Un article de l'abbé François
Knittel de la FSSPX vu sur un site des Dominicains d'Avrillé peut
nous surprendre un peu, mais à y réfléchir, nous montre
l'ambiance à l'intérieur des murs de cette communauté.
Nous vous montrons l'article de
l'abbé Knittel et d'une note de bas de page ensuite nous répondons par un
autre article que l'abbé Basilio Méramo a écrit en 2007.
Le P. Alberto Soria Jimenez, moine bénédictin de
l'Abbaye de la Sainte-Croix en Espagne a soutenu en 2013 à l'université
Saint-Damase de Madrid une thèse doctorale sur Les principes
d'interprétation du motu proprio Summomm Pontificum. Ce travail vient
d'être publié en espagnol avec une présentation du cardinal Antonio Cañizares,
préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des
sacrements. Les 13 pages de la présentation sont fort instructives. En voici un
bref résumé. Toutes les citations entre guillemets sont tirées de cette
présentation.
UN TRAVAIL DE RÉFÉRENCE EN DROIT CANON
En guise de préambule, le cardinal observe que le
P. Soria ne célèbre pas lui-même selon le rite traditionnel. Il est donc un
observateur extérieur et neutre dont l'impartialité ne saurait être mise en
doute. En outre, la variété et l'amplitude des sources utilisées et des auteurs
consultés attestent la richesse de son étude.
Notre bénédictin procède à une analyse minutieuse
de la terminologie utilisée dans le motu proprio afin de déterminer la mens
legislatoris, c'est-à-dire l'esprit du législateur. Pour ce faire, il met en
œuvre les moyens classiques dont usent les canonistes pour interpréter les lois
: cerner le sens proprement juridique des mots utilisés, recourir aux lieux
parallèles dans la législation de l'Église, tenir compte de la fin et des
circonstances de la loi.
Il s'en suit que "ce travail constitue une
référence aussi bien pour l'étude que pour l'application de Summorum Pontificum
et de l'Instruction Universæ Ecclesiæ".
UNE RÉPONSE AUX OBJECTIONS
Nombreuses furent les réactions suscitées par la
publication du motu proprio du 7 juillet 2007. Ces réactions, le P. Soria les
rapporte longuement, qu'elles soient favorables ou non aux mesures édictées par
Benoît XVI. Or, " parmi les textes cités, de nombreuses critiques
manifestent une conception du Concile et de la réforme liturgique qui témoigne
clairement à quel point la diffusion généralisée de l'"herméneutique de
rupture" au sujet de ces événements, loin d'être fantasmagorique, est une
réalité bien concrète ". Le cardinal va s'attacher à répondre aux trois
principales critiques opposées au motu proprio.
1ère objection : le motu proprio serait une
initiative personnelle de Benoît XVI.
Les faits montrent, au contraire, que le motu
proprio résulte d'une lente maturation jalonnée par plusieurs étapes : la
pétition signée en 1971 par des représentants du monde de la culture pour que
le rite traditionnel soit conservé, la réunion de la commission cardinalice en
décembre 1986 pour dresser un premier bilan de l'Indult de 1984, la publication
du motu proprio Ecclesia Dei et l'érection de la commission éponyme en 1988.
2e objection : la querelle liturgique serait une
affaire de curés.
De fait, " la législation fut au départ
très limitée. Elle ne prenait en compte que la dimension cléricale, ignorant
quasi totalement les laïcs, étant donné que la préoccupation principale était
disciplinaire et n'entendait que contrôler les éventuelles désobéissances à la
loi qui était promulguée. ", Mais, " avec le temps, la question a
revêtu un aspect toujours plus pastoral pour aller à l'encontre des besoins des
fidèles, ce qui se traduit par un notable changement de ton de la terminologie
utilisée : on ne parle plus, ainsi, du "problème" que poseraient
prêtres et fidèles attachés au rite dit tridentin, mais bien de la
"richesse " que sa conservation représente ".
Du plan purement disciplinaire, on est passé au
domaine théologique et pastoral. Ce faisant, " le motu proprio a modifié
la situation précédente, en faisant comprendre que la célébration de la forme
extraordinaire devrait être normale ".
3e objection : la célébration de la messe
traditionnelle serait en opposition avec Vatican II.
En réalité, la désobéissance et le refus ne sont
pas là où on l'imagine : " Lorsque sont dénoncées des attitudes ou des
positions de "refus du Concile ", c'est toujours à sens unique,
c'est-à-dire à propos de ceux qui n'acceptent pas l'état actuel de la liturgie
alors que, la plupart du temps, les comportements et pratiques qui provoquent
ce refus ne viennent pas du Concile en soi, pas plus qu'il ne s'agit de mises
en œuvre de ses principes, mais, au contraire, de comportements et de pratiques
qui le trahissent en ce qu'ils sont diamétralement opposés à ce qu'exprimât
l'assemblée conciliaire. Personne ne parle, ou alors avec bien moins de
sévérité, de la désobéissance et du "refus", malheureusement si
fréquent, opposés aux grands principes clairement exposés par le Concile
".
Certes, " il y a eu une réforme [c'est-à-dire]
un changement dans les formes, mais pas une véritable rénovation, telle que
l'envisageait Sacrosantum Concilium ". On pense spontanément à la
suppression du latin, à la disparition du chant grégorien, à la célébration
face au peuple et à la communion dans la main : toutes choses dont on ne
trouve aucune trace dans la constitution conciliaire sur la liturgie [8C].
Mais, ajoute le cardinal, que dire de ceux qui, au
lieu de rendre un culte au Père éternel (SC, n° 7), confisquent la liturgie au
profit de leur créativité ? De ceux qui, loin de considérer " comme égaux
en droit et dignité tous les rites légitimement reconnus " (SC, n°4),
méprisent la liturgie romaine traditionnelle? De ceux qui, oublieux de la
dimension publique du culte catholique (SC, n° 27), s'accommoderaient sans
scrupule d'une célébration de la liturgie traditionnelle en l'absence de
fidèles?
Un constat s'impose: "Il est plus Que jamais
nécessaire d'accroître la vie liturgique, grâce à une formation adéquate des
ministres et de tous les fidèles ".
UN PRÉALABLE NÉCESSAIRE
Le préfet de la Congrégation pour le culte divin
élargit ensuite la perspective en montrant que "la réconciliation
liturgique est une nécessité urgente préalable à l'évangélisation et à l'œcuménisme
". A ses yeux, " la réalisation "pratique" de cette
réconciliation au sein de l'Église est nécessaire pour continuer de manière
crédible sur le chemin de l'évangélisation et de l'œcuménisme ".
En se réconciliant avec sa tradition liturgique,
l'Église renforce la crédibilité de son désir d'unité entre chrétiens. Comment
ramener les autres à l'unité de l'Église quand celle-ci souffre elle-même
de divisions ? " La prémisse ut unum sint [qu'ils soient un] 'suppose le
ut unum maneant [qu'ils demeurent un] ". " Par sa législation,
Benoît XVI a manifesté son amour paternel et sa compréhension envers ceux qui
se sentent spécialement attachés à la tradition liturgique romaine et qui
couraient le risque de devenir, de manière définitive, des marginaux dans
l'Église ".
Le motu proprio est un signal fort [1], non
seulement pour les chrétiens séparés, mais aussi pour tous les hommes appelés
au salut. Deux indices le confirment. D'une part, l'intérêt particulier de la
jeunesse pour le rite traditionnel qui ouvre, de manière assez inattendue, de
nouvelles perspectives apostoliques. D'autre part, la multiplication des
vocations sacerdotales et religieuses dans les milieux attachés à la liturgie
traditionnelle est gage d'avenir pour l'évangélisation. Voilà des " signes
des temps " qui demandent réflexion et docilité !
Abbé François KNITTEL
[1] Le pape Benoit XVI décida un
peu plus tard, en 2007, de libérer la messe traditionnelle latine par un motu
proprio intitulé « Summorum pontificum
» et de lever en 2009 les « excommunications » émises contre les quatre
évêques de la FSSPX. http://sspx.ca/fr/un-beau-myst%C3%A8re Cette citation
vient du site de la fraternité dans le district du Canada. Ce motu proprio est
l'œuvre du serpent Benoit XVI, ce cadeau du pape(?) est vraiment un présent
empoisonné par son esprit fourbe. Que les prêtres et les fidèles relisent les
sermons de Mgr Lefebvre sur le serpent qu’est Ratzinger.
La doctrine de l'Église est aussi
sinon plus importante que la Messe de toujours, ce motu proprio est ainsi
insuffisant en plus il faut se posé la question s'il y a vraiment Église à
Rome ou une église qui a pour chef un antéchrist en François.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
À propos du Motu proprio: Qu’en penser?
L’état d’attentisme et d’optimisme qui entoure ce
document est incroyable, ceci est comme une marque ou un signe de relâchement
général du combat au sein du cercle des fidèles traditionalistes dont il semble
qu’ils ne soient pas dotés de la même consistance spirituelle et doctrinale de
jadis, lesquels enracinent solidement les principes. Cela s’apparente à une
forme d’anémie spirituelle ou de détérioration des neurones qui paraissent
empêcher une vue claire des choses. La Rome moderniste a toujours voulu et veut
neutraliser le doigt accusateur de sa trahison et de son apostasie et tente de
diluer, à défaut de ne pas pouvoir détruire, toute résistance traditionnelle de
nature à combattre ses erreurs.
La Fraternité Sacerdotale St Pie X se trouve être
la seule congrégation ecclésiastique d’envergure universelle (au niveau
mondial) à laquelle s’ajoutent tous les autres groupes qui s’opposent au
modernisme, même s’il y en a certains autres qui le font, mais qui sont
davantage limités à l’échelle internationale. Partant il est évident que
l’objectif principal consiste à détruire, annihiler ou absorber, ou à tout le
moins neutraliser cette résistance de quelle que manière que ce soit et il
apparait que la meilleure et la plus efficace soit celle de la lente, mais
importante désagrégation, dilution de cette force, par le biais de procédés
d’une grande action dialectique, qui permette le “solve et coagula” (dissoudre
et coaguler) typique de la Révolution Antichrétienne qui règne au sein même de
l’Eglise.
Un des procédés utilisés pour parvenir à vaincre la
résistance traditionaliste est ainsi de corrompre en diluant les concepts ou
les notions claires et précises qui ont été à l’origine de cette même résistance.
Le moyen sera de produire un changement dans la mentalité des fidèles fermes
dans la Tradition qui permette d’atteindre l’objectif tant désiré par les
ennemis infiltrés dans l’Eglise et qui la gouvernent en détruisant la Foi de
toujours et en créant une nouvelle Eglise post-conciliaire conformément aux
plans de la synarchie ou globalisation universelle, dirigés par le pouvoir
occulte de la Haute finance.
Le Motu proprio de Benoit XVI a pour finalité (dans
un acte d’audace réfléchie) d’envelopper, de diluer puis d’absorber le bastion
le plus fort de résistance au modernisme qui perdure encore en défendant la
Foi, laquelle est toujours plus rongée par les effets du Concile Vatican II.
L’on s’efforce de passer sous silence le rejet
frontal de la nouvelle messe en reconnaissant que la Messe Tridentine (de
toujours ou de Saint Pie V) n’a jamais été supprimée, mais en reconnaissant
aussi que la nouvelle messe demeure la forme ordinaire (commune ou générale) et
la Messe Tridentine la forme ou expression extraordinaire (spéciale et
particulière) d’un même rite.
Tout cela ne peut être admis du fait d’une erreur
de fond doctrinal manifeste, car Mgr Lefebvre avait bien précisé que la
nouvelle messe était un rite bâtard, mauvais, non catholique, proche de
l’hérésie, qu’il était protestantisé, contraire à la Sacro-sainte Tradition de
l’Église, alors comment pourrait-on dire aujourd’hui que c’est le même rite,
c’est absurde, comme il est également absurde de penser, de croire ou de dire qu’avec
le Motu Proprio la Messe Tridentine retrouve ses droits au point d’exulter un
Te Deum ou de considérer cela comme un triomphe posthume de Monseigneur
Lefebvre, alors même que le droit à la Messe de toujours ne peut consister,
dans le meilleur des cas, en une égalité juridique avec la nouvelle messe, les
deux comme forme ordinaire-ce qui constitue déjà un affront à l’exclusivité de
la Messe tridentine et catholique face à la nouvelle messe protestantisme ou
protestante suivant les manières dont on l’observe et on la qualifie, car si
nous nous arrêtons à la définition telle qu’elle figure dans l’article 7 de l’Institutio
Generalis du nouveau missel, nous nous trouvons face à la cène protestante dans
toute son expression. Or, il n’existe même pas d’égalité de droit (ce qui
serait déjà baisser les armes) sinon pire encore, des droits inégaux, la
nouvelle messe étant ce qui est commun ou ordinaire et la Messe tridentine, ce qui
est du ressort du spécial ou de l’extraordinaire.
Cela revient à affirmer que la concubine est la
femme ordinaire (de tous les jours) et l’épouse légitime (épouse extraordinaire,
celle des jours exceptionnels) et implique que l’épouse légitime n’est même pas
en rapport égal dame et maîtresse de maison avec la concubine.
Cela montre de surcroît qu’il s’agit d’un indult
universel camouflé, masqué en un droit spécifique extraordinaire. Avec tout
cela l’on fait en sorte, en raison du privilège obtenu, de payer le prix de la reconnaissance
de la concubine et d’accepter, bien que l’une étant l’ordinaire et l’autre
l’extraordinaire qu’elles soient toutes les deux les servantes d’un même
Seigneur. Quelle plus grande entourloupe que celle d’un démon habillé en ange de
lumière?
De plus, sous apparence de bien, l’on nous gratifie
de l’illusion d’un mirage, tel que par exemple, le fait de semer la division
dans le camp des modernistes ou que les prêtres modernistes pourront dire la
Messe Tridentine. Le premier élément, le même Benoit XVI se chargera de le
déblayer car comme lui-même nous en avertit, pour dire la messe tridentine sont
requises une culture liturgique et une connaissance minimale du latin que n’ont
pas la majeure partie des prêtres, restant ainsi acquis que la nouvelle messe,
tant de fait (situation réelle) comme de droit (norme juridique), est la norme
ordinaire.
L’apparent avantage consistant en ce que les
prêtres modernistes auront la possibilité (liberté) de dire la Messe Tridentine
est une autre illusion, produite par l’effet de mirage après avoir vécu
pratiquement pendant quarante ans dans le désert de l’abominable désolation à
cause de la révolution liturgique; A quoi peuvent bien nous servir-ou quel
bénéfice peut-on tirer des prêtres qui nous disent la vraie messe si leur doctrine
demeure toujours moderniste, car leur formation
philosophique et théologique est moderniste et cela est très difficile à faire
disparaître, à changer; Ce qui pourrait tout bonnement arriver est que l’on
favorise la confusion tels des sépulcres blanchis, blancs de l’extérieur et
pourris de l’intérieur, blanchis ou masqués en disant la Messe Tridentine mais
pourris de l’intérieur du fait de leur mentalité et de leur formation
moderniste, et ce, avec la circonstance aggravante de ne pas avoir la garantie
de la certitude infaillible de leurs ordinations sacerdotales conférées avec le
nouveau rite. Il ne se trouve aucun théologien en mesure de prouver la
certitude infaillible des ordinations avec le nouveau rite, il y a au minimum
un doute positif sur leur validité, si tant est que nous n’ayons une preuve de leur
invalidité pour des motifs théologiques sacramentels de poids que l’on ne peut
plus cesser de prendre en considération. De toutes les manières, sans entrer de
plein fouet dans la question, qu’il nous suffise de dire que les ordinations
sacerdotales conférées avec le nouveau rite sont dépourvues du sceau de la
garantie infaillible propre à exclure tout doute d’invalidité.
J’espère que ces réflexions seront utiles afin que
nous soyons consolidés dans la vérité et dans ses droits exclusifs sans amalgames
dialectiques entre le bien et le mal, entre la vérité et l’erreur, entre Dieu
et le Diable, entre le Christ et l’Anti-Christ, entre l’Eglise du Christ et la
nouvelle Eglise Synagogue de Satan ou de l’Anti-Christ.
Nous sommes encore en un temps pour verser nos
larmes en récitant un Miserere et que Dieu ait pitié de nos misères, sans que
nous nous laissions aller à l’illusion et au mirage d’un optimisme infondé qui
ne correspond pas à la réalité de la crise irréversible et ultime que nous
vivons.
Que la Très Sainte Vierge Marie nous protège et
qu’avec sa force devant la Croix nous demeurions forts dans la foi et dans
l’amour de son Divin Fils
Abbé Basilio Méramo
4 Août de
2007
Aucun commentaire:
Publier un commentaire