DIX-NEUVIÈME
INSTRUCTION
LES
PARABOLES DU ROYAUME.
(IIème
partie)
Plan
Remarque. 2e parabole: Le semeur
d’ivraie: La Philosophie substituée à la Théologie. 3e parabole: Le grain de sénevé: La force
extensive du royaume de Dieu ou de la grâce.
4e parabole: Le Levain: La force extensive du royaume de Dieu ou de la
grâce. 5e parabole: Le Trésor Caché et
la Perle Précieuse: Notre amour pour Dieu est un amour de préférence sur toutes
les créatures. 6e parabole: Le Filet: la
parabole de la sanction.
REMARQUE
Pour comprendre l’importance de la deuxième parabole il faut se rappeler la
haine des démons pour Jésus. C’est Lui
qui est la Parole divine par excellence.
Il est le grain de froment semé par le Père éternel dans un sillon de
notre terre creusé par ses ennemis les démons qui l’ont tué par l’entremise des
Juifs. En parlant de lui-même Jésus dit,
J. 1223, «L’heure est venue où le fils
de l’homme doit être glorifié. En
vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de froment ne meurt après avoir
été jeté en terre, il reste stérile, mais s’il meurt il porte beaucoup de
fruits.» Ailleurs il dit que l’homme vit de toute parole qui sort de la bouche
de Dieu. Puisqu’il en est ainsi on voit
tout de suite avec quelle rage les démons s’attaquent à la parole prêchée. Les prédicateurs sont choisis pour donner
Jésus au monde comme miette par miette pour ainsi dire. Voilà pourquoi les démons se sont ingéniés à
gâter toute la prédication autant qu’ils le peuvent. Ils sont très intelligents et ils ont réussi
à si bien tromper le clergé que la très grande partie de son activité est
rendue stérile.
Comme
les semailles du bon grain doivent se faire dans la mentalité ou dans les
facultés spirituelles de l’homme, on peut s’attendre à ce que les démons sèment
leur ivraie perfide aussi dans la mentalité ou par rapport à la mentalité. Leur truc consiste à empêcher les
prédicateurs et les professeurs de donner Jésus au monde; ils ont réussi à
merveille comme on va le voir.
le
semeur d’ivraie. «Celui qui sème le bon
grain est le Fils de
l’homme, le champ est le monde. Le bon
grain ce sont les enfants du royaume et l’ivraie, ce sont les enfants
d’iniquité. L’ennemi qui l’a semée,
c’est le diable.» On sait que l’ivraie ressemble beaucoup au blé, mais est
inutile. Alors on peut s’attendre que
l’ivraie du diable va ressembler beaucoup à la parole de Dieu, mais sera
inutile pour le salut des âmes. L’ivraie
la plus perfide, à mon avis, est dans ce fait que, les démons aidant, les
prêtres ont graduellement substitué la philosophie à la théologie. Voici comment: St-Thomas dit, en parlant de
la contemplation, dans Cont. Gent. 2e ml-4, que le philosophe considère les
choses en elles-mêmes, tandis que le théologien les considère en Dieu et donc
en nous aussi pour le salut de l’âme. Or
comme tous les prêtres font quelques années de philosophie, il est bien naturel
de vouloir garder la même méthode en théologie et considérer les vérités en
elles-mêmes seulement. Ce point de vue
philosophique est non seulement utile en théologie, mais même nécessaire; il
faut bien connaître les choses en elles-mêmes avant de pouvoir s’en servir pour
soi ou pour les autres. Jusque là tout
va bien. Mais voici où commence
l’ivraie: c’est quand on se contente de ce point de vue en théologie et qu’on
lui laisse le nom de théologie. Elle est
savante, ressemble beaucoup à la théologie en s’occupant des mêmes sujets, et
des mêmes vérités, employant les mêmes mots que la théologie, les mêmes
auteurs, parlant des mêmes doctrines et du même Dieu, des mêmes hommes et des
mêmes actions. Des milliers de prêtres
se croient théologiens quand ils ne sont que de simples philosophes de la
théologie! Voilà la ressemblance avec le
bon froment. Toute cette philosophie est
vraie, utile et nécessaire et très savante; de fait elle suffit pour contenter
l’esprit humain au point de vue naturel et développe quand elle est seule un
orgueil d’esprit dans la proportion qu’on s’en contente. Voilà pourquoi tant de ces
prêtres-philosophes sont très orgueilleux comme tout païen l’est naturellement. Car cette philosophie est purement naturelle
et donc païenne même quand elle s’occupe des perfections de Dieu et des vérités
qu’il nous a révélées.
Malgré
sa ressemblance avec la vraie théologie, cette philosophie est de la véritable
ivraie et donc bonne à rien pour le salut des âmes ou pour la gloire de
Dieu. Par nature elle reste abstraite,
spéculative, donc elle ne nourrit pas du tout le coeur de l’homme. Je pourrais vous lire toute une conférence
sur l’utilité de manger du poulet; tout pourrait être très vrai, très savant,
mais si vous dépendez de ma conférence pour vivre, vous allez mourir de
faim! Voilà le mal de cette philosophie
de la théologie; elle ne nourrit pas les âmes, elle ne leur donne pas la vie
divine, tout en leur laissant l’impression que c’est une nourriture. Elle est donc hypocrite, c’est du camouflage
de religion ou un fantôme de religion.
Tout est vrai à son point de vue, de sorte que ces philosophes n’ont pas
conscience d’errer en rien; ils sont sûrs d’eux-mêmes et ils ont raison comme
philosophes. Mais non seulement toute
cette science laisse le coeur vide de toute vie divine, mais ses conclusions
vraies pour elle, à son point de vue, sont absolument fausses, au point de vue
théologique ou pour la pratique de la vie divine en nous. Voilà pourquoi tous ces prêtres-philosophes
sont les ennemis nés de tout prédicateur ou de tout professeur qui prêche ou qui
enseigne le point de vue vraiment théologique pour le salut de l’âme et la
gloire de Dieu. Exemple: prenons l’usage
des créatures. En elles-mêmes elles sont
toutes bonnes, ayant été créées par Dieu pour représenter quelques unes de ses
perfections. La conclusion de ce point
de vue philosophique est que nous pouvons en jouir tant que nous voulons
jusqu’au péché exclusivement, ou à l’abus.
C’est la seule règle de morale qu’elle donne à ce sujet. Aussi elle fait le tour du monde, car elle
fait l’affaire de tous les hommes; c’est justement ce qu’ils pensent tous selon
la raison et donc au point de vue païen et naturel. On entend les chrétiens comme les Chinois,
comme les Mahométans, comme les Juifs, dire: il n’y a pas de mal à cela,
faisons-le. Ce n’est pas défendu,
jouissons en! Et tous les
prêtres-philosophes acquiescent à cette règle de conduite parfaitement
raisonnable au point de vue humain. Les
créatures sont considérées comme du dessert dont on veut le plus possible. Mais au point de vue théologique ou par
rapport à Dieu et donc pour le salut de notre âme, elles sont ou bien l’argent
pour acheter le ciel comme Jésus l’enseigne dans la parabole de la perle précieuse
ou la semence pour récolter le ciel, ce que Jésus enseigne quand il dit qu’on
aura le centuple en cette vie et le ciel en proportion qu’on abandonne les
créatures pour l’amour de lui. C’est
donc en se privant des créatures qu’on mérite le Créateur, pas du tout en
jouissant. Ainsi St-Paul dit qu’il s’est
privé de tout, les regardant comme du fumier afin de gagner Jésus-C. Pour les philosophes de la théologie, les
créatures sont du dessert, pour St-Paul et les vrais théologiens, elles sont du
fumier… Dessert, fumier… Voilà les deux conclusions diamétralement opposées
selon ces deux différents points de vue, tous les deux vrais pourtant, mais
contraires l’un à l’autre… Dès qu’un prédicateur vraiment théologien vient pour
prêcher le mépris concret des créatures, soit pour acheter le ciel, soit pour
récolter les plaisirs du ciel, on voit toute la bande des prêtres-philosophes
se lever comme un seul pour dénoncer ce réformateur, cet innovateur qui donne
une doctrine étrange et contraire aux traditions de l’Eglise, disent les
philosophes. Comme ils sont légions dans
l’Eglise et que la masse des supérieurs ne sont que des philosophes aussi, le
prédicateur des créatures-Fumier est vite bâillonne et exilé dans quelque désert
pour repasser sa théologie! C’est le
triomphe de la philosophie sur la théologie, du paganisme sur le christianisme,
du naturalisme sur le surnaturel!
Depuis
Jésus-Christ que ces philosophes persécutent tous ceux qui prennent le point de
vue de l’amour de Dieu. On n’a qu’à lire
la vie des saints pour s’en convaincre.
La doctrine pratique de St.
Ignace a été attaquée par eux, celle de S. Jean de la Croix que ses confrères-philosophes
ont mis en prison pendant neuf mois, etc.
etc. La doctrine de l’imitation
de Jésus-Christ qui est celle de S. Paul
a été attaquée par les philosophes de son temps et l’auteur a été réduit au
silence pour le reste de sa vie par son évêque.
Toute la clique des scribes, des pharisiens et des grands-prêtres qui
ont tué Jésus n’était que de purs philosophes du même calibre que les
philosophes de notre clergé actuel. Ils
n’étaient pas tous des démons de méchanceté: plusieurs étaient très zélés pour
la gloire de Dieu comme Saül, Gamaliel, Joseph d’Arimathie, etc. Mais, par leur formation formaliste,
philosophique, ils considéraient les choses en elles-mêmes, et alors ils
avaient développé une science abstraite et spéculative de la loi de Moïse et
des prophètes, qui les a fait passer absolument à côté de l’esprit du Messie,
qu’ils n’ont pas du tout reconnu et qu’ils ont persécuté comme contraire à leur
propre mentalité et ils l’ont tué. Voilà
la pire ivraie et la plus perfide que les démons pouvaient inventer. Elle ressemble si bien à la vraie théologie
que la masse des prêtres avant Jésus-Christ comme après et depuis vingt siècles
se sont fait jouer par les démons. La
très grande majorité des prêtres séculiers et réguliers, ne sont que de simples
philosophes de la théologie, ils sont de véritables pharisiens et font leur
oeuvre de persécuteurs de la doctrine théologique de Jésus et ils la tuent
aussi efficacement que les pharisiens ont tué Jésus en personne. Aucun livre vraiment surnaturel et écrit au
point de vue de l’amour de Dieu ne peut passer leur censure. Notre Père Groulx disait cela il y a déjà 150
ans, et c’est aussi vrai de nos jours.
Il sort une foule de livres avec des titres catholiques mais pour passer
il faut qu’ils traitent leurs sujets «en soi» et donc au point de vue
philosophique. On peut écrire des
milliers de livres sur, par exemple, l’Eucharistie: ce qu’elle est en
elle-même, les avantages en eux-mêmes, les dispositions pour la recevoir,
etc. etc. Tout cela passe facilement. Mais comme ces livres sont plats et
insipides! Les gens n’y trouvent pas de
nourriture pour le coeur. Ce sont de
savantes analyses des vérités de la foi au point de vue abstrait… ce n’est donc
pas pour en manger, pour s’en nourrir, mais c’est pour savoir! Science vide!
insipide, inodore et incolore.
Qui veut lire ces livres qui sortent par centaines des presses? Mais qu’on écrive un livre pour enseigner les
conclusions pratiques du fait que Jésus est là en personne, et les dispositions
qu’il faut pour en profiter devant Dieu et donc pour engraisser son âme: tout
de suite les censeurs les condamnent comme entachés de jansénisme. Ce livre devra dire qu’il faut mépriser les
créatures même permises pour goûter Jésus dans la communion, ou dans sa messe,
qu’il doit regarder tous les plaisirs comme du fumier afin d’avancer dans
l’amour de Jésus! Qu’il faut donc cesser
d’aller aux vues, aux danses; de s’habiller modestement, de mener une vie
retirée, de faire sa méditation tous les matins, d’aller faire souvent des
visites au S. Sacrement, etc. On lui dirait tout de suite qu’il exige une
trop grande perfection, qu’il est trop sévère!
que ce livre pourrait faire pour des Carmélites et que l’auteur montre
peu de jugement en l’adressant au peuple!
etc. Les démons ont eu soin de
mettre des philosophes dans toutes les positions de commande dans l’Eglise en
général d’où ils peuvent arrêter tous ceux qui donnent au monde le point de vue
de la vraie théologie.
Ils
ont envahi toutes les différentes branches de l’enseignement religieux pour les
rendre à peu près nulles. En Ecriture
Sainte, ils aiguillent les prêtres sur tous les points de vue possibles excepté
le seul pratique: chercher comment arriver à l’amour de Dieu par la doctrine
divine cachée dans les Ecritures. Qu’on
me trouve un seul auteur qui fait valoir la doctrine des créatures-fumier de
S. Paul?
Qu’on trouve un seul prêtre-philosophe au mon qui la fait ressortir, qui
exploite la «folie de la Croix» du même S.
Paul, ou que la vocation de tout chrétien est d’être traité injustement
par ses supérieurs comme le dit formellement S.
Pierre! Qu’on en mentionne un qui
fait ressortir ce fait que Dieu prend la sottise humaine pour manifester sa
propre sagesse divine? Jamais de la vie
un diable de philosophe donnera au peuple ces doctrines que S. Paul appelle la force de Dieu et la sagesse
de Dieu… il serait obligé de quitter son dessert pour le fumier! En Morale, grand Dieu quelle farce! Ils l’ont si bien séparée de la vraie
théologie qu’elle est devenue la risée même des gens du monde! Et quel étudiant de Morale n’est pas écoeuré
par ce qu’on y donne ordinairement. Tout
est vrai «in se». On traite toutes les
questions «in se» comme de purs païens, de simples philosophes… et l’on est
trop bête pour voir que leurs conclusions «in se» vont passer dans la vie
pratique où elles font des ravages terribles et où elles sont absolument
faussées et dangereuses et conduisent directement au péché. Une fille demande à un prêtre si elle peut
aller danser. Voyons notre imbécile de
philosophe lui répondre: la danse «en soi» n’est pas défendue. Espèce de fou, qui danse «en soi»? Cette fille s’en va danser dans les bras
d’hommes en chair et en os et très souvent ne cherchant que les victimes pour
leurs passions… et vous allez lui dire que la danse dans l’abstrait n’est pas
mauvaise? Cela ne répond pas du tout à
sa question bien concrète de la danse vécue.
Comme un vrai païen, sa conclusion est qu’elle peut danser n’importe
quelle danse qui n’est pas scandaleuse «en soi». Qui sait la limite dans ces sortes de
danses? Pas un imbécile de philosophe le
sait. Cela ne règle donc pas la question
de la danse.
Un
prêtre catholique répondrait en lui montrant que les danses terrestres nous
sont données pour ou bien acheter les danses célestes en les payant par des
danses terrestres, ou en les récoltant au ciel et donc qu’il faut les semer sur
la terre. La conclusion du docteur en
Israël est qu’elle peut danser tant qu’elle veut, et la conclusion du prêtre
catholique est qu’elle doit s’en abstenir le plus possible, qu’elles soient
défendues ou permises. Les péchés «in
se» ne coalisent pas pour faire du mortel.
Il y a une bonne dose de fausseté dans l’application concrète de ce
principe abstrait. Il y a une malice et
une habitude qui se contractent dans n’importe quel péché répété. Chaque familiarité peut bien n’être que
vénielle, mais dans les deux animaux qui les font, chacune ajoute quelque chose
à la suivante qui finissent toutes par l’acte mortel. Toutes se sont ajoutées donc! Ce n’est donc pas vrai dans le concret ce que
disent les moralistes dans l’abstrait.
Or, les péchés se commettent dans le concret et dans un corps charnel
plein de passions et de concupiscence.
Or nos imbéciles de philosophes raisonnent comme si nous étions de purs
esprits! Voici encore une erreur de
tactique qui fait un mal immense dans l’Eglise.
Plusieurs moralistes soutiennent qu’un motif naturel est bon pour le
ciel du moment qu’on est en état de grâce et que l’acte est bon de sa
nature. Il est évident que ceux qui le
disent sont saturés de leur philosophie ou du point de vue «in se». Ainsi Noldin et d’autres disent qu’on n’a pas
à s’occuper du motif du moment que l’action est faite pour une fin honnête dans
le sens de raisonnable. Comme les démons
doivent applaudir une pareille doctrine!
Elle dispense les fidèles de changer leur mentalité, ou de s’occuper des
motifs. De fait, la masse des chrétiens
s’appuient sur de pareils moralistes pour se dispenser de transformer leur
mentalité païenne en mentalité chrétienne.
Eh bien c’est contraire à tous les bons auteurs spirituels qui disent
que tout le travail important de la sainteté est de se défaire de ses motifs
naturels pour n’agir que pour des motifs surnaturels. Noldin dit que c’est l’opinion qu’il
préfère. Or, pour le salut de l’âme
personne n’a le droit de se servir d’une opinion probable: il faut qu’il prenne
la plus sûre. C’est donc en tant que
philosophe que Noldin parle même à son insu peutêtre. Il prend soin d’ajouter qu’il vaut mieux tout
de même de répéter souvent son intention surnaturelle. Mais, nos jeunes philosophes vont-ils remarquer
ce conseil? Ils gardent la première idée
qu’on n’a pas à s’occuper des motifs et le mal est fait pour leur vie!… et pour
tous ceux à qui ils prêcheront. C’est
cette opinion de Noldin et de bien d’autres qui empêchent les prêtres et par
suite les fidèles de travailler dans le monde des motifs d’où la plus grande
partie du mérite sort. Jamais ils
seraient allés à enseigner pareille doctrine s’ils s’étaient mis uniquement au
point de vue de l’amour de Dieu et du salut de l’âme comme de vrais théologiens
doivent faire. Enfin, la plupart des
moralistes ne sont que des casuistes qui enseignent aux gens à jouir le plus
possible des créatures tout en gardant l’espérance d’aller jouir du Créateur
après la mort. Les fidèles sont saturés
de cette morale qui consiste à aller le plus proche possible du péché sans le
commettre. C’est à qui jouerait au plus
fin avec Dieu! Il s’agit de flirter le
plus possible avec les rivales de Dieu, les créatures tout en travaillant pour
sauver son âme! Exactement comme ces
maris qui ont une maîtresse et qui essaient de garder de bonnes relations avec
leur femme. C’est assez pour montrer
quels ravages fait cette ivraie au sein de l’Eglise! Jésus-Christ en personne est éliminé de la
vie de ces philosophes et de ceux qu’ils trompent même à leur insu. Que c’est triste de voir des milliers de
prêtres bien intentionnés, mais absolument aveugles sur les causes du paganisme
général parmi les chrétiens et où sont les évêques même qui sont capables de
mettre le doigt sur ces causes? Combien
sont capables de donner un bon coup d’aviron pour redresser la barque qui s’en
va à la dérive du naturalisme? On les a
choisis parmi les philosophes en général: ils gouvernent en philosophes. Parfois on va dire que les fidèles sont trop
jouisseurs, qu’ils y a trop de naturalisme chez les fidèles, ou on va constater
des fléchissements dans la foi ou dans les moeurs, on signale tel abus, etc…
Mais quand peut-on aller à la racine du mal qui est le paganisme pratique des
prêtres en général dû à leur seule philosophie de la théologie qu’ils ont reçue
dans leurs maisons de formation… et qu’ils donnent au monde!
J’ai
déjà montré dans les tentations de Jésus au désert comment Satan a fait son
théologien, mais exactement comme nos théologiens-philosophes. Il a cité des textes vrais «in se» mais avec
une application fausse. Eh bien! Satan a fourni à tout le clergé de tous les
temps, une théologie vraie dans l’abstrait ou «en soi» et enfin les fait passer
de l’ordre abstrait à l’ordre concret avec les mêmes principes. Dans l’ordre naturel, on devrait être capable
de passer sans erreur de l’ordre abstrait à l’ordre concret. Mais cela n’est plus vrai dans une foule de
cas dans les choses surnaturelles.
Ainsi, j’ai montré que dans l’ordre abstrait les créatures sont bonnes
et on peut en jouir du moment qu’on ne pèche pas. Mais cette conclusion devient absolument
fausse avec le plan de Dieu qui fait le contraire du bon sens et pour punir
l’homme de son péché et pour avoir seul la gloire du salut de l’homme. C’est cette sagesse divine de faire tout le
contraire des hommes qui échappe complètement aux philosophes de la
théologie. Les «in se» ne marchent plus
là du tout! C’est une obligation stricte
de semer les choses permises comme les défendues selon le plan de Dieu. «Si quelqu’un ne renonce pas à tout ce qu’il
possède, il ne peut être mon disciple!» Dans ce tout il y a une foule de choses
permises. «Si quelqu’un abandonne son
père, sa mère, etc.; tout cela est du permis, et Jésus récompense ceux qui les
sèment. Or cela n’entre jamais dans
l’idée des philosophes. Pour eux il n’y
a que les choses défendues à semer. Ils
ont menti! Ce n’est pas vrai!
Voilà
comment Satan trompe les prêtres et les plus savants comme les autres… et
surtout les savants souvent si orgueilleux.
Ils ne veulent pas prendre la leçon des autres, mais comme ils sont
ignorants dans la science de l’amour de Dieu pratique! Ils n’approchent pas du tout de ce monde
divin concret. On n’a qu’à voir la
mentalité de leurs victimes, les fidèles en général; comme ils sont tout aux
choses du monde! Comme ils ne parlent
que des échantillons! Donc leur coeur en
est rempli! Comme ils ne parlent jamais
des choses de Dieu: donc elles ne sont pas dans leur coeur… et ils ont été
formés par des milliers de prêtres-philosophes… qui eux aussi n’ont que les
échantillons dans la bouche et donc dans le coeur. Ils vivent en-dehors du monde de l’amour de
Dieu sans aucun scrupule Quand ils pensent à leur science des choses de Dieu,
ils ne voient pas d’erreur en elle, et de fait il n’y en a pas dans leur
philosophie des choses de Dieu. Le mal
est que cette maudite philosophie ne donne pas la vie surnaturelle, ne donne
pas Jésus-Christ à vivre comme une vie concrète! Elle se contente d’en parler, la gueuse! La preuve: les fidèles ne goûtent pas les
sermons ordinairement! c’est donc qu’ils
ne donnent pas la voix et la nourriture du maître. Jésus dit que ses brebis entendent la parole
de leur maître. Or puisque nos brebis ne
goûtent pas la parole des prêtres en général, c’est donc qu’ils ne donnent pas
la parole de Jésus. Jésus dit à Satan
que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole sortie de la
bouche de Dieu. Eh bien! nos gens se meurent au sein de l’Eglise:
c’est donc que les prêtres ne donnent pas la parole de vie de Jésus, mais ce
sont des exposés philosophiques et abstraits des dogmes qui ne nourrissent pas
plus l’âme qu’une conférence sur du poulet nourrirait un auditoire. Une objection. On va dire, mais vous attaquez le magistère
de l’Eglise. Ce n’est pas vrai! Le magistère de l’Eglise enseigne le point de
vue théologique des dogmes comme les saints l’ont fait. Mais ce sont les prêtres, qui ne sont pas
infaillibles comme on le voit, qui se laissent tromper par les démons et par
leur propre sens naturel qu’ils aiment à suivre pour mieux jouir de ce
monde. Quand la moitié du clergé est
devenu païen, le Saint-Esprit n’avait pas quitté son Eglise, mais ce sont ces
prêtres et ces évêques qui avaient quitté le Saint-Esprit et l’enseignement du
magistère de l’Eglise. A ceux qui disent
qu’on ruine la réputation des prêtres en exposant leurs erreurs de tactique, je
réponds la réputation de Jésus et le salut des âmes valent plus que la réputation
du clergé. Ensuite, exposer les causes
qui nuisent justement à cette autorité est pour leur plus grand bien. Les fidèles voient bien que les prêtres ne
sont pas ce qu’ils devraient être en général de sorte qu’ils ne les estiment
pas comme ils devraient. Quand ils
sauront la cause, ils les plaindront et essaieront de ne pas faire comme eux,
s’amendant eux-mêmes. Ils feront du bien
au clergé indirectement. Ce zèle pour
sacrifier Jésus au profit de la réputation du clergé est un zèle bien mal
compris. Est-ce que des médecins
feraient bien de cacher une maladie contagieuse pour sauver la réputation des
gens? Quand des prêtres et des fidèles
regardent de l’ivraie comme du froment c’est le devoir de n’importe qui de les
avertir et les victimes devraient se montrer fort reconnaissants à celui qui a
le courage de le faire sachant d’avance ce qu’il peut attendre et des démons et
des prêtres leurs instruments aveugles souvent.
Leur vie plus ou moins païenne nuit bien plus à leur réputation que tout
ce que je puis dire pour leur ouvrir les yeux sur les trucs des démons pour
rendre leur ministère stérile, ou à peu près.
Il y a encore bien d’autres sortes d’ivraie que j’ai déjà montrée dans
la première série et que j’indique au cours de ces instructions. C’est ce qui fait enrager les démons et c’est
pourquoi ils suscitent tant d’opposition dans le clergé contre mes retraites
qui défoncent les fortifications et leurs principales munitions pour détruire
l’Eglise et la doctrine de Jésus.
Je
conseille aux prêtres d’avoir une grande dévotion au Saint-Esprit et de réciter
le Veni Creator au moins sept fois par jour afin d’être préservés des illusions
du démon. Il leur faut aussi les dons du
Saint-Esprit complètement négligés dans la philosophie des prêtres. Qui s’occupe des dons? Qui les explique au peuple et qui les demande
constamment? Or, les dons poussent tout
de suite n’importe quel fidèle à la vraie théologie, au vrai point de vue de
l’amour de Dieu. Il oriente tout à son
salut, au bon plaisir de Dieu et se met tout entier uniquement aux choses de
Dieu. L’absence des dons et dans le
clergé et dans les fidèles est une lacune inconcevable à des chrétiens. C’est comme rejeter ou négliger la troisième
personne dans la Sainte Trinité! On n’a
pas plus des deux autres Personnes que de la troisième. Le clergé qui ne manifeste pas les dons ne
manifeste pas plus Jésus-Christ, et pas plus le Père. Or, il est bien certain que l’activité des
dons fait lamentablement défaut chez la plupart des prêtres et encore plus chez
les fidèles; ils n’ont donc pas plus des deux autres Personnes. Comme tout ce monde est loin de Dieu!…bien
loin de Dieu! Et les pauvres malheureux
qui s’attachent à leur misérables «in se» pour se sauver! Quelle pitié!
Quel aveuglement!… et des imbéciles vont nous dire de nous taire! de ne pas nuire à la réputation du
clergé??! Est-ce que les prêtres restés
fidèles à la vraie foi se sont abstenus d’attaquer les Ariens parce qu’un grand
nombre de prêtres étaient compromis?
Est-ce qu’on n’a pas dénoncé le gallicanisme, l’américanisme et bien
d’autres erreurs qui se glissent dans des centaines et des milliers de prêtres
et d’évêques parfois? Ce n’est pas
manquer non plus à la charité quand on dénonce une erreur générale ou à peu
près qui fait un tort immense à l’Eglise: il faut 1e dire! Est-ce que ce serait charité que de cacher à
mes frères une maladie contagieuse de ma mère pour sauver le bon renom de ma
mère? Pas du tout! Eh bien!
j’ai le d’oit de faire de même pour l’Eglise. le grain de sénevé. Cette parabole fait ressortir la force
extensive du royaume de Dieu ou de la grâce.
Si la parabole de l’ivraie était de nature à décourager les fidèles, et
les prêtres, celle-ci doit les encourager à travailler malgré tous les
obstacles de nos ennemis. Dieu envoie
des contrariétés précisément pour nous montrer que c’est lui qui fait
progresser les âmes. Il faut semer de
son activité ici comme ailleurs afin que la récolte soit l’oeuvre de Dieu seul,
et notre travail n’est qu’une condition ou une cause morale de l’action de Dieu
qui est la seule cause efficiente dans le surnaturel. le levain.
Cette parabole montre le travail imperceptible de la grâce et sa force
intensive. L’Eglise a bien montré cette
force en croissant malgré les persécutions et les oppositions des puissants
contre elle. Que de fois ses ennemis ont
dit: elle est finie! et la tempête
passée, elle redresse la tête et continue son travail comme avant. Il en est ainsi pour notre propre
sanctification qui se fait imperceptible mais sûrement si nous suivons la
doctrine de Jésus et les commandements.
Quand Dieu arrête un ouvrier évangélique d’une façon ou d’une autre,
s’il se décourage et dispute, c’est donc qu’il comptait sur sa propre activité,
puisqu’il pense la grâce arrêtée parce que lui ne travaille plus. C’est une erreur. Sa soumission à la volonté de Dieu fera
marcher tout comme avant et encore mieux par son sacrifice. le trésor caché et la perle précieuse. C’est clair comme de l’eau de roche dans ces
deux paraboles que notre amour pour Dieu est un amour de préférence sur toutes
les créatures au monde, et pas seulement des créatures défendues comme les
prêtres philosophes l’enseignent faussement.
C’est la contre-partie du premier commandement: puisque Dieu prend tout
notre amour, il n’en reste plus pour les créatures, et Jésus l’affirme d’une
façon bien concrète dans ces deux paraboles.
Jésus
indique clairement que les créatures sans exception sont l’argent pour acheter
le ciel. Il n’est pas question de péché
du tout, mais uniquement d’achat. Quand
on dit en allumant une cigarette: ce n’est pas péché! C’est vrai, mais cet homme est un imbécile
selon le plan de Dieu. Que les créatures
soient permises ou défendues ne règle pas du tout le salut de l’homme. Que dirait-on d’un cultivateur qui irait
demander à son curé si c’est péché ou permis de semer? Cela ne règle pas du tout sa vie
temporelle. Quand même ce n’est pas
péché de ne pas semer, il va se ruiner en ne semant pas. Le chrétien qui ne marche que d’après le
péché ou le permis est aussi bête. Même
si fumer n’est pas péché, quand on fume une cigarette on mange cette semence et
si fumer n’est pas péché, quand on fume une cigarette on mange cette semence et
l’on perd la récolte correspondante au ciel.
C’est ainsi qu’on peut ruiner son éternité en jouissant des choses
permises. Si on mange tout son grain on
n’a plus de récolte que ce soit péché ou non!
Jamais les cultivateurs s’arrêtent à cette question sotte si c’est péché
ou permis de semer. La question pour eux
est celle-ci: est-ce que je veux une récolte ou non? Si je veux une récolte il faut semer. Eh bien!
le fumeur devrait avoir autant de jugement. Quand il a sa cigarette en main, il devrait
se demander s’il veut une récolte céleste de cigarettes ou non, et alors il
agit en conséquence! Qu’il fasse de même
en tout! Que c’est triste de voir tant
de prêtres et de fidèles si en dehors du plan de Dieu! Les créatures sont l’argent pour acheter le
ciel ou la semence pour le récolter: voilà le plan de Dieu! L’autre, si elles sont permises ou défendues
n’est qu’une bien petite partie de ce plan.
La question du péché ou du permis serait toute notre morale si nous
étions sur le chemin des limbes dans l’ordre naturel. Dans ce cas des milliers de prêtres et de
religieux n’auraient rien à changer dans leurs idées actuelles; ils pourraient
tous continuer de pratiquer et d’enseigner leur doctrine actuelle: est-ce
péché, est-ce permis? et tout se
réglerait d’après ce principe absolument païen.
Mais, comme nous sommes appelés non pas à une récompense seulement comme
pour voir Dieu face à face, le ciel n’est pas seulement cela: c’est une
participation à la vie intime de la Trinité: c’est non seulement avoir la vie
divine mais c’est aussi penser comme le Verbe et aimer comme le Saint-Esprit. Or, est-ce que les Personnes de la Sainte
Trinité se demandent si fumer une cigarette est péché ou permis, et que si
c’est permis qu’elles passent leur temps à déguster ce suçon? Elles mettent leur bonheur dans les
perfections infinies de Dieu. Eh bien,
voilà ce que nous devons faire tout de suite sur la terre, voila le plan de
Dieu et les créatures ne sont que des échantillons pour nous faire penser et
estimer ces perfections, puis elles sont l’argent pour les acheter ou la
semence pour les récolter. Dans ce plan
le péché n’entre pas du tout. Dieu a
certainement arrangé son plan pour le bonheur de l’homme en dehors de tout
péché: Dieu ne pouvait pas le vouloir dans son plan. Maintenant parce que le péché de fait est
arrivé cela ne change pas du tout son plan primitif de nous faire préférer Dieu
à toute créature. Jésus répare le péché,
puis tout doit revenir au plan primitif où il n’y avait pas encore du péché.
Les
démons ont donc réussi à faire aiguiller la très grande masse des prêtres en
dehors du plan divin avec leur maudit péché comme base de tous leurs
raisonnements. Il n’y a que les démons
qui gagnent à toujours mettre cette question de péché en avant. La masse du clergé et des chrétiens se
trouvent à toujours raisonner exactement comme ils le feraient dans l’ordre
naturel et sur le chemin des limbes.
Quel aveuglement terrible! En
partant de ce faux point de vue, ce n’est pas surprenant qu’ils soient à peu
près tous contre ceux qui prêchent la doctrine véritable de Jésus et que tous
les saints ont prêchée… et que tous ces philosophes païens ont toujours
persécutés! La preuve que les démons ont
obtenu des prêtres juste ce qu’ils voulaient, c’est que pas un démon ne se
montre le bout du nez dans les choses de la religion. Tout marche à merveille pour eux! Ils sont tous sur le chômage, les gueux: Le
clergé fait leur besogne aussi bien qu’eux avec la philosophie que le démon
leur a préparée! Jésus et les Apôtres
avaient toujours cinquante mille démons dans les jambes!… et les prêtres de nos
jours croient à peine à l’existence des démons tant ces misérables sont
disparus du monde! Les démons viennent
en ce monde pour attaquer Jésus et ses membres mystiques: puisqu’ils n’y
viennent pratiquement plus, c’est donc que Jésus et sa vraie doctrine ne sont
plus donnés par les prêtres. La preuve
est que dès qu’un prédicateur revient à la façon de prêcher de Jésus et des
Apôtres, des légions de démons se livrent pour lui faire la guerre exactement
comme à Jésus et à S. Paul en se servant
de leurs meilleurs instruments, les prêtres philosophes, comme ils se sont
servi des scribes, des prêtres juifs et des pharisiens pour persécuter Jésus au
nom de Moïse et des prophètes. Nos
prêtres le font aussi au nom de Jésus et de l’Eglise. Le fait que l’Eglise les a condamnés plusieurs
fois en canonisant leurs victimes ne leur ouvre pas du tout les yeux. Ils se croient et se disent l’Eglise. Ils constatent bien parfois que les supposés
chrétiens sont bien jouisseurs et païens, mais ils les blâment seuls; ils ne
voient pas ou ne veulent pas l’avouer qu’ils sont les vrais coupables.
Beaucoup
de prédicateurs ont une peur bleue de la persécution. Ils savent bien que dès qu’ils entrent dans
le plan de Dieu pour prêcher le mépris concret des créatures permises comme des
défendues, les démons vont leur susciter une vraie persécution et ils n’ont pas
le courage de la subir à l’exemple de Jésus.
Alors, habilement ils aiguillent leur prédication sur toute autre chose
que cela; et alors les démons et leurs voisins leur laissent la paix… Mais la
paix selon le monde, la paix dans la lâcheté, la paix dans le sacrifice de
Jésus au lieu de son propre sacrifice, la paix à la Pilate! Ils se réfugient dans les attaques contre le
péché favorisées par tous les démons!
oui, les démons aiment qu’on attaque les péchés, pendant ce tempslà on
n’enseigne pas aux gens le sacrifice des choses permises selon le plan divin,
les gens se donnent corps et âme aux choses permises, et finalement tout leur
coeur est là… et les démons les ont quand même avec la belle prédication et les
tonnerres d’éloquence contre les adultères et les impuretés… et ces gens
perdent le ciel! Parce que les démons
savent mieux que les prêtres que l’on a beau tonner contre les péchés, si les
gens ne veulent qu’éviter le péché et qu’ils jouissent comme à l’ordinaire le
plus possible des choses même permises, ils vont tomber dans ces péchés presque
inévitablement comme l’expérience le montre trop.
Si
les prêtres avaient une once de sagesse, ils sauraient qu’en prêchant selon le
plan primitif de Dieu avant et en dehors de tout péché, et donc en prêchant la
préférence de Dieu sur les échantillons, ils rendraient un immense service aux
fidèles qui éviteraient sûrement les péchés et en plus vivraient dans le plan
de l’amour de Dieu. Ils achèteraient le
ciel et le récolteraient en donnant les créatures permises comme les
autres. Vivant ainsi de foi, ils
auraient la victoire sur le monde. Voilà
ce que Jésus et les Apôtres ont prêché… et les saints les ont imités. le filet.
Voici la parabole de la sanction.
Nous pouvons résister a l’enseignement de Jésus, mais le règlement des
comptes vient à l’heure de la mort et du jugement. Là, ceux qui n’ont pas voulu se soumettre à
l’amour de Dieu, vont tomber seuls sous la Justice divine. Les anges feront le triage et les méchants
seront jetés au feu éternel. Ils n’ont
pas voulu se priver des jouissances sensibles, eh bien, ils en seront privés
éternellement et en plus ils seront torturés dans des supplices indicibles pour
toujours. Quelle responsabilité pour les
prêtres qui ont été choisis pour indiquer aux fidèles le chemin du ciel… et que
donnent une doctrine du chemin des limbes de fait, une doctrine simplement
naturelle, même quand ils emploient des mots surnaturels et parlent des vérités
surnaturelles avec leur diabolique point de vue «in se» ou purement
philosophique… et il n’y en a pas un sur mille, je parle des prêtres, qui s’en
aperçoit. Quelle terrible ivraie dans
l’Eglise que cette infernale philosophie de la religion! Que le Saint-Esprit ouvre les yeux aux
prêtres sur leur aveuglement! Qu’il
donne une once d’humilité aux professeurs de ce qui devrait être de la
théologie, mais qui n’est qu’une philosophie, afin qu’ils aient la grâce de
voir leur erreur, non pas dans une vérité isolée, mais dans leur point de vue
imparfait de philosophes quand ils devraient prendre le point de vue
théologique avec le point de vue de l’amour de Dieu requis dans l’ordre
surnaturel qui consiste à mépriser dans le concret les créatures même permises
afin d’acheter le ciel avec les créatures ou le récolter avec ces mêmes
créatures… et donc en les sacrifiant pour l’amour de Dieu! Que la sainte Vierge vienne en aide au clergé
pour l’amour du bon Dieu!
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