M. l’abbé Giulio Maria TAM
dans l'État et dans l'Église
Histoire et développement
« Deus caritas est» : Dieu est amour. C’est une grande grâce de pouvoir vous adresser ces quelques mots. Ce que vous allez lire c’est un peu comme une instruction d’apologie.
Pour entrer tout de suite dans
le vif du sujet nous allons parler des étapes de la Révolution dans l’Église,
et ensuite nous tâcherons de prévoir un peu l’avenir. Qu’est-ce qui nous attend
?
Mais avant de rentrer dans le thème, je voudrais commencer par quelques petits schémas; faire quelques rappels sur les grands tableaux de l’histoire de l’Église. J’ose même dire : l’histoire du monde. Avant l’histoire il y a Dieu, la Très Sainte Trinité, qui vit dans la pacifique possession de son bonheur. Cela doit beaucoup nous consoler parce que par la foi et la prière, par la vie intérieure, nous unissons notre âme à la vie de la Très Sainte Trinité. Avec cette vérité présente à notre esprit nous pouvons étudier les tempêtes qui ont bouleversé l’histoire, sachant qu’à la fin nous serons réunis à cette paix et à cet amour divin.
J’ose espérer que cet exposé, tout en traitant d’un sujet qui, bien sûr, nous fait souffrir – la crise de l’Église – finira par vous donner une grande confiance. Et toute notre confiance réside dans le fait que Dieu existe, il ne faut donc pas avoir peur.
Le premier schéma
La Très Sainte Trinité, avant
l’histoire, vit dans une éternité de paix et d’amour.
A un moment donné Dieu fait la
création; et saint Augustin demande : pourquoi Dieu fait-il la création ? Parce
que Dieu est Amour. Il a voulu inventer, créer quelque chose en dehors de
Lui. Des êtres intelligents et libres qui, par leurs mérites, puissent un jour
jouir de ce même bien infini qu’est Dieu; et c’est la création. L’action de Dieu
en dehors de Lui-même, c’est la création.
Voici donc ce premier schéma
de l’histoire pour vous aider à comprendre la situation.
Il y a eu le péché d’Adam, le
péché des Anges. Le graphique de l’histoire commence avec une chute terrible :
c’est tout l’Ancien Testament… Alors, quand arrive la plénitude des temps, Dieu
envoie son Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ, la deuxième personne de la Très
Sainte Trinité, et c’est l’Incarnation. A ce moment on voit le graphique de
l’Histoire changer.
Lorsqu’on étudie un peu les
caractéristiques sociales du monde préchrétien, on trouve le culte satanique;
que ce soit dans la Rome païenne avec Jupiter, Minerve, Mars et tous les autres
faux dieux, en Grèce avec Zeus, en Égypte avec les pyramides, au Mexique avec
le culte du soleil des Aztèques. L’humanité était dans les ténèbres. Aujourd’hui
on y revient, à ces ténèbres. La première caractéristique sociale, c’était donc
ces cultes sataniques. Deuxième caractéristique sociale : les sacrifices
humains. A Rome, quand on ne voulait pas d’enfant, ou que l’enfant était malade,
ou encore, parfois, lorsque c’était une fille – car on préférait les garçons –
on le tuait en le jetant du haut de la Roche Tarpéienne. La christianisation a
apporté un grand changement.
Saint Pierre et saint Paul
prêchent l’Évangile à Rome, et c’est la persécution; le démon ne veut pas lâcher
Rome. Mais après trois siècles de sang des martyres, uni au sang de l’Agneau,
Notre-Seigneur, c’est la conversion de l’empereur romain, Constantin.
Ensuite l’empereur Théodose le
Grand, en l’an 391, déclare par l’Édit de Thessalonique la religion catholique
religion d’État. Désormais même l’État va reconnaître que N.S.J.C. est Dieu. Vous
verrez que c’est là tout le combat de l’histoire. Il n’y a pas d’autre
histoire. Saint Augustin parle des deux cités, saint Ignace des deux étendards.
L’histoire, c’est la lutte entre deux volontés : la volonté de Jésus-Christ
d’être adoré exclusivement, car il est Dieu, avec le Père le Saint-Esprit,
et la volonté du diable de Le mettre sur le même plan que les faux dieux et les
fausses religions. Alors l’empereur Théodose déclare la religion catholique
religion de l’empire romain.
Mais avec la déchristianisation actuelle, ces monstres, que
Notre-Seigneur avait enchaînés à sa Croix, se déchaînent à nouveau dans notre
société.
Aujourd’hui, si vous ouvrez les journaux, vous pouvez lire : laïcité de
l'État, divorce, avortement, euthanasie, drogue, socialisme, libéralisme, pornographie.
Que s’est-il passé ? C’est la Révolution, le graphique de l’histoire change, à cause
des Révolutions successives : la Révolution humaniste, protestante,
libérale, socialiste, la Révolution dans l’Église… et
enfin la Révolution satanique.
Schéma
de la déchristianisation de la société temporelle
Deuxième schéma
L’époque de la Révolution ou
de la déchristianisation
Je voudrais vous présenter un autre graphique de l’Histoire, qui décrit
l’époque de la Révolution, ou de la déchristianisation. Il y a tout d’abord la
chrétienté, c’est l’admirable civilisation du XIIIe siècle; «qui n'est plus
à inventer» la soumission de la société au plan du Bon Dieu. L’itinéraire
logique de soumission de l’homme à Dieu, c’est que nous connaissons Dieu par
ses oeuvres. Ad invisibilia per visibilia. C’est par la raison qu’on
sait qu’il y a une cause. C’est par la réalité qu’on arrive à l’existence de
Dieu. Mais Dieu s’est aussi révélé. Dieu n’a pas seulement fait la création,
comme le disent certains déistes.
Ensuite Dieu
s’est fait homme et alors les individus et les sociétés se sont soumis à
Jésus-Christ, exclusivement. Vous avez là la virginité de la foi qu’il
faut encore maintenir aujourd’hui, en ces temps d’impiété et de pluralisme
religieux. L’homme de la chrétienté s’est soumis exclusivement à
l’Église catholique… L’Église nous donne tous les moyens surnaturels pour réparer
la blessure du péché originel. Voilà pourquoi la chrétienté s’est élevée si
forte, si puissante; c'est admirable !
Aujourd’hui nous vivons encore un peu de l’héritage de cette
christianisation. La Révolution, du XIVe siècle à nos jours, est un processus logique
de déchristianisation. La Révolution humaniste, par son esprit naturaliste,
prive la chrétienté de ses moyens surnaturels. Les humanistes – Dante,
Pétrarque, Boccace, Rabelais, Erasme de Rotterdam – sont les artisans d’une révolution
culturelle. Leur vision du monde minimise les moyens surnaturels et véhicule
une véritable révolution culturelle, très grave.
L’humanisme refroidit l’esprit surnaturel et l’humaniste Martin Luther,
imprégné par les écrits d’Erasme, va opérer la deuxième Révolution : la
Révolution protestante. Ceux-ci ne rejettent pas la réalité; Dieu : oui.
Jésus-Christ : oui. Mais ils rejettent déjà l’Église catholique. (Je passe un
peu rapidement : si vous voulez des livres comme référence, prenez les
meilleurs manuels d’histoire de l’Église pour voir combien l’humanisme engendre
le protestantisme).
A son tour, le protestantisme engendre le libéralisme. Lisez Le
protestantisme et le capitalisme libéral de Max Weber. Il explique
brièvement l’idée principale : comment Luther revient à l’idée de l’Ancien
Testament, selon lequel le bien-être économique est un signe de la bénédiction
de Dieu; une idée assez juive d’ailleurs… Par contre, Notre-Seigneur nous
apprend que les vrais biens sont surnaturels, spirituels : Il est né dans une
crèche, Il change toute la doctrine. Mais Luther revient à cette idée, et cela
engendre une nouveauté formidable : ce phénomène économique historique qu’est
le mercantilisme. Et lorsque cette révolution culturelle, à travers la
philosophie, les encyclopédistes etc., a atteint son comble, c’est la
Révolution dite française, la Révolution libérale qui explose en Europe en
1789.
Mais la Révolution ne se termine pas là. Vous savez bien que la
Révolution a été faite au nom de ces trois principes : liberté, égalité,
fraternité. Le livre de Pierre Gaxotte, La Révolution française,
explique très bien comment les jacobins, avec à leur tête Robespierre, à la
lumière du principe de l’égalité, voulaient déjà arriver à l’égalitarisme
économique en supprimant la propriété privée qui est la cause des inégalités,
mais on lui a coupé la tête et on a consolidé la Révolution libérale,
bourgeoise. Cependant le principe est là, car pour la Révolution c’est un
principe universel : l’égalitarisme à tous les niveaux. Quelques années plus
tard, il y aura Baboeuf, avec la Commune de Paris, qui veut à nouveau
l’égalitarisme économique. On arrive aussi à lui couper la tête, mais le
principe est là. Au siècle dernier, c’est l’histoire de la lutte de l’Église
avec le socialisme… Puis arrive Karl Marx, juif de père et de mère, qui dans
son livre Le capital, impose sa théorie : «Non, le socialisme n’est pas
utopique; le socialisme est scientifique.» C’est l’organisation de la société dans
le cadre de l’égalitarisme économique. Et quand, des années plus tard, arrive
un homme de la capacité de Lénine – d’ailleurs financé par les banques juives –
éclate, dans les pays de l’Est, la Révolution socialiste, ou communiste.
Et quel est le but de la Révolution socialiste avec son principe d’égalitarisme économique ? N’importe
quel manuel de marxisme-léninisme vous le dit : c’est d’abord une Révolution philosophique;
tout est matière. L’esprit n’existe pas, c’est une fausse structure qu’il faut
enlever; l’esprit n’existe pas, l’unique réalité c’est la matière. Ils
admettent la réalité, mais seulement matérielle : ils nient Dieu. C’est
l’athéisme.
Voila, je voulais attirer votre attention sur les six derniers siècles
d’histoire de l’Église, de l’Europe et du monde. Que voyons-nous ? Un
itinéraire logique, total, de déchristianisation du monde chrétien. Les
humanistes nous enlèvent les moyens surnaturels, les protestants nous
enlèvent l’Église, la Révolution libérale nous enlève Jésus-Christ, et le
socialisme prétend même porter les gens à l’athéisme total. Aujourd’hui la
victoire culturelle de l’athéisme fait que les gens vivent sans Dieu. Ils se
lèvent le matin, et ne font même pas le signe de la croix, ils vont se coucher
le soir, ils ne se souviennent même pas de Dieu, une semaine sans Dieu, un mois
sans Dieu… mais c’est l’apostasie générale, c’est la victoire du marxisme, cela
! Ne dites pas que le communisme est mort, c’est la victoire du socialisme; les
gens sont sans Dieu, c’est l’athéisme, tout ou moins pratique. «Si
l’on ne vit pas comme on pense on finit par penser comme on vit.»
Schéma de l'introduction de
la liberté, égalité, fraternité dans l'Eglise catholique
Le troisième tableau
Maintenant nous allons voir le troisième tableau, le plus important.
C’est l’introduction des principes révolutionnaires de liberté, égalité et fraternité
dans l’Église.
D’abord, ils ont été introduits dans la société temporelle – on vient de
le voir – et maintenant ils s’introduisent dans l’Église, dans la société ecclésiastique.
Ce schéma est le principal pour nous, parce qu’il y a peut-être beaucoup
de gens qui sont contre le communisme, contre le libéralisme, ou même encore
quelques-uns contre le protestantisme, mais peu ont compris la Révolution dans
l’Église : le dernier front de la Révolution signalé par cet homme suscité par Dieu,
Monseigneur Lefebvre. Dans son livre Un évêque parle, il dénonce textuellement
trois bombes à retardement introduites dans l’Église : la liberté, l’égalité et
la fraternité, et dit : «Attention ! Si vous les mettez dans Église, avec la
liberté religieuse, la collégialité et l’œcuménisme… vous verrez la destruction
de l’Église.»
La liberté. Sommes-nous
contre la liberté ? Attention, il faut distinguer la liberté catholique de la
liberté maçonnique ou libérale.
Alors qu’est ce que la liberté pour les catholiques ? La liberté c’est
cette faculté que Dieu nous donne pour coopérer à son plan d’amour sans y être
contraints, comme le sont le chien, le chat et tous les êtres dépourvus de
raison. C’est une forme de perfection extraordinaire. Le but est obligatoire
pour nous sauver : Dieu, Jésus-Christ («Celui qui ne croit pas en moi ne
peut être sauvé»). Jésus-Christ n’est pas facultatif; mais le moyen c’est
nous qui le choisissons. C’est la liberté catholique.
La liberté libérale ou maçonnique, fondée sur la philosophie de
Descartes, nie l’existence de la vérité objective et fait de la pensée humaine
subjective le critère de la vérité… mais je ne veux pas vous faire un cours de
philosophie. Vous trouvez cela dans le Discours de la méthode, où il critique
l’objectivité de la connaissance sensible : si tout est subjectif, tout est
relatif; et si tout est relatif, tout est possible; alors l’homme est libre
même par rapport à Dieu et à Jésus-Christ, à son Église, à son Ordre social,
qui «est un dogme de foi catholique» (Pie XI).
Et vous verrez que liberté religieuse, liberté de culte et liberté
d’expression signifient la même chose : que l’homme a le droit de faire et dire
publiquement ce qu’il veut, l’unique limite c’est la tranquillité publique. A
dix heures du soir il ne faut pas crier parce que les autres veulent dormir. Pourquoi
voyons-nous aujourd’hui la liberté des sectes, de l’homosexualité, de la
drogue, du divorce, de l’avortement ? Vous voyez donc la différence entre la
liberté catholique et la liberté libérale.
L’humanisme engendre l’esprit de tolérance (= laxisme). Et c’est dans ce
climat qu’explosera la Révolution protestante… Vous connaissez l’histoire de la
secte protestante; vous savez comment Luther a introduit la liberté
d’interpréter l’Écriture Sainte, avec toutes ses conséquences.
Et maintenant avec le Concile Vatican II, ces mêmes principes sont
entrés dans l’Église. La déclaration Dignitatis humanae dit la même
chose, pour la première fois dans l’histoire de l’Église : «En matière
religieuse… que personne ne soit empêché d’agir publiquement selon sa
conscience…»
Mais quelle est la différence entre la liberté religieuse catholique et
la liberté religieuse libérale ? Les manuels de droit public de l’Église
expliquent : comme l’Église est la vérité objective, quand elle est en état de
persécution, elle a le droit de demander la liberté parce qu’elle est la vérité
objective. Mais quand l’Église est au pouvoir, elle enlève la liberté à
l’erreur car l’erreur n’a pas de droits. Vous voyez donc que nous sommes en
face de deux “fondamentalismes”, pour ainsi dire : ou la vérité objective avec
toutes ses conséquences ou le relativisme avec toutes ses conséquences.
Aujourd’hui nous assistons au triomphe du relativisme.
C’est la même chose pour l’égalité. Ne sommes-nous pas tous égaux ? Oui,
nous sommes tous des hommes, mais nous avons tous une forme d’intelligence
différente, des capacités différentes. Vous voyez que dans la création il y a
les minéraux, ensuite à un degré supérieur, les végétaux, les animaux, les
êtres humains et, entre nous et Dieu, il y a les anges. Saint Thomas explique
très bien l’échelle hiérarchique. Pourquoi Dieu n’a-t-Il pas créé le monde et
tous les êtres pareils, parfaitement égaux entre eux ? Il répond : «parce
que dans l’harmonie de toutes ses inégalités, resplendit mieux la gloire du
Créateur.» Le monde est hiérarchique par la création, même dans les
minéraux, les végétaux, les animaux et même dans les êtres humains. Alors tout
cela doit être ordonné même socialement, par une hiérarchie sociale.
Par exemple, vous avez le prêtre qui a une fonction particulière : il
offre le Sacrifice. Si vous regardez la topographie d’une ville du Moyen-âge,
vous avez au centre l’église, c’était la partie la plus importante. Pourquoi ?
Parce qu’il y a l’autel, et sur l’autel il y a le Saint-Sacrement, la Présence
Réelle, et pour nous c’est le centre de tout, c’est là que la terre touche le
Ciel, à cet endroit géographique précis; et la chrétienté est bâtie tout autour
de l’église. Il y avait donc, autour de l'Église, les magistrats, qui
défendaient la chrétienté des ennemis internes, les ordres militaires de
chevalerie, à l'extérieur, qui défendaient la chrétienté contre les barbares,
l’islam; ensuite les paysans qui préparaient la matière du sacrifice : le pain
et le vin. Chacun avait la même dignité au moment de la communion, mais avec
des fonctions hiérarchisées.
La Révolution libérale arrive et dit : plus de hiérarchie, les hommes
sont tous égaux. Et on voit comme l’enfer crache l’égalitarisme à tous les
niveaux : Luther veut un égalitarisme interreligieux, la Révolution libérale
française fait l’égalitarisme politique et social, et par un autre côté,
civile. Elle soumet l’Église au droit commun, les prêtres sont des citoyens
comme les autres, citoyen curé, citoyen magistrat, citoyen paysan… Et ensuite
l’égalitarisme politique.
Mais alors, dans un monde où toutes les idées sont d’égale valeur, où
tout est relatif, quelle est la seule formule politique possible ? C’est la démocratie
à 51 %. Comment mettre d’accord des gens s’il n’y a pas une vérité objective ?
Si toutes les opinions ont la même valeur ? Ah ! C’est le divin 51% qui va
décider ce qui est vrai ou ce qui est faux, ce qui est bien ou ce qui est mal.
Et depuis ce moment-là on voit “cette liturgie” se propager comme une traînée
de poudre; on ne sait pas si le mariage doit être indissoluble ou si le divorce
est préférable. Alors qu’est ce qu’on fait ? La cérémonie du vote ! On se
recueille, très bien, on va voter; on ne sait pas d’avance ce qui est vrai ou
ce qui est faux, cela va dépendre du 51%. C’est une belle tyrannie. Et vous
voyez que ça marche ! Finalement, si tout est relatif, tout est possible.
Et vous verrez jusqu’où ira le 51% : il n’a pas de limite. On discute tout, on met tout en votation; mais
cela n’est pas catholique. C’est la conséquence politique de la négation de la
vérité objective. Rousseau l’a compris tout de suite. Il dit : s’il n’y a pas
une vérité objective, comme le dit Descartes, alors l’unique façon de mettre
d’accord les gens, c’est par la majorité. S’il l’on obtient le 51%, on admet
le divorce, l’avortement et tout ce que vous voulez, mais le critère c’est le
divin 51%. Désormais cette idée d’égalitarisme religieux, politique,
social, économique, dans les écoles etc. a pénétré partout. Entre l’homme et la
femme (“l’unisexe” dans l’habillement…) et enfin entre l’homme et l’animal :
l'animalisme.
L’animalisme est une chose à étudier avec beaucoup d’attention. On a
fait des lois : si vous utilisez du papier adhésif pour attraper les mouches
vous êtes amendable, parce que les droits des animaux interdisent de les
faire souffrir. Les droits des animaux ! L’égalitarisme ! Je touche à une
autre vache sacrée : Léonard de Vinci. C’était un ésotérique, il faisait partie
d’une société secrète. Il disait déjà : «Vous verrez, un temps viendra où
les funérailles des animaux seront les mêmes que celles des hommes.» Et
bien nous y sommes ! Il existe déjà le Panthéon des animaux et des cimetières
pour animaux. Vous voyez passer un cortège funèbre, ce sont quatre écologistes
qui vont enterrer le chat. Ceci pour mettre en œuvre l’égalitarisme entre
l’homme et l’animal; cela devient un phénomène culturel, un phénomène idéologique qui a déjà passé au parlement ! C’est l’égalitarisme à tous
les niveaux… L’égalitarisme est un explosif puissant, qui sert à développer la passion
de l’orgueil : on refuse toute autorité, toute hiérarchie.
Alors vous voyez comment l’égalitarisme se développe à tous les niveaux
de la société. Comment tous les phénomènes culturels d’égalitarisme sont à
étudier attentivement. Et aujourd’hui ces principes ont pénétré dans
l’Église elle-même, avec la collégialité.
Quelques références de théologie de l’Église
Vous savez que Notre-Seigneur a fondé son Église monarchique et
hiérarchique. Il avait cent vingt disciples et il en a pris douze pour qu’ils restent
avec Lui, Il leur a donné le nom d’apôtres, c'est une hiérarchie, et parmi ces
douze, Il choisit Pierre auquel il promet le primat : «Tu es Pierre, et sur
cette pierre, je bâtirai…» Et après la Résurrection : «Pierre m’aimes-tu
? – Oui, Seigneur, je vous aime. – Pais mes brebis.» Et ensuite Il lui dit
: «Pais mes agneaux et mes brebis.» Alors Pierre est constitué chef des apôtres.
Donc, l’Église est monarchique. C’est la Divine Constitution de l’Église.
Jouissez de cette grande vérité : on ne peut plus la changer.
Qu’ont-ils donc fait à Vatican II ? Ils ont voulu démocratiser un peu la
structure monarchique de l’Église, ils ont mis autour de l’autorité monarchique
du pape les conférences épiscopales; ils ont édifié la collégialité, les
conférences épiscopales, les conseils presbytéraux, les conseils pastoraux; il
y en a dans chaque paroisse. L’objectif égalitariste final et radical, c’est la
communauté de base. En certains endroits c’est une véritable puissance. Tout
cela n’existait pas avant.
De quoi s’agit-il ? Eh bien, tout le problème du modernisme (c’est pour
cela qu’il s’appelle modernisme), c’est de vouloir adapter l’Église au monde
moderne; résultat de la Révolution judéo-maçonnique que nous venons devoir;
soit la doctrine de l’Église, soit la structure de l’Église. Mais le monde
moderne est démocratique, alors comment le concilier avec cette structure
sacrale médiévale, monarchique ? Ça ne peut pas marcher !
Et vous verrez jusqu’à quel point est arrivé le mal. Les conférences
épiscopales deviennent une autorité alternative, démocratisant l’autorité du
pape. On voit que les évêques, par les conférences épiscopales, veulent prendre
une autorité même sur le plan doctrinal, alternative à celle du pape. Bien que,
aujourd’hui, le pape soit moderniste, ils veulent aller encore plus loin. C’est
la collégialité qui détruit l’Église.
Au niveau de la paroisse, au niveau cellulaire, on oblige tous les
prêtres à consulter le conseil pastoral. (Le conseil pastoral est composé des
représentants de tous les groupes présents dans la paroisse).
Et comme aujourd’hui tout le monde est catholique : féminisme
catholique, homosexuels catholiques… on demande que le curé, dans le conseil
pastoral, ait une seule voix comme les autres membres. C’est l’explosion de
l’Église. Et nous trouvons ici l’influence du modèle des États-Unis :
l’américanisme.
En Italie, dans les années 50-60, on considérait les États-Unis comme un
phénomène de catholicisme formidable. Il y avait beaucoup de conversions. Sur
la première page de Famiglia Cristiana, qui était la revue de toutes les
familles catholiques italiennes, il y avait toujours la photo d’une famille
américaine, comme si nos familles n’étaient pas belles ! C’était de la
propagande. Comment sont-ils arrivés, par le Concile, à introduire ces idées
dans l’Église ? Parce qu’ils ont enthousiasmé le clergé pour ces idées dans la
sphère temporelle. C’est cela qu’il faut bien comprendre. Une fois le clergé
enthousiasmé pour la démocratie américaine, il a commencé à désirer les mêmes
“avantages” pour l’Église.
La fraternité :
Voyons maintenant l’œcuménisme qui est l’application du principe de la
fraternité maçonnique. Quelle différence y a-t-il entre la fraternité
catholique et la fraternité maçonnique ? La fraternité catholique est l’unité
dans la doctrine; nous sommes frères parce que nous professons et nous aimons
la même doctrine, tandis que la fraternité maçonnique consiste à s’appeler
“frères” tout en professant des doctrines différentes; on ne croit pas à la
vérité objective.
Or l’Église est jalouse de ses enfants et veut protéger leur foi. C’est
le don le plus précieux. Quand nous avons été baptisés dans l’Église, la première
question que le prêtre a posée à nos parrain et marraine a été : «Que
demandez-vous à l’Église ? – La foi. – Que vous donne la foi ? – La vie
éternelle.» C’est le plus grand don que le Bon Dieu nous ait fait. Et
l’Église est jalouse de la foi de ses enfants. Jusqu’à Pie XII, tous les papes interdisaient
aux catholiques d’aller prier avec les non-catholiques à cause du danger, par
ce contact, de perdre la foi.
A Vatican II, on introduit la fraternité libérale maçonnique dans
l’Église et c’est l’œcuménisme. Au Congrès interreligieux d’Assise, le pape a invité
toutes les fausses religions afin de prier pour la paix. Si le pape invite les
bouddhistes, ceux-ci ne vont pas prier Notre-Seigneur, ni la Sainte Vierge; ils
vont prier leurs idoles. On s’unit malgré les différences doctrinales. Telle
est la grande idée à saisir. Ce que l’enfer veut, c’est unir en dehors du
Christ. Tous les journaux nous ont dit que c’était la première fois que le
pape réunissait d’autres religions pour prier. C’était la première fois en 2000
ans ! Mais alors, les autres papes n’avaient jamais pu ou n’avaient jamais voulu
faire cela ? C’était aussi la première fois que le pape mettait les pieds à la
synagogue. C’est effrayant ! Alors les 264 papes précédents n’avaient jamais pu
ou n’avaient jamais voulu mettre les pieds à la synagogue ? C’est la question qu’il
faut se poser.
Même si je l’ai laissée en peu en retrait, la réforme liturgique est une
des choses les plus importantes. C’est ce qui frappe le plus gravement les
fidèles. Pourquoi ont-ils fait cette réforme liturgique ? Pour la question du
latin ? Non, et Mgr Lefebvre le répétait souvent. Si cela n’avait été qu’une
question de latin... Mais ils ont changé le rite. Qu’est-ce que la liturgie ?
Ce sont les paroles et les mouvements qui doivent caractériser le dogme et la
doctrine. Nous sommes catholiques alors nous célébrons la messe, qui n’est rien
d’autre que le Saint Sacrifice du Calvaire, renouvelé réellement sur l’Autel de
manière non sanglante; donc la liturgie doit caractériser l’idée du Sacrifice.
Il y a la croix sur l’autel; le prêtre fait beaucoup de signes de croix. Ce
sont les mouvements qui doivent caractériser le dogme et la doctrine. Les
protestants nient que la messe soit un sacrifice. Ils disent que c’est un repas.
Dans la nouvelle messe, pour faire cette union des religions, beaucoup de
signes de croix ont été supprimés. La croix a disparu des autels; on la mettait
à côté, maintenant, elle n’est même plus à côté.
Et la Sainte Eucharistie ? Nous, les catholiques, nous croyons qu’au
moment de la consécration, le prêtre fait le miracle de la transsubstantiation.
Comment caractériser par des mouvements et par des paroles cette vérité, ce
dogme ? Après la consécration, il n’y a plus le pain, mais Notre Seigneur
Jésus-Christ. Après avoir touché l’hostie consacrée, les doigts du prêtre sont
réservés, et ensuite ils sont purifiés. S’il est vrai que dans l’hostie il y a
Dieu, l’Être Supérieur, moi qui suis infiniment inférieur je me mets à genoux,
et tout spécialement pour la communion ! La liturgie, ce sont les mouvements
qui doivent caractériser notre Credo, notre dogme, notre doctrine.
Pour terminer ce petit tableau, qui est malgré tout assez important, il
suffit de voir tout ce qu’ont dit les papes, le Magistère romain, contre ces
principes de liberté, égalité, fraternité. Vous avez Quanta cura (Pie
IX) et tous les documents du Magistère, je n’insiste pas. Alors qu’allons-nous
faire ? C’est notre drame. A qui allons-nous désobéir ? Jusqu’à Pie XII, les
principes de liberté, égalité et fraternité ont été condamnés. De Jean
XXIII jusqu’à Jean-Paul II, c’est la louange croissante à la liberté, à la
collégialité et à l’œcuménisme. A qui donc va-t-on désobéir ? C’est ce problème
que Mgr Lefebvre pose historiquement et auquel il a donné la solution : «Continuer
à croire et à faire ce qui a toujours été cru et fait, par tous et partout.» C'est
la Tradition catholique, voilà ce que nous sommes.
Quelques mots sur les hypothèses futures. (Ce sont des hypothèses, bien
sûr).
Gardez à l’esprit les grands principes de la Révolution mondiale; et
soyez certains que ces grands principes ne changeront pas; depuis six siècles
ils suivent cet itinéraire logique. L’observation de tout ce passé historique
nous permet de prévoir, avec des variantes, certes, mais tout de même assez
clairement, quel sera l’aboutissement de la révolution dans la société et dans
l’Église.
Jusqu’à Pie XII, l’Église ne s’adapte pas doctrinalement aux principes
du monde moderne. Alors la révolution persécute durement l’Église. Ce sont les
Cristeros, au Mexique, la guerre d’Espagne, le génocide des peuples catholiques
au Vietnam… Pourquoi ? Parce que le pape ne veut pas introduire les principes
modernes dans l’Église. Avec Vatican II disparaissent les grandes persécutions.
Il y en a des petites, comme au Liban : dix ans sans perdre ni vaincre. Après
le Liban, la Croatie, sans perdre ni vaincre. Nous pouvons dire que les grands
génocides de l’Église catholique sont terminés. Pourquoi ? Parce que l’Église a
introduit ces principes modernes en son sein.
Que pouvons-nous prévoir ?
Dans les années 60 – les années de Vatican II – en Espagne et en Italie
il n’y avait ni divorce, ni avortement. L’Amérique latine n’était pas submergée
par une multitude de sectes. Actuellement dans les années 90, dans ces pays, l’Église
s’est adaptée à la révolution; mais entre temps, la révolution a accéléré sa
marche et a introduit le divorce, l’avortement, l’euthanasie et la laïcisation
à tous les niveaux.
Les dernières nouvelles du front de la révolution, c’est la légalisation
de l’homosexualité en Irlande. Il y a trois mois, le Parlement d’Irlande a
légalisé l’homosexualité à 17 ans. On va donner les mêmes droits aux couples
homosexuels qu’aux couples hétérosexuels : l’assistance sociale, les hôpitaux...
Et de même en Russie, en janvier dernier, la légalisation de l’euthanasie.
Maintenant les malades, les personnes âgées : tâchez de ne pas trop aller à
l’hôpital…
Que vont faire les hommes d’Église ? C’était peut-être facile d’adapter
l’Église au monde révolutionnaire des années 60. Mais maintenant, la révolution
se montre de plus en plus satanique. Il reste peu de choix. Ou le pape continue
à se taire, c’est-à-dire à s’adapter au monde moderne qui devient chaque jour
plus révolutionnaire – et dans ce cas, il va perdre son identité de catholique
– ou alors les hommes d’Église entrent en conflit avec le monde moderne. (On
est dans le domaine des hypothèses, je peux donc me tromper…)
Où en sommes-nous maintenant ? Actuellement j’ai l’impression que les
hommes d’Église, d’après ce que nous pouvons lire dans les journaux, commencent
à se rendre compte que l’on ne peut continuer ainsi avec le monde d’aujourd’hui.
A ce moment-là, c’est-à-dire si les hommes d’Église entrent en rupture,
il faudrait savoir dans quelle proportion; les progressistes eux, vont continuer
de justifier le monde moderne : ils seront donc en paix avec le monde; il y
aura, peut-être, une aile conservatrice qui se ralliera à l’Opus Dei, à Comunione
e Liberazione, à Légionnaires du Christ, enfin, à certaines forces
qui se rattachent un peu à Ratzinger et qui pourront entrer en rupture avec le
monde. Mais dans quel pourcentage ? On sent qu’il y a de la rupture dans l’air.
C’est aussi intéressant de connaître notre destinée. Il est certain que la
Révolution tâchera d’attaquer la Fraternité, soit du côté du monde laïque,
comme fondamentaliste, soit du côté moderniste, pour faire une
pseudo-restauration, car on voit depuis quelques temps que cette tendance
s’accentue. C’est, par exemple, l’interview du cardinal Ratzinger dans “Il Sabato”,
où il dit qu’il faudra revenir à l’autel tourné dos aux fidèles. «Ce
n’est pas pour maintenant, dit-il, mais certainement il faudra y revenir.»
Que vont-ils faire ? Ils vont essayer de nous enlever tous les arguments
possibles, sans toucher aux points fondamentaux. Dans “30 Giorni”, ils
ont commencé à critiquer le Credo de Paul VI et même la nouvelle messe.
Ensuite, il y a eu toute une campagne de presse – en Italie, en France…
et même en Amérique latine – de criminalisation des fondamentalistes. Pour le
moment on attaque certaines religions hindoues, certains fondamentalismes
islamiques. Mais au fait, de quoi les accuse-t-on ? On commence par
l’identification doctrinale. Qui est le fondamentaliste ? celui qui croit à
la vérité objective et qui croit avoir la vérité dans la poche. Mais c’est
nous ! On parle des hindous, des islamistes… et de nous, mais on ne le dit pas encore;
ainsi, on prépare le terrain, on suggère…
On a mis hors-la-loi certaines religions hindoues, après ce seront les
islamistes, et l’on peut croire que le Nouvel Ordre Mondial en envisage
d’autres… certainement la Fraternité. Déjà en France pendant plusieurs années,
on a empêché la Fraternité de recevoir les legs. C’est une façon d’empêcher son
développement. C’est une hypothèse; mais c’est intéressant de la suivre, toutefois
pour le moment ils ont d’autres problèmes à résoudre.
Mais quel sera pour eux le grand problème ? C’est une autre hypothèse,
mais elle est tout de même fondée. Le Bon Dieu envoie toujours quelque chose
contre quoi les hommes ne peuvent rien faire ! Ils étaient en train de bâtir
leur tour de Babel. Ça marchait très bien... Et le Sida est apparu. C’est grave
le Sida ? Non, c’est très grave ! Non, c’est gravissime ! Ce n’est pas moi qui
le dit, mais L’Osservatore Romano. L’O.R. peut échapper un peu au
contrôle des grands centres d’information. Dans l’un de ses articles, il dit qu’en
Asie, en l’an 2000, sur quatre Asiatiques, un sera séropositif. Ils sont 3.500
millions. Qu’est-ce qui est en train de se passer ? Les hommes essayent de
faire la tour de Babel pour éliminer toutes les discriminations, et le Sida va
introduire la pire des discriminations. Il va faire une division transversale :
il ne tiendra compte ni des communistes, ni des socialistes, ni des libéraux.
Il va traverser toutes les divisions.
Il y a une autre hypothèse : pendant la Révolution française, les
Jacobins répétaient souvent : «ou nous allons refaire la France à notre façon,
ou nous en ferons un cimetière.» Nous avons affaire à l’enfer ! Nous ne
sommes pas en face de quelques bourgeois qui défendent leur libéralisme. Nous
avons affaire au diable ! L’histoire, c’est la lutte entre Dieu et le diable.
Le diable est menteur et homicide dès le commencement. Le problème est que ces
révolutionnaires, se rendant compte, par exemple, que le Sida ou un autre châtiment,
risquent d'empêcher la construction de leur tour de Babel, voyant que le Bon
Dieu envoie quelque chose pour les empêcher de faire leur république
universelle maçonnique, vont modifier la situation pour arriver à une
déstabilisation de l’Europe, à une guerre civile conventionnelle, qui peut se
terminer par une guerre nucléaire. Car le démon est tout de même le maître de
toutes ces grandes puissances socialistes et libérales. Les bombes atomiques
sont aux mains du libéralisme satanique américain et du socialisme satanique de
l’est.
L’Église a toujours dénoncé les sectes secrètes. Les grands chefs sont
initiés au culte du maître du monde : le démon. C’est là que l’analyse scientifique
et les hypothèses rejoignent certaines révélations. Mgr Delassus, dans son
livre Le problème de l’heure présente, dit que le Bon Dieu a toujours
annoncé les grands événements de l’histoire. Prenons seulement les grandes révélations
reconnues par l’Église : Fatima, La Salette, les grands saints.
Il y a d’autres révélations. Il y a quelques années, Mgr Williamson a
fait une conférence sur des apparitions à Akita, au Japon. Et maintenant cette
apparition est reprise par “30 Giorni” qui est un journal important. Une
dizaine d’évêques sont allés là-bas. L’évêque diocésain a reconnu le surnaturel
de l’apparition. C’est tout de même l’autorité destinée à reconnaître ou à nier
le surnaturel d’une apparition. C’est sur cela que s’appuyait Mgr Williamson.
Dans le journal “30 Giorni”, vous pourrez lire que les messages donnés
par la Sainte Vierge à Akita se résument en quatre points :
1. Le démon est entré dans l’Église
2. Il y a trop de péchés.
3. Le feu descendra du ciel.
4. Les 2/3 de l’humanité vont disparaître.
Ce n’est pas la première fois que la Sainte Vierge a dit cela. A La Salette,
la Sainte Vierge a annoncé des châtiments, Elle a dit aussi que Paris sera
brûlée et Marseille engloutie... Plusieurs saints ont parlé des 3 jours de
ténèbres : saint Gasparo del Bufalo, Anna Maria Taigi… C’est l’analyse que nous
pouvons faire avec la raison éclairée par la foi. Une partie de l’analyse est
scientifiquement certaine; dans l’autre partie ce sont des hypothèses. En
connaissant l’histoire de l’Église et les grandes lignes de la Révolution nous
pouvons prévoir ce qui se prépare pour demain.
D’après ce que nous voyons, le Bon Dieu s’approche du monde avec ses
châtiments. L’Islam est en train de s’infiltrer massivement en Europe, et nous
savons comment cela se terminera. Le Bon Dieu qui nous aime nous châtiera un
peu mais ce sera pour nous sauver. L’unique vrai châtiment, c’est de voir tant
d’âmes s’éloigner de Dieu, ne pas aimer le Bon Dieu, devenir méchantes. De les
voir mourir avec le démon dans l’âme et ainsi aller en enfer, comme la Sainte Vierge
l’a montré aux enfants de Fatima. C’est définitif; c’est terrible ! Il vaut
mieux que le Bon Dieu nous châtie sur cette terre, comme le dit saint Augustin
: «Mon Dieu, ici brisez-moi, mais sauvez-moi pour l’éternité.»
Nous avons commencé cette conférence en disant «Deus caritas est» :
Dieu est amour et c’est par là que je voudrais terminer.
N’ayez pas peur, Dieu est amour, Dieu est Père, Dieu est fort et Dieu
sauve. Voyez un peu l’histoire du monde, l’histoire de l’Église, ce qui se
passe actuellement… Dieu est le commencement et la fin de l’histoire. Il est le
Maître de l’histoire.
Notre Maman du Ciel nous prévient. Ne craignez rien; il y aura un quart
d’heure un peu fort, un peu difficile à passer; mais attachez vos ceintures… Ce
sera tout de même pour le bien. Pensez à cette prophétie de Fatima reconnue par
l’Église : «Mais à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera.» Il faut croire
que l’intervention de Dieu sera admirable. Pourquoi ? Parce que Dieu est l’Être
supérieur et nous sommes des êtres inférieurs. A cause de notre infériorité
nous ne pouvons prévoir ce que le Bon Dieu fera, mais ce sera de toute façon
admirable; nous verrons comment la Sainte Vierge et le Bon Dieu interviendront.
Unissons notre âme à la Très Sainte Trinité, Elle nous sauvera si nous
avons la bonne volonté et si nous prions. Même au milieu de cette tempête.
C’est comme dans la mer : à la surface il y a la tempête, mais si nous
descendons à cent mètres, là tout est calme, immensément calme. Gardez votre
âme unie à N.S.J.C. par la vie intérieure, et vous participerez déjà à cette pacifique
possession du Bien Infini. Mais combattons aussi le combat de Notre Seigneur. Ayons
une grande confiance. Tout est entre les mains de Dieu et de la Sainte Vierge,
la plus humble, la plus puissante et la plus aimantes des créatures. Comme le
disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : soyons des enfants en sachant que notre
Père est fort, que notre Père est grand et qu’il sauve par Notre-Seigneur et
par la Sainte Vierge.
Ainsi soit-il.
O Jésus,
Roi d'Amour
j'ai confiance en votre
miséricordieuse bonté
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