foi ou du pistil (5),
mais un pontife de la gnose ou de la science ésotérique”. » (p. 206 et 207).
« L’illuminisme et la théogonie
aboutissent ainsi à une inversion des vérités fondamentales et incontestables
de la révélation et, par conséquent, de la théologie catholique. » (p. 218 et 219).
« En conséquence, et ceci est
important, c’est aussi la formule de la régénération (ou réintégration) de l’homme
par le « Grand Œuvre » de l’hermétisme qui fait de l’homme (inférieur) un dieu
(supérieur). La régénération de l’homme par la gnose (connaissance ésotérique
et initiatique) s’oppose donc à la rédemption par le Christ. » (p. 219).
« Le sceau de Salomon est donc l’image
parfaite de la création divinisée, plérômisée (6), comme disent les gnostiques,
les hermétistes et les occultistes. Par rapport à l’homme, c’est la figuration
parfaite des paroles de la Genèse : “eritis sicut dei” : “vous serez comme des
dieux”. (p.
221).
« La voie ouverte et suivie est
cela qui conduira rapidement et très bientôt à la modification des fondations humaines
de l’Église, en remplaçant la monarchie pontificale par l’instauration de l’Église
universelle démocratique. » (p.
263). Voilà pourquoi – soit dit en passant – on a pu voir Paul VI, Jean-Paul II
et Benoît XVI sans tiare. Et ces deux derniers, en outre, ne sont pas
couronnés, ainsi que l’exige la sacro-sainte démocratie, car on sait déjà,
grâce à la définition insurpassable de Nicolás Gómez Dávila, que la démocratie
est une religion anthropothéiste.
« Un Bourbon s’est exclamé : “L’État,
c’est moi !”. Un empereur a déclaré : “La Révolution, c’est moi”. Un Pape a
soutenu : “La tradition, c’est moi”. Or, aucun de ces trois hommes n’a dit la
vérité. Seul le vicaire de Jésus-Christ exprimera la vérité lorsqu’il dira : “La
démocratie, c’est moi”. La démocratie, c’est le Pape, car elle est la fille de
ce Christ et de cet Évangile qu’il représente sur la terre. » (p. 263-264).
« Relisons donc dans les pages
de cette œuvre, et nous les comprendrons mieux (c’est capital), les sinistres prédictions
de l’ex-abbé Rocca et d’autres personnages sur l’avènement de l’Église et de la
“divine synarchie” (Roca) imaginée dans “les temples primitifs durant le cycle
des sages initiations”. Nous ne pouvons mettre en doute la réalité du
formidable complot se déroulant au sein même de l’Église, qui se croit fort d’une
consécration Urbi et Orbi du “Nouveau Pontificat, de la Nouvelle Église et du
Nouveau Sacerdoce”. » (p.
264).
Tous ces textes sont éloquents
en eux-mêmes, car ils démontrent comment l’Église est devenue victime de ses
pires ennemis. Cela conduisit du reste le Père Pío, dont nul ne met la sainteté
en doute, à charger en 1957 l’Abbé Luigi Villa de se consacrer à l’étude
approfondie de la maçonnerie, et en particulier de la maçonnerie
ecclésiastique, ce qui est relaté ainsi : « … Le Père Pío lui donna la
mission suivante : “Tu devras consacrer toute ta vie à défendre l’Église du
Christ contre les agissements de la franc-maçonnerie, en particulier la
franc-maçonnerie ecclésiastique” » ; puis, lors de la deuxième rencontre entre
les deux prêtres, en 1963 : « À la fin de la rencontre, le Père Pío donna l’accolade
à l’Abbé Villa et lui dit : “Courage ! Courage ! Car l’Église est déjà envahie
par la franc-maçonnerie”, avant d’ajouter : “La franc-maçonnerie est déjà
parvenue jusqu’aux pantoufles du Pape” (Paul VI !). » (« Quién es el Padre Luigi
Villa ?» par le Dr Franco Adessa, p. 4 et 6).
L’Abbé Villa a écrit que les
trois derniers Papes – Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI (abstraction faite
de Jean-Paul 1er, qui a régné moins d’un mois) – étaient des Juifs et des francs
maçons ; il a même affirmé que Paul VI, qui fut un parfait homosexuel, donc
vulnérable au chantage, avait servi d’informateur (espion) au KGB en dénonçant
à ce dernier les prêtres clandestins envoyés à travers le Rideau de Fer par le
Pape Pie XII, de telle sorte que : « … les soviétiques faisaient chanter
Montini pour qu’il leur nomme les prêtres que le Vatican envoyait
clandestinement en Union Soviétique, à travers le Rideau de Fer, durant la
Guerre froide. La police secrète soviétique était donc toujours prête, et à
peine ces prêtres clandestins avaient-ils franchi la frontière russe qu’ils
étaient appréhendés et fusillés ou expédiés au Goulag. » (Chiesa Viva,
n° 441, septembre 2011, p. 58).
Et dans cet autre texte, nous
apprenons que : « L’Abbé Villa était au courant du fait que le Cardinal
Pietro Palazzini avait envoyé au postulateur de la cause de béatification de
Paul VI une lettre qui contenait les noms des trois derniers amants de Paul VI.
Le Cardinal Pietro Palazzini était une autorité en la matière, car il
conservait deux dossiers de documents démontrant à l’évidence la réalité du
vice impure et contrenature de Paul VI. » (Quién es el Padre Luigi Villa
?, p. 33 et 34).
En plus de cela, l’Abbé Villa
dénonce le fait que Paul VI portait en sautoir l’insigne caractéristique du
Sacerdoce suprême de l’Ancien Testament, à savoir le pectoral portant douze pierres
symbolisant les douze tribus de l’Israël de Dieu. « Or, la vérité, c’est que
dans la hiérarchie maçonnique, Paul VI était vraiment au sommet. » (Chiesa
Viva, n° 441, p. 42). Puis, faisant allusion à la sculpture maçonnique
placée en l’honneur de Paul VI dans la cathédrale de Sacro Monte, à Varèse (7),
L’Abbé Villa écrit : « Par ce geste de reconnaissance envers Paul VI, la
maçonnerie le déclare donc officiellement Pontife Juif. » (Chiesa Viva,
n° 441, p. 40). Cela explique pourquoi Paul VI se découronne (c’est-à-dire
abdique) en se défaisant de la tiare et pourquoi il arbore mystérieusement le
pectoral en question (que beaucoup confondent par erreur avec l’efod).
L’ascendance juive de Jean-Paul
II ne fait aucun doute non plus, ce que confirme l’application qu’il fit de sa
devise selon saint Malachie : De labore solis, c’est-à-dire l’éclipse du
soleil, qui, en parcourant le monde, a fait disparaître l’Église sous les
ténèbres de l’erreur : « Pour Wojtyla, la religion juive faisait aussi partie
de lui, d’abord en tant qu’archevêque de Cracovie, puis en tant que Pape. Cette
relation au judaïsme soulève une question : Wojtyla était-il juif ? Que tel fut
le cas, on en doit le témoignage à Yaskov Wise, spécialiste de la généalogie
judaïque. Wise étudia l’ascendance féminine de la famille Wojtyla. On sait qu’en
vertu d’un décret rabbinique, le lignage juif n’est transmis que par la mère,
non le père. Or, la mère de Karol avait épousé un catholique, mais son nom de
jeune fille, Emilia Kaczorowski, est une adaptation polonaise de Katz, nom
judaïque très commun dans le monde yiddish. Quant à la grand-mère de Karol,
elle s’appelait Marianna Scizh, autre nom judaïque (Schulze, Shultz). » (Chiesa
Viva, n° 430, septembre 2010, p. 22).
L’Abbé Villa consacre à Benoît
XVI un de ses derniers articles pour la revue Chiesa Viva (numéro de
septembre 2012), qu’il a intitulé de façon suggestive : Les Tauber, une des principales
branches kabbalistes de la Synagogue, et où il développe ce titre ainsi : «
Il importe d’avertir le lecteur que Joseph Alois Ratzinger (Tauber-Peintner),
aujourd’hui Benoît XVI, descend d’une des principales branches kabbalistiques
de la Synagogue (le Grand Rabbinat de Prague). En outre, il convient de mettre
en relief l’effort accompli depuis plus de cinq cents ans par les tribus juives
(en particulier celle de Neftali), pour usurper le siège de Pierre, comme l’a
affirmé John Retcliffe dans le chapitre “Le cimetière juif de Prague et le
Conseil des représentants des douze Tribus d’Israël” de son livre “Biarritz”,
qui peut être consulté dans les Protocoles des Sages de Sion, édition spéciale
(complète). » Plus avant, sous le sous-titre « Quelques faits historiques
sur le “Maharal” (8) de Prague – Le passé antérieur de Benoît XVI », l’auteur
écrit ceci : « Parmi ses passés antérieurs, le Juif Joseph Alois Ratzinger
(en réalité, Tauber) provient d’une succession de neuf rabbins d’Autriche-Hongrie
et d’Allemagne, mais de façon particulière du Maharal (Yeouda Loew ben
Bezalel), considéré comme un des principaux sages occultistes de l’histoire. Le
Maharal, connu des kabbalistes satanistes, acquit sa grande célébrité en tant
que chef spirituel de la communauté juive de Prague. » (p. 30). Voilà pourquoi
on a vu se succéder des pontifes découronnés, sans tiare papale.
Qu’ajouter à semblable
dénonciation ? Les faits exposés ci-dessus expliqueraient la mystérieuse
renonciation de l’intéressé et son ahurissante proclamation comme Pape émérite conservant
le titre de « Sa Sainteté », qui, au de s’éloigner de Rome comme il le devrait
pour ne pas créer d’interférences, non seulement y demeure, mais s’y enracine
dans un couvent du Vatican après ses vacances hivernales à Castel Gandolfo,
afin de continuer à régner de façon occulte (sous camouflage), assurant ainsi
le triomphe de la Synagogue de Satan au sein de l’Église comme le révèle la
devise que lui avait affectée saint Malachie : De gloria Olivae. Ainsi
se comprend – à la lumière de la Kabbale – pourquoi un franc-maçon comme le
Cardinal Achille Liénart a pu s’exclamer : « Humainement parlant, l’Église est
perdue ! », et il est permis d’affirmer qu’une telle situation ne pourra se
régler sous l’action d’un Pape, quelque bon et saint qu’il soit (car on ne voit
pas d’où il pourrait bien surgir), d’un saint Pie V, d’un saint Pie X ou de
saint Pierre lui-même, mais uniquement sous celle de Notre Seigneur Lui-même
lors de Sa Parousie, dont chaque jour qui passe nous rapproche sous l’action de
l’histoire et qui arrivera sans doute bien plus tôt que nous ne persistons à le
penser. Voilà pourquoi le Pape Pie XII, après avoir dit qu’on avait enterré la
vérité, leva un jour les yeux au ciel en s’exclamant : « Venez, Seigneur
Jésus ! L'humanité n'a pas la force d'écarter l'obstacle qu'elle-même a créé en
cherchant à empêcher Votre Retour…Venez, Seigneur Jésus ! Il y a tant de signes
que votre Retour n'est pas loin ! » (Message pascal de 1957).
Abbé Basilio Méramo
Bogotá, le 11 mars
2013
(1) Publié en espagnol sous le titre
La Masonería dentro de la Iglesia (La maçonnerie au sein de l’Église),
par la maison d’édition Cruy y Fierro (Buenos Aires, Argentine, 1968).
(2) NdT : le dix-neuvième.
(3) NdT :
idem.
(4) NdT : Retour à la vie,
renaissance, régénération.
(5) NdT : ?????
(6) NdT : néologisme construit
sur le substantif Plérôme, qui désigne, dans le langage des gnostiques, le
monde de l’Esprit pur, la plénitude divine.
(7) NdT (d’après Wikipédia) :
Dans la cathédrale de Sacro Monte, on peut voir une statue de Paul VI commandée
au sculpteur Floriano Bodini par Mgr Pasquale Macchi. Quoique cette œuvre offre
une ressemblance avec le Pape, elle exalte en réalité la franc-maçonnerie du
fait des symboles visibles sur elle, notamment un mouton à cinq pattes. La statue
fut inaugurée le 24 mai 1986 par Giulio Andreotti, ministre italien des
Affaires étrangères, et le Cardinal Casaroli, Secrétaire d’État du Vatican, qui
la bénit. Tant l’archevêque Pasquale Macchi que Giulio Andreotti et le cardinal
Agostino Casaroli appartenaient à la franc-maçonnerie, ainsi que l’a révélé la
liste de Pecorelli, notamment.
(8) NdT (d’après Wikipédia) :
Rabbi Yeouda Loew ben Bezalel (1512 - 1609), dit « Notre enseignant, le Rav
Loew » (Morenou HaRav Loew), abrégé en MaHaRaL (dénomination par laquelle il
est le mieux connu) est l'un des plus grands Aharonim (terme générique
désignant dans l'histoire du peuple juif, et en particulier dans l'évolution de
la Halakha (Loi juive) et de l'exégèse talmudique, les rabbins, décisionnaires
religieux et figures spirituelles du judaïsme à partir du XIVème siècle dans le
monde ashkénaze, et du XVIème siècle dans le monde sépharade. L'ère des Aḥaronim
se poursuit de nos jours).