TRENTE-DEUXIÈME INSTRUCTION
JÉSUS DEVANT PILATE.
«Toute l’assemblée s’étant levée, ils le menèrent à Pilate.»
Plan
(Il pervertit la nation. Fausses
Accusations: (Il défend de payer le tribut à César. (Son Titre de Roi est mis en cause. Jésus devant Pilate. Jésus envoyé à Hérode. Barabbas préféré à Jésus.
FAUSSES
ACCUSATIONS. C’est bien le père du
mensonge qui persécute Jésus par les juifs car ils mentent comme de vrais
démons, et même quand ils disent vrai, ce n’est pas dans le sens qu’ils
croient. Repassons les trois accusations
qu’ils apportent contre Jésus. Il
pervertit la nation.
Nous avons trouvé cet homme pervertissant notre
nation.
Ailleurs
ils l’accusent de bouleverser toute la province de Judée en Galilée. C’était absolument faux. Le seul trouble qu’il y avait était fait par
les pharisiens eux-mêmes, mais Jésus ne bouleversait pas les consciences des
bonnes gens qui cherchaient Dieu ni ne bouleversait le pays par des troubles
extérieurs; il n’y en avait pas du tout.
Le seul bouleversement était dans la doctrine de Jésus qui contredisait
celle des pharisiens philosophes d’alors.
Mais, ils savaient bien que Pilate ne se souciait pas du tout des
disputes théologiques, alors, ils transféraient le bouleversement dans la vie
extérieure, comme si Jésus avait causé des soulèvements populaires. Ce n’était pas le cas, mais c’était le seul
côté qui pourrait attirer l’attention du gouverneur païen et romain.
Le
fond de la lutte était dans leur ignorance plus ou moins coupable de l’esprit
de la lettre ou la doctrine de l’amour de Dieu dans le concret que Jésus
donnait et que les pharisiens et les juifs n’avaient pas. Et en amour, quand on n’est pas avec
quelqu’un on est contre. Comme cette
science spéculative des prêtres juifs n’a rien pour le coeur et donc n’a pas
d’amour du tout, ils se trouvaient à regarder comme contraire ce qui ne cadrait
pas avec leur philosophie et leur formalisme païen. C’est bien curieux que les prêtres de nos
jours ne s’attendent pas à trouver ces deux esprits contraires. Dieu n’a pas cinquante plan pour sanctifier
la tête et les membres du corps, ou Jésus et nous, ses membres mystiques. Tous les acteurs du drame sont les mêmes;
alors quoi d’étonnant qu’on trouve les mêmes pharisiens, les mêmes scribes et
les mêmes docteurs en Israël pour persécuter le même Jésus qui doit se donner
aux fidèles de nos jours comme alors.
Quel manque de psychologie! Le
mal est qu’ils sont eux-mêmes ces pharisiens en général et ils ne veulent pas
l’avouer ni même le soupçonnent. En tout
cas, que les amis de Jésus qui veulent vivre sa vie ou la faire vivre par les
autres, seront dénoncés comme des brouillons dans le pays, des révolutionnaires
qui troublent les consciences, ce qui est vrai dans un sens. Des fidèles qui n’avaient aucun scrupule de
vivre comme de vrais païens parce que les philosophes les formaient ainsi, sont
renversés quand ils arrivent à comprendre qu’ils sont à côté de la voie de
Jésus, et naturellement, ils s’en plaignent amèrement à leurs
prêtres-philosophes qui partent en guerre contre les prédicateurs de Jésus
vécu. Les fidèles croient que les
prêtres vont être contents de ce qu’un autre prêtre fait du bien en éclairant
les gens. Mais quelle illusion! Ils agissent exactement comme les pharisiens
envers l’aveugle-né guéri par Jésus.
Quand celui-ci leur dit que c’est inouï qu’un homme puisse rendre la vue
à un aveugle-né si Dieu n’est pas avec lui, ils enragent et l’insultent. Eh bien il nous semble que des prêtres
devraient être contents d’apprendre qu’un autre fait du bien et que le peuple
est amélioré. Mais, non, tout de suite,
ils prennent feu et s’indignent contre ces gens et contre le prédicateur; ils
le persécutent tout de suite comme les pharisiens ont persécuté Jésus. Ensuite ils ont beau jeu de dire que c’est un
prédicateur qui bouleverse la province, quand ce sont eux, poussés par les
démons. Que tous ceux qui vivent Jésus
ou qui le prêchent d’une façon pratique s’attendent à ces persécutions. C’est bien curieux que les prêtres en général
et les supérieurs n’aient pas compris que la doctrine de Jésus sera toujours
attaquée par le clergé genre pharisien comme sont nos philosophes modernes de
la théologie. Les Apôtres et les saints
ne prêchaient pas d’hérésies ni d’exagérations et partout ils ont tous été
persécutés par les prêtres pharisiens ou philosophes. Puisque Jésus dit que tous ses amis seront
persécutés, et qu’il faut que ce soit des prêtres qui le fassent puisque eux
seuls sont supposés connaître les vérités révélées et donc capables de les
juger, il s’ensuit que les supérieurs devraient d’abord examiner la doctrine de
celui qu’on persécute et ne pas conclure comme la plupart font sottement, que
puisqu’on est attaqué, c’est parce qu’on est vraiment hérétique ou
exagéré. Ce peut être cela, il est vrai,
mais ce peut être l’autre cause aussi, et ils devraient régler ce point avant
de condamner un prédicateur.
On va dire que je plaide pour mon cas! Je plaide le cas d’absolument tout
prédicateur qui prêchera la vraie doctrine intégrale de Jésus et de façon à la
faire vivre des gens. Car, ces
prédicateurs non avertis, se découragent vite et pensent de fait qu’ils sont de
travers avec l’église, quand ce sont leurs persécuteurs qui le sont. Inutile de se scandaliser de cette doctrine:
c’est normal et Jésus nous a bien avertis de cette persécution… et évidemment
des prêtres, qui commenceraient et les fidèles les suivent en bonne
partie. Que les prêtres qui ne sont
jamais persécutés réfléchissent bien; ils ne sont pas avec Jésus d’une façon ou
d’une autre puisque les démons n’ont rien contre eux. Ou bien, ils ne font que des expositions «in se»
de la religion et les démons s’en moquent, ou bien ils font des constatations
sur le manque de foi des gens, sur leurs péchés, Sur leur vie mondaine, mais ne
travaillent pas sur la mentalité. Ils
sont comme des cultivateurs qui sèment du bon grain, mais qui sont trop bêtes
pour cultiver la terre, alors, ils sèment sur les chemins battus, sur des
terrains pierreux, ou à travers les épines… et la semence ne produit rien. Ces prêtres nigauds donnent de la bonne doctrine,
mais laissent à leurs gens l’affection pour les choses de la terre, leurs
attaches même pour les choses permises… et la parole de Dieu est étouffée. Les démons ne dérangeront jamais ces prêtres
dans leur prédication. Tous les
mondains, les viveurs, et ceux qui aiment le monde ne voient rien à reprendre
là qui les empêche de vivre pour le monde comme d’habitude. C’est précisément pour expier les péchés des
persécutés et pour donner du courage aux persécutés que Jésus endure tous ces
outrages. Ce sont les philosophes d’alors
qui le persécutent: si notre exposition pouvait ouvrir les yeux de nos
philosophes modernes sur leur véritable pharisaïsme dont ils sont pleins; cela
soulagerait énormément Jésus parce que ses prêtres le donneraient à l’avenir
comme une vie à vivre et il les sauverait!
«Il défend de payer le tribut à César» était la deuxième
fausse accusation. Ce n’était pas vrai
puisqu’il avait même fait un miracle pour le payer pour lui et pour Pierre en
lui faisant trouver la pièce d’argent dans un poisson pris
miraculeusement. Les Juifs inventent
cette accusation afin d’intéresser le gouverneur civil dans leur procès contre
Jésus. Tous les ennemis de l’Eglise ont
toujours essayé de la montrer contre les gouvernements afin de l’abattre plus
facilement. Même pour persécuter un prêtre
individuellement on essaiera de le montrer comme ennemi du gouvernement afin
que le gouvernement entre en guerre contre lui.
La peur des gouvernements se trouve d’ordinaire chez les supérieurs
majeurs. Si le gouvernement menace de
sévir contre une communauté, on se met contre un évêque, comme ils ont vite
peur. Pour calmer la tempête, ils sont
capables de jeter à l’eau une foule de principes non pas en les désavouant,
mais en les oubliant dans l’avenir!
Son
titre de roi en cause.
«Il
se dit le Christ-Roi» était leur troisième accusation. Celle-là était vraie, mais pas dans le sens
qu’ils lui donnaient. Ils l’accusaient
de vouloir se faire roi temporel et donc comme rival à César, ce qui n’était
pas vrai. Le plan divin veut que Jésus
soit reconnu Roi partout ce qu’il y a dans le ciel et sur la terre. C’est en Jésus qu’il a destiné les anges et
les hommes à la vision béatifique. Comme
les démons avant leur chute n’ont pas voulu reconnaître ce titre, on comprend
qu’ils enragent contre Jésus quand il se proclame le Christ Roi. On voit par ce que les Juifs font à Jésus que
les démons en veulent à ce titre de Roi.
C’est une des premières questions que Pilate pose à Jésus: «Etes-vous le
Roi des Juifs?» Jésus lui répond: «Dites-vous cela de vous-même, ou d’autres
vous l’ont-ils dit de moi?» Pilate lui dit: «Est-ce que je suis juif moi? Votre nation et les princes des prêtres vous
ont livré entre mes mains; qu’avezvous fait?» Jésus lui répondit: «Mon royaume
n’est pas de ce monde. Si mon royaume
était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour m’empêcher de tomber
entre les mains des Juifs, mais mon royaume n’est pas de ce monde.» Pilate lui
dit alors: «Vous êtes donc Roi?» Jésus lui répondit: «Vous le dites, je suis
roi. C’est pour cela que je suis né et
que je suis venu dans le monde afin de rendre témoignage à la vérité; quiconque
appartient à la vérité, écoute ma voix.» Jo.
18.
Pilate
et les Juifs savent maintenant qu’il n’est pas simplement un roi temporel pour
détrôner César, mais qu’il est de l’autre monde et ne peut donc pas nuire à
celui-ci. Ils devaient le laisser aller
libre. Mais les démons sont au fond de
l’affaire. Le cri des Juifs: Nous ne
voulons pas qu’il règne sur nous n’est qu’un faible écho du cri des anges avec
Lucifer en tête: Nous ne voulons pas de lui… Jésus avait dit aux Juifs
carrément: «Vous voulez accomplir les désirs de votre père le diable qui a été
homicide dès le commencement et qui n’est pas demeuré dans la vérité.» Son
péché a donc été de s’opposer à l’Incarnation du Verbe, qui était une vérité
décrétée de toute éternité. C’est parce
qu’il a voulu tuer Jésus qu’il est sorti de la vérité. En mettant ces textes ensemble on voit que
Jésus vient rendre témoignage à la vérité de l’Incarnation en montrant clairement
qu’il est homme et Dieu ensemble. Ils
vont le tuer comme homme, mais il va se ressusciter comme Dieu. Donc il va montrer aux hommes et aux démons
que le Verbe s’est vraiment incarné et qu’il est venu dans le monde pour
cela.
Malgré
les Juifs et les démons, Jésus fera afficher ce titre sur la croix pour montrer
que c’est bien comme roi des Juifs qu’ils le tuent. C’est exactement ce que les démons ont
attaqué dans leur péché; donc Jésus dit aux Juifs qu’ils veulent faire la même
chose que les démons ont fait quand ils pouvaient demeurer dans la vérité et
donc avant de pécher.
Saint
Thomas dit que les anges ne peuvent pas changer leur décision une fois prise
parce qu’ils voient clairement sans raisonner comme nous. Or il est bien certain que les Juifs ne
veulent pas de Jésus comme roi. Comme
ils sont poussés par les démons, selon Jésus lui-même, il est sûr que les
démons ont poussé ce cri que les Juifs répètent après eux: Nous ne voulons pas
qu’il règne sur nous! Les Juifs sont les
instruments aveugles des démons parce que les deux n’ont pas voulu du
surnaturel et par le fait même ils sont contre Jésus. Puisque les démons enragent tant contre le
titre de Christ-Roi, c’est une indication pour nous de son importance pour la
gloire de Dieu et le salut des âmes.
Alors nous devrions tout faire pour l’honorer dans ce titre. Est-ce que les trois premières demandes du
Notre Père ne concernent pas la royauté de Dieu et Jésus-Christ est Dieu: le
fait d’être incarné ne change rien à ses attributs en tant que Dieu. Dans le ciel nous l’adorerons comme notre roi
suprême; commençons donc tout de suite sur la terre.
Remarquons que Jésus donne la raison ici pourquoi il n’a
pas voulu être défendu par l’épée comme ses Apôtres auraient voulu. C’est que son royaume n’est pas de ce monde,
il n’est pas temporel ni matériel, mais il est d’ordre surnaturel et invisible
pour ce monde. C’est le royaume de
l’amour surnaturel: Dieu est amour et ceux qui demeurent en Dieu demeurent dans
l’amour et l’amour en eux. Voilà comment
Jésus veut dominer sur les coeurs; il veut l’amour des siens, il veut qu’ils se
soumettent à lui librement et par amour.
Voilà ce qui fait le ciel: l’amour de Dieu! Lui nous donne son amour jusqu’à la dernière
goutte de son sang. «Personne ne peut
aimer plus qu’en donnant sa vie pour ses amis.» On voit tout de suite comment
les prêtres-philosophes sont à cent lieues de l’amour de Jésus avec leurs
diaboliques «in se», qui sont une création de la tête seulement, une science
abstraite et vide pour le coeur. Voilà
pourquoi les pharisiens n’ont pas reconnu l’amour incarné; ils n’avaient pas
d’amour de Dieu, mais du formalisme purement philosophique exactement comme nos
prêtres philosophes qui parlent de tout et qui donnent tout excepté l’amour de
Dieu… et par le fait même sont les ennemis-nés de tous ceux qui veulent donner
l’amour de Dieu. J’espère que les
prêtres-philosophes sont bien avertis qu’ils font exactement la même erreur de
tactique que les Juifs pour Jésus. Leur
philosophie empêche l’amour d’arriver au coeur des fidèles et ils sont trop
aveuglés pour le voir. Mais il faut
essayer de leur ouvrir les yeux avec la grâce de Dieu et ces avertissements qui
leur sont donnés par amour de Jésus et d’eux-mêmes. Tant pis s’ils veulent continuer de «pharisienniser»:
ces choses doivent être dites aux prêtres du monde entier, la très grande
majorité est infectée de ce pharisaïsme qui tue aussi efficacement Jésus dans
sa doctrine que les Pharisiens l’ont tué dans sa personne. Les princes des prêtres, les scribes et les
pharisiens modernes vont enrager comme les anciens et grincer des dents, mais
il y a assez longtemps qu’ils tuent Jésus dans le coeur des fidèles avec leurs
maudits «in se» qu’il est temps que quelqu’un se sacrifie pour le leur crier en
pleine face! et comme je n’ai rien à
perdre en ce monde et que je n’ai peur que de Dieu je suis justement celui qui
peut essayer de leur ouvrir les yeux. Au
moins des jeunes pourront éviter cette diabolique philosophie par cet
avertissement qu’ils n’auront pas souvent…!
Jésus devant Pilate
Après cela Pirate posa encore des questions à Jésus, mais
il ne répondit plus rien, ce qui étonna fort le gouverneur. Pilate évidemment avait peur des Juifs et
Jésus voyait bien qu’il le livrerait à leur fureur qui ne ferait qu’augmenter
avec la durée du procès. C’est le
meilleur parti à prendre devant les persécuteurs ordinairement. Dieu les choisit pour être des instruments
aveugles et personne au monde ne leur ouvrira les yeux tant que l’opération que
Dieu veut faire à ses amis ne sera pas finie!
Alors mieux vaut garder le silence comme Jésus. Les Juifs ont beau proférer toutes sortes
d’accusations, Pirate les rejette toutes et dit plusieurs fois qu’il ne trouve
rien en Jésus qui mérite la mort ou même de répréhensible. La condamnation des Juifs était donc
absolument injuste et cruelle.
Jésus envoyé à Hérode.
Une des accusations était qu’il bouleversait la province
à partir de la Judée jusqu’en Galilée. Entendant
ce mot, Pilate demanda si Jésus était Galiléen.
Or Hérode, roi de Galilée, se trouvait à Jérusalem pour les fêtes. Pilate vit là une bonne occasion de se
débarrasser d’une victime malcommode et surtout d’un procès ennuyeux; il envoya
Jésus à Hérode. Hérode vivait en
adultère avec la femme de son frère; on peut imaginer quelle sorte de coeur il
avait. C’est devant tous ces impudiques
que Jésus doit paraître pour être jugé par Hérode. Celui-ci était content de le voir simplement dans
l’espérance de lui voir faire des merveilles.
Jésus ne fit absolument rien et ne dit pas un mot. Alors Hérode le ridiculisa avec sa cour et le
couvrit d’une robe blanche qu’on mettait aux fous et il le renvoya à
Pilate. Jésus, la sagesse infinie, est
traité comme un fou! Jésus, la pureté
infinie, est ridiculisé par un groupe d’adultères! Quelle profonde humiliation pour Jésus! Il est certain qu’il offre tout cela à son
Père pour expier nos péchés de toutes sortes.
Nous n’avons qu’un faible échantillon de la sagesse divine et comme on
est insulté quand d’autres ridiculisent ce petit rayon de sagesse. Mais Jésus est la source infinie de toutes
sagesses et on le traite comme un fou!
Attendons-nous à être humiliés comme lui et soyons prêts à l’accepter en
silence comme lui. A quoi bon se
défendre? C’est aussi fou que si un
cultivateur voulait défendre son grain qu’il sème. Il faut qu’il le laisse en terre pour pourrir
afin qu’il produise une récolte. Eh
bien, il faut que nous enterrions notre petite sagesse pour récolter celle de
Dieu dans le ciel. Pourquoi alors
vouloir la défendre? C’est notre plus
grand intérêt qu’elle soit enterrée, attaquée, semée; acceptons donc les
railleries et les mépris des autres qui nous donnent une chance de semer notre
jugement pour récolter celui de Dieu.
Les impudiques se moquent de Jésus.
Ces gens se joindront toujours à nos persécuteurs; cela devrait ouvrir
les yeux puisque les méchants sont avec eux.
On sait comment des rois adultères avec la Pompadour en tête ont tout
fait pour faire supprimer par le Pape la Compagnie de Jésus. Le même phénomène se produira pour les
individus. Dans les discussions entre
catholiques au sujet de certaines tendances dans la doctrine, il est toujours
bon de voir de quel côté se jettent les impudiques; c’est un indice pour savoir
où se trouve le parti du diable. Ils ont
toujours ridiculisé la sainteté et favorisé l’erreur et le mal.
Le
ridicule fait perdre un grand nombre de chrétiens qui ont une peur bleue de
faire rire d’eux. Comme le respect
humain est fort partout! Que d’accrocs à
la foi par peur du qu’en dira-t-on!
C’est la marque par excellence de la mentalité païenne. Les païens ne s’occupent pas de Dieu, alors
le monde est tout pour eux. Ce qu’ils
devraient donner à Dieu ils le donnent au monde. C’est leur Maître, c’est leur Dieu! Ils ont toujours les yeux tournés vers lui
pour avoir son approbation ou pour lui plaire.
L’amour du monde est donc le fond du respect humain; on aime le monde et
on a une peur bleue de lui déplaire.
Ceux qui vivent de foi et qui ont choisi Dieu pour leur Maître ont les
yeux sur Dieu seul pour ne pas lui déplaire et tout faire par amour pour
lui. Ceux-là ne souffrent pas des
moqueries du monde ou beaucoup moins. En
tout cas qu’on soit prêt à subir cet affront en proportion qu’on se donne à
Dieu pour tout de bon!
Barabbas
préféré à jésus.
Pilate était sincère quand il voulait libérer Jésus, mais
il n’avait pas de principes solides pour guider sa conduite. La peur de déplaire à César et aux Juifs
l’emporta sur sa conscience, il fut une victime du respect humain et un rival
de Dieu en se cherchant des «adorateurs».
En voyant Jésus revenir à son tribunal, il usa d’un expédient pour
libérer Jésus.
C’était la coutume de libérer un prisonnier le jour de
Pâque. Or il y en avait un qui avait tué
dans une révolte et Pirate pensa que les Juifs libéreraient Jésus qui était
innocent de tout crime. Quand Pilate leur
demanda lequel ils voulaient libérer tous crièrent: Crucifiez-le! Crucifiez-le!
Pour la troisième fois Pilate publia l’innocence de Jésus en leur
demandant: «Quel mal a-t-il fait? Je ne
trouve en lui aucune cause qui mérite la mort!
Je vais le faire fouetter et je le renverrai.» Mais tous se mirent à
vociférer et leurs clameurs augmentaient tellement que Pirate eut peur et il
céda. Il se fit apporter un bassin d’eau
et dit en se lavant les mains: «Je suis innocent du sang de cet homme; c’est
vous qui en répondrez!» Tous crièrent: «que son sang retombe sur nous et sur
nos enfants!» Le geste de Pilate est bien naturel. Combien font le mal en protestant qu’ils ne
veulent pas le péché. Mais s’ils font la
chose qui est défendue, ils encourent le péché peu importe leur intention. Dieu regarde la volonté: si on consent à une
action malhonnête et qu’on la fait, là est le péché, même si l’âme répugne à
faire cette action. Aussi Pilate agit
contre sa conscience en condamnant à mort un homme qu’il sait innocent. Il peut laver ses mains, mais sa conscience
est souillée de ce crime. C’est le péché
de beaucoup d’hommes des gouvernements.
Ils sont exposés à sacrifier les principes de la religion pour garder
leur position ou pour avoir des promotions.
Leurs intérêts temporels l’emportent sur leurs intérêts spirituels. Ils sont pris par la vie des sens et le coeur
est captivé par l’ensorcellement des échantillons. Ils sont arrivés là graduellement en
cultivant des attaches qui s’augmentent tellement qu’elles finissent par les
dominer complètement. Ce sont les épines
qui étouffent la parole de Dieu dans leur coeur. Tous ceux qui préfèrent le naturel au
surnaturel, le temporel à l’éternel, le visible à l’invisible sont comme les
Juifs qui préfèrent Barabbas à Jésus et comme ils sont nombreux parmi les
fidèles! Nous n’avons qu’à surveiller
leurs conversations qui manifestent ce qu’il y a dans le coeur.
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