jeudi 6 février 2014

À l'école de Dom Bernard Maréchaux

Jesu, rex patriarcharum,
Jesu, magister apostolorum,
Jesu, doctor evangelistarum,
Miserere nobis.
 
Jésus, roi des patriarches,
Jésus, maître des apôtres,
Jésus, docteur des évangélistes,
Ayez pitié de nous.

 

L’apôtre saint Paul nous représente les apôtres et les prophètes comme les fondements de l’Église, les uns et les autres reposant sur la pierre fondamentale, sur la pierre angulaire qui est Jésus-Christ. Annoncé dans le Testament ancien, révélé dans le nouveau, le Verbe incarné est la clef de l’un et de l’autre.


Il est appelé le roi des patriarches. La note de sa royauté est très saillante dans l’ancienne loi. Par sa nature humaine, il descend des patriarches; par sa nature divine, il est leur roi.

 

Les patriarches et les prophètes, puis les apôtres, sont les sommets de l’humanité; les uns et les autres se rattachent à cette cime unique et divine qui est Jésus. Elle domine d’une incommensurable hauteur les deux versants qui constituent les annales humaines.


Jésus est roi des deux côtés : en lui se concentrent les dignités royale, sacerdotale et prophétique, qui caractérisent les oints du Seigneur : son onction à lui est incomparablement plus excellente. Il est LE CHRIST.


Roi partout, roi toujours, il déploie, dans les temps de la nouvelle alliance, les splendeurs de sa doctrine : il est le maître des apôtres, il est le docteur des évangélistes.


«Vous n’avez qu’un maître, dit-il lui-même à ses apôtres, et c’est le Christ (Mat. XXIII, 10).» Maître issu du Père, maître infaillible, il parle, et dans le son de sa voix paraît une assurance divine, une autorité que les pharisiens n’ont pas. Il dit : « Je suis la Vérité… Je suis la Lumière. » Et personne n’ose lui dire : Vous n’êtes pas la Vérité.


Il dépose en ses apôtres les semences de toutes les vérités qu’il veut porter à la connaissance du monde; puis, par le Saint-Esprit, il les fait entrer en la pleine intelligence de toutes ces vérités sans lesquelles il n’y a pas de salut possible. Il se montre ainsi le maître intérieur comme il est le maître extérieur. Des maîtres extérieurs, il en prend et il en emploie pour semer sa doctrine; mais il reste l’unique maître intérieur. Et c’est en ce sens qu’il dit à ses apôtres, ces maîtres des nations : « Ne prenez pas le nom de maîtres, l’unique maître pour vous c’est le Christ. »

 
Tout spécialement il s’empare de l’esprit des évangélistes, et leur dicte l’expression exacte, impeccable, qui rend la physionomie de ses divins enseignements. Il est leur docteur; et sa doctrine est strictement une, bien que diversifiée en quatre sources qui ont chacune leur caractère, bien que déversée en quatre fleuves qui prennent chacun pour ainsi dire leur direction.


Ô Jésus, roi des patriarches, gouvernez l’humanité; ô Jésus, maître des apôtres, enseignez-nous intérieurement toutes les vérités qui découlent de la tradition apostolique par les lèvres de votre Église; ô Jésus, docteur des évangélistes, donnez-nous l’intelligence et l’amour des paroles de vie qui sont contenues dans les saints évangiles.

 
Dom Bernard Maréchaux – Les Litanies du Saint-Nom de Jésus, p. 100-102

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