Voici un texte du chanoine Georges
Panneton que l’on pourrait appeler une vraie bombe. Un texte qui sera très
controversé. On a voulu l’ignorer. Il est la réfutation d’un livre qui aurait
été dans une autre époque mis à l’Index. Nous ne nous ferons pas beaucoup
d’amis en publiant ce texte, mais le devoir nous y force. La Vérité qui est
Notre-Seigneur Jésus-Christ prime sur tout. Le chanoine a écrit une critique de
l’ouvrage « Mon livre d’heures » d’Adrien Arcand. Ce livre a été écrit par
monsieur Arcand entre 21 et 29 ans.
Le livre n’a jamais été publié du vivant
d’Arcand. Il a été retrouvé dans les archives par ses fidèles. Ses derniers
fier d’avoir un ouvrage exclusif dont on ne peut que comprendre leurs
raisonnement se sont mis en tête de le publié. Ils ont voulu avoir le point de
vue du chanoine. Cet ecclésiastique leur apporta effectivement sa critique qui
déçu fortement. Malgré la sagesse du chanoine, ils ont tout de même publié le
livre sans les modifications à apporter. Dans sa première publication vers
1968-69, il contenait toutes ses hérésies condamnées par l’Église. Une
réédition a été faite en 2006, et malheureusement, nous pouvons constater qu’il
n’y a pas eu de modification. Ces avec tristesse que nous notons que le
chanoine Panneton a eue comme réponse des oreilles sourdes. Le chanoine des
Trois-Rivières avait pourtant écrit à plusieurs fidèles d’Adrien Arcand,
certains au début, semblaient entendre raison des lettres de celui-ci, par contre
la figure mythique d’Arcand a passé au-dessus de la vérité de Notre-Seigneur
Jésus-Christ et de son Église. Par conséquent, nous sommes dans l’obligeance de
montrer cette critique du chanoine Georges Panneton. La critique ci-dessous est
de la vieille version, celle de 2006 avec ses notes de bas de pages change la
pagination.
MON LIVRE D'HEURES -
par M.Adrien Arcand - 1935 - 1936
Critique de cet ouvrage par M. le Chanoine
G. Panneton. mai 1968.
Témoignage d'admiration - Je suis un
admirateur de M. Adrien Arcand (décédé en 1967) que j’ai visité à Lanoraie,
avec qui j'ai correspondu pendant quatre ans.
Je le considère comme un génie en son
genre, un apôtre courageux qui a tout sacrifié pour combattre au service de
l'Eglise et pour établir le règne du Christ.
--Mais M. Arcand n'était pas Dieu, seul
infiniment parfait; il n'était pas infaillible comme le Pape... Dans son
apostolat, il a pu faire des imprudences, étant violent par tempérament. Dans
sa doctrine, il a fait des erreurs, surtout lorsqu'il s'aventurait dans le
domaine théologique et lorsqu'il était aveuglé par son aversion pour les Juifs.
Voilà pourquoi je crois utile de signaler des erreurs dans le présent
ouvrage...
Il est regrettable que ces erreurs
déparent son LIVRE D'HEURES qui comprend des pages magnifiques, surtout en
l'honneur de la Très Sainte Vierge. Ce document est de 1935-36, i1 y a plus de
30ans. A la fin de sa vie, M. Arcand a corrigé plusieurs de ses écrits
d’autrefois.
Erreurs ou ambiguïtés
Page 10 -"Mon âme a sa personnalité,
mon corps ne l'a pas. « Erreur philosophique de l'auteur. La saine philosophie
dit que l'âme raisonnable est la forme substantielle du corps humain, que l'âme
seule n'est pas la personne. C'est le composé, âme et corps, qui forment la
personne humaine. Voilà pourquoi les AM ES SEPAREES des défunts, attendant la
résurrection finale, aspirent à être réunies au corps pour reformer leur
personne en vue de l'éternité.
Page 15 -"Celui qui(Lucifer), avant
la création, avait été le premier après Dieu et qui fut le premier à se
révolter contre Sa Loi..."
L'auteur aurait dû dire: "...avant la
création matérielle», car les démons ont aussi été créés.
(bas)-"(Marie) vous avez d'abord
terrassé le déchu(Satan) en votre personne, en vous rendant digne d'échapper au
péché originel."
La Ste Vierge ne s'est pas rendue
digne...car le privilège de l'Immaculée Conception est une grâce gratuite de Dieu. L’auteur
aurait dû écrire: «en devenant digne..."
Page 18 -(bas) "Tant est vraie la
parole de la Montagne: Bienheureux les simples, car ils verront Dieu".
--Fausse citation de l'Evangile qui dit:"Bx les purs, car ils verront
Dieu" (Matt.,5,8)
Page 19 (haut):"L'âme humaine est
au-dessus de la Nature. «Faut compléter: «Nature matérielle."
Page 21 (bas)-"Les Juifs sont dans le
monde humain ce que Satan est dans le monde spirituel: les ennemis de Dieu et
de leurs semblables...Jésus prononçant jugement sur cette race ...affirma que
leur père c'est Satan, etc." (idem, page 28)
L'auteur écrit ensuite en Note: "Au
chapitre VIII – S. Jean, Jésus précise qu’il parle des Juifs etc..."
--Généralisation injuste...Erreur
fondamentale.... L'auteur applique ces paroles du Christ à tous les Juifs, ceux
de son temps et ceux de l'avenir. Il est évident que Jésus n'a pas voulu dire
que tous ses apôtres étaient des fils de Satan (il l'a dit de Judas seul); il y
avait aussi, dans le peuple juif, des âmes bien disposées, comme les Saintes
Femmes, la famille de Lazare, les 120 disciples (1) qui se réunirent au Cénacle
après son Ascension (Actes,I,15)...Ceux que Jésus voulait condamner, comme fils
de Satan, c’étaient les Chefs du peuple (Grand Prêtre, Sanhédrin, Pharisiens)
et la masse qui se laissait conduire par eux pour réclamer sa condamnation à
mort.
Dans son 1er chapitre S. Jean dit bien:
"Il(Jésus) est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu(les
chefs et la masse)...mais ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de devenir
enfants de Dieu". --Donc, "chez les siens"(les Juifs),S. Jean
laisse entendre que plusieurs l'ont reçu et sont devenus enfants de Dieu (donc
ils ne sont pas fils de Satan). D'ailleurs, le jour de la Pentecôte, plusieurs
Juifs se convertirent à la prédication de saint Pierre (Actes, 2,11 et 36) et à
celle de S. Paul, plus tard. Donc on n'a pas le droit de généraliser et dédire
que toute la race juive est maudite et qu'elle ne comprend que des fils de
Satan: antisémitisme condamné par l'Eglise.
Page 26 (milieu) -L'auteur défigure
l'Histoire Sainte en écrivant : « Les plus grands héros et saints de l'Ancien
Testament le sont devenus par des actes d'une affreuse immoralité.» --Puis
l'auteur parle, comme exemple, de David, Esther, Judith...
Il dit que David a agi en traître en
commettant un meurtre...Au contraire, la Bible montre qu'entre David et Goliath
il y eut discussion et provocation.
Il dit qu'Esther a livré les attraits de
son corps à l'appétit sexuel d’Assuérus... Au contraire, en lisant la Bible on
est frappé de la dignité d'Esther, qui fut choisie par le roi. Assuérus
(Xerxès) comme une épouse légitime, selon la coutume de ce pays qui admettait
la polygamie. Rien dans le récit qui respire la sensualité.
L'auteur dit que Judith passa une nuit
d'orgie avec le général Holopherne... Au contraire, lorsque l'héroïne fut de
retour dans la ville de Béthulie assiégée, dans sa prière au Seigneur, elle
rendit grâce d'avoir été préservée de toute souillure. --L'auteur se prétend
donc plus sage que l'Eglise qui, fondée sur le texte du Livre Saint, présente ces
personnages comme des Saints, dont elle nous fait lire l'histoire dans nos
livres liturgiques...
Page 27 -L'auteur parle de l'oraison du
Vendredi Saint « pro perfidis
Judaeis"... Il ne savait pas alors que le pape Jean 23 (2)
enlèverait ce mot "perfidis".
(bas)-L'auteur écrit : « L'Histoire des Juifs atteste que ce peuple fut toujours le
plus bas, le plus avili, le plus immoral, le plus déchu, le plus en révolte
contre les lois naturelles le plus primaires, etc..." --C'est une charge
qui révèle une exagération manifeste et injuste.
Page 28 -"Les Juifs ne conçurent
toujours qu'un Dieu fait pour les servir; ils ne le servirent jamais."
--Fausseté manifeste: l'Histoire Sainte dit bien qu'il y eut des périodes de
fidélité dans l'histoire du peuple hébreu.
De plus, nous savons que parmi les
ancêtres du Christ il y eut de saints personnages que l'Eglise honore: les
parents de S. Jean-Baptiste, S. Zacharie et Ste Elisabeth; les parents de la
Ste Vierge, S. Joachim et Ste Anne; le vieillard Siméon et la prophétesse Anne,
lors de la Présentation de Jésus au Temple; auparavant, Moïse, Aaron, les
prophètes Samuel, Isaïe, Jérémie, etc... tous fidèles serviteurs de Dieu.
Page 29 L'auteur écrit; « La
juiverie...est la race à qui fut donnée la Lumière; mais elle ne l'a jamais
vue, n'y a jamais cru." - Encore exagération évidente.
Page 35 -L'auteur écrit:" Dieu n'est
rien et n'a rien que l'homme, Son image et Sa ressemblance ne soit et
n'aie." -- Erreur théologique: L'homme n'est pas infiniment parfait comme
Dieu; l'homme n'a pas, comme Dieu, l'être infini subsistant per se...
L'auteur aurait dû dire; "Dieu met en
l'homme son image (intelligence et volonté) et un reflet de ses perfections, de
plus, par la grâce, Dieu lui communique une participation de sa Vie divine.
* * *
Page 11 --Principale erreur: LA RACE DE
JESUS ET DE MARIE.
L'auteur écrit: "C'est venir en
conflit avec le dogme catholique que d'affirmer avec les Juifs que Jésus et
Marie étaient des Juifs." --On dirait que M. Arcand se prend pour un
docteur de l'Eglise infaillible. Aveuglé par son fanatisme anti-juif. il est
illusionné au point de contredire l'enseignement de l'Eglise basé sur les
Evangiles et sur l'enseignement de S.THOMAS D'AQUIN, le Docteur commun
recommandé par tous les derniers Souverains Pontifes.
Preuves: -ECRITURE SAINTE: -Evangile de
S.Matthieu(1,1) qui commence ainsi: «Généalogie de Jésus-Christ, fils de David
fils d'Abraham."
-Evangile de l'Annonciation. S. Luc écrit:
"L'Ange Gabriel dit à Marie: Vous enfanterez un fils...Voue lui donnerez
le nom de Jésus.I1 sera grand...le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David,
son père." (Luc,1,32)
-Epitre de S. Paul aux Romains.
"Jésus-Christ...qui est né de la race de David: selon la chair."
(Rom.1,3).
-M. Arcand prétend que Jésus (2e Adam) et Marie
(2e Eve) ne sont d'aucune race, qu'ils auraient été créés par Dieu dans une
humanité supérieure, comme Adam et Eve dans l'état de justice originelle (avant
la faute)...-Pure imagination, dangereuse illusion, car elle peut conduire aux
hérésies gnostiques ou ariennes qui niaient) la véritable nature humaine du
Christ.
Dans LA SOMME THEOLOGIQUE, SAINT THOMAS
explique l'origine juive du Christ:
Dans Ia, IIae, q.98, art.IV, je lis:
"Quelle était la promesse faite par Dieu aux patriarches, l'Apôtre S. Paul
nous le montre dans l'Epitre aux Galates (3,16), lorsqu'il dit: ''Les promesses
ont été faites à Abraham et à son descendant. Dieu ne dit pas "à ses
descendants" comme s'il s'agissait de plusieurs, mais comme ne parlant que
d'un seul il dit! "à son descendant qui est le Christ'.
Ainsi donc Dieu a donné sa Loi et les
autres bienfaits spéciaux -à ce peuple, en raison de la promesse faite à leurs
pères: que le Christ devait naître
d'eux. Il convenait en effet que ce peuple de qui le Christ devait naître
brillât d'une sanctification spéciale... Ce ne fut pas, non plus, en raison du
mérite d'Abraham que cette promesse lui fut faite, savoir que le Christ
naîtrait de sa descendance, mais par une élection et une vocation
gratuite."(Trad. PEGUES, vol. La Loi, p.176)
Cet article de S. Thomas pourrait
expliquer l'article de la prédestination du peuple juif. Il fait apprécier tout
ce qui a trait à ce peuple. Ce qui fait sa grandeur unique, c'est d'avoir été
choisi par Dieu pour être comme .LE BERCEAU du Verbe fait chair, pour préparer sa venue et sa mission
rédemptrice.
C'est aussi pour cela que le Christ a été
envoyé par son Père personnellement à ce peuple, et par ce peuple aux autres
peuples de la terre...
On comprend aussi que ce peuple ait été
châtié comme il l'a été, au lendemain de son déicide, et que, cependant, Dieu
continue de le maintenir à travers les siècles comme le signe vivant de sa
Justice, en attendant l'heure où, suivant l'enseignement de saint Paul, il doit
lui faire miséricorde à la fin des temps, en considération du choix qu'il avait
fait de lui dans la personne de ses pères. (PEGUES, p.178)
"La Loi ancienne, dit saint Thomas, a
été donnée au peuple des Juifs, pour lui faire acquérir ure certaine
prérogative de sainteté par égard pour le Christ qui devait naitre de ce
peuple." (Cf.PEGUES,p.180)
On voit ainsi comme M. Arcand a tort de
refuser de reconnaître les Saints du peuple juif dans l'Ancien Testament.
Dans une autre partie de LA SOMME, sur
L'Incarnation (IIIa, q.IV, art.VI), S. Thomas dit: "Le Christ devait être
le plus séparé des pécheurs quant à la coulpe; comme ayant le souverain degré
d'innocence, il convenait qu'on parvint du premier péché au Christ par
l'entremise de certains justes dans lesquels brilleraient déjà quelques indices
de la sainteté future. C'est à cause de cela aussi, que Dieu institua, dans le
peuple dont le Christ devait naitre, certains signes de sainteté, qui
commencèrent en Abraham, lequel reçut la promesse du Christ à venir, etc... De
là cette admirable lignée de justes et de saints personnages, qui portaient
déjà en eux-mêmes des indices et des marques de la sainteté du futur
Rédempteur." (PEGUES, Le Rédempteur, p.176)
Après ces témoignages du grand Docteur
S.THOMAS, M. Arcand est mal venu de refuser la sainteté aux grands personnages
de l'Ancien Testament, même s'ils ont eu certaines faiblesses (tout n'est pas
saint dans les saints). Et surtout, M. Arcand n'avait pas le droit de nier que
JESUS & MARIE étaient de race juive, descendants d'Abraham et de David,
comme l'affirment les Evangiles et l'apôtre saint Paul.
* * *
M. Arcand s'attache au Nouveau Testament
avec raison, mais pas au point de répudier l'Ancien Testament. Il écrit: Page
27(milieu) "L'Ancien Testament ne s'applique qu'à la race juive, race qui
était nécessaire à la venue du Messie; et ce Testament n'a rien à faire avec le
reste de l'humanité, ne servant simplement qu'à assurer la survie d'une race
menacée d'extinction alors qu'elle portait la Promesse. Le Nouveau Testament
est la Loi universelle, émanant, non de la Juiverie ni de l'Ancien Testament
mais de la personne même du Christ, etc..." - Ce qui est inexact, voici
pourquoi:
Dans sa liturgie (missel et bréviaire)
l’Église catholique cous fait lire presque tous les jours des passages de
l'Ancien Testament, en plus du Nouveau qui en est l'accomplissement, et elle
nous fait prier avec LES PSAUMES, composés par des auteurs inspirés du peuple
hébreu... D'ailleurs, N.S. Jésus lui-même a dit: "Ne pensez pas que je
sois venu abolir la Loi ou les Prophètes; je ne suis pas venu les abolir, mais
les accomplir." (Matt.5, 17)
Contrairement aux idées de M. Arcand, nous
devons, appuyés sur l'Écriture Sainte, sur l'autorité du grand. Docteur Saint
Thomas et sur la pratique de l'Eglise dans sa Liturgie I-- Nous devons
condamner les Chefs du peuple juif (Grand prêtre, Princes des Prêtres,
Pharisiens, Sanhedrin, sauf une couple d'exceptions: Gamaliel, Nicodème), qui
ont refusé de reconnaître Jésus comme le Messie et le Fils de Dieu, et qui
l'ont fait mettre à mort sur le Calvaire.
2- Nous devons nous mettre en garde contre
les Chefs actuels de la Juiverie internationale, qui se proclament les
successeurs des Pharisiens et du Sanhédrin, et qui continuent, en s'appuyant
sur LE TALMUD de persécuter le Christ dans les membres de son Eglise. Nous
devons aussi nous défendre contre
les Juifs qui nous exploitent ou qui répandent la corruption ou la subversion
révolutionnaire.
3- Mais
un chrétien n’a pas le droit de condamner toute la race juive sans
exception, cette condamnation rejaillissant sur le Christ lui-même, sur sa Très
Sainte Mère, sur ses Saints Ancêtres, sur ses Apôtres et sur ses premiers
disciples, sans compter les Juif nos contemporains oui sont dans la bonne foi,
qui réprouvent le déicide et dont plusieurs se sont convertie au christianisme
(par ex. les Pères Ratisbonne, Leman, Libermann, Hermann, etc.). --Agir
autrement, hoir et vilipender les Juifs sans exception, ce serait pratiquer cet
antisémitisme(3) que l'Eglise e réprouvé. JUSTICE & CHARITE...
CONCLUSION
Dans le LIVRE D'HEURES de M. Arcand, il
faut faire les corrections que j'ai indiquées ci-dessus surtout, il faut
enlever la page 11, qui est presque entièrement erronée, concernant LA RACE DE
JESUS & DE MARIE. On peut conserver la page 12 "AVE MARIA", qui
contient une très belle prière, Mais il faut en biffer deux phrases (p.13,
milieu): "Vous ne fûtes d'aucune race, pas plus de la juive que d'aucune
autre, parce que votre sang n'était pas du sang juif (faux), mais du sang de
toute perfection, du sang de la quintessence humaine, comme l'était celui de la
première Ève, qui n'était d'aucune race ou nation, mais dont sont toutes les
races et nations. Il fallait qu'il en fût ainsi pour que le Sauveur fût, comme
être humain, la perfection des hommes"(faux).
M. Arcand a oublié que Dieu est assez
puissant pour purifier par sa grâce même un sang plus ou moins contaminé par
les faiblesses de certains ancêtres du Christ.
Il faudra aussi enlever les pages 26 à 32, qui portent le titre: LE RACISME
EXIGENCE DIVINE. Nous avons démontré la fausseté de cette doctrine.
Les Pharisiens, ennemis du Christ, ont
refusé de reconnaître en lui un Messie humble, pauvre, souffrant (malgré les
prophéties de David, Isaïe, Jérémie qui l'avaient annoncé ainsi).parce qu'ils
attendaient un Messie glorieux et puissant, vainqueur des Romains pour délivrer
son peuple, de manière à satisfaire leur orgueil racial... M. Arcand, sans n'en
rendre compte, tombe dans un travers du même genre: Il refuse un Christ
naissant (comme il dit) d'une race juive avilie, déchue, infidèle à son destin
de peuple choisi de Dieu. Il voudrait adorer un Messie surhumain, dont le sang
n'aurait eu aucune tare dans ses ancêtres ...Ainsi M. Arcand n'a pas compris
miséricordieux du Seigneur, qui a voulu que son divin Fils, le Verbe de Dieu,
jusqu'à appartenir à la race juive et jusqu'à se voir répudié par elle comme un
imposteur et condamné à un supplice infâme. Mystère qui choque notre raison
naturelle.
Nous devons donc AIMER CETTE JUIVE MARIE
et CE JUIF JESUS (juif selon sa nature humaine): nous devons accepter cette
humiliation pour abattre notre orgueil racial. Nous devons adorer et aimer le
FILS DE DIEU dans ce JUIF JESUS, tout comme nous l'adorons et l'aimons dans
l'humiliation de la Sainte Hostie, au Saint Sacrement, Mystère de foi...
Si je porte un jugement assez sévère sur
quelques idées de M. Adrien Arcand que je crois erronées et qu'il a proposées
de bonne foi, tout en conservant une foi et une piété chrétienne admirables,
-je ne voudrais pas diminuer la confiance que lui portent ses amis et ses
disciples, sur le plan politique, social, économique, patriotique.
Sur ces derniers plans, je reconnais le
génie de M. Arcand et je lui garde toute mon admiration.
Je prie Dieu de récompenser, dans
l'éternité bienheureuse, son fidèle serviteur qui a porté ce nom inoubliable:
ADRIEN ARCAND.
Signe: CHANOINE GEORGES PANNETON.
Trois-Rivières
Le 8 mai 1968.
P.S. Danger de LIBRE EXAMEN. Théorie
protestante: tout fidèle possède le S. Esprit et peut interpréter la Bible.
Église catholique possède une autorité doctrinale.
(1) Dans le livre de l’abbé Maistre dont
son titre assez évocateur nous parle plutôt de 72 disciples. Voir : Histoire de
chacun des soixante-douze disciples de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
(2) Ce Pape(?) très douteux a fait le jeu
du juif à l’encontre de la tradition.
(3) Mot qui sert les intérêts de la
synagogue de Satan.
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