Le dernier numéro, de
juin à août 2003, des Cahiers de St Raphaël, revue trimestrielle de
l'Association Catholique des Infirmières, Médecins et Professionnels de Santé,
appelée en abrégé ACIM, est d'autant plus réjouissant qu'il est décapant et
hors de la pensée « correcte », conformiste. Pour les générations élevées sur
les autels de Marx et Freud et pour ceux qui vont exprimer dans une naïve
confiance leur détresse et leur mal-être dans les cabinets de « psy » on ne
peut que leur dire : « l'idole freudienne vacille sur ses bases, elle sera
bientôt à bas ». C'est le sous-titre de la revue : la psychanalyse est l'idole
vacillante d'une catastrophe culturelle et médicale ».
Qu'est-ce que la
psychanalyse ?
C'est le refus de l'âme.
Comme on ne tue que ce que l'on remplace, Freud. qui était B'naï Brith, c'est-à-dire
franc-maçon juif, depuis le 23 septembre 1897 (il est né en 1856 et mourra en
1939), a voulu faire disparaître la réalité de l'âme en lui substituant
l'inconscient. Cette notion est très commode puisqu'on peut toujours objecter à
quelqu'un que ses vraies pensées, ses vrais sentiments, ses vrais désirs, sont
inconscients car, par définition, il n'en a pas conscience. C'est le principe
de l'alchimie franc-maçonne : on détruit la vraie personnalité, l'âme, dans sa
relation avec Dieu, pour la remplacer par un magma chaotique où la personne
n'est plus que le jouet du « psy » et, par lui, des directives idéologiques
dont il est porteur. Le Dr Jean-Pierre Dickès, président de l'ACIM, écrit dans
son éditorial : « La psychanalyse parait... une tentative dérisoire de régler
sans Dieu les difficultés de la condition humaine. Faut-il être naïf pour croire
en cette ahurissante théorie d'un inconscient qui nous libère par le rêve, le
lapsus ou le divan du psy ? Parodie de la seule Vérité qui rend libre » (p.5).
D'ailleurs, c'est bien parce que la pseudo Vérité de la psychanalyse est
aliénante que « les grands-prêtres de cette pseudo religion se suicident 285
fois plus que le reste de la population » : ainsi Freud demandera pour lui-même
« le suicide assisté », Bettelheim se liera la tête dans un sac en plastique et
Lacan, après avoir dissout l'école de psychanalyse française se fera
euthanasier au potassium.
Le pouvoir destructeur de
la psychanalyse
A la suite de Luther.
Freud abolit la raison et la liberté : il pense que nous sommes régis par le
déterminisme de nos pulsions dont la plus forte est la libido, l'énergie
sexuelle liée à Thanatos, le principe de mort. Cela signifie que la sexualité
n'est pas vue par Freud comme un pouvoir créateur de vie et expression d'amour
mais comme un pouvoir destructeur par le refoulement qu'elle occasionne, aussi
bien par sa répression en raison de normes sociales que par peur d'une force
difficilement maitrisable en nous. Le Dr Philippe de Labriolle, psychiatre des
hôpitaux CES de psychiatrie et de criminologie, écrit dans son article Avatars
et avanies du tragique : « Nous n'avons pas vu un seul malade guéri par la
psychanalyse, mais nous avons vu beaucoup de collègues non-malades fragilisés
par leur psychanalyse et dépendants de leur psychanalyste jusqu'à en être
dérisoires » (p.26). Le fameux « transfert » ou illusion amoureuse du patient
envers son psychanalyste n'amène jamais que la vacuité d'un vain désir. Reste,
comme le dit le Dr Labriolle, la vanité, en consultant les « psy », de se
sentir faire partie d'une élite. Et puis, quel plaisir de parler de soi aussi
longtemps que l'on veut sans être interrompu ! Godeleine Lafargue, docteur en
philosophie, remarque que la gloire et l'argent sont les mobiles de Freud. Il
déteste les malades : « Les patients, c'est de la racaille, je leur tordrais
bien le cou à tous... dans la vie, je suis terriblement intolérant envers les
fous » (p. 48). et le Dr Nghiem constate : « la psychanalyse a été construite à
partir de 6 cas cliniques seulement... sans aucune vérification expérimentale »
(p.51).
L'hérésie freudienne
L'article de l'abbé Alain
Lorans,
L'hérésie freudienne »,
montre que Freud, en s'attaquant à l'homme, « image de Dieu, a cherché à rendre
impossible la ressemblance. En dissolvant la partie supérieure de l'âme
humaine, en sapant l'intelligence et la volonté, il a voulu interdire à l'homme
toute ressemblance avec Dieu » (p 56). Comme le dit St Bernard, d'après Gilson
(« La théologie mystique de St Bernard ») : « L'image de Dieu en nous ne peut
se perdre ; c'est pourquoi l'homme reste l'homme avant comme après la faute :
mais la ressemblance de Dieu en nous peut se perdre » (p. 54-55).
Même si la psychanalyse
est le thème le plus important et le plus traité des derniers Cahiers St
Raphaël, signalons aussi l'article du Dr Nghiem contre le Q.I. suppose mesurer
l'intelligence, « Le culte de l'horreur » où Béatrice Sabran parle d'un livre
où Mgr Rouet exalte la laideur, « Le rôle de la musique dans la psychothérapie
» de Pierrette Beutter, des
critiques de livres, des nouvelles de l'ACIM et de très intéressantes brèves.
La plus intéressante est peut-être celle qui affirme que le clonage humain est
impossible car la technique du clonage entraîne « la disparition de 2 protéines
indispensables à l'arrangement des chromosomes » (p.101).
Qu'il s'agisse de clonage
ou de psychanalyse, une des explications de leurs inventeurs. apprentis
sorciers, ne viendrait-elle pas du vers de Vigile ? : « Si je ne peux pas
remuer le ciel, j'irai remuer les enfers ».
M.R.
source: Monde et Vie, n°719, 14 août 2003
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