NEUVIÈME
INSTRUCTION
LA
PRÉSENTATION.
«Celui-ci
a été placé pour la ruine et pour la résurrection de beaucoup en Israël et pour
être un signe auquel on contredira.» L.
2.
Plan
Remarque. (De soumission. La Présentation est un acte: (D’offrande à
Dieu. (De manifestation au monde. (Sa joie de voir Jésus. Cantique de Siméon: (Jésus, signe de
contradiction (Glaive de douleur pour Marie.
Anne, la prophétesse: (Modèle d’action catholique.
REMARQUE
Il est important de remarquer que Jésus nous enseigne d’abord par ses actes et
ensuite par sa doctrine. Tout ce qu’il
fait pendant les trente ans qui précèdent sa prédication orale est déjà une
prédication en acte. L’Evangile dit
qu’il a commencé à faire et ensuite à enseigner. Il enseignera sa propre vie, ce qu’il a
pratiqué lui-même pendant trente ans avant de prêcher. Ce qu’il dira plus tard, au lavement des
pieds, s’applique à toute sa vie: «Je vous ai donné l’exemple afin que vous
fassiez de même.» St. Jean dit que nous
devons marcher comme Jésus a marché, c’est-à-dire, comme il a vécu. Comme nous étudions ses discours phrase par
phrase et même mot par mot, ainsi nous devons étudier sa vie action par action,
examiner sa démarche, ses occupations et dans son enfance ce que les autres lui
font faire par ordre de Dieu.
Le
Verbe s’est fait homme pour nous apprendre à vivre divinement tout en restant
hommes. Or le divin est caché dans les
actions de son humanité, il faut donc les étudier dans le détail pour découvrir
ce divin. Les paroles de ceux qui
l’entourent nous aideront souvent à nous orienter selon le divin que Dieu veut
nous montrer dans tel et tel mystère de la vie de Jésus. Enfin le divin ne se montre qu’à la foi. Servons-nous de nos sens et de notre raison
pour examiner les actes visibles, puis passons vite à ce que la foi nous
enseigne au-delà des choses visibles. Il
faut nous servir des deux constamment; le danger est qu’on s’arrête trop aux
choses visibles et qu’on n’a pas
le temps de monter aux invisibles montrées par la foi. Or, le monde de la foi est celui de Dieu qui
nous dépasse infiniment; il nous faut Dieu pour nous faire entrer là et faire
agir selon la foi. C’est pourquoi il
faut prier surtout avec un grand désir de pénétrer davantage dans l’activité
trinitaire que Jésus vient nous apporter.
Comme plus tard pour guérir les infirmes Jésus exigera un acte de foi en
lui et en sa divinité, ainsi dès maintenant, c’est le même divin que nous
voulons pénétrer; il faut donc exciter notre foi et en demander à Dieu
constamment. Comme un élève a besoin
d’intelligence pour faire un cours d’étude, nous avons besoin de foi pour
étudier Jésus de façon à ce qu’il daigne se manifester à notre âme.
Prions
donc. la présentation est un acte…
De
soumission à Dieu selon cette parole de St.
Luc que Joseph et Marie allèrent à Jérusalem pour accomplir la loi. Pour perpétuer le souvenir de la délivrance
d’Egypte Dieu avait ordonné cette cérémonie.
Exode, 13-11: «Quand Yahweh t’aura fait entrer dans le pays des
Chananéens, comme il l’a juré à toi et à tes pères, et qu’il te l’aura donné,
tu consacreras à Yahweh tout premier-né… les mâles appartiennent à Yahweh… tu
rachèteras aussi tout premier-né de l’homme parmi tes fils. Et lorsque ton fils t’interrogera un jour en
disant: Que signifie cela? tu lui
répondras: Par sa main puissante Yahweh nous a fait sortir d’Egypte, de la
maison de servitude…» Marie n’était pas tenue de se présenter puisqu’elle
n’avait pas conçu d’un homme et n’avait pas perdu sa virginité en le mettant au
monde. Mais comment dire ces choses
humainement impossibles? Pour éviter le
scandale, elle fait comme si elle était tenue.
Cette loi nous montre combien Dieu tient à notre reconnaissance pour ses
bienfaits. Dieu a fait incomparablement
plus pour nous, il nous a délivré de l’esclavage de Satan qui devait toujours
durer et il nous conduit, non pas en une terre promise, mais à la vision
béatifique. Ce qu’il a fait pour les
Juifs n’était que la figure de ce qu’il fait pour nous. Aussi l’Eglise a institué des fêtes
solennelles pour commémorer ces principaux bienfaits, comme Pâques, la
Pentecôte, la Fête-Dieu, du Sacré-Cœur, Noël, etc.
Or,
combien de chrétiens célèbrent ces fêtes en esprit de foi? En esprit de reconnaissance pour le bienfait
divin qu’elles rappellent respectivement?
Quel dommage que les fidèles ne suivent pas mieux le cycle des fêtes
liturgiques avec l’esprit convenable à chacune?
La solennité extérieure est là, mais il manque l’esprit surnaturel avec
la reconnaissance qui devraient les accompagner dans le cœur des fidèles. Que les prêtres parlent plus souvent de la
gratuité de l’ordre surnaturel et de la rédemption afin d’exciter cette
reconnaissance chez les fidèles. Dieu n’était
pas tenu du tout de faire ce qu’il a fait pour nous. Un bon moyen et le seul pratique pour donner
cet esprit liturgique, c’est de faire lire la Bible à tout le monde. L’EspritSaint a fait écrire là tout ce qui
peut être utile pour donner une mentalité surnaturelle. Trop de prêtres ont peur de la faire lire:
ils apportent toutes sortes d’abjections exactement comme les jansénistes
faisaient contre la réception fréquente de l’Eucharistie. Or, ces deux choses doivent être traitées
exactement de la même façon: les deux sont le pain ordinaire de l’âme dans
l’ordre surnaturel. Est-ce qu’il ne faut
pas préparer les enfants à la première communion? Est-ce qu’il n’y a pas d’abus dans la
communion? Eh bien, qu’on prépare les
fidèles à se nourrir de la Bible comme on les prépare à se nourrir de
l’Eucharistie. Les prêtres devraient
donner des leçons de Bible à leur paroissiens régulièrement, comme le dimanche
après-midi ou sur semaine. Evidemment il
va falloir qu’ils commencent par se préparer eux-mêmes; ah bien, qu’ils le
fassent!
Un
acte d’offrande à Dieu. Il n’y a pas de
doute que pour Marie cette offrande de Jésus à Dieu est la plus sincère et la
plus parfaite qu’une créature puisse faire. Quelle gloire pour Dieu de voir la créature la plus parfaite au monde
lui offrir son Fils unique incarné! Elle
y met tout son cœur et toute sa foi si parfaite. Comme le ciel accepte avec joie cet enfant
divin présenté par les mains les plus pures au monde, par l’immaculée Vierge
Marie! C’est le Grand Prêtre qui fait
officiellement cette offrande à Dieu, mais c’est au nom des parents, et pour
nous, c’est Marie qui nous intéresse maintenant. Pendant que le Grand Prêtre l’offrait à Dieu,
Jésus, lui-même, s’offrait à son Père comme l’indique St. Paul aux Hébreux. 10-5: «C’est pourquoi le Fils de Dieu entrant
dans le monde dit: “Vous n’avez point voulu d’hostie et d’oblation, mais vous
m’avez formé un corps. Les holocaustes
pour le péché ne vous ont point été agréables, alors j’ai dit: Me voici, je
viens selon qu’il est écrit de moi en tête du livre, pour faire, ô Dieu, votre
volonté!”» Il est clair que Jésus n’a pas attendu cette cérémonie au temple
pour s’offrir à son Père, mais pour nous il est bon de considérer cette
offrande au moment où il y a quelque chose de visible pour nous aider à mieux
la méditer. Il est certain que cette
offrande de Jésus était continuelle dans son cœur. Jésus se fait offrir par la plus pure de
toutes les créatures pour nous montrer qu’il veut des cœurs purs pour présenter
nos offrandes. Jésus lui-même
l’enseignera dans le sermon sur la montagne.
«Une fois rendu à l’autel», dit-il, «si vous vous rappelez que votre
prochain a quelque chose contre vous, laissez-là votre offrande et allez
d’abord vous réconcilier avec votre prochain, puis ensuite venez faire votre
offrande.» Or comme toute notre vie doit être offerte à Dieu, dans toutes nos
actions et cela constamment, nous voyons qu’elle doit être notre pureté de
conscience habituelle. St. Paul dans le texte cité plus haut ajoute en
parlant de Jésus: «Nous avons un grand prêtre établi sur la maison de Dieu;
approchons-nous de lui avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, le cœur
purifié des souillures de la mauvaise conscience par une aspersion intérieure
et le corps lavé d’une eau pure.»
Les
parents devraient prendre l’habitude de consacrer leur enfant après son
baptême, à Dieu par les mains de Marie.
Dieu a coutume de répandre de grandes bénédictions à cause de cette
consécration. Parmi bien d’autres on en
a un bel exemple dans la mère de Samuel, Anne.
1 Livre des Rois, 1 et 2: «Je suis cette femme, dit-elle au Grand
Prêtre, qui me tenais ici près de toi pour prier Yahvé. C’est pour cet enfant que je le priais et
Yahvé m’a accordé la demande que je lui ai faite. Moi aussi, je le donne à Yahvé; tous les
jours de sa vie il sera donné à Yahvé!» Et elle exhala sa reconnaissance dans
un magnifique cantique d’action de grâce.
Voici une belle coutume que je vous recommande de répandre. Après le baptême d’un enfant, disons, dans le
courant du mois, le dimanche est préférable, si le prêtre a le temps, celui qui
a fait le baptême, va dans la famille et là, devant une statue de la Ste. Vierge ou une image de la Ste. Famille, et tous les parents et amis réunis
là pour cette cérémonie, on récite d’abord le chapelet, on chante un cantique
si l’on peut, puis le père et la mère lisent la consécration de leur enfant
faite à Dieu dans la personne du prêtre présent, qui ensuite les bénit
tous. Rien de plus propre à relever
l’enfant dans l’estime des parents.
C’est de nature à faire un grand bien à tous les témoins d’une pareille
fête de famille. On peut voir
l’importance de ces consécrations par l’estime qu’en fait le démon pour
lui-même, ce «singe» de Dieu. Dès qu’il
prend un peu d’empire sur une âme il la pousse à se consacrer à lui pour
toujours. L’histoire des possessions
montre qu’il y a un démon spécial chargé de recevoir ces consécrations qui lui
donnent une puissance extraordinaire sur ces âmes. Combien plus Dieu doit les estimer quand lui
seul y a droit!
On
remarquera qu’ils viennent faire leur offrande au temple et donc d’une façon
officielle dans la maison de Dieu. C’est
nous indiquer que nous devons faire nos offrandes de nous-mêmes aussi dans
notre Eglise ou Chapelle où Dieu réside habituellement dans le tabernacle. Nos chrétiens n’ont aucune idée des exigences
de l’infinie pureté de Dieu; combien viennent à la messe avec l’âme souillée de
péchés véniels sans nombre et même de péchés mortels! Ils viennent entendre la messe comme ils
iraient au théâtre, sans aucun souci de se purifier la conscience avant de
venir adorer Dieu. Ils ont le démon dans
l’âme et ils viennent participer au sacrifice de la croix où Jésus meurt pour
expier leurs péchés, mais en vain pour eux, puisqu’ils le commettent encore et
qu’ils restent en cet état. Les Prêtres
devraient tonner contre cette coutume diabolique. Ils ne doivent pas manquer la messe, mais
qu’ils se purifient dans le sacrement de pénitence, comme ils prennent leur
bain et mettent leurs beaux habits pour le corps. Le Catéchisme des Apôtres, qu’on appelle la
Didaché dit: «Confesse tes péchés avant de venir à l’assemblée des fidèles», ce
qui veut dire: l’Eglise. Ceux qui ont le
cœur pur trouvent les offices moins longs.
Comment, le démon dans l’âme, peut-on goûter les cérémonies de la
messe? Qu’on se surveille à
l’avenir! Un acte de manifestation au
monde. Cette venue de Jésus dans le
temple avait été annoncée par les prophètes.
Aggée,
2-7, dit: «J’ébranlerai toutes les nations et les trésors de toutes les nations
viendront et je remplirai de gloire cette maison… grande sera la gloire de
cette maison, la dernière plus que la premières en ce lieu je mettrai la paix,
dit Yahvé des armées. Mal. 3-1, dit: «Voici que j’envoie mon messager et
il préparera le chemin devant moi et soudain viendra dans son temple le
Seigneur que vous cherchez, l’ange de l’alliance que vous désirez.» Aussi cette
manifestation est officielle et publique dans le temple et faite que le Grand
Prêtre selon les rites de Moïse. C’est
pour lui que le temple a été bâti. Mais
comme son groupe qui le reconnaît est petit!
La foule des prêtres et des Juifs que Dieu a choisis uniquement pour se
préparer à recevoir le Messie ne sont pas là ou ne le reconnaissent pas. C’est qu’ils ne le cherchent plus; leur cœur
depuis longtemps est aux choses du monde, c’est la vie des sens qu’ils suivent
et ils n’ont jamais connu le monde de la foi qui ne leur dit rien. Seuls ceux qui se sont préparés par des
jeûnes et des prières et par un sincère désir de le recevoir, le reconnaissent:
deux personnes et quelques autres privilégiés à qui ces deux en ont parlé! Quel courage et quelle foi pour attendre si
longtemps! Ils ont passé toute leur vie
à vivre selon les prophéties bien avant qu’elles ne fussent accomplies et
cependant ils étaient tout aux choses de ce Messie, qui n’était pas encore
né! Quelle leçon pour nous après tant de
siècles de christianisme et qui vivons si peu de foi! Quel immense amour leur vie montre! Aussi ils ont mérité de le voir, de le
toucher avant de mourir, et de l’adorer!
Si
tant de nos chrétiens vivent sans Jésus ou loin de lui, c’est donc qu’ils n’ont
pas son amour; leur cœur est aux choses du monde comme celui des Juifs
l’était. Or cet amour est contraire à
l’amour de Dieu; ils n’ont donc pas l’amour de Dieu. Voilà aussi pourquoi Jésus ne se manifeste
pas à eux; ils passent à côté de lui pour ainsi dire et ne le voient pas. Même quand ils entendent la vérité, ils ne la
saisissent pas, confirmant ainsi ce que dit St.
Jean de la Croix que celui qui a une attache aux choses créées n’a pas
l’intelligence des choses de Dieu, ce que St.
Paul avait dit bien avant lui: «L’homme animal ne perçoit pas les choses
de Dieu.» Ceux donc qui veulent mieux comprendre la vie de Jésus doivent donc
se retirer des plaisirs du monde et de ses attaches de toutes sortes. Je ne parle pas des attaches défendues, mais
des attaches même aux bonnes choses, car elles captivent le cœur comme les
autres et détournent l’âme de Dieu aussi bien que les autres. Que chacun donc apporte le plus de foi et
d’amour possible avec la grâce de Dieu pour pénétrer les mystères de
Jésus. St. Cyprien (explication du symbole) dit: «Le
prophète le déclare: si vous ne croyez pas d’avance, vous ne comprendrez
point. Donc pour que l’intelligence vous
devienne possible, c’est avec raison que vous faites avant tout profession de
croire. Car, si le marin ne monte un
vaisseau et ne confie sa vie à la mer que parce qu’il croit avant tout qu’il
pourra l’y conserver saine et sauve, et si le laboureur n’enterre de semences
dans les sillons et ne la jette ça et là que parce qu’il croit qu’il surviendra
de la pluie et de la chaleur et que la terre, ainsi fécondée, produira, sous
l’haleine des vents, une récolte abondante.
En un mot rien n’est possible dans la vie à moins que la foi n’en soit
le mobile. Qu’y a-t-il d’étonnant si
voulant aller à Dieu, nous fassions avant tout profession de croire, puisque
sans cette condition la vie même naturelle nous serait impossible.» St. Augustin.
(De Mor. Eccl. Cath.
11-3): «Tel est l’ordre de la nature que lorsqu’il s’agit pour nous
d’apprendre, l’autorité précède la raison.» St.
Thomas d’Aquin tient cette offrande personnelle à Dieu extrêmement
importante puisqu’il en fait une condition nécessaire pour le mérite de nos
actions implicites et virtuelles qui sont la base de notre vie. Le Dict.
Théo. Cath. au mot: intention, col. 2270, dit que St. Thomas exige en plus de la grâce sanctifiante
qu’on se soit offert à Dieu, corps et âme, toutes ses actions, tout ce qu’on
est et tout ce qu’on a, dans un acte personnel d’amour très parfait. Alors tant que durent ces deux choses il
admet que toutes nos actions, bonnes «en soi», puissent être méritoires pour le
ciel. Les prêtres oublient d’ordinaire
justement cette offrande personnelle où se trouve seule la liberté qui est
nécessaire au mérite. Cette liberté
n’est pas dans la grâce sanctifiante, mais uniquement dans la volonté soit
explicite soit implicite ou même virtuelle.
Tout chrétien devrait se préparer par une retraite ou par des neuvaines
de prières et de pénitence pour faire cette offrande d’eux-mêmes à Dieu le plus
parfaitement possible et le plus irrévocablement possible et qu’ils la
renouvellent tous les jours de leur vie.
C’est ici qu’on peut s’aider par l’offrande d’abord de soi-même comme
esclave à la Ste. Vierge et par elle se
donner de la même façon à Jésus. C’est
encore renouveler les voeux du baptême que tous devraient faire très souvent. cantique de Siméon. «Maintenant, Seigneur, vous laisserez mourir
en paix votre serviteur selon votre parole, puisque mes yeux ont vu le Sauveur
donné par vous et que vous destinez à être exposé à la vue de tous les peuples,
pour être la lumière qui éclairera les nations et la gloire de votre peuple
d’Israël.»
Sa
joie de voir Jésus est immense parce qu’il a passé sa vie à l’attendre et à se
préparer pour le voir. Ses désirs
ardents sont enfin comblés et sa joie est tellement grande qu’il ne veut plus rien
autre chose au monde et il veut mourir pour s’en aller avec Dieu. Voilà l’effet que produit le divin dans le cœur;
il dégoûte des choses de la terre. On
peut voir par là si le nombre de ceux qui vivent des choses de Dieu est
grand. Sont-ils nombreux ceux qui sont
dégoûtés des choses de la terre? qui
n’aspirent qu’aux choses du ciel?
Combiens rares! C’est Dieu ou le
monde dans le cœur; jamais les deux ensembles.
Siméon dit que Jésus est la lumière des nations quand elles veulent
l’écouter. Mais, la plupart courent
après les créatures en suivant l’inclination naturelle des sens. Ses exemples et sa doctrine conduiraient les
nations à la paix, à la prospérité et au bonheur de ce monde et de l’autre. Mais au lieu de suivre l’Evangile, les
peuples suivent la raison toute aux choses du monde. Chacun y va avec son système de réformes
sociales pour apporter le bonheur… et après des années d’essai ce système
disparaît au milieu d’un beau fiasco.
Les hommes se passionnent pour différents principes de politique ou de
morale ou de sociologie et ils passent leur vie à se chamailler entre eux, mais
comme pas un ne conduit les peuples à Jésus, ils n’ont pas de succès parce que
Dieu n’est pas là. «Si Dieu ne bâtit pas
la maison, c’est en vain que ceux qui y travaillent essayent de la construire.»
On peut se demander si une foule de prêtres qui se livrent à la sociologie et
aux questions sociales ne perdent pas une bonne partie de leur temps. Ils voient la société aux prises avec une
foule de mauvais principes, comme le socialisme, le communisme, etc., et ils se
mettent à essayer de les rectifier.
Malheureusement la plupart le font par des principes naturels et donc
païens comme ceux qu’ils attaquent.
C’est mieux, mais c’est encore du naturel qui n’est pas béni par
Dieu. Toutes ces erreurs varient au jour
le jour. On pense d’avoir dissipé une
erreur et on la voit apparaître un peu plus tard sous une autre forme… et c’est
toujours à recommencer.
Au
lieu donc de montrer que le socialisme est injuste sur tel point, qu’il est
mauvais sur tel autre, etc… et passer des années à attaquer le communisme…
qu’on se mette donc à donner non pas la philosophie du christianisme, mais la
vraie théologie concrète qui considère les choses en Dieu et au point de vue de
la sainteté de l’âme dans le concret.
Qu’on donne Jésus comme une vie à vivre et non pas simplement parler de
lui ou de sa doctrine comme la masse des prêtres fait dans tout le monde. C’est uniquement le point de vue théologique
de la religion qui nourrit les âmes et les préserve contre les erreurs de
toutes sortes qui sortent du paganisme pratique. Que tous ces sociologues, attaqueurs
d’erreurs, cessent pour eux-mêmes toute attache aux plaisirs, comme de fumer,
de suivre les parties de toutes sortes, de lire du profane du matin au soir,
etc. En un mot qu’ils sortent de la
philosophie du dessert dans l’usage des créatures pour vivre et donner aux
autres la doctrine des créatures-fumier selon St-Paul, et ils feront immensément
plus, pour détruire toutes les erreurs que leurs savants articles faits au
point de vue de la raison seulement, même quand ils sont poivrés ça et là par
le nom de Jésus ou de catholique ou du nom du Pape et de ses encycliques. Justement ici on va dire: mais le Pape
approuve grandement le travail des sociologues chrétiens. C’est vrai!
Quand le Pape voit les nations dans les ténèbres du paganisme, même dans
celles qui sont supposées être catholiques et qu’on lui dit qu’on veut assainir
les idées, il est évident qu’il bénit tout cela de ses deux mains. Moi aussi je voudrais améliorer la
société! Mais j’en suis seulement sur le
moyen. J’affirme que les prêtres qui
descendent sur le terrain sociologique se mettent ordinairement au niveau des
ennemis pour les convaincre avec la seule raison puisqu’ils n’admettent pas
autre chose. Ils sont donc forcés de
discourir selon les seules lumières de la raison… et c’est là qu’ils perdent
leur temps… quand bien même que tous leurs articles ou leurs livres sont vrais…
c’est tout du naturel et simplement un meilleur paganisme que celui des
communistes ou des socialistes, encore une fois même en s’appuyant sur les
encycliques des Papes… Tous les hérétiques se sont appuyés sur la Bible pour
détruire Jésus! Pendant qu’ils se
battent ainsi contre les hérétiques, ils ne donnent pas la doctrine des
créatures-fumier, ni de la folie de la croix; les deux choses qui sont la
sagesse de Dieu et la force de Dieu selon St.
Paul. C’est avec ces deux idées
que Jésus et les Apôtres ont transformé la masse païenne de leur temps, qui
était aussi pourrie que la nôtre. Si les
prêtres qui passent leur vie à fouiller dans toutes les erreurs du monde
mettaient leur temps à approfondir d’abord ces deux idées, puis à les vivre
afin ensuite de les donner au monde, ils feraient énormément plus pour tuer les
erreurs dans la société. Est-ce que ce
n’est pas une vérité solidement établie que la foi ne peut pas longtemps rester
dans le bien sans la lumière de la foi?
Alors c’est inutile d’essayer de corriger les erreurs de la société par
de beaux raisonnements que sont vrais, mais inefficaces pour influencer le
monde. Ils passent leur temps à signaler
telle erreur ou tel abus, puis un autre, puis un autre: tout est vrai, mais
c’est le remède qu’on veut. Ce remède,
c’est Jésus la Lumière du monde, non pas Jésus seulement comme sujet d’articles
savants tout embaumés de la fumée des cigarettes, mais Jésus comme une Vie à
vivre selon sa doctrine des créatures-fumier et de la Folie de la Croix qui est
le renoncement à sa Personnalité morale si peu donnée par les prêtres et encore
moins pratiquée.
Mais
combien parmi ces savants écrivains chrétiens attaquent justement ces deux
leviers de l’Evangile pour soulever le monde, dans n’importe quel prédicateur
qui essaye de les donner au monde. Que
c’est triste de voir tant de prêtres dénoncer les prédicateurs de ces deux
idées de Jésus qui sont la force et la sagesse de Dieu, puis ensuite qui se
plaignent que les vocations diminuent… qui écrivent de savants articles en
grillant leur cigarette sur les moyens de susciter des vocations! qui signalent les abus du pouvoir civil et
les excès de débauches dans tous les ordres, qu’il nous faudrait plus
d’enfants, que les gens devraient rester plus sur leur terre, que les villes
sont trop congestionnées, que les enfants courent trop les rues, etc. etc… Tout cela est vrai… et les pauvres
imbéciles vont passer leur vie et donner le meilleur de leur temps à faire
parader sur le théâtre du monde toutes les injustices, les iniquités et les
abominations des pécheurs. Quelle
pitié! Quel aveuglement! Pour eux Jésus n’est pas la lumière des
nations. C’est leur petite intelligence
qui va éclairer le monde! Je sais bien
qu’ils disent faire tout cela pour amener les peuples à Jésus, mais
l’expérience montre leur beau fiasco: les nations deviennent de plus en plus
païennes. Notre destinée est
surnaturelle et seuls des moyens surnaturels nous conduiront là: «Votre
victoire sur le monde viendra de la foi,» dit Jésus, et tous les prêtres
devraient chercher et donner les solutions des problèmes de la vie basées sur
des motifs surnaturels purement, alors Dieu aurait une chance d’agir dans le
peuple.
Jésus
est un signe de contradiction. Voici
donc la note caractéristique de Jésus donnée officiellement dans le temple en
face du Grand Prêtre et sous l’inspiration du St. Esprit.
Le monde sera contre lui évidemment parce qu’il sera contre le
monde. C’est que le monde est tout à
l’amour des créatures et à l’amour de lui-même.
Or Jésus vient apporter l’amour de Dieu qui doit supplanter nos deux
amours qui font toute notre nature humaine.
Il va donc avoir ces deux amours tenaces contre lui parce qu’il veut
précisément les détruire en nous; c’est donc notre mort qu’il veut, la mort de
notre païen, de notre personnalité morale qui constitue notre Moi qu’on estime
plus que tout le monde. Ce ne sont pas
les choses qu’il veut
détruire,
c’est notre affection pour elles. Ainsi
ce n’est pas moi qu’il hait, c’est mon amour pour moi-même qui empêche l’amour
divin d’entrer dans mon cœur. Ce sont
donc nos deux amours pour les créatures et pour nous-mêmes qu’il veut détruire;
donc il est contraire à nous là. Jésus
lui-même dira qu’il est venu apporter le glaive dans les familles; il dit que
le monde nous haïra comme il a haï Jésus et qu’il nous persécutera comme il a
persécuté Jésus. C’est l’Amour de Dieu
en nous qui fait la guerre aux deux amours aussi en nous, l’amour des créatures
et l’amour de soi. Si on ne cherche pas
l’amour de Dieu, on a la paix avec les deux autres amours qui n’ont plus de
rival dans ce cas. Comme Jésus dit: «Si
vous étiez du monde, tout aux plaisirs de la terre, le monde aimerait ce qui
est à vous, ce qui est à lui!» Mais parce que vous m’aimez le monde vous hait!
On
voit tout de suite pourquoi tant de prêtres et de religieux comme les fidèles
ne sont pas en butte à la contradiction ou à la persécution. Ils ont pris de la religion seulement le
point de vue philosophique: ils en parlent… «en soi» d’une façon abstraite, ils
parlent de religion: cette science n’étant pas un amour ne contredit pas du
tout les deux amours qu’ils entretiennent dans leur cœur. Alors ils ont la paix en tout… la paix comme
le monde la donne, la paix avec les créatures et avec eux-mêmes: les deux
idoles qu’ils dorlotent ou qu’ils chérissent de tout leur cœur. Voilà pourquoi si peu de prêtres et de
fidèles sont persécutés. Ni le monde ni
les démons ne voient des ennemis en eux: leur prédication ou leur enseignement
des choses «en soi» n’est qu’une science, ce n’est pas de l’amour de Dieu pour
être vécu dans le concret de la vie.
On
comprend maintenant comment il se fait que dès qu’un prêtre veut faire aimer
Jésus dans la pratique de la vie, il est obligé d’attaquer les deux amours
rivaux: l’amour des créatures et l’amour propre. Alors tous ces prêtres simples philosophes de
la religion sont les ennemis-nés de l’amour de Dieu vécu, pas par méchanceté,
mais par ignorance du point de vue théologique de considérer les dogmes dans le
cœur et non pas in se, ou «en soi».
C’est pourquoi tant de Saints ont été persécutés par leur entourage quel
que bon qu’il fut. Ils ignorent à peu
près toujours le point exact où se trouve cette opposition entre Jésus et le
monde et l’amour-propre. On n’en parle à
peu près jamais dans les maisons de formation.
On dit bien en général qu’il faut lutter contre le monde, mais c’est
toujours compris contre le monde méchant, le monde du péché, mais qui sait que
l’amour du bon monde est contraire à l’amour du bon Dieu? Personne… On voit même des Evêques et des
Supérieurs majeurs prendre comme signe qu’une doctrine est erronée le fait
qu’elle suscite la guerre dans le clergé ou chez les fidèles. Ils disent: elle divise le clergé, donc il
faut la détruire. Jésus, lui dit
justement le contraire. Parce que vous
m’appartenez le monde vous haïra! Il
disait aux Juifs: «Vous voulez me tuer parce que ma parole ne prend pas en
vous.» Eh bien, les démons ne sont pas morts!
Ils attaquent encore la parole de Jésus et comme ils se sont servis des
pharisiens autrefois, ils se servent des prêtres aujourd’hui, des philosophes
de nos jours, qui sont aussi habiles que les pharisiens d’autrefois pour
attaquer justement les principes qui donneraient Jésus au cœur des fidèles et
donc ils le tuent aussi efficacement que les pharisiens. Dès qu’on veut attaquer les deux amours de
tout païen, tous ces pharisiens modernes se lèvent avec le même ensemble que la
synagogue d’autrefois contre Jésus, pour les mêmes motifs, avec les mêmes
moyens et le même zèle des traditions ancestrales.
Pour
nos philosophes de la théologie, prêcher le mépris des créatures-fumier et le
renoncement à la raison et à la volonté pour ne suivre que la foi et la volonté
divine, c’est de la nouveauté! C’est
contraire à leurs traditions. C’est bien
vrai quant à l’opposition; mais s’ils étaient disciples de Jésus, s’ils
cultivaient l’amour concret de Jésus comme les Saints l’ont fait, ils
changeraient de camp. Ils sortiraient de
leur philosophie pour prendre le point de vue théologique et alors ils comprendraient
ces prédicateurs de l’amour de Dieu.
Ce
qui fait aussi que tant de prêtres ne peuvent pas croire à la persécution c’est
qu’ils ont dans l’idée que les persécuteurs ne sont que des Néron ou des
Judas. Pas du tout. Dieu prendra les bons prêtres, consciencieux
et zélés, mais formés à la philosophie.
Cela suffit pour qu’ils puissent servir de bons scalpels dans les mains
du divin Chirurgien. Ils ont une vertu
solide et sont bien trempés, mais étroits sur un point pour trancher comme une
lame de rasoir. Pour la gloire de Dieu
ils vous entreront leur bistouri jusqu’au cœur sans frémir tant ils sont
convaincus que c’est leur devoir de sauver la pureté de la doctrine évangélique
et l’Eglise d’un schisme! Jésus n’a-t-il
pas dit: «Le jour vient où l’on vous mettra à mort croyant rendre service à
Dieu.»
Plusieurs
se feront vos amis; ils viendront «par amour pour vous»; ils vous diront à
l’oreille que vous devez vous défier de ces nouveautés qui excitent
l’admiration des gens et qui les troublent.
N’est-ce pas de l’orgueil que de vouloir faire autrement que les
autres? Voyez tant de bons prêtres qui
sont saints et ils ne tombent pas dans ces excentricités; ils ne se
singularisent pas comme vous autres!
L’humilité s’efface et évite de faire parler d’elle! Prêchez donc comme les autres et vous n’aurez
pas de difficulté. Autrement vous allez
avoir les Supérieurs contre vous. Ils
vont vous bâillonner et votre vie sera perdue.
Vous avez tout ce qu’il faut pour réussir, mais de grâce prêchez donc
les doctrines traditionnelles! Comme les
autres! Comme les autres! est le refrain ordinaire des
philosophes! Où sont donc les prêtres ou
les fidèles persécutés pour leur doctrine?
Quels sont ceux qui suscitent de l’opposition de la part des gens du
monde ou des prêtres mondains? Hélas,
tous font bon ménage avec le monde et avec leur bon sens et leur propre
volonté! Ces prêtres sont parfaitement à
l’aise avec les gens du monde, même les moins catholiques, avec les protestants
comme aux Etats-Unis, par exemple. Tous
parlent des choses terrestres, des amusements de toutes sortes, des hausses et
des baisses de la bourse, des automobiles, de la politique et enfin de tout
excepté des choses de Dieu. Jésus dit
carrément que la bouche parle de l’abondance du cœur. Donc tous ces prêtres et tous ces fidèles ont
donc l’amour des choses créées… donc ils n’ont pas celui de Dieu. La preuve encore est que les choses de la
religion les ennuient souverainement. Si
on veut se débarrasser des prêtres, on n’a qu’à se mettre à parler des choses
de Dieu et la masse s’en va tout de suite et ne revient plus! Voilà pourquoi ces prêtres qui ont une
mentalité païenne parce qu’ils n’ont que la philosophie de la religion,
prêchent un Jésus moderne, à la mode!
qui nous aide à jouir des créatures!
qui ne gâte pas du tout notre affection pour les choses créées, du
moment qu’on ne pêche pas! D’après nos
philosophes il n’y a que le péché de contraire à Jésus! Si Jésus revenait au XXe siècle, il serait
parfaitement à l’aise avec sa cigarette au bec, sa place réservée à l’Aréna ou
au Stadium, ouvrant une danse avec élégance et se promenant dans une belle
Packard! En un mot on descend Jésus de
la croix; ou le prêche sans la croix comme les protestants qui ne veulent pas
du crucifix. On est de son siècle! Comme on a une télégraphie sans fil, des
voitures sans chevaux, des machines parlantes sans personne, des lampes sans
huile, des frigidaires sans glace, on s’est trouvé un christianisme sans Christ! Une religion de bon sens! Un amour de Dieu qui s’accorde bien avec
l’amour de tous les plaisirs non défendus, un amour qui laisse tranquille
l’amour de soi; ou suit son jugement en tout, on fait sa volonté en tout! Puis quelques actes de culte, comme aller à
la messe, communier de temps en temps, pécher tant qu’on veut du moment qu’on
se confesse! Pas un démon en enfer va
attaquer ce camouflage de religion!
D’après l’Evangile il est clair que la doctrine de Jésus doit susciter
la même opposition que Jésus lui-même.
Il a bouleversé le monde et sa doctrine va continuer à bouleverser ce
monde jusqu’à la fin des temps.
L’opposition du monde est nécessaire à la doctrine de Jésus comme à
luimême: tous les prêtres devraient savoir cela. Alors c’est une contradiction absurde avec
Jésus que de prendre cette opposition connue signe de l’erreur dans sa
doctrine. Glaive de douleur pour Marie.
Marie
a donné Jésus au monde; elle va donc participer à la persécution dont Jésus est
l’objet, comme tous les prédicateurs qui donnent vraiment Jésus au monde. Pas pour ceux qui en parlent seulement! comme la masse des prêtres font… «Afin que
les pensées du cœur d’un grand nombre soient manifestées.» On rattache ces
paroles seulement à celles qui précèdent, dites à Marie, on ne voit pas bien
comment la douleur de Marie peut bien manifester les pensées des autres. Il est mieux de les rattacher à ce qui est
dit de Jésus! qu’il sera un signe de
contradiction. En effet, c’est dans la
persécution que les fidèles et les prêtres montrent de quel esprit ils sont
conduits, comme on dit: de quel bois ils se chauffent. En plusieurs endroits de l’Ecriture il est
dit que Dieu éprouve les hommes pour savoir s’ils aiment Dieu, donc pour savoir
leurs pensées. Celui qui se voit arrêté
et condamné à l’inactivité parce qu’il donnait Jésus à vivre aux fidèles et que
tous ceux qui ne donnent que la philosophie de la religion ont pleine liberté
de donner ce camouflage de religion, il est bien tenté lui-même de prêcher une
religion à l’eau de rose pour avoir la paix.
C’est pénible surtout dans les débuts.
C’est alors qu’il a une chance de montrer s’il préfère ses aises à
Jésus. Que tout apôtre qui est avec
Jésus s’attende à être persécuté comme Marie l’a été avec son Jésus. Il est en bonne compagnie quand les
pharisiens modernes le poursuivent comme ils ont autrefois poursuivi Jésus.
ANNE
LA PROPHÉTESSE
Cette
bonne vieille mérite une mention bien spéciale; elle aussi a commencé par le
mépris des choses crées, comme aussi par le renoncement à sa personnalité; elle
ne vivait plus que pour Jésus qui n’était pas encore né. Quelle belle figure à l’aurore du christianisme! Quel esprit de foi! Aussi l’Esprit-Saint l’éclaire et la conduit
au temple juste à temps pour voir Jésus.
Voilà un beau modèle d’A.C. Dès
qu’elle a Jésus elle en parle à tout le monde autour d’elle. Son cœur est débordant de son amour pour
Jésus. Combien de chrétiens se préparent
comme elle dans le jeûne et la prière et ses visites assidues au temple? Quelle condamnation de la théorie de ceux qui
soutiennent que nos filles doivent comme les bonnes-à-rien se complaire dans
les beaux habits, dans les soirées et dans leur manière de vivre, excepté le
péché. Ce n’est pas ainsi que les Saints
et les Saintes se sont préparés à recevoir la divine sagesse pour faire du bien
aux autres. Mais au contraire c’est en
s’éloignant du monde et de ses voies qu’ils ont mérité la grâce de convertir
ensuite les pécheurs. Imitons les
saints! non pas les idées des païens de
nos jours!…
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