La position de la FSSPX
est de dire que les « pasteurs » de l’église conciliaire ont juridiction
ordinaire tandis que les membres de la FSSPX auraient une juridiction
extraordinaire. Cela revient à dire qu’il y aurait deux Eglises catholique, ce
qui est une négation du Credo. C’est croire non plus en l’Eglise UNE, sainte,
catholique et apostolique mais en deux Eglises, l’une hérétique (ou dans
l’erreur) mais possédant tout de même juridiction ordinaire (non-sens) et
l’autre qui serait la véritable Eglise mais qui ne posséderait que juridiction
extraordinaire. Cette position est réfutée par Saint François de Sales dans sa Lettre
ouverte aux protestants.
Saint François de Sales,
Docteur de l’Eglise, Lettre ouverte aux protestants : « Je dis, secondement, que
jamais aucune mission extraordinaire ne doit être reçue, étant désavouée de
l’autorité ordinaire qui est en l’Eglise de Notre Seigneur. Car,
1.- nous sommes obligés
d’obéir à nos pasteurs ordinaires sous peine d’être publicains et païens
(Matthieu, 18 :17). Comment donc pourrions-nous ranger nous sous autre
discipline que la leur ? Les extraordinaires seront tenus pour néant, puisque
nous serions obligés de ne pas les entendre, dans le cas où, comme j’ai dit,
elles seraient désavouées des pasteurs ordinaires.
2. Dieu n’est point
auteur de divisions, mais d’union et de concorde (I Corinthiens, 14 : 33),
principalement entre ses disciples et ministres ecclésiastiques, comme Notre
Seigneur montre clairement en la sainte prière qu’il fit à son Père dans les
derniers jours de sa vie mortelle (Jean, 17 : 11 et 21). Comment donc
autoriserait-il deux sortes de pasteurs, l’un extraordinaire, l’autre ordinaire
? Quant à l’ordinaire qu’elle soit autorisée cela est certain ; quant à
l’extraordinaire, nous le présupposons : ce seraient donc deux Eglises
différentes, qui est contre la plus pure parole de Notre Seigneur, qui n’a
qu’une seule épouse, qu’une seule colombe, qu’une seule parfaite (Cantiques, 6
: 8.). Et comment pourrait être le troupeau uni, conduit par deux pasteurs
inconnus l’un de l’autre, à divers repaires, à divers huchements (appels) et
redans (retranchements), et dont l’un et l’autre voudraient tout avoir ? Ainsi
serait l’Eglise, sous diversité de pasteurs ordinaires et extraordinaires,
tirassëe (tiraillée) ça et là en diverses sectes. Et quoi ? Notre Seigneur
est-il divisé (1 Corinthiens, 1 : 13) , ou en lui-même ou en son corps qui est
l’Eglise ? Non, pour vrai, mais, au contraire, il ni a qu’un Seigneur
(Ephésiens, 4 : 5), lequel a bâti son corps mystique avec une belle variété de
membres très bien agencés, assemblés et serrés comtement, par toutes les
jointures de la sousministration mutuelle; de façon que de vouloir mettre en
l’Eglise cette division de troupes ordinaires et extraordinaires, c’est la
ruiner et perdre. Il faut donc revenir à ce que nous disions, que jamais la
vocation extraordinaire n’est légitime quand elle est désavouée de l’ordinaire. »
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