samedi 18 octobre 2014

La naïveté crasse d'un prêtre


Un article de l'abbé François Knittel de la FSSPX vu sur un site des Dominicains d'Avrillé peut nous surprendre un peu, mais à y réfléchir, nous montre l'ambiance à l'intérieur des murs de cette communauté.

Nous vous montrons l'article de l'abbé Knittel et d'une note de bas de page ensuite nous répondons par un autre article que l'abbé Basilio Méramo a écrit en 2007.


Le P. Alberto Soria Jimenez, moine bénédictin de l'Abbaye de la Sainte-Croix en Espagne a soutenu en 2013 à l'université Saint-Damase de Madrid une thèse doctorale sur Les principes d'interprétation du motu proprio Summomm Pontificum. Ce travail vient d'être publié en espagnol avec une présentation du cardinal Antonio Cañizares, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Les 13 pages de la présentation sont fort instructives. En voici un bref résumé. Toutes les citations entre guillemets sont tirées de cette présentation.

UN TRAVAIL DE RÉFÉRENCE EN DROIT CANON

En guise de préambule, le cardinal observe que le P. Soria ne célèbre pas lui-même selon le rite traditionnel. Il est donc un observateur extérieur et neutre dont l'impartialité ne saurait être mise en doute. En outre, la variété et l'amplitude des sources utilisées et des auteurs consultés attestent la richesse de son étude. 

Notre bénédictin procède à une analyse minutieuse de la terminologie utilisée dans le motu proprio afin de déterminer la mens legislatoris, c'est-à-dire l'esprit du législateur. Pour ce faire, il met en œuvre les moyens classiques dont usent les canonistes pour interpréter les lois : cerner le sens proprement juridique des mots utilisés, recourir aux lieux parallèles dans la législation de l'Église, tenir compte de la fin et des circonstances de la loi. 

Il s'en suit que "ce travail constitue une référence aussi bien pour l'étude que pour l'application de Summorum Pontificum et de l'Instruction Universæ Ecclesiæ".

UNE RÉPONSE AUX OBJECTIONS

Nombreuses furent les réactions suscitées par la publication du motu proprio du 7 juillet 2007. Ces réactions, le P. Soria les rapporte longuement, qu'elles soient favorables ou non aux mesures édictées par Benoît XVI. Or, " parmi les textes cités, de nombreuses critiques manifestent une conception du Concile et de la réforme liturgique qui témoigne clairement à quel point la diffusion généralisée de l'"herméneutique de rupture" au sujet de ces événements, loin d'être fantasmagorique, est une réalité bien concrète ". Le cardinal va s'attacher à répondre aux trois principales critiques opposées au motu proprio.

1ère objection : le motu proprio serait une initiative personnelle de Benoît XVI.

Les faits montrent, au contraire, que le motu proprio résulte d'une lente maturation jalonnée par plusieurs étapes : la pétition signée en 1971 par des représentants du monde de la culture pour que le rite traditionnel soit conservé, la réunion de la commission cardinalice en décembre 1986 pour dresser un premier bilan de l'Indult de 1984, la publication du motu proprio Ecclesia Dei et l'érection de la commission éponyme en 1988.

2e objection : la querelle liturgique serait une affaire de curés. 

 De fait, " la législation fut au départ très limitée. Elle ne prenait en compte que la dimension cléricale, ignorant quasi totalement les laïcs, étant donné que la préoccupation principale était disciplinaire et n'entendait que contrôler les éventuelles désobéissances à la loi qui était promulguée. ", Mais, " avec le temps, la question a revêtu un aspect toujours plus pastoral pour aller à l'encontre des besoins des fidèles, ce qui se traduit par un notable changement de ton de la terminologie utilisée : on ne parle plus, ainsi, du "problème" que poseraient prêtres et fidèles attachés au rite dit tridentin, mais bien de la "richesse " que sa conservation représente ".

Du plan purement disciplinaire, on est passé au domaine théologique et pastoral. Ce faisant, " le motu proprio a modifié la situation précédente, en faisant comprendre que la célébration de la forme extraordinaire devrait être normale ".

3e objection : la célébration de la messe traditionnelle serait en opposition avec Vatican II.

En réalité, la désobéissance et le refus ne sont pas là où on l'imagine : " Lorsque sont dénoncées des attitudes ou des positions de "refus du Concile ", c'est toujours à sens unique, c'est-à-dire à propos de ceux qui n'acceptent pas l'état actuel de la liturgie alors que, la plupart du temps, les comportements et pratiques qui provoquent ce refus ne viennent pas du Concile en soi, pas plus qu'il ne s'agit de mises en œuvre de ses principes, mais, au contraire, de comportements et de pratiques qui le trahissent en ce qu'ils sont diamétralement opposés à ce qu'exprimât l'assemblée conciliaire. Personne ne parle, ou alors avec bien moins de sévérité, de la désobéissance et du "refus", malheureusement si fréquent, opposés aux grands principes clairement exposés par le Concile ".

Certes, " il y a eu une réforme [c'est-à-dire] un changement dans les formes, mais pas une véritable rénovation, telle que l'envisageait Sacrosantum Concilium ". On pense spontanément à la suppression du latin, à la disparition du chant grégorien, à la célébration face au peuple et à la communion dans la main : toutes choses dont on ne trouve aucune trace dans la constitution conciliaire sur la liturgie [8C].

Mais, ajoute le cardinal, que dire de ceux qui, au lieu de rendre un culte au Père éternel (SC, n° 7), confisquent la liturgie au profit de leur créativité ? De ceux qui, loin de considérer " comme égaux en droit et dignité tous les rites légitimement reconnus " (SC, n°4), méprisent la liturgie romaine traditionnelle? De ceux qui, oublieux de la dimension publique du culte catholique (SC, n° 27), s'accommoderaient sans scrupule d'une célébration de la liturgie traditionnelle en l'absence de fidèles?

Un constat s'impose: "Il est plus Que jamais nécessaire d'accroître la vie liturgique, grâce à une formation adéquate des ministres et de tous les fidèles ".

UN PRÉALABLE NÉCESSAIRE

Le préfet de la Congrégation pour le culte divin élargit ensuite la perspective en montrant que "la réconciliation liturgique est une nécessité urgente préalable à l'évangélisation et à l'œcuménisme ". A ses yeux, " la réalisation "pratique" de cette réconciliation au sein de l'Église est nécessaire pour continuer de manière crédible sur le chemin de l'évangélisation et de l'œcuménisme ".

En se réconciliant avec sa tradition liturgique, l'Église renforce la crédibilité de son désir d'unité entre chrétiens. Comment ramener les autres à l'unité de l'Église quand celle-ci souffre elle-même de divisions ? " La prémisse ut unum sint [qu'ils soient un] 'suppose le ut unum maneant [qu'ils demeurent un] ". " Par sa législation, Benoît XVI a manifesté son amour paternel et sa compréhension envers ceux qui se sentent spécialement attachés à la tradition liturgique romaine et qui couraient le risque de devenir, de manière définitive, des marginaux dans l'Église ".

Le motu proprio est un signal fort [1], non seulement pour les chrétiens séparés, mais aussi pour tous les hommes appelés au salut. Deux indices le confirment. D'une part, l'intérêt particulier de la jeunesse pour le rite traditionnel qui ouvre, de manière assez inattendue, de nouvelles perspectives apostoliques. D'autre part, la multiplication des vocations sacerdotales et religieuses dans les milieux attachés à la liturgie traditionnelle est gage d'avenir pour l'évangélisation. Voilà des " signes des temps " qui demandent réflexion et docilité !

Abbé François KNITTEL


[1] Le pape Benoit XVI décida un peu plus tard, en 2007, de libérer la messe traditionnelle latine par un motu proprio intitulé « Summorum pontificum » et de lever en 2009 les « excommunications » émises contre les quatre évêques de la FSSPX. http://sspx.ca/fr/un-beau-myst%C3%A8re Cette citation vient du site de la fraternité dans le district du Canada. Ce motu proprio est l'œuvre du serpent Benoit XVI, ce cadeau du pape(?) est vraiment un présent empoisonné par son esprit fourbe. Que les prêtres et les fidèles relisent les sermons de Mgr Lefebvre sur le serpent qu’est Ratzinger. 

La doctrine de l'Église est aussi sinon plus importante que la Messe de toujours, ce motu proprio est ainsi insuffisant en plus il faut se posé la question s'il y a vraiment Église à Rome ou une église qui a pour chef un antéchrist en François. 



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À propos du Motu proprio: Qu’en penser?

L’état d’attentisme et d’optimisme qui entoure ce document est incroyable, ceci est comme une marque ou un signe de relâchement général du combat au sein du cercle des fidèles traditionalistes dont il semble qu’ils ne soient pas dotés de la même consistance spirituelle et doctrinale de jadis, lesquels enracinent solidement les principes. Cela s’apparente à une forme d’anémie spirituelle ou de détérioration des neurones qui paraissent empêcher une vue claire des choses. La Rome moderniste a toujours voulu et veut neutraliser le doigt accusateur de sa trahison et de son apostasie et tente de diluer, à défaut de ne pas pouvoir détruire, toute résistance traditionnelle de nature à combattre ses erreurs.

La Fraternité Sacerdotale St Pie X se trouve être la seule congrégation ecclésiastique d’envergure universelle (au niveau mondial) à laquelle s’ajoutent tous les autres groupes qui s’opposent au modernisme, même s’il y en a certains autres qui le font, mais qui sont davantage limités à l’échelle internationale. Partant il est évident que l’objectif principal consiste à détruire, annihiler ou absorber, ou à tout le moins neutraliser cette résistance de quelle que manière que ce soit et il apparait que la meilleure et la plus efficace soit celle de la lente, mais importante désagrégation, dilution de cette force, par le biais de procédés d’une grande action dialectique, qui permette le “solve et coagula” (dissoudre et coaguler) typique de la Révolution Antichrétienne qui règne au sein même de l’Eglise.

Un des procédés utilisés pour parvenir à vaincre la résistance traditionaliste est ainsi de corrompre en diluant les concepts ou les notions claires et précises qui ont été à l’origine de cette même résistance. Le moyen sera de produire un changement dans la mentalité des fidèles fermes dans la Tradition qui permette d’atteindre l’objectif tant désiré par les ennemis infiltrés dans l’Eglise et qui la gouvernent en détruisant la Foi de toujours et en créant une nouvelle Eglise post-conciliaire conformément aux plans de la synarchie ou globalisation universelle, dirigés par le pouvoir occulte de la Haute finance.

Le Motu proprio de Benoit XVI a pour finalité (dans un acte d’audace réfléchie) d’envelopper, de diluer puis d’absorber le bastion le plus fort de résistance au modernisme qui perdure encore en défendant la Foi, laquelle est toujours plus rongée par les effets du Concile Vatican II.

L’on s’efforce de passer sous silence le rejet frontal de la nouvelle messe en reconnaissant que la Messe Tridentine (de toujours ou de Saint Pie V) n’a jamais été supprimée, mais en reconnaissant aussi que la nouvelle messe demeure la forme ordinaire (commune ou générale) et la Messe Tridentine la forme ou expression extraordinaire (spéciale et particulière) d’un même rite.

Tout cela ne peut être admis du fait d’une erreur de fond doctrinal manifeste, car Mgr Lefebvre avait bien précisé que la nouvelle messe était un rite bâtard, mauvais, non catholique, proche de l’hérésie, qu’il était protestantisé, contraire à la Sacro-sainte Tradition de l’Église, alors comment pourrait-on dire aujourd’hui que c’est le même rite, c’est absurde, comme il est également absurde de penser, de croire ou de dire qu’avec le Motu Proprio la Messe Tridentine retrouve ses droits au point d’exulter un Te Deum ou de considérer cela comme un triomphe posthume de Monseigneur Lefebvre, alors même que le droit à la Messe de toujours ne peut consister, dans le meilleur des cas, en une égalité juridique avec la nouvelle messe, les deux comme forme ordinaire-ce qui constitue déjà un affront à l’exclusivité de la Messe tridentine et catholique face à la nouvelle messe protestantisme ou protestante suivant les manières dont on l’observe et on la qualifie, car si nous nous arrêtons à la définition telle qu’elle figure dans l’article 7 de l’Institutio Generalis du nouveau missel, nous nous trouvons face à la cène protestante dans toute son expression. Or, il n’existe même pas d’égalité de droit (ce qui serait déjà baisser les armes) sinon pire encore, des droits inégaux, la nouvelle messe étant ce qui est commun ou ordinaire et la Messe tridentine, ce qui est du ressort du spécial ou de l’extraordinaire.

Cela revient à affirmer que la concubine est la femme ordinaire (de tous les jours) et l’épouse légitime (épouse extraordinaire, celle des jours exceptionnels) et implique que l’épouse légitime n’est même pas en rapport égal dame et maîtresse de maison avec la concubine.

Cela montre de surcroît qu’il s’agit d’un indult universel camouflé, masqué en un droit spécifique extraordinaire. Avec tout cela l’on fait en sorte, en raison du privilège obtenu, de payer le prix de la reconnaissance de la concubine et d’accepter, bien que l’une étant l’ordinaire et l’autre l’extraordinaire qu’elles soient toutes les deux les servantes d’un même Seigneur. Quelle plus grande entourloupe que celle d’un démon habillé en ange de lumière?

De plus, sous apparence de bien, l’on nous gratifie de l’illusion d’un mirage, tel que par exemple, le fait de semer la division dans le camp des modernistes ou que les prêtres modernistes pourront dire la Messe Tridentine. Le premier élément, le même Benoit XVI se chargera de le déblayer car comme lui-même nous en avertit, pour dire la messe tridentine sont requises une culture liturgique et une connaissance minimale du latin que n’ont pas la majeure partie des prêtres, restant ainsi acquis que la nouvelle messe, tant de fait (situation réelle) comme de droit (norme juridique), est la norme ordinaire.

L’apparent avantage consistant en ce que les prêtres modernistes auront la possibilité (liberté) de dire la Messe Tridentine est une autre illusion, produite par l’effet de mirage après avoir vécu pratiquement pendant quarante ans dans le désert de l’abominable désolation à cause de la révolution liturgique; A quoi peuvent bien nous servir-ou quel bénéfice peut-on tirer des prêtres qui nous disent la vraie messe si leur doctrine demeure toujours moderniste, car leur  formation philosophique et théologique est moderniste et cela est très difficile à faire disparaître, à changer; Ce qui pourrait tout bonnement arriver est que l’on favorise la confusion tels des sépulcres blanchis, blancs de l’extérieur et pourris de l’intérieur, blanchis ou masqués en disant la Messe Tridentine mais pourris de l’intérieur du fait de leur mentalité et de leur formation moderniste, et ce, avec la circonstance aggravante de ne pas avoir la garantie de la certitude infaillible de leurs ordinations sacerdotales conférées avec le nouveau rite. Il ne se trouve aucun théologien en mesure de prouver la certitude infaillible des ordinations avec le nouveau rite, il y a au minimum un doute positif sur leur validité, si tant est que nous n’ayons une preuve de leur invalidité pour des motifs théologiques sacramentels de poids que l’on ne peut plus cesser de prendre en considération. De toutes les manières, sans entrer de plein fouet dans la question, qu’il nous suffise de dire que les ordinations sacerdotales conférées avec le nouveau rite sont dépourvues du sceau de la garantie infaillible propre à exclure tout doute d’invalidité.

J’espère que ces réflexions seront utiles afin que nous soyons consolidés dans la vérité et dans ses droits exclusifs sans amalgames dialectiques entre le bien et le mal, entre la vérité et l’erreur, entre Dieu et le Diable, entre le Christ et l’Anti-Christ, entre l’Eglise du Christ et la nouvelle Eglise Synagogue de Satan ou de l’Anti-Christ.

Nous sommes encore en un temps pour verser nos larmes en récitant un Miserere et que Dieu ait pitié de nos misères, sans que nous nous laissions aller à l’illusion et au mirage d’un optimisme infondé qui ne correspond pas à la réalité de la crise irréversible et ultime que nous vivons.

Que la Très Sainte Vierge Marie nous protège et qu’avec sa force devant la Croix nous demeurions forts dans la foi et dans l’amour de son Divin Fils

Abbé Basilio Méramo

4 Août de 2007

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