Est-ce que François 1er prend
vraiment comme modèle Saint François d’Assise ou s’est-il inventé un personnage
pour réinventer l’Église ? Fait-il l’ « herméneutique de la
continuité » de Benoît XVI?
« Le rituel du «baciamano» (baisemain),
le salut des prélats et des personnalités, n'est en revanche plus aussi long.
Lors de la traditionnelle catéchèse, le pape
argentin a adopté un langage compréhensible par chacun, mais sur le fond très
religieux.
Ainsi il a invité les fidèles à prier et
appeler Dieu «papa, ce qu'il est pour nous». Une familiarité qui ne plaira pas
aux traditionalistes catholiques, déjà offusqués par tous ses abandons de rites
divers depuis son élection le 13 mars.
À part quelques exceptions en espagnol, Jorge
Bergoglio s'exprime en italien, langue du Vatican, et comme s'il voulait aussi
souligner l'origine italienne de sa famille.
François ne dit rien, contrairement à Benoît
XVI, en français, anglais ou allemand, qu'il comprend, mais qu'il maîtrise
peut-être mal à l'oral.
Lors du message pascal «urbi et orbi», il a
carrément laissé de côté le salut en 65 langues. Il a abandonné en un mois
divers habits, objets, rites symboliques que son prédécesseur, par attachement
à la tradition millénaire de l'Église, avait réintroduits. » (1)
SOURCE : http://www.lapresse.ca/international/dossiers/succession-de-benoit-xvi/201304/10/01-4639346-le-pape-francois-imprime-son-style-sans-devoiler-sa-politique.php
« Et, rapidement, une joie indicible nous
a envahis à mesure que se manifestaient votre foi sûre, votre piété ardente, et
votre tendre dévotion à la Sainte Vierge. C’est alors qu’un frère m’a rappelé
qu’en février 2003, notre Père fondateur, l’abbé Georges de Nantes, rappelé à
Dieu il y a trois ans, avait eu votre photographie entre les mains et l’avait
longuement contemplée, nous disant : « C’est vraiment la photographie d’un
saint, je ne me lasse pas de la regarder. » D’ailleurs, vous répondez
précisément aux aspirations de ce bien-aimé Père dont l’une des maximes était
que « la pauvreté sauvera le monde », pauvreté que vous avez pour ainsi dire
épousée comme votre patron saint François. » (2) Extrait de la
lettre ouverte au Pape SOURCE : http://www.crc-resurrection.org/2305-lettre-ouverte-au-pape.html
Le
Pape s’est ensuite tourné vers les rabbins : « Ce qui nous lie a un lien
spirituel très spécial, puisque le concile Vatican II a dit que l’Église du
Christ reconnaît que les prémices de sa foi et de son élection se trouvent
déjà, selon le mystère divin du salut dans les patriarches, dans Moïse et les
prophètes... » Mais alors, qu’attendez-vous pour vous convertir ? Le pape
François s’est retenu de poser cette question, se contentant d’ajouter : «
Je suis convaincu qu’avec l’aide du Tout-Puissant nous poursuivrons avec profit
le dialogue fraternel que le Concile a voulu et qui, ces dernières décennies, a
porté ses fruits. » Puis le Pape a salué les représentants des autres
traditions religieuses, en premier lieu « les musulmans, qui adorent le
Dieu unique, vivant et miséricordieux, et le prient ». Extrait de
« Va, François, reconstruit mon Église « à moitié en
ruine » ! » (3) Source : http://www.crc-resurrection.org/2304-va-francois-reconstruis-mon-eglise-a-moitie-en-ruine.html
«Dans la lignée de Saint François
d'Assise, François Ier est un homme qui a voué sa foi à la défense des plus
pauvres, s'affirmant comme un pape plus proche de l'héritage de Jean-Paul II
que de Benoît XVI. "La distribution injuste des biens persiste, entraînant
une situation de péché social qui remonte jusqu'au ciel et qui freine les
possibilités d'une vie accomplie pour tant de nos frères", avait-il
déclaré en 2007. » (4) Source : http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/16/pape-francois-souhaite-eglise-pauvre_n_2890035.html
«
Après son élection, la chaleur du salut qu’il m’a adressé, le geste qu’il a eu
à mon égard (par deux fois, il s’est incliné pour baiser l’anneau que je
portais au doigt, une première fois, immédiatement après son élection, dans la
soirée du mercredi 13 mars, une seconde fois, lors de l’audience accordée aux
cardinaux, vendredi 15 mars) m’ont donné le sentiment que notre nouveau pontife
était un homme au cœur sincère, modeste, plein de bonté et d’une grande largeur
de vue », explique le cardinal vietnamien. (5) Source : http://www.zenit.org/fr/articles/le-geste-du-pape-pour-le-card-pham-minh-man
(1)(2) Dépouillement de
lui-même, de l’Église…
« Arrivé dans la ville éternelle, il alla se prosterner sur le pavé de Saint-Pierre, devant l’autel sacré où
repose le corps du pêcheur de Galilée. Ayant prié avec beaucoup de ferveur et
de larmes, il se releva et vit avec peine que les pèlerins ne laissaient que de
légères aumônes pour l’achèvement et l’embellissement du sanctuaire. « Eh
quoi! » s’écria-t-il, « la dévotion est-elle ainsi refroidie? Comment
les hommes n’offrent-ils pas tout ce qu’ils ont et ne s’offrent-ils pas eux-mêmes,
dans un lieu où reposent les précieux restes du Prince des Apôtres? Comment ne
décorent-ils pas avec toute la magnificence possible cette pierre sur laquelle
Jésus-Christ a fondé son Église? » En disant ces mots, il prit tout
l’argent qu’il avait sur lui et le jeta à pleines mains sur le marbre du
saint tombeau. Extrais de
« Les petits bollandistes » de Mgr Paul Guérin 1888 Tome 12 sur Saint
François d’Assise.
(3) Suite au dialogue avec les musulmans (et
les autres sectes) Saint François ne dialoguait pas, il convertissait!
« A peine eut-il repris un peu de
forces, qu’il se mit en chemin pour aller en Espagne et de là au Maroc, travaillé
à la conversion du Miramolin¹, qui était Mahomet le Vert. » Extrais de
« Les petits bollandistes » de Mgr Paul Guérin 1888 Tome 12 sur Saint
François d’Assise.
¹Le Miramolin est le
calife ou autres souverains musulmans
(4) Pour « la distribution injuste des
biens » nous lisons dans « Saint François d’Assise » du Père
Frédéric Jansoone p.27 :
« Et dans cet amour de la pauvreté,
rien de chagrin. François ne veut pas que l’on condamne ceux qui agissent
autrement. Sa maxime était que chacun garde sa vocation et vive selon ce qu’il
aura décidé devant Dieu, humblement. Rien non plus qui rappelle le communisme.
François ne s’en prend point au droit de propriété, comme certaines sectes
vaudoises, condamnées dès 1208. S’il se dépouille de tout bien, il se défend de
dépouiller les autres, il veut « que ses frères n’estiment pas l’argent
plus que les cailloux. C’est aveuglement du diable d’en faire plus de cas que
des pierres. Et si nous en trouvons en quelque lieu, il n’en faut pas prendre
plus de souci que de la poussière que nous foulons aux pieds ».
(5) Le baisement de
l’anneau de l’évêque de la part du pape.
« Il est d’usage que les catholiques fassent une génuflexion
devant le pape et baisent son anneau en signe de respect et de soumission,
tout comme ils baisent l’anneau cardinalice. » Extrait de l'ouvrage Protocole & Cérémonial " L'ordre de la
République" de Jean-Paul Pancracio et Pierre Henri Guignard (Ce n’est pas
le meilleur ouvrage sur la question, à titre explicatif cette phrase explique
bien que baiser l’anneau du pape est un signe de respect et de soumission, dans
notre cas c’est le pape qui baise l’anneau de l’évêque, inversion des rôles!)
Nous nous demandons bien jusqu’à où cela peut aller. Va-t-il supprimer
les Zouaves pontificaux et vendre toutes les œuvres d’art que contient le
Vatican pour faire une Église encore « plus pauvre » comme l’abbé
Ortiz se posait la question.
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