dimanche 26 janvier 2020

Chanoine Georges Panneton - Offensive maçonnique à Montréal VERSION 1


Dans LE DEVOIR du 3 avril -76 nous avons lu un texte inquiétant, signé par deux Jésuites et un Dominicain, membres d’un Comité de recherche sur la Franc-Maçonnerie au Québec. Ils font état d’un document du cardinal(?) Seper, préfet de la S. Cong. pour la Doctrine de la Foi, adressé aux conférences épiscopales de toute l’Eglise catholique (18 juillet 1974). Il s’agit du canon 2335 du Code canonique qui « interdit aux Catholiques sous peine d’excommunication de faire partie de la F.M. ou d’autres associations du même genre, qui forment des complots contre l’Eglise ou les pouvoirs civils légitimes. » Le Card.(?) Seper écrit que « le dit canon concerne seulement les catholiques qui font partie d’associations qui agissent contre l’Eglise.

Les Pères SJ et OP distinguent deux branches de F.M. : La Maçonnerie régulière d’inspiration anglaise et la M. irrégulière d’inspiration latine; ils prétendent que les Loges irrégulières ou latines sont méchantes et condamnées par le card(?). Seper; tandis que les Loges régulières ou anglaises ne sont pas anti-catholiques, donc pas condamnées. Ils insinuent que nos catholiques pourraient entrer dans ces dernières, qui sont « des associations fraternelles interconfessionnelles ». Voilà une directive ambiguë qui va réjouir les laïcisateurs et qui va ouvrir la porte dangereuse à nos catholiques naïfs, prêts à fraterniser avec les hérétiques, les agnostiques, les athées, etc. C’est le succès assuré à la LOGE MONTCALM, que M. Prouteau, envoyé par le Grand Orient de France, est venu fonder à Montréal l’an dernier (cf. La Presse, 6 fév. 1975).

Dans LE DEVOIR du 7 avril, M.J.P. de LAGRAVE répond, par une étude historique solide et pertinente sur la F.M. au Québec; il n’admet pas le libéralisme imprudent des RR.PP. –Nous allons ajouter quelques réflexions pour mettre en garde nos bonnes gens contre un œcuménisme qui conduit à l’indifférentisme (toutes les religions sont bonnes également) et qui favorise l’idéal maçonnique d’une seule RELIGION UNIVERSELLE, dominée évidemment par la Franc-Maçonnerie.

En 1910, il y avait à Montréal la trop fameuse Loge L’EMANCIPATION. Elle a été discréditée par sa tentative d’organiser un guet-apens pour déshonorer les prêtres étrangers qui devaient venir au Congrès Eucharistique international, en les dirigeant vers des lupanars où ils auraient été photographiés. Ce complot diabolique fut dévoilé par un M. Lemieux, qui publia les noms des conjurés de la dite Loge, dont plusieurs citoyens éminents, des hypocrites connus comme de bons catholiques. Le complot étant éventé, la Loge humiliée rentra dans l’ombre. –Et voici qu’on va la ressusciter après 65 ans, en cherchant à redorer son blason avec le nom de Montcalm! Nos patriotes devraient protester contre ce salissage d’un héros national.

La Grande Loge de France ayant manqué son coup à Montréal en 1910, voici que revient à l’attaque le Grand Orient athée et persécuteur, loup sous une peau de brebis.

À ce propos, L’HOMME NOUVEAU de Paris (2 mars 1975) rappelle que le grand savant Alexis Carrel avait prédit, dans une lettre à sa mère que l’Eglise catholique au Canada subirait une crise grave provoquée par la Franc-Maçonnerie (c’est elle qui avait obligé Carrel à s’expatrier en Amérique, parce qu’il avait approuvé les miracles de Lourdes). Nous y voilà! C’est la crise… Le terrain a déjà été miné par le Mouvement laïc de Langue française (MLF) alors patronné par la Grande Loge de France. Ce MLF a bataillé il y a une vingtaine d’années pour acclimater chez nous l’école neutre et le Ministère de l’Instruction publique comme en France. Cette bataille étant maintenant gagnée, le MLF s’est effacé, et c’est la Loge maçonnique Montcalm qui, ouvertement, à la faveur de l’œcuménisme, vient prendre le gouvernail de la laïcisation anti-chrétienne.

Depuis le Concile Vatican II, des œcuménistes aveugles demandent l’abolition de la censure canonique rappelée ci-dessus : ce serait la porte ouverte à la SYNAGOGUE DE SATAN comme l’appelait Léon XIII, sans distinction de Loges d’obédience anglaise ou française. Dans les Loges, il y a des honnêtes gens qui y sont entrés comme dans une société de bienfaisance; mais l’esprit et la haute direction de la F.M. sont toujours anti-chrétiens. Partout la F.M. travaille à démolir l’Eglise et la religion catholique; on en a eu la preuve dans l’histoire des pays catholiques, depuis la Révolution française.

Dans tous les pays, on a vu la F.M. alliée à la finance juive, favoriser les partis révolutionnaires et communistes, ainsi que les lois anti-chrétiennes : école neutre, laïcisation du clergé, expulsion des communautés religieuses, spoliation (vol) des bien de l’Eglise en France, lois du divorce, avortement, contraceptifs, cinéma corrupteur, liberté de la pornographie, amour libre, modes scandaleuses, nudisme, érotisme, etc. En somme, influence des démons de l’impureté et de la subversion, qui avaient inspiré au franc-maçon Voltaire cette maxime odieuse : « Ecrason l’infâme! » (L’Eglise catholique). C’est ça la FRATERNITÉ maçonnique!

Depuis 50 ans, nous avons eu l’exemple des pays catholiques ibériques. Par un acte courageux, les chefs Franco et Salazar ont délivré leur patrie de la F.M. et ils ont relevé l’économie ruinée par les sectes maçonniques. La F.M. internationale s’en est vengée en organisant le blocus économique de la péninsule ibérique. Hélas, en sept. 1974, les ennemis de l’Eglise ont repris le pouvoir à Lisbonne, et le pauvre peuple portugais est actuellement victime d’une persécution terrible de la part des communistes (appuyés par Moscou) et des francs-maçons, qui travaillent à marxiser et paganiser le pays. Ils veulent détruire l’œuvre de Salazar et effacer la mémoire des gloires du Portugal : le grand poète Camoens, le découvreur Vasco de Gama, le cardinal Cerejeira, le patron du pays saint Antoine de Padoue (natif de Lisbonne). Les Portugais prient Notre-Dame de Fatima de sauver leur patrie du communisme et de la maçonnerie. (cf. l’Ordre français, fév. 1975, p.38)

Au Portugal, comme en Espagne, en France et en Italie, il s’agit de Maçonnerie irrégulière ou latine. Si la Maçonnerie régulière ou anglaise (rite écossais) est moins virulente, les principes fondamentaux de toutes les Maçonneries restent anti-catholiques. Dans l’enc. ETSI MULTA (1873), Pie IX déclare : « Ce n’est pas le seul corps maçonnique d’Europe que nous visons (dans nos condamnations), mais aussi les sectes d’Amérique et de n’importe quelle partie du monde. » Et dans HUMANUM GENUS (1884), Léon XIII dit : « Dans le plan insensé et criminel de la F.M., on reconnaît la haine implacable dont Satan est animé à l’égard du Christ et sa passion de vengeance. »

Dans son livre La Charte inconnue de la F.M. chrétienne (ed. Mame 1965), A. MELLOR avance une fausseté historique : que les papes ont condamnés la F.M. uniquement à cause de ses menées subversives et révolutionnaires, sur le plan politique; il cache peu honnêtement les motifs fondamentaux des condamnations pontificales, motifs répétés dans les treize encycliques anti-maçonniques de huit pontifes, depuis Clément XII (1738).

En 1829, Pie VIII appelle les F.M. « les ennemis déclarés de Dieu, qui font tout ce qu’ils peuvent pour détruire l’Eglise ». En 1884, Léon XIII dit : « L’objet et le principe fondamental de la secte reposent sur ce qui est vicieux et criminel. »

Depuis Clément XII jusqu’à Jean XXIII(?), on compte pas moins de 200 documents des S. Pontifes condamnant la F.M. En 1960, au Synode Romain(?), Jean XXIII(?) déclare : « Les fidèles doivent savoir que les peines stipulées par le Code canonique contre la Secte maçonnique sont toujours en vigueur. » La récente directive du cardinal(?) Seper ne doit pas faire oublier la tradition pontificale qui, depuis 250 ans, recommande aux catholiques de fuir la secte maçonnique, qu’elle soit régulière ou irrégulière.

On objecte que plusieurs évêques ont déjà fraternisé avec des francs-maçons. Dans les relations sociales, il faut bien que nos évêques rencontrent parfois des F.M. plus ou moins camouflés; alors ils doivent les accueillir poliment et même charitablement (dans l’espoir de les convertir). Mais fraterniser? Non. Un évêque peut bien faire une imprudence et se laisser tromper par les mains tendues des maçons ou des communistes : attitude condamnée par les directives pontificales. Il y a toujours eu dans le clergé et l’épiscopat, des renégats et des transfuges plus ou moins naïfs, qui ont sacrifié les intérêts de l’Eglise; nous ne devons pas les approuver. Nous avons confiance que les Evêques de notre pays sauront défendre la Sainte Eglise catholique contre ses ennemis les plus dangereux : les communistes et les francs-maçons.

(Voir les ouvrages très forts, sur la Franc-Maçonnerie, par le comte LEON DE PONCINS, qui vient de mourir en France à 79 ans : charge irréfutable contre la F.M.).

GEORGES PANNETON, prêtre
Trois-Rivières



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