Le Drapeau que vous voyez dans le haut du blogue est le
Carillon-Sacré-Cœur qui est le drapeau de tout le peuple Canadiens français
de tous les États-Unis et du Canada. Ce drapeau est l’image parfaite de ce
qu’est un peuple de descendance française et catholique. Royaliste dans le
sang, fier de ses traditions, le lys dans le cœur, la mémoire de ces braves
combattants qui ont arrosé cet étendard du sang de la bravoure. Aujourd’hui,
prions le Sacré-Cœur, Sainte Anne, Saint Joseph et Saint Jean Baptiste de nous venir en
aide.
Cet article a été inspiré de C.-J. Magnan « Le Carillon-Sacré-Cœur Drapeau
National des Canadiens français ».
Sous le titre « Un drapeau national du Sacré-Cœur »
le grand journal catholique appréciait en ces termes élogieux notre nouvel
étendard :
« Un grand
drapeau bleu d’azur, frappé aux quatre coins d’une fleur de lis, et traversé d’une
large croix blanche qui porte, à la croisée des bras, un Sacré-Cœur encadré d’un
double rameau verdoyant d’érable.
C’est le drapeau
national adopté par nos frères d’outre-océan, les Canadiens français.
Depuis longtemps cette
race vigoureuse et féconde, enraciné dans la foi et débordante de sève, que l’insouciance
criminelle de Louis XV abandonna, il y a près d’un siècle et demi, rêvait de
déployer son drapeau national. Ils forment un peuple, en effet, ces trois
millions de Canadiens, issus des 60,000 français de 1760; ils forment un peuple
ayant son parler, ses croyances et ses franchises. Ils voulaient donc étant un
peuple avoir un drapeau.
Donc, au mois de
janvier de cette année 1903, un comité naissait à Québec, en vue de fixer les
couleurs nationales.
Le drapeau d’azur,
illustré de lis aux quatre coins, c’est l’étendard célèbre et vénéré de
Carillon : Carillon, la victoire national presque légendaire, et que le
peuple a toujours regardé comme miraculeuse; la victoire où, le 10 juillet
1758, sur les bords du lac Champlain, Montcalm avec 3,600 Canadiens, mit en
déroute 15,000 Anglais; la victoire qui résume aujourd’hui pour les Canadiens
français tout l’héroïsme et la gloire des ancêtres. Oui, le drapeau bleu,
rapporté de Carillon par le P. Berey, aumônier des troupes, suspendu comme un
trophée et comme un souvenir à la voûte des Récollets de Québec, sauvé
providentiellement de l’incendie qui dévora cette église en 1796, aujourd’hui
précieusement gardé par l’Université Laval, ce drapeau bleu, fleuri de lys,
avait bien le droit de reparaître au grand jour et de flotter sur le Canada
français comme un drapeau national.
Il reparaît chargé de
la croix blanche dont la France de jadis orna ses oriflammes, et qui marquait
les étendards de la mère patrie, brûlés par le chevalier de Lévis en 1760. Il
reparaît orné de la feuille d’érable, que les colons primitifs adoptèrent comme
emblème et qui rappelle aux Canadiens français qu’ils furent les premiers
occupants de ce pays. Il reparaît enfin, scellé du Sacré-Cœur.
Le drapeau national
des Canadiens français est donc un drapeau du Sacré-Cœur. Et de cela surtout,
nous éprouvons une grande joie et nous félicitions cordialement nos frères.
Enfants de même race,
il nous plaît, assurément, de les voir s’unir autour d’un drapeau national qui
cimente leur bloc et multiplie leurs forces.
Mais, fils du même
baptême, il nous est plus agréable encore de les vois affirmer publiquement la
foi qui nous est commune, en imprimant, parmi les emblèmes et les couleurs si
bien choisis de leur drapeau, le signe sauver de l’amour divin. »
L’Univers, Paris, 1903
En ornant le drapeau national d’un emblème religieux, le
Sacré-Cœur, le Comité de Québec répondait au désir de Léon XIII qui, dans son
Encyclique Annum Sacrum, où il consacrait le genre humain au Sacré-Cœur de
Jésus, demandait qu’on l’honore publiquement.
Promulguant cette Encyclique, le 26 juillet 1899, Sa
Grandeur Monseigneur Louis-Nazaire Bégin, alors archevêque de Québec, disait à
son tour dans sa lettre pastorale :
« Heureux les cœurs fidèles qui acceptent avec joie
cette douce souveraineté du Sauveur et se montrent dociles aux moindres
sollicitations de la grâce! En prenant Jésus pour roi, en lui obéissant, ils se
tressent à eux-mêmes une éternelle couronne.
« Heureuses les nations qui, loin de craindre et d’entraver
le règne social de Jésus-Christ, recherchent au contraire cette tutelle
salutaire et font à l’Église de Dieu la place qui lui revient dans le
gouvernement des choses humaines! » « En ces derniers temps, surtout,
dit Léon XIII, on a pris à cœur de dresser comme un mur entre l’Église et la
Société civile. Dans la constitution et l’administration des États, on compte
pour rien l’autorité du droit sacré et divin. On a pour but d’enlever à la
religion toute influence sur le cours de la vie civile ».
« Voilà pourquoi, d’une main ferme, le Saint-Père
déploie au-dessus des nations chrétiennes, au-dessus de l’humanité toute
entière, l’étendard du Sacré-Cœur, comme un signe de ralliement, de force et de
salut. C’est, sous une nouvelle forme, la proclamation du dogme fondamental de
la suprématie et de la royauté universelle de Celui qui est le Maître des
peuples et des rois, des individus et des sociétés. »
En se rendant ainsi au désir exprimé par l’illustre Léon
XIII, et à celui non moins pressant de l’archevêque de l’Église mère du Canada,
le Comité de Québec accomplissait non seulement un beau geste d’obéissance
religieuse, mais il restait d’accord avec l’esprit et la tradition de notre
Société nationale, la Saint-Jean-Baptiste. En effet, la Société Saint-Jean-Baptiste
est non seulement nationale dans son but, mais aussi religieuse dans son
esprit. La célébration de la Saint-Jean-Baptiste commence toujours par une
messe et dans ses cortèges son glorieux patron est toujours accompagné de l’Agneau
– et non du « mouton », comme le disent et l’écrivent les impies ou
les irréfléchis – de l’Agneau, emblème sacré figurant la Divine victime
annoncée par Jean-Baptiste.
Le premier décembre 1907, le président de la Société
Saint-Jean-Baptiste de Québec, l’honorable Adélard Turgeon, ministre dans le
gouvernement de Québec, adressa à S. G. Mgr L.-N. Bégin, sur le point de partir
pour Rome, une résolution adoptée par la société nationale, priant l’Archevêque
de Québec de solliciter du Saint-Père « la reconnaissance et la
proclamation solennelle de saint Jean-Baptiste comme patron national des
Canadiens français. » La lettre de M. Turgeon à Mgr Bégin, la réponse de
ce dernier datée de Rome et le Bref du Pape proclamant le Précurseur comme
patron national des Canadiens français, fixaient pour toujours le caractère
religieux et national de la Société Saint-Jean-Baptiste. Tous les documents
relatifs au Bref de Sa Sainteté Pie X déclarant saint Jean-Baptiste patron de
Canadiens français ont été publiés dans La
Semaine Religieuse de Québec, de 1907-1908.
« Sur un fond d’azur
orné à chaque coin d’une fleur de lis, une croix blanche s’étale. Au centre,
entouré de feuilles d’érable, brille le Cœur Sacré de Jésus. Ce dessin est
simple mais combien parle à l’âme de notre race, combien il lui rappelle tout
ce qui nous est cher! C’est d’abord la France, d’où nous venons et dont nous
conservons pieusement la langue, puis la terre canadienne, notre patrie, découverte
et civilisée par nos ancêtres, et enfin, la foi qui illumina notre berceau et n’a
cessé d’éclairer notre marche. »
R.P. J.-P. Archambault, S.J.
Le Carillon-Sacré-Cœur, ainsi dénommé par la voix populaire,
fit fortune et il flotta à la brise canadienne aux jours de la
Saint-Jean-Baptiste et fur arboré sur les maisons d’éducation, les hôtels de
ville et même, un jour de la Saint-Jean-Baptiste, sur le Parlement de Québec.
La première maison d’éducation qui arbora le Carillon-Sacré-Cœur fut l’École
normale Laval de Québec, 1er mai 1903.
Le 24 juin 1903, le Carillon-Sacré-Cœur flotta
triomphalement à l’inauguration du monument Bourget, à Montréal : il était
fièrement porté par les zouaves pontificaux.
« Si jamais on
vous demandait d’où vient cette hardiesse de graver sur vos étendards l’image
du Sacré-Cœur, vous répondrez que c’est le Seigneur lui-même qui vous a rendus
à ce point hardis, en se révélant, dès l’origine de notre colonie, à la
vénérable Marie de l’Incarnation, longtemps avant de se manifester à
Paray-le-Monial. Dès lors, n’avons-nous pas le droit d’être des premiers à le
mettre sur notre drapeau?
Qu’il flotte donc
fièrement et joyeusement sur le Canadiens français, le drapeau aux couleurs de
Carillon et aux armes du Cœur sacré de Notre Seigneur. »
R.P. Turgeon, S.J.
« Vous ne le
dites pas, mais je présume que, dans votre pensée, il s’agit d’un drapeau
national des Canadiens français, dans lequel figurerait l’image du Sacré-Cœur.
Laissez-moi vous dire
d’abord que je ne suis pas étonné de vous entendre louer le mouvement spontané
d’un bon nombre de vos élèves souscrivant au projet; il est trop noble, trop
élevé et surtout trop glorieux au Sacré Cœur de Jésus pour ne pas provoquer vos
sympathies et emporter votre adhésion empressée.
C’est vous dire
combien je trouve opportun que les Canadiens français adoptent un drapeau
national, et combien je trouve heureuse la pensée d’y inclure l’image du Sacré-Cœur.
J’espère que l’idée
fera son chemin; mais il serait fort étonnant qu’elle ne rencontrât pas de
grands obstacles : le prince des ténèbres, - qui ne désarme parce qu’il
est orgueil, - ne laissera pas arborer, sans s’agiter, le glorieux étendard de
son éternel vainqueur »
R.P. C. Ducharme,
C.S.V.
«Vous avez
compris que rien ne serait plus propre à rendre votre action fructueuse que de
vous mettre sous la protection du Cœur de Jésus. En le plaçant sur votre
drapeau vous l’avez constitué votre modèle et votre guide.
Allez puiser à ce
foyer divin la foi, le courage, la généreuse ardeur des vrais soldats de l’Église
et de la patrie; il allumera en vous ce feu qu’il avait mis au cœur des Zouaves
de Loigny, de Patay, et qui leur fit conquérir l’admiration du monde entier.
Marchez à sa lumière.
Vous suivrez le chemin du devoir; vous saurez faire de vos corps un rempart à
la patrie et à l’Église; vous verserez
votre sang plutôt que de forfaire à la foi et à l’honneur : témoin, saint
Maurice que vous avez pris pour votre patron et les 6,600 martyrs de la légion
Thébaine.
Honorez votre drapeau;
soyez-lui fidèles à la vie, à la mort. »
Mgr Frs.-X Cloutier
« Le drapeau que
l’Église va bénir, je n’ai pas la mission de déclarer s’il est, oui ou non,
destiné à devenir drapeau national. Mais pénétrez bien vos âmes des idées et
des sentiments dont il est le symbole. J’y vois réunis les trois grands
éléments de votre patriotisme : la foi nationale, figurée par cette croix
blanche que la France chrétienne, notre ancienne mère patrie, porta si
longtemps et si glorieusement à son front; l’espérance nationale, attachée à ce
fond d’azur, qui se trouvait, dit-on, sur la bannière de Carillon, et qui, par
la même, nous rappelle, avec le courage héroïque de nos pères, les bontés et
les sollicitudes de la Providence à notre égard; l’amour national, si bien
exprimé par ces feuilles d’érable tressées autour du Cœur de Jésus, comme pour
nous dire qu’en aimant Dieu on aime sa patrie, et qu’en aimant sa patrie, on
sait travailler, souffrir et se dévouer pour elle. »
Mgr L.-A. Pâquet
Dans les années 60 est née ce qu’on appel « la Révolution tranquille »
avec cette expression on a voulu tué tout ce qui était de la religion
catholique. Tout, absolument tout y a passé, le peuple a tellement voulu être
autre chose qu’il a carrément changé de nom. De Canadien français il est devenu
québécois. Le québécois, peuple sans histoire, abâtardi, né de la révolution,
en perpétuelle recherche de sa véritable identité est sans contredit un nouveau
peuple.
Un Canadien français est catholique d’abord et avant tout, la langue
française le caractérise dans cet entourage anglophone, fort physiquement,
ingénieux, humble et travaillant il a su forgé sa race et son pays, il est
royaliste dans l’âme et soldat de naissance il se sent dans son élément dans
les lieux de combats autant politiques que dans un champ de bataille.
Les saints martyrs canadiens ont purifié notre race de leurs sangs. Les
Québécois ont souillé cette race de leurs blasphèmes envers le Sacré-Cœur qui
ne méritait que notre amour et notre soumission.
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