Vous citerai-je
saint Jean Chrysostome, qui s'exprime ainsi ? « Je ne veux pas qu'on donne aux
enfants, pour premières leçons, les fables de la mythologie... Commencez par
imprimer dans leur âme les principes de la véritable sagesse : vous ne gagnerez
jamais autant à lui apprendre
les sciences profanes qui les mèneront à
la fortune, qu'à leur apprendre la science qui la leur fera mépriser. »
Quelques familles s'écartant de ces règles
heureusement respectées du grand nombre, le saint docteur les avertit en ces
termes : « Le premier âge, dites-vous, est celui de l'ignorance; oui, et ne
voyez-vous pas que ce qui la rend plus profonde et plus dangereuse, c'est
l'usage ou vous êtes de lui donner pour ses premiers livres les histoires de
ces héros antiques qu'on lui apprend à admirer,
bien qu'ils fussent adonnés à toutes
leurs passions?.... Nous recueillons le fruit d'une semblable éducation, qui
tend à peupler la société d'hommes emportés, sans frein et sans mœurs,
accoutumés qu'ils sont à se traîner dans la fange du vice. »
Saint Basile est encore plus formel que saint Chrysostome. Il veut que
les jeunes gens prennent pour point de départ les principes chrétiens, afin de
juger sainement des paroles, des actes et des maximes des païens; ce qui
suppose évidemment une grande connaissance de la religion, antérieurement
acquise. II ajoute que la lecture des auteurs profanes est souverainement
dangereuse, parce qu'elle prêche le sensualisme et apprend à admirer des hommes
vertueux seulement en paroles.
Monseigneur Gaume – Le ver rongeur p. 405-406
Aucun commentaire:
Publier un commentaire