En
juillet je me suis livré à la question du « pape hérétique » et de la
possibilité de la vacance du Siège, surtout pour me dissiper les mauvaises
conceptions et les arguments clairement fautifs promus partout. Etant jusque-là
« opinionniste », je voulais voir la vérité de ceux qui affirment
catégoriquement que « le pape reste pape » malgré les exemples de l’hérésie et
de l’apostasie flagrants et notoires.
Le
16 juillet je suis arrivé à la conviction ferme et certaine que le Siège
Apostolique est vacant. Les arguments pro étant nombreux et probants (avec
l’appui des canonistes, deux Docteurs de l’Eglise, deux papes), les arguments
contra étant fautifs ou parfois tout simplement nuls, la conclusion s’est
imposé d’elle-même. Toute lecture depuis cette date n’a fait que me rassurer
dans cette certitude. Une citation de St Robert Bellarmin, Docteur de l’Eglise,
résume bien l’argument théologie derrière la position sédévacantiste :
«
Conséquemment, l’opinion qui est vraie est la cinquième, selon laquelle le Pape
manifestement hérétique cesse de lui-même d’être Pape et la tête, de la même
manière qu’il cesse d’être un chrétien et un membre du corps de l’Eglise; et
pour cette raison, il pourrait être jugé et puni par l’Eglise. C’est la
sentence de tous les anciens Pères, qui enseignent que les hérétiques
manifestes perdent immédiatement toute juridiction, et c’est explicitement
celle de Saint Cyprien… » (De Romano Pontifice II, 30. Je note, en passant, que
St Bellarmin et « tous les anciens Pères » réfutent à l’avance la thèse dite de
Cassiciacum.)
Le
22 août j’ai publié sur mon blog un article où j’ai expliqué les circonstances
qui ont contribué à cette décision et les textes qui ont été décisifs dans
celle-là. L’article lui-même n’est pas, bien évidemment, un traité de la
position sédévacantiste. Voici sa traduction anglaise : From the Resistance to Sedevacantism.
Pour
ceux qui souhaitent connaitre la position dite « sédévacantiste », je vous
recommande les deux articles mentionnés là-bas : « Traditionalists,Infallibility and the Pope » (l’original en anglais) et « Le Siège est toujoursvacant » (traduction du « The Chair is Still Empty »).
Par
ailleurs, jusqu’ici je n’ai jamais vu de texte ou polémique où un
sédévacantiste (raisonnable, il y a des gens dérangés dans toute famille d’idées)
n’ait pas pu répondre à toutes les objections de son adversaire. L’étude «
canonique et théologique » de l’abbé Boulet est facile à réfuter quoique la
confusion qui y règne rend la tâche un peu plus difficile.
De
toute façon, la situation présente fait preuve de la parole divine de Notre
Seigneur Jésus-Christ : « Percutiam pastorem, et dispergentur oves » (St Marc
XIV, 27). Seul Dieu peut arrêter cette « abomination dans le Lieu Saint » par
un châtiment mérité et la restauration et la glorification de l’Eglise, Epouse
Immaculée de Christ. Et attendant, prions, étudions et travaillons à cette fin
dans la mesure de notre possible, mais en considérant la hiérarchie apostate de
l’église conciliaire comme dépourvu de toute autorité.
Adveniat
regnum tuum.
In Christo
Rege,
Pelagius
Asturiensis
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